Bilan de compétences

[--anonyme--]

mab:

Contente de savoir que tu es "sauvée" ! Mais que fais-tu alors sur un post dédié au bilan de compétences ????

[Vic7211]

Bonsoir,

je suis contente de trouver ici un post sur les bilans de compétences.

Je m'étais renseignée il y a quelques temps dans ma précédente académie et j'avais bien cru comprendre qu'il fallait 15 ans d'ancienneté pour prétendre à un bilan gratuit. Et au bout de 10 ans, je crois qu'on peut avoir accès à un espèce de bilan mais pas vraiment complet, enfin je ne sais plus. Il y a aussi une histoire de prise en charge par le DIF (cité plus haut) mais je n'ai pas vraiment approfondi.

En tout cas, quand je me suis renseignée, il était question de 1200 Euros minimum le bilan et pas 700 E comme il est dit plus haut. Peut être que c'est en fonction des académies ?

En tout cas, dans l'académie où je suis maintenant, j'hallucine. J'ai voulu prendre RV avec la cellule mobilité carrière du rectorat et on me dit que le rectorat ne traite que les demandes du secondaire

Comment fait on nous autres pauvres PE ??????

Tous les jours, j'ai envie de tout laisser tomber pour tout vous dire. Que l'année va être longue.........

(et je refuse de réduire mon pouvoir d'achat en me disant que c'est à ce prix que je tiendrai le coup!)

[Vic7211]

@kool : si tu savais comme je te rejoins dans 99% des choses qui te pèsent dans ce métier !

et OUI j'en suis persuadée, il y a d'autres jobs qui ne nous rendraient pas malades à ce point.

[--anonyme--]

Mab: comme je te comprends. Moi l'année dernière je croyais être "sauvée" et cette année, je peine à nouveau...

As-tu une idée de reconversion ?

Allumette sois la bienvenue !

As-tu une idée de reconversion ?

Moi, j'essaie de joindre la personne chargée du pôle mobilité carrière de mon IA depuis 2 semaines sans succès. Soit elle est en RDV, soit malade, soit déjà partie. Elle n'a pas encore répondu à mon mail.

Je l'ai déjà rencontrée il y a 2 ans et je l'avais trouvé très bien. En fait, elle a l'air d'être débordée cette année. Y aurait-il plus de prof en crise cette année ???

[celizia]

Kool : (désolée, je réponds encore super en retard, je serai plus réactive à l'avenir ^^)

En relisant tes messages et la réponse que je t'avais moi-même donné à la question "qu'est-ce qui fait que je ne voulais plus enseigner", je me suis rendu compte que j'avais beaucoup minimisé mes réponses... peut-être parce que ça fait deux ans que je n'ai pas mis les pieds dans une classe, et que j'ai tellement mal vécu ma dernière année que j'essaie inconsciemment de reléguer un peu tout ça dans le passé.

En fait, je crois que j'aurais pu écrire exactement les mêmes choses que toi, toutes ces angoisses et ces inquiétudes liées au métier.. Je me reconnais bien dans toutes tes réflexions.

Un des aspects difficiles du métier, c'est qu'on est en représentation permanente, "exposée" aux élèves qui en profitent pour se glisser dans la moindre faille.

Du coup, on se pose vite la question de savoir si ça serait pas justement notre personnalité qui pose problème. Et, certes, autant je pense qu'on peut s'améliorer sur certains points, autant changer complètement de personnalité, ça me paraît un peu compliqué... (même si certains me l'ont plus ou moins suggéré..)

Je me pose moi aussi la question de savoir si, en changeant de métier, je ne ferais finalement pas que transporter mes inquiétudes avec moi. Pour l'instant, difficile à dire. Depuis deux ans, j'ai fait tout un tas de petits boulots, où je n'ai ressenti ni les angoisses ni ce stress qui me tenaillaient quand j'étais instit. Mais il s'agissait de jobs sans responsabilité donc difficile de faire une réelle comparaison avec le métier de prof.

