un_instit Posté(e) 20 mars 2015 Posté(e) 20 mars 2015 Je ne parle pas de maladie chronique, je ne parle pas d'état de santé nécessitant un PAI. Je parle d'un enfant de maternelle, qui revient à l'école, qui rétabli mais qui doit cependant continuer à prendre des antibiotiques. La famille fournit l'antibiotique et l'ordonnance. Mais... ai-je le droit de donner l'antibiotique? Je précise que j'ai passé une bonne heure à chercher ce qui existe sur le sujet et... je n'ai rien trouvé de clair sur le sujet. Il y a des réponses du type "on est d'accord qu'on ne peut pas donner de médicament sans PAI", mais en plus d'être "d'accord" j'aimerai bien lire le texte sur lequel cela s'applique. D'avance, merci.
bugul Posté(e) 20 mars 2015 Posté(e) 20 mars 2015 Pour le texte précis je ne peux pas te répondre.. Quand j'ai posé la question, on m'a répondu qu'on n'a pas le droit, même avec une ordonnance. Après dans la pratique, certains instits acceptent, d'autres non. Toujours pareil, c'est sous notre responsabilité (si le gamin fait une réaction..) En tant que maman je peux te dire que ça m'a bien rendu service que l'instit de ma fille accepte
un_instit Posté(e) 20 mars 2015 Auteur Posté(e) 20 mars 2015 Quand j'ai posé la question, on m'a répondu qu'on n'a pas le droit, même avec une ordonnance. Oui. Mais dès qu'il est question de droit, on entend dans les salles des maîtres des choses étranges, faites de représentations fantasmagoriques ("s'il y a un attentat, c'est la dirlo qui est responsable"), d’approximations ("normalement..."), d'ouvertures en cascades de parapluies ("en théorie tu peux ... mais je préfère pas"), de contresens ("les parents ne peuvent pas venir chercher leur enfant à 13H30 parce qu'on est responsables s'il se passe quelque chose..."), de considérations à la limite de l'odieux ("les parents n'ont qu'à..." --- c'est vrai ça! qu'est-ce que c'est que ces parents qui travaillent?!), etc etc. Donc, je ne sais pas qui est ce "on" qui t'a répondu que c'est impossible, peut-être le même "on" qui m'a répondu la même chose. LE MIEUX SERAIT QU'IL EXISTE UN TEXTE, qui dise OUI, qui dise NON, qui dise le cadre, et que justement on ne refuse pas un service somme toute anodin à des familles qui ne peuvent pas faire autrement, ou qu'on contraire on ne risque pas la faute professionnelle lourde pour avoir rendu service de bonne foi.
Freddd Posté(e) 20 mars 2015 Posté(e) 20 mars 2015 Conformément au BO n°34 du 18 septembre 2003, faisant suite à la circulaire n°92-194 du 29 juin 1992 « l’aide à la prise d’un médicament n’est pas un acte médical, il s’agit d’un acte de la vie courante, lorsque la prise de médicament est laissée par le médecin prescripteur à l’initiative du malade ou de sa famille et lorsque le mode de prise en charge , compte tenu de la nature du médicament, ne présente pas de difficulté particulière ni ne nécessite un apprentissage. »Il est également spécifié que : «C’est dans un climat d’échange et de confiance que les personnels peuvent eux-mêmes donner, lorsque les familles le demandent et sur prescription de leur médecin, des médicaments à ces jeunes en cours de traitement.»Il en ressort que lorsqu’une famille demande à un professionnel de l’éducation nationale la possibilité de donner un médicament (en dehors du cadre d’un P.A.I et donc d’un traitement d’urgence) celui-ci a le choix d’accepter ou non de donner ce traitement. .S’il accepte, Il sera important d’avoir :- L’ordonnance précise du médecin traitant- Un document écrit et signé par la famille stipulant :- qu’ils autorisent monsieur ou madame X (Nom et prénom du professionnel)- à donner à leur enfant (Nom et Prénom),- le médicament Y (nom du médicament),- à telle quantité (à noter en toutes lettres),- pendant telle période (à noter en toutes lettres)- conformément à la prescription du Docteur …. En date du …. (Nom du médecin et date de la prescription).
