bab33 Posté(e) 22 février 2015 Posté(e) 22 février 2015 je suis T10 temps plein 3 enfants Je pars à 15h45 arrive à 7h45 MAIS je reste toujours entre midi et deux où je bosse donc pour MOI le principal atout c'est de pouvoir travailler quand on a du temps et quand on le désire. Le soir je rebosse quand mes enfants sont couchés. Et je n'en suis pas une moins bonne instit je viens d'être inspectée en novembre dernier et que des éloges félicitations car je différencie un max, j'ai un simple niveau mais je fais des groupes de niveaux en math et Français je programme par compétences en tâche complexe (projet). BREF j'aménage mon temps de travail : LE LUXE
philpelpet Posté(e) 22 février 2015 Posté(e) 22 février 2015 Le ressenti n'est pas forcément une histoire de calcul d'heures à bosser ou de semaines de vacances. C'est un métier qui a beaucoup d'avantages mais qui est aussi très usant nerveusement. Je pense que quelqu'un qui a 20 ans d'ancienneté ne va pas tenir le même discours qu'un PES.
del150409 Posté(e) 22 février 2015 Posté(e) 22 février 2015 ON est d'accord: Même si on gagne en expérience , en efficacité... si on veut toujours faire le mieux pour les élèves de l'année, je n'ai pas vraiment vu une baisse de la charge de travail... Les préps écrites, certes on en fait moins, mais je ne réussis pas ce détachement dont vous parlez.
bab33 Posté(e) 22 février 2015 Posté(e) 22 février 2015 oui mais il faut savoir s'économiser. Ce n'est pas le temps passé à l'école qui fait la valeur du travail en réponse à un post. Je vais avoir 40 ans c'est peut être pour ça que je pense ainsi mais j'ai mûri et je vais à l'essentiel. Et surtout j'adopte la positive attitude. Ah j'ai des journées galères aussi et cette liaison CM2 6ème m'exaspère comme ces salaires bloqués ou ces nouveaux rythmes les parents d'élèves de pire en pire .... Mais pour survivre il faut positiver et retirer tout le bon que nous donne ce métier et s'aménager des bouffées d'oxygène.
del150409 Posté(e) 22 février 2015 Posté(e) 22 février 2015 40 ans passés, je les ai, je respecte et admire ton "économie": moi, je n'y arrive pas et d'autres collègues non plus, tout dépend de nos histoires personnelles.
tiniouu Posté(e) 22 février 2015 Posté(e) 22 février 2015 J'ajoute que le déclencheur de tout ça, ça a été le mercredi. J'ai décidé que puisqu'on nous "volait" notre mercredi, à mes enfants et à moi, je ferais en sorte de passer plus de temps avec eux le soir en rentrant....
bab33 Posté(e) 22 février 2015 Posté(e) 22 février 2015 oui j'avoue que ce mercredi pèse énormément et change la donne. Donc je donne moins ! mais la qualité est toujours au rendez-vous !!
Amelie375 Posté(e) 22 février 2015 Posté(e) 22 février 2015 40 ans passés, je les ai, je respecte et admire ton "économie": moi, je n'y arrive pas et d'autres collègues non plus, tout dépend de nos histoires personnelles. Moi aussi, 44 ans en avril et mes petits que je ne peux jamais confier aux grands parents qui pourtant sont encore peu âgés et pas malades. Par contre, je suis malade en ce moment (sinusite) et mes congés sont en mode "épuisée". Je ne mets plus en hiver mes enfants au centre de loisirs car ils attrapent tous les virus et j'en ai marre de ce côté là. Je les garde pendant les vacances, ils sont vraiment moins malades mais je paye cash au niveau fatigue etc ..... C'est pour ça que j'ai surligné "histoires personnelles" plus haut. Je lis que certaines ont la chance de faire garder, etc ..... et cela changerait complètement ma vie. Et je sais que quand ils seront autonomes, je ne regretterai pas l'époque où j'ai passé mes nuits et journées épuisée. C'est vrai qu'au départ on a été vraiment trompés dans l'investissement qu'auraient les 4 grands parents. Il y a eu quelques coups d'éclats fugaces, puis tout la monde a repris sa petite vie perso, sans rien chambouler pour moi et ma situation. Et cet état de fait a grandement contribué aussi à la grande déprime qui me touche depuis mes enfants et aussi par la dégradation des conditions de travail. Désolée, je m'étale encore. Pour la reconversion, comme je l'avais déjà évoqué, à T17, je n'attends que ça, mais je suis complètement happée par la gestion au quotidien de mes 2 enfants jeunes + un conjoint qui bosse en horaires décalés. Et une fois de plus, je sens (comme l'an dernier) revenir le moment où je vais totalement disjoncter, me mettre en arrêt, ce qui sera pire pour mon mental cette fois car mon école est à 5 minutes et j'ai même des élèves de la classe et de l'école dans mon immeuble ! La totale, quoi!
katarinabellachichi Posté(e) 22 février 2015 Posté(e) 22 février 2015 Le ressenti n'est pas forcément une histoire de calcul d'heures à bosser ou de semaines de vacances. C'est un métier qui a beaucoup d'avantages mais qui est aussi très usant nerveusement. Je pense que quelqu'un qui a 20 ans d'ancienneté ne va pas tenir le même discours qu'un PES. Je sais m'économiser et aller à l'essentiel, je réinvestis au maximum des exercices des années passées, je ne prépare presque plus la classe, même avec un cours double, je reste le midi pour corriger, et pourtant, je trouve que l'on a de plus en plus de travail. Les LPC à REMPLIR, les carnets d'évaluation, les mots d"'info aux parents, les ppre. Même avec de la bouteille (et de la bonne, j'te l'dis, moi, la MARIE!), eh bien, je ne fais que bosser! Pour info, j'ai (déjà) 54 ans. Pour moi, la reconversion, c'est la retraite à la fin de l'année, alors que je suis à deux pas du 11 ème échelon. Je n"en peux plus!
