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Prendre du recul, y'a pas je ne sais pas faire...et vous ?


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Posté(e)

Bonsoir tout le monde, j'ai cherché sur le forum et je n'ai rien trouvé qui correspondait.

J'ai un problème, rien de véritablement grave, mais un truc qui quand même me bouffe un peu la vie.

Je ne parviens pas à prendre du recul avec le boulot. Dans mon ancien métier c'était déjà le cas et malgré tout j'ai fait un bout de chemin depuis, mais bon on n'y est pas.

Quand un gamin est en rade , quand j'ai un rendez-vous avec les parents, quand il y a une fâcherie avec un collègue, quand je suis inspectée....je ne suis pas capable de me détacher de la situation. J'ai toujours l'impression que je vais être mal jugée, que je ne fais pas mon boulot correctement, ou pas aussi bien que je le devrais...bref c'est ma faute, ma très grande faute !

J'en ai déjà discuté avec plein de gens différents : collègues, familles, amis, conjoint, et globalement ils disent tous la même chose "arrêtes de te mettre la ratte au court bouillon". Ben j'aimerais bien mais je ne sais pas le faire.

Lors de ma dernière inspection l'IEN m'a dit qu'elle pensait que je n'avais pas confiance en moi... :blink: , ben si je crois que j'ai confiance en moi !

Une de mes collègue me dit que se remettre en question c'est bien, c'est nécessaire.....mais que je le fais un peu trop.

J'ai bien pensé à tout ça, mon parcours ( enfance dans un quartier à mauvaise réputation, bac G, choix de reconversion à 30 ans pour entrer dans l'EN), ma manière d'aborder le métier....et je ne trouve pas de solution. J'ai envisagé très sérieusement à changer de métier ( je me suis inscrite pour un concours administratif récemment).

Pour vous expliquer jusqu'où ça va, quand j'ai un entretien de prévu avec une famille j'angoisse au point de vomir le matin voire plusieurs matins jusqu'au jour de l'entretien.

Bon à part le psy, mais je n'y suis pas prête, je ne vois pas de solution.

J'ai un entretien avec une famille vendredi, j'en suis malade d'avance :wacko: ( la gamine tourne plutôt très bien, mais ils ont eu le cahier du jour et elle s'est un peu relâchée depuis la rentrée rien de dramatique).

Pour clore le tableau nous partons en classe de découverte lundi et je voudrais dormir un minimum cette semaine afin d'être en forme.

Posté(e)

TU sais, le psy, ça fait du bien.

Moi, je n'ai jamais su prendre le recul et c'est même de pire en pire: pas que je me sente mal jugée mais responsable de tout...

J'ai burn outé.

Maintenant psy chaque semaine, je ne savais pas ce que c'était, je m'en faisais une montagne et surtout une idée très fausse et ouch, ça fait du bien!

Posté(e)

Il ne faut pas avoir peur d'aller voir un psy...

Posté(e)

Tout comme toi je le parviens pas à prendre du recul (et à lâcher prise )

Résultat un burn out général en nov 2013 et une dépression dont je n'arrive pas à sortir. Psy psychiatre antidépresseurs

Je me mets la rate ai court bouillon en permanence. Si je reçois quelqu'un chez moi. Si je parle avec quelqu'un pour la première fois. Pour tout en fait. Je me sens sans cesse en questionnement et je suis épuisée moralement.

Posté(e)

J'allais justement te conseiller le psy mais tu dis ne pas vouloir. Moi non plus je ne voulais pas aller le voir (pour une toute autre raison au départ) mais pour que la personne me le conseillant me "lâche", j'y suis allée et j'ai dit au psy que de toutes façons, je ne croyais pas à ça. Bien sûr, cela n'a pas été que grâce à son aide, mais il a fallu attendre que j'ai de sérieux soucis de santé pour que je me bouge.

J'ai donc fait 1 en et 1/2 de psychothérapie mais en dehors de ça, mon copain - extérieur à l'EN - m'a beaucouuuuup aidée en dédramatisant la situation (ou devrais-je dire les situations : école difficile, parents complètement :ph34r: , IEN nous laissant nous débrouiller avec les problèmes etc.), j'ai eu des collègues bienveillantes qui sont maintenant des amies pour certaines qui m'ont épaulée, voire surprotégée (je suis la plus jeune de l'école), j'ai eu de longues discussions avec ma directrice et amie qui m'a montré une autre façon de voir les choses et elle m'a fait changer d'avis pour certaines choses et ça m'a vraiment beaucoup aidée. Par ailleurs, même si en début d'année scolaire dernière j'en ai sérieusement douté au point d'en faire un burn-out, je savais que je faisais tout ce que je pouvais pour être une bonne enseignante, professionnelle et mettant tout en oeuvre pour les côtés administratif, relationnel avec les parents et pédagogique avec les enfants. C'est ce que tu dois être aussi, même si tu en doutes. Il faut te faire confiance et le psy pourrait t'aider avec ça.