dada Posté(e) 20 mars 2015 Posté(e) 20 mars 2015 Quand j'ai posé la question, on m'a répondu qu'on n'a pas le droit, même avec une ordonnance. Oui. Mais dès qu'il est question de droit, on entend dans les salles des maîtres des choses étranges, faites de représentations fantasmagoriques ("s'il y a un attentat, c'est la dirlo qui est responsable"), d’approximations ("normalement..."), d'ouvertures en cascades de parapluies ("en théorie tu peux ... mais je préfère pas"), de contresens ("les parents ne peuvent pas venir chercher leur enfant à 13H30 parce qu'on est responsables s'il se passe quelque chose..."), de considérations à la limite de l'odieux ("les parents n'ont qu'à..." --- c'est vrai ça! qu'est-ce que c'est que ces parents qui travaillent?!), etc etc. Donc, je ne sais pas qui est ce "on" qui t'a répondu que c'est impossible, peut-être le même "on" qui m'a répondu la même chose. LE MIEUX SERAIT QU'IL EXISTE UN TEXTE, qui dise OUI, qui dise NON, qui dise le cadre, et que justement on ne refuse pas un service somme toute anodin à des familles qui ne peuvent pas faire autrement, ou qu'on contraire on ne risque pas la faute professionnelle lourde pour avoir rendu service de bonne foi. Pourquoi voudrais-tu un texte ( qui doit exister faudrait que je le cherche mais là pas le temps) tu dis que les familles ne peuvent pas faire autrement, faux, les médecins peuvent donner des traitements qui ne sont à prendre que matin et soir pour les maladies courantes pour les enfants d'age scolaire. Autre question : un enfant vraiment malade a-t-il sa place à l'école? J'ai cette année des parents qui nous mettent les enfants avec otites à l'école, au point qu'ils ne peuvent pas tenir allonger pour la sieste à cause de la douleur........ Si on fait des PAI c'est pour les cas spéciaux pas pour les maladies du quotidien.
mivette28 Posté(e) 21 mars 2015 Posté(e) 21 mars 2015 Nous avons rajouté depuis quelques années ce point sur le réglement de l'école : Nous ne donnons plus de médicaments à l'école sauf PAi, Asthme .. Car une année en PS , je me suis retrouvée avec 7 antibiotiques différents sur mon bureau . Et là , gérer la classe et distribuer les médicaments sans risque d'erreur , c'était un risque ! Une autre année, j'ai eu un collyre à mettre toutes les 30 mn . On peut avoir tout et n'importe quoi .
emapi Posté(e) 21 mars 2015 Posté(e) 21 mars 2015 Peut-être pourrais-tu jeter un oeil ici: http://www.dirlo.fr/GoogleTapSG_encyclopedie_1771.html
un_instit Posté(e) 21 mars 2015 Auteur Posté(e) 21 mars 2015 Merci à EMAPI de son lien. Comme il est écrit: «c'est moins explicite que l'on ne le souhaiterait». Il faut: décrypter. En plus d’être dépourvus de toute qualification de ‘bobologue’ nous devrions jouer les juristes amateurs? Le lien d’EMAPI tente de le faire pour nous, mais il est symptomatique qu’en nous mettant à plusieurs nous n’arrivions pas à trouver une réponse univoque, face à un problème qui s’expose clairement (traitement ponctuel, avec ordonnance) et qui est fréquent. Je comprends la réponse de MIVETTE28 qui nous dit que dans son école le règlement interdit cette pratique. Cependant un règlement ne peut contenir que ce que la réglementation plus générale veut bien qu’il contienne. Illustration par l’absurde: une école ne peut pas imposer les cheveux courts pour les garçons, même si elle l’écrit dans son règlement. Je réponds à DADA qui s’interroge: («Pourquoi voudrais-tu un texte»?) qu’avoir un texte permettrait justement de savoir ce que dit le droit. FREDDD (cf plus haut) indique justement un texte qui dit que l’on peut donner des médicaments, dans le cadre que je décrivais (traitement ponctuel, avec ordonnance). Je ne sais pas répondre à la suite de la remarque de MIVETTE28 («tu dis que les familles ne peuvent pas faire autrement, faux») puisque justement je n’ai rien dit de tel. Oui, certaines familles peuvent faire autrement, quand typiquement une mamie habite à proximité et viendra, le temps du traitement, donner le médicament, voir prendre l’enfant pour le faire manger. D’autres familles n’ont pas cette possibilité. J'ai connu une maman qui avait le week-end emmené sa fille à 150 km de là chez les grands-parents, qui garderaient la petite le temps qu'elle soit guérie. Dans ces cas-la, il n'est pas mauvais que chacun fasse un effort (dans le respect de la réglementation, que je demande donc à connaitre), pour éviter que des petites impossibilités ajoutées à d'éventuelles petites susceptibilités ne placent les uns (ni les autres) dans une situation draconienne. D’autres familles encore tombent sur un médecin qui est un sale con (j’en connais), qui leur répondra qu’il prescrit en fonction de la médecine, et non en fonction d’une logique scolaire dans laquelle il ne souhaite pas entrer - surtout lorsqu'il a une dent contre notre profession (souvenirs douloureux? idéologie politique? sa propre progéniture en difficulté?). C’est le bon sens même qu’un enfant ponctuellement malade, fiévreux et douloureux, n’a pas sa place à l’école. Mais c’est tout autant le bon sens qu’un enfant qui va mieux puisse revenir à l’école, et ne doive pas rester 10 jours de plus chez lui, le temps que son traitement soit fini.