Par contre, je crois qu'il y a des environnements de travail où on ne retrouverait pas certains sources d'inquiétudes spécifiques au boulot de prof : la responsabilité que représente le fait de travailler avec des enfants, ou encore la difficulté à faire une coupure nette entre vie professionnelle ou vie privée. (bon, sur ce deuxième point, je sais bien qu'il y a plein de boulots où on emporte du travail à domicile, mais je ne veux plus vivre ça et ça sera un critère important dans mes choix de réorientation..)

Pour le psy, j'avais moi-même été en voir un avant de prendre ma décision de me mettre en disponibilité, ça m'avait beaucoup aidé. Je serais curieuse de savoir ce que tu as répondu à la question "qu'est-ce qui vous retient de changer de boulot"?

Même si je crois avoir entrevu quelques éléments de réponses dans tes messages, et que, de toutes façons, il ne s'agit jamais d'une décision qui se prend à la légère...

C'est vraiment dommage que tu n'arrives à joindre personne à la cellule mobilité. Mais, oui, je crois que, globalement, ces cellules deviennent de plus en plus débordées. Dans mon académie (Toulouse), c'est 3 mois pour prendre un rdv ! Heureusement, sur les "questions techniques", il y a des personnes que je peux joindre au téléphone, et qui prennent le temps de me donner des réponses complètes, mais ça ne remplace pas un vrai entretien.

Peut-être peux-tu essayer de passer par l'accueil du rectorat ? On saura peut être te renvoyer vers une personne en dehors de la cellule mobilité, mais qui pourrait t'aiguiller ? Il y a deux ans, j'étais aussi allée au service social des personnels, également au rectorat. Ils peuvent donner des rdv assez vite. On est reçu par des assistants sociaux (je crois), mais ils sont habitués à ce type de problématiques. Dans mon cas, ils avaient déjà pu me renseigner pour le bilan de compétences, mais à l'époque, j'avais d'autres projets et je ne m'étais pas lancée là-dedans.

J'espère que tu pourras joindre quelqu'un quand même, c'est un peu le parcours du combattant dans l'éduc nat...

[--anonyme--]

Chère Celizia, c'est un tel plaisir de te lire que ton retard est pardonné !!

A la question "que ce qui vous retient de changer de métier ?" posée par ma psy, sur le coup, je n'ai rien trouvé à répondre tellement j'étais mal ce soir-là.

A froid, je peux dire:

-j'aime l'idée de faire un métier utile et noble

-quand ça se passe bien en classe, on peut passer de très bonnes journées. En début d'année scolaire, je me suis bcp occupée d'un membre de ma famille, dont j'étais très proche, atteint d'une grave maladie et qui a fini par en mourir. J'avais très peu de temps à consacrer à la préparation de classe. Il est vrai que moins j'ai de temps, plus je suis efficace. C'est ainsi. J'ai eu des moments de grande tristesse. Et bien, de voir les enfants, leur joie de vivre me faisait du bien ! Et d'être très active permet d'éviter les coups de blues en pleine journée

-il faut avouer que le métier a des avantages: vacances, horaires, sécurité de l'emploi, salaire correct (au regard des certaines professions où le personnel est exploité, pas au regard de notre statut de cadre A, bien évidemment),

possibilité de changer d'école, de région, de niveau, de tranche d'âge

une certaine liberté pédagogique qui me convient

on mène sa barque comme on veut, on organise sa journée comme on veut

-la conjoncture et les chiffres du chômage invitent à ne pas prendre de risque. D'autant que j'ai une maison, 2 enfants. Et j'habite en zone rurale, peu d'emplois possibles autour de chez moi ( Après avoir travaillé plusieurs années loin de chez moi, aujourd'hui mon école est à 10 min et mon plaisir du matin est d'écouter info-trafic !) et que nous n'avons pas du tout envie de déménager.

oui, j'ai passé une bonne journée aujourd'hui. Voilà pourquoi aussi, c'est dur de changer, car il y a des jours où tout va bien.

Bon, après, il est 21h19, et si je fais la liste de tout ce qu'il faudrait que je fasse si je veux réussir à me coucher sereine alors que je suis déjà fatiguée...Le travail perso me pèse bcp.