Pour ton RDV avec les parents, pourquoi le mettre si loin alors que ça te fait stresser à ce point ? Si c'est parce que les parents ne peuvent pas avant, téléphone leur vite fait pour "confirmer" qu'ils viennent bien au RDV et tu verras qu'ils n'auront rien à te reprocher. Et quand bien même ce serait le cas, ce n'est l'avis que de 2 personnes. Du moment que tu es en accord avec toi-même, tout passera tout seul.

C'est en réussissant petite étape après petite étape que tu réussiras à déstresser. Ne t'attaque pas à tout d'un seul coup. D'abord les RDV parents, puis les petits accrochages entre collègues et ainsi de suite. Le fait de réussir ces petites étapes te montrera non seulement que tu es capable de gérer sans stresser les situations mais te donnera un peu plus confiance en toi. Et puis, pour éviter d'y penser sans arrêt, occupe-toi l'esprit : lis, regarde un bon film, fais du sport etc...

  • J'adhère 1
Posté(e)

Je sais que les psys pourraient certainement grandement m'aider, mais je sais aussi qu'il irait gratter là où je n'ai pas très envie qu'il gratte. Je suis très loin d'être en burn out. L'idée c'est de trouver une manière de vivre ça de façon ordinaire.

Merci de vos réponses et bon courage pour le cheminement en cours :hug: .

Posté(e)

natoo, les messages des collègues t'ont répondu et souffrent de la même chose sont très instructifs et salvateurs.

Leur point commun : le burn-out final.

Donc gaffe.

Franchement, je vais peut-être te paraître terre-à-terre (tant pis ;) ), mais quand tu compares ton salaire et le boulot/pression que l'on a, ça ne t'aide pas à prendre du recul ?

Posté(e)

Pour vous rassurer je n'ai que le rendez-vous de vendredi en ligne de mire cette semaine. Le reste c'était des exemples que j'ai réussi à traverser.

Je n'ai pas d'autres opportunités de les rencontrer cette semaine, et j'ai eu le papa au téléphone ce soir qui s'est montré très courtois et ne semblait pas remettre mon boulot en question. Et puis il faut que j'apprenne aussi à faire face. Mais j'avoue que c'est compliqué.

Je sais que ça se fera comme toujours, que je fais mon boulot comme tout le monde. Je suis une nana plutôt saine je crois, je réfléchis aux situations, le pour, le contre, ce qu'objectivement je n'aurais pas fait correctement.....mais les aspects négatifs de la situation me submergent. Dans ces situations je ne suis plus capable de travailler sereinement, je ne me sens plus rationnelle. Ce qui commence à m'inquiéter c'est que je pense régulièrement à changer de boulot, alors que je l'aime ce boulot, et que je sais que je suis capable de tout plaquer sur un coup de tête.

Posté(e)

Je sais que tu as raison toi aussi Nénuphar, mais je n'y parviens pas. Je vais réfléchir à tout ça et lire les collègues encore. Je vais laisser passer le séjour et aviser après je pense.

Posté(e)

Merci à vous en tout cas pour votre participation au cheminement.

Posté(e)

Tu dis que dans ton ancien métier, c'était déjà comme ça ??

Posté(e)

Alors ma contribution:

j'ai lâché prise quand je me suis rendue compte que

-la terre et le travail tournait sans moi(je ne suis pas irremplaçable)

-que je ne serais sans doute jamais une enseignante parfaite mais que je faisais de mon mieux et que j'étais capable de me remettre en question (une qualité pas donnée à tout le monde d'après mes cpc, imf, ien) et que donc j'avançais mais que trop de remise en question c'est pas bon ,un moment il faut avoir confiance dans ce que l'on fait!

-le travail pouvait rendre malade(maux de dos, ventre, tendinite et j'en passe) car une année directrice, je n'en faisais jamais assez (harcèlement moral par une collègue)

-mon fils grandissait et que je n'avais pas eu le temps de voir un tas de choses

-que je pouvais faire mieux en en faisant moins mais en étant plus efficace une fois au travail,en prenant des vrais moments en famille (je n'ai pas le droit de travailler le samedi!) ou pour moi (sport 1 à 2 fois par semaine), en ne prenant pas pour moi les remarques désobligeantes de qq parents casse pieds qui casseront les pieds d'un nombre incalculables d'enseignants (c'est comme ça )

en envoyant poliment sur les roses les casse pieds, en faisant mon boulot, en ayant plaisir à voir avancer tous les loulous même modestement (on ne peut pas faire de miracles) ,

Voilà bon courage et zen surtout :sleeping:

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