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Enseignants désarmés


nonau

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Les vacances raccourcies pour nous les enseignants sont dans les tuyaux...En zonant les vacances d'été, l'industrie du tourisme sera préservée et nous, nous bosserons 2 semaines de plus...Peillon n'a pas osé aller au bout vu le mécontentement suscité par la mise en place des nouveaux rythmes hebdomadaires.

Et quid des stages RAN obligatoires...manque juste à faire péter notre décret sur nos Obligations de Service (comme dans le 2nd degrés avec la complicité des syndicats majoritaires!) et le tour sera joué! Nos obligations seront celles de la fonction publique 1607h...Et là adieu les vacances...

Les stages RAN obligatoires. Si les enseignants refusaient de les mener, il n'y aurait pas de problème...

Je l'ai fait plusieurs fois le stage RAN, en quoi c'est mal?

1) Ca a été mis en place pour justifier la suppression des RASED. Les stages de remise à niveau, c'est comme l'APC, ça a une efficacité limitée.

2) Ca a été mise en place pour faire passer les réformes en divisant les enseignants.

3) Ca donne l'impression qu'on ne travaille pas beaucoup puisqu'on peut travailler pendant les vacances.

4) Comme le calendrier scolaire, ça ne respecte pas la fréquence 7 semaines / 2 semaines. Et l'an prochain, avec la longue dernière période de la zone B, si tu ajoutes un stage en plus au printemps, il ne faudra pas se plaindre de la fatigue des élèves, qui plus est les élèves en difficultés.

5) Ca justifie la non hausse des salaires à laquelle aurait droit chaque enseignant.

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J'entends tout ce que vous dites. En même temps on se plaint de ne pas être assez payé et quand on nous donne la possibilité d'arrondir les fins de mois avec des "heures sup" on critique aussi, c'est paradoxal.

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Non, on ne devrait pas avoir à faire des heures supplémentaires pour être mieux payés.

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Ce qui est paradoxal, c'est qu'on est tellement mal payés qu'on remue le queue comme des petits chiens galeux dès qu'on nous tend un nonos à ronger et que nous n'avons plus aucun, mais alors aucun, esprit de corps !

Ne le prend pas pour toi, je comprends très bien les fins de mois difficiles, mais nous sommes tellement divisés, grignotés, petit à petit, que je ne peux pas m'empêcher d'y voir une volonté "supérieure".

Qui s'est bougé pour les RASED démolis dès les années 2008 ? Qui s'inquiète du sort des Conseillers d'orientation ? Qui va se remuer pour les collègues du secondaire qui vont voir passer une drôle de réforme ? Et eux-mêmes, où étaient-ils au moment de la réforme des rythmes scolaires ? Avec nous ? mais bien sûr que non ! Ils s'en tapaient !

Nous avons, ces dix dernières années, été divisés comme jamais et nous allons en payer le prix fort.

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Je suis d'accord mais depuis que je travaille dans l'EN, chaque année je me mobilise pour faire la grève (dont la grève en 2008 contre la suppression des RASED) et dans toutes les écoles où je suis passée depuis le début de ma petite vie d'instit, j'étais une des seules, voir la seule à me mobiliser. Le gouvernement magouille pour nous diviser mais il n'y a pas non plus un mouvement solidaire chez les instits dès le départ.

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Je suis d'accord mais depuis que je travaille dans l'EN, chaque année je me mobilise pour faire la grève (dont la grève en 2008 contre la suppression des RASED) et dans toutes les écoles où je suis passée depuis le début de ma petite vie d'instit, j'étais une des seules, voir la seule à me mobiliser. Le gouvernement magouille pour nous diviser mais il n'y a pas non plus un mouvement solidaire chez les instits dès le départ.

Tant que des primes toucheront certains mais pas d'autres (ex : primes ZEP, que je ne touche pas mais que mon collègue Y touche en bossant avec un public similaire au mien...)

Tant que nous nous ferons humilier en réunion cycle 3 6ème par des collègues du 2aire qui vous demandent ce que nous avons fichu ces dernières année parce que le petit Jean-Paul ne sait pas lire (c'est du vécu) et qu'aucun IEN ou CPC présent ne moufte

Tant que certains PE seront favorisés lors d'une inspection alors que depuis des mois vous voyez bien que ça ne roule pas du tout dans sa classe (re vécu).....

Nous serons divisés.

Il y a une volonté d'un management de pression sur les sous-fifres que nous sommes. Pendant que nous nous mangeons le nez, nous ne cherchons pas à savoir ce que nos grands pontes bidouillent dans leur coin.

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Un des exemples qui m'a le plus marqué ces dernières années de la fin de la solidarité au sein de la profession, ce sont les évaluations nationales. Au départ, tout le monde refusait de faire remonter les résultats : ça ne servait à rien, c'était chronophage, c'était encore de la paperasse... Puis, ils ont promis 400 € et envolées les belles paroles !

Et après, on se plaint de la surcharge administrative (qui ne touche pas que les directeurs) !!!

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Ce qui appararaît surtout, c'est qu'à la faveur de ces luttes entre syndicats et au ras le bol des collègues qui de ce fait s désyndicalisent, nous ouvrons tout grand la porte à nos gouvernants, notre hiérarchie et aux communes pour bouleverser nos conditions d'exercice.

Cela nous nuit et nuit aux élèves.

Malgré mes griefs passés et à la lumière de ce que nous avons "avalé" de force avec la réforme des rythmes scolaires, les fermetures, fusions autoritaires, glissements GS vers CP imposés, programmes encyclopédiques ou programmes pédagogistes (apparemment le juste milieu n'existe jamais... pas assez Charlie sans doute)... je me resyndique pour moi, pour mon école et nos élèves, pour notre école en général et une certaine idée de la société.

En espérant que mon syndicat et d'autres puissent s'entendre pour collaborer contre la casse de la profession, tout aussi violente aujourd'hui qu'elle le fut sous le gouvernement provisoire alors que je pensais naïvement qu'on avait dépassé les "bornes des limites".

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Aaaaah, les fameuses éval' nationales avec la prime de 400 euros..... En réunion, tout le monde avait clamé haut et fort "Non ! Nous ne ferons pas remonter les résultats !"

Quelques semaines plus tard, j'ai constaté amèrement que nous étions... 3.... dans toute la circo à avoir respecté notre engagement.

fmurr-panurgisme.jpg

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Il n'y avait pas que les 400 340 euros (ok, je pinaille). Il y avait aussi des pressions, pas mal de pressions.Et à tous les niveaux : collègues (certains,) direction, inspection.Plus haut, je ne sais pas, mais les IEN eux-mêmes ont dû avoir une pression de la hiérarchie.Ben oui, faut bien faire de beaux tableaux pour le "pilotage" et autres réjouissances.

Mon dieu que tout cela me fatigue ! Quel dommage que ma retraite soit partie si loin à l'horizon.

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