[Vic7211]

@kool : non, pas vraiment d'idée de reconversion. J'aime bien les langues étrangères, et étais douée pour ça à une époque, mais si je retourne à un emploi administratif (comme avant de passer le concours), j'ai peur de me barber...

Quoi que maintenant, à choisir, je préfère me barber au boulot plutôt qu'avoir mille choses à faire comme c'est le cas dans ce job d'instit.

Kool, les "bons côtés" du métier que tu cites, je ne les vois plus ! Je ne suis à peu près épanouie que pendant les vacances, et le vendredi soir/samedi... Je trouve que c'est grave tout de même. Le reste du temps, je suis complètement à cran, et les cervicales toutes nouées...

[--anonyme--]

@Allumette:

Moi aussi j'ai des contractures dans les muscles du dos.

Je ne sais pas si je suis prête à me barber dans un emploi administratif. C'est une des raisons pour lesquelles je ne suis pas encore parti.

Tout comme toi, mes soirées préférées sont aussi celles où je n'ai pas école le lendemain, ce sont les seuls soirs où je m'autorise à ne pas travailler. Le mardi soir me manque cruellement et participe de mes états d'âme de cette année. Moi aussi, je trouve ça grave.

Et oui, aujourd'hui était une bonne journée mais c'est rare.

Ce qui m'aide : c'est d'arriver au boulot en me disant que de toutes façons, la journée ne se déroulera pas comme je l'avais prévu, qu'il faudra que je sois très patiente et que je rigole de temps en temps avec mes élèves car ils en ont besoin et qu'à part un accident, rien n'est dramatique. Oui des enfants sont insolents, mais ils visent l'adulte, pas moi personnellement. Oui des parents sont pénibles mais ils visent mon rôle pas moi. Et puis, pas tous, il faut le reconnaître . J'essaye de relativiser. Je ne dis pas que j'y arrive tous les jours, hein.

Car si je n'arrive pas à relativiser les aléas de la vie, je transporterai tous mes soucis dans mon futur job.

Peut-être qu'on devrait prendre des cours de méditation/sophrologie... pour apprendre à se détendre ou bien de zumba/boxe....pour évacuer le stress ??

[celizia]

Bonsoir,

Merci Kool pour tes réponses. Oui, c'est sûr que la conjoncture n'aide pas... d'autant plus quand on a des enfants. Difficile de peser le pour et le contre, sans pouvoir s'expérimenter dans un autre métier...

Pour la sophro, ça peut être une bonne idée. J'ai une copine (prof aussi), qui s'y est mise récemment. Elle me dit que ça l'aide pas mal à se détendre et à se vider la tête. Après, elle n'est pas dans le même cas, elle est stressée par son boulot mais n'envisage pas d'en changer.

@Allumette :

Oui, j'ai aussi l'impression que c'est différent d'une académie à l'autre et que chacun fait un peu à sa sauce. Ma conseillère m'avait fait comprendre que les cellules de mobilité sont un dispositif mis en place très récemment, encore un peu dans l'expérimentation et qu'ils fonctionnent en sous-effectif par rapport à la demande qui ne fait qu'augmenter. Bref, on paie un peu les pots cassés.. Et quand je vois que, dans ton académie, on ne donne des rdv qu'aux profs du secondaire !! Sinon, pour le bilan, tu peux peut-être te renseigner auprès du Greta ? (l'organisme par lequel je passe mon bilan lui est rattaché dans mon académie).

J'ai cru voir que tu avais travaillé dans l'administratif ? C'est une de voie que j'envisage peut-être, mais un peu par défaut, peur de me barber, comme tu le dis...

[celizia]

Bonsoir,

Je reviens donner quelques nouvelles suite à mon premier entretien de bilan.

Ça consistait surtout en une introduction. Ma conseillère m'a demandé de lui retracer tout mon parcours, et de lui donner toutes les pistes de reconversion que j'envisageais. Ensuite, elle m'a fait passer des tests pour déterminer quelles étaient mes priorités, dans le travail en particulier, puis dans la vie en général. En croisant tout ça, elle m'a dit que la prochaine fois, on ferait des tests pour déterminer toutes les compétences que je peux avoir, et élargir ensuite les pistes de reconversion possibles. Elle me donnera aussi des méthodes et outils pour me renseigner plus précisément sur les métiers qui m'interessent. Voilà, c'est encore un peu tôt pour voir si c'est vraiment efficace, puisque c'était surtout une première approche. Elle m'a paru très à l'écoute, ce qui est déjà un bon point. A suivre donc..

