Posca Posté(e) 29 janvier 2015 Posté(e) 29 janvier 2015 Bonsoir, Lors d'un conseil d'école, une maman d'élève que j'ai en décloisonnement m'a rapporté qu'un camarade de classe de son fils qui est au ce2 lui racontait des trucs bizarres. Je lui ai demandé de préciser, et elle m'a dit... Bref... on fait quoi de tout ça quand on est enseignant? Qu'auriez-vous fait, vous? Qu'auriez-vous dit? Auriez-vous été destabilisé?
Goëllette Posté(e) 29 janvier 2015 Posté(e) 29 janvier 2015 Bien entendu que j'aurais été interpellée. En as-tu parlé avec le directeur ? Ce qui m'interpelle, c'est que vous ayez fait redire les choses aux élèves dans la cour, entre collègues, dans le style ; "Tu me crois maintenant qu'il l'a bien dit ?". (Ou alors je n'ai pas bien compris.) J'aurais préféré en parler au directeur qui lui, aurait convoqué les élèves en question pour démêler le vrai du faux et comprendre cette brusque avalanche d'exhibitions et de révélations sexuelles. On n'est pas encore au printemps, que je sache.
Posca Posté(e) 29 janvier 2015 Auteur Posté(e) 29 janvier 2015 J'entends bien. Mais cette collègue essayait tellement de s'extraire de la situation, du style, c'est toi qui entend des choses, moi je n'entends rien dans cette cour, sous-entendu il n'y a pas de problème que j'ai voulu qu'elle se sente autant concernée que je l'ai été et qu'elle ne me regarde pas avec son air dubitatif, tout juste si elle ne me disait pas que j'interprétais des choses qui n'étaient pas dites! Faire redire à l'élève ce qu'il avait dit n'était peut être pas judicieux, je vous l'accorde... Merci en tout cas pour ces premiers conseils!
Goëllette Posté(e) 29 janvier 2015 Posté(e) 29 janvier 2015 Mais quelque part, tel que tu racontes l'histoire, j'ai l'impression que toi aussi, tu cherches à ne pas affronter cela. Dans ce type de situations, il n'y a pas à tourner autour du pot, il faut agir pour entendre rapidement les différents protagonistes dans de bonnes situations. Je viens de relire que la mère a parlé en conseil d'école. Que lui a répondu le directeur ? Quand j'étais directrice, j'ai passé beaucoup de temps à écouter les élèves pour tout un tas de problèmes survenus dans la cour ou les classes, voire même, hélas, la cantine. C'est primordial de les interroger un à un, de préférence sans que les autres le sachent pour avoir des témoignages le plus honnêtes possibles. Ensuite, seulement,avec les collègues concernés, on avisait de la suite à donner : appel au médecin scolaire ou la psy, demande de rendez-vous avec les parents, coup de fil à l'IEN, ...
Posca Posté(e) 29 janvier 2015 Auteur Posté(e) 29 janvier 2015 La mère m'en a parlé en apparté après le conseil. Si, je veux affronter cela, mais pas seule. J'ai été marquée dans ma carrière par un cas très lourd que j'ai dû signaler directement au procureur tellement mes collègues et mon directeur ainsi que l'éduc qui suivaient la famille étaient inertes. J'ai eu les foudres de l'inspection m'objectant que je n'avait pas respecté les règles de la voie hierarchique. J'ai attendu 4 mois sans que rien ne bouge, alors... Je veux affronter la situation, mais pas seule, j'en ai marre de toujours aller au front!
Goëllette Posté(e) 29 janvier 2015 Posté(e) 29 janvier 2015 Mais justement, le directeur est là pour ça, et tu n'aurais jamais dû garder ça pour toi jusqu'à maintenant, car soit c'est grave, soit c'est un cinéma que se jouent ces élèves et ça risque de prendre des proportions plus importantes sous peu.
Posca Posté(e) 29 janvier 2015 Auteur Posté(e) 29 janvier 2015 Certes, tu as raison, mais les faits datent de mardi à peine. Demain j'en parle à la directrice. Auparavant, je voulais en informer quand même l'équipe de cycle.
del150409 Posté(e) 29 janvier 2015 Posté(e) 29 janvier 2015 Peu de membres sont intervenus. La situation est certes "génante" mais je crois qu'il faut en référer d'urgence avec le directeur au moins et qu'il voie avec l'IEN comment gérer. Cela fait beaucoup de faits (rapportés, vrais ou pas on ne sait pas mais on ne peut pas rester neutre) en peu de temps, il y a clairement un souci, non? et cela nécessite une action, je pense. Tu dis avoir été traumatisée, on le serait à moins, par une situation précédente. C'est à ceux qui n'ont pas agi de se remettre en cause, non? Tiens-nous au courant! Merci!
hamster Posté(e) 30 janvier 2015 Posté(e) 30 janvier 2015 Et bien... j'ai eu le cas d'un enfant, il y a quelques semaines... Les révélations avaient eu lieu à la cantine, j'ai fait tampon parce que la personne de la cantine manque ... d'empathie, dirai-je. - Appeler l'IEN pour la mettre au courant, tout de suite - Appeler la directrice sur son portable, alors qu'elle était arrêtée, et laisser une explication sur son répondeur - Appeler les parents et les rencontrer le soir même avec la personne de la cantine (l'enfant était victime) - l'UTPAS et les services de la mairie ont été saisis - Ecrire un rapport à l'IEN Tout ça avant de se coucher, pendant que les mots sont imprimés dans la tête et avant que notre affectif ne déforme quoi que ce soit.
Goëllette Posté(e) 30 janvier 2015 Posté(e) 30 janvier 2015 Certes, tu as raison, mais les faits datent de mardi à peine. Demain j'en parle à la directrice. Auparavant, je voulais en informer quand même l'équipe de cycle. Oui, fais-le, mais quel intérêt d'en parler avant aux collègues du cycle ?
Japet Posté(e) 30 janvier 2015 Posté(e) 30 janvier 2015 Mais quelque part, tel que tu racontes l'histoire, j'ai l'impression que toi aussi, tu cherches à ne pas affronter cela. Dans ce type de situations, il n'y a pas à tourner autour du pot, il faut agir pour entendre rapidement les différents protagonistes dans de bonnes situations. Je viens de relire que la mère a parlé en conseil d'école. Que lui a répondu le directeur ? Quand j'étais directrice, j'ai passé beaucoup de temps à écouter les élèves pour tout un tas de problèmes survenus dans la cour ou les classes, voire même, hélas, la cantine. C'est primordial de les interroger un à un, de préférence sans que les autres le sachent pour avoir des témoignages le plus honnêtes possibles. Ensuite, seulement,avec les collègues concernés, on avisait de la suite à donner : appel au médecin scolaire ou la psy, demande de rendez-vous avec les parents, coup de fil à l'IEN, ... Ce n'est pas l'impression que j'ai, au contraire, plutôt qu'elle ne sait pas comment affronter cela.
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