del150409 Posté(e) 22 février 2015 Posté(e) 22 février 2015 LPC qui chez nous par directement à la poubelle au collège mais on nous demande un doc de suivi individuel par élève de 4 à 11pages( si PPRE passerelle) De plus, je vois de plus en plus d'EE où les parents ont démissionné et que l'on doit faire plusieurs fois pour arriver enfin quelque chose. Que dire des PPRE à et des entretiens possibles avec les personnes autour de l'enfant: tous sont débordés. Et les APC, que j'adore , mais dont on nous demande à chaque fois au dernier moment un retour/suivi différent.
petit pied Posté(e) 24 février 2015 Posté(e) 24 février 2015 Que dire à part que je me reconnais à 100% dans vos témoignages... Je ne suis pourtant "que" T5, mais toute cette charge qui pèse sur mon dos, mes épaules, mon moral commence à avoir des répercussions sur ma santé. Cette "charge" est à prendre au sens figuré comme au sens propre: mon corps me fait vraiment souffrir et particulièrement le dos et les épaules! Sans parler des multiples sinusites, bronchites, laryngites, angines... Mon corps se rebelle et me dit "stop". Le burn out, je l'ai vécu cette année. Et comme toi Amélie375 j'ai eu la malchance d'avoir à ce moment là, mes élèves dans ma résidence et les parents à croiser dans l'ascenseur... car l'école était en face de chez moi. Bref, malgré mes quelques années de recul, je pense avoir vu pas mal de choses dans l'EN: segpa, IMpro, Itep, classe avec la moitié d'élèves allophones, mater, élémentaire, simple, double, triple niveau... et je suis fatiguée. J'ai fait une demande de dispo, mais je vais également demander un mi-temps (même si j'ai peu de chances de l'obtenir), pour souffler un peu et me faire mon propre avis quant à la couleur de l'herbe ailleurs.
hamster Posté(e) 27 février 2015 Posté(e) 27 février 2015 T20 et pas envie de quitter l'EN malgré quelques lassitudes. J'ai eu classe unique, classe rurale à 4 niveaux; classe zep, classe bobo, double niveaux ; simple niveau. J'ai eu la chance de ne pas faire de spécialisé, d'EREA, de SEGPA, d'IME etc... mais en même temps, je ne cherchais pas à être "en ville" et je me suis retrouvée assez loin les premières années. Je me suis défoncée, j'ai monté des projets, des classes de mer, des spectacles, de l'USEP, des rencontres sportives, des rallyes maths inter écoles... J'ai été directrice, j'ai vu, je suis restée 5 ans, je suis repartie... J'ai mon niveau simple, je m'y accroche! J'ai acheté des manuels, je travaille dessus... J'ai arrêté les projets divers et variés, les rencontres avec un auteur, avec un DUMiste musique et un projet arts visuels/musique/théâtre/chant à la clef, celui qui bouffe des heures et des heures pour boucler ce qui ne peut pas être fait en classe... Je garde la même trame en découverte du monde, sans projet particulier... Je copie colle mes jours de cahier journal; j'ai passé des heures, des jours à concocter une trame à partir des manuels, en incluant les objectifs, les compétences, etc... jour par jour... et maintenant je copie-colle. Temps de préparation: 30 minutes par semaine, 1 heure ou deux quand je sèche un peu sur un sujet. J'arrive à 8h00, donc 40 minutes avant la classe: je fais quelques photocopies, je bois un café, je prépare mon tableau. Je corrige tout ce que je peux pendant la classe, quand ils écrivent (ils ont des manuels, donc ils copient, ils présentent leurs cahiers) et surtout pendant les deux heures de pause méridienne. J'ai organisé mon travail de façon à pouvoir corriger le matin à 8h00 ou entre midi et deux, et je pars assez souvent (un jour sur deux) à 16h30, en même temps que les enfants. Le livret d'évaluations est consciencieusement rempli mais au minimum: pas d'appréciation fleuve. Pas de tournure alambiquée pour faire comprendre que Fiston n'apprends pas ses leçons et ne fout rien en classe. "Fiston ne mémorise pas ses leçons, Fiston a déjà 20% d'absence, Fiston se disperse et son comportement nuit à ses apprentissages." Oui j'ai simplifié mon travail, supprimé les fiches de prep.... je réfléchis plus à partir des supports. Je travaille deux ou trois jours à chaque vacances. Une ou deux semaines pendant les grandes vacances. Je regrette de ne pas avoir de ticket restau, de CE pour le ciné, de RTT à poser quand je le voudrais. J'ai un peu la haine quand les parents (milieu bobo, vous dis-je) m'annoncent qu'ils partent au ski, aux Canaries, à New-York, etc... J'ai moins la haine quand je me rends compte que ce sont des parents dont les enfants sont élevés par des baby-sitters, qui voient très peu leurs enfants, en les déposant au périsco à 7h30 et en rentrant à 20h ou 21h. J'ai vu grandir mon fils, j'en ai profité. Je n'ai pas l'énergie de me remettre à des études. Avec une licence en sciences économiques/commerce international, ça me mènerait où? Maintenant, je prends du temps pour moi.
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