[--anonyme--]

Bonjour Celizia,

Merci pour les nouvelles !

Alors, comme tu t'en doutes, j'ai déjà quelques petites questions...

- Le test t'a-t-il semblé intéressant ? Je veux dire, est-il possible de le faire sans le biaiser ? J'ai souvent fait des tests (de ceux qu'on trouve sur internet) et j'arrive à déceler le résultat en fonction des réponses proposées, ainsi je peux le biaiser.

- Si ce n'est pas indiscret, quelles pistes de reconversions as-tu données ?

- Quand est ton prochain RDV ?

[celizia]

Bonsoir,

Alors pour le test : là, c'était vraiment un test d'une portée très très générale (en gros : un tableau avec plein de catégories liées au travail "autonomie - travail d'équipe - salaire - responsabilité"etc )... et il fallait que je classe tout ça selon l'ordre d'importance pour moi, en expliquant pourquoi pour chaque catégorie.

Donc, c'était vraiment juste un truc d'introduction.

Je pense voir de quels tests tu parles (j'en ai aussi cherché sur le net ^^), mais là ça n'avait rien à voir. Je pense que tu parles de tests psychotechniques pour cerner sa personnalité ? Effectivement, dans ceux que j'ai trouvés sur le net, j'arrivais aussi plus ou moins à déceler le résultat en fonction des réponses.

Par contre, mon conjoint a passé des tests psychotechniques récemment pour un nouveau travail, et là, c'était vraiment poussé (une heure et demie à cocher ou pas une suite d'affirmations selon si elles nous correspondent ou pas), et il m'a dit que ça n'était pas possible de "mentir" parce, que, sinon, tout finissait par se contredire au bout d'un moment.

J'avoue que j'espère que ce type de test sera proposé dans le bilan. Je me pose des milliers de questions sur la compatibilité entre ma personnalité et les boulots qui pourraient me plaire, et j'aimerais bien y voir un peu plus clair.

Pour mes pistes de reconversion, alors, même si rien n'est vraiment concret pour l'instant, en gros j'ai pensé à ça :

-Tout ce qui est du domaine de la formation à l'adulte. dans le français langue étrangère par exemple. Je regarde un peu ce qui se passe au niveau des alliances françaises (ça me permettrait en plus de bosser à l'étranger, ce qui serait vraiment un plus pour moi). Mais les places ont l'air chères et les emplois super précaires.

-J'ai pensé à orthophoniste aussi, je pense que ça pourrait bien me correspondre, mais je ne vois pas comment financer 5 ans d'études donc, c'est hors de propos...

-Et pour finir : les concours administratifs, en catégories B ou C (secrétaires administratifs ou adjoints), en France, ou secrétaire de chancellerie pour pouvoir travailler en consulat. C'est la piste qui me paraît la plus plausible pour l'instant, après difficile de savoir si ça me conviendra vraiment.

Et à long terme, si j'ai un de ces concours, pourquoi pas essayer d'évoluer sur un poste de catégorie A. Mais là, c'est des concours super lourds en préparation, et surtout les concours de recrutement de catégorie A vont passer à bac + 5 et je n'ai qu'un bac + 3.

Bref, c'est un peu un casse-tête, j'ai l'impression de tourner un peu en rond dans mes réflexions...

J'avoue que j'ai aussi un infime espoir qu'une piste à laquelle je n'aurais pas pensé se précise pendant ce bilan. Je suis prête à faire une formation de deux ans pour quelque chose qui me plairait et avec une issue relativement sûre. Plus, ça ne ma paraît pas vraiment envisageable, au niveau financier entre autre.

J'ai mon prochain rdv le 3 mars, il sera normalement un peu plus fourni que le précédent, j'ai hâte d'y être !