Pablo Posté(e) 21 mars 2015 Posté(e) 21 mars 2015 Je pense que Dada indiquait que en général les antibiotiques peuvent être pris soit matin et soir, soit matin après midi et soir lorsque les parents récupèrent l'enfant à la sortie de l'école, les toubibs demandent systématiquement lorsqu'ils en prescrivent et adaptent le traitement en fonction de la réponse rien à voir avec l'éventualité de faire déplacer toute la famille pour le donner ou sécher l'école 15 jours. Après les antibiotiques sont des médicaments très capricieux et je ne prendrais pas le risque d'en donner un à un gosse sans avoir gérer entièrement sa préparation et sa conservation.
nathoune54 Posté(e) 21 mars 2015 Posté(e) 21 mars 2015 Merci à EMAPI de son lien. Comme il est écrit: «c'est moins explicite que l'on ne le souhaiterait». Il faut: décrypter. En plus d’être dépourvus de toute qualification de ‘bobologue’ nous devrions jouer les juristes amateurs? Le lien d’EMAPI tente de le faire pour nous, mais il est symptomatique qu’en nous mettant à plusieurs nous n’arrivions pas à trouver une réponse univoque, face à un problème qui s’expose clairement (traitement ponctuel, avec ordonnance) et qui est fréquent. Je comprends la réponse de MIVETTE28 qui nous dit que dans son école le règlement interdit cette pratique. Cependant un règlement ne peut contenir que ce que la réglementation plus générale veut bien qu’il contienne. Illustration par l’absurde: une école ne peut pas imposer les cheveux courts pour les garçons, même si elle l’écrit dans son règlement. Je réponds à DADA qui s’interroge: («Pourquoi voudrais-tu un texte»?) qu’avoir un texte permettrait justement de savoir ce que dit le droit. FREDDD (cf plus haut) indique justement un texte qui dit que l’on peut donner des médicaments, dans le cadre que je décrivais (traitement ponctuel, avec ordonnance). Je ne sais pas répondre à la suite de la remarque de MIVETTE28 («tu dis que les familles ne peuvent pas faire autrement, faux») puisque justement je n’ai rien dit de tel. Oui, certaines familles peuvent faire autrement, quand typiquement une mamie habite à proximité et viendra, le temps du traitement, donner le médicament, voir prendre l’enfant pour le faire manger. D’autres familles n’ont pas cette possibilité. J'ai connu une maman qui avait le week-end emmené sa fille à 150 km de là chez les grands-parents, qui garderaient la petite le temps qu'elle soit guérie. Dans ces cas-la, il n'est pas mauvais que chacun fasse un effort (dans le respect de la réglementation, que je demande donc à connaitre), pour éviter que des petites impossibilités ajoutées à d'éventuelles petites susceptibilités ne placent les uns (ni les autres) dans une situation draconienne. D’autres familles encore tombent sur un médecin qui est un sale con (j’en connais), qui leur répondra qu’il prescrit en fonction de la médecine, et non en fonction d’une logique scolaire dans laquelle il ne souhaite pas entrer - surtout lorsqu'il a une dent contre notre profession (souvenirs douloureux? idéologie politique? sa propre progéniture en difficulté?). C’est le bon sens même qu’un enfant ponctuellement malade, fiévreux et douloureux, n’a pas sa place à l’école. Mais c’est tout autant le bon sens qu’un enfant qui va mieux puisse revenir à l’école, et ne doive pas rester 10 jours de plus chez lui, le temps que son traitement soit fini. Nous sommes nous meme dans cette logique: quel enseignant reste 10 jours à la maison suite à une sinusite carabinée, trachéite voire angine? Si je gardais mes enfants à la maison le temps de le traitement je n'irais pas souvent à l'école en hiver.
B i b Posté(e) 21 mars 2015 Posté(e) 21 mars 2015 Dans mon département nous avons reçu un courrier du DSDEN concernant la prise de médicaments à l'école. Il fait référence aux circulaires n°92-194 du 29 juin 1992 et n°2003-135 du 8 septembre 2003. Il y a deux cas de figure : - l'enseignant peut donner des médicaments dans le cadre d'un PAI ; - hors PAI, l'enseignant peut donner des médicaments par voie orale pour des enfants atteints de maladie chronique. Dans ce cas, les familles doivent fournir avec le médicament une autorisation écrite en plus de la prescription et le médecin scolaire doit être informé. Je considère qu'en dehors de ça, je ne dois donner aucun médicament.
un_instit Posté(e) 21 mars 2015 Auteur Posté(e) 21 mars 2015 Dans le département de RUDY, le DSDEN ne mentionne que le cas des enfants ayant un problème de santé sur une longue période, soit avec signature de PAI, soit plus généralement dans le cadre d'un maladie chronique. Il n'est pas dit explicitement qu'en dehors de ces cas il soit interdit de donner un médicament, mais ça peut être compris comme étant implicite, et RUDY, avec bon sens, ne veut pas de donner de médicament dans le cadre d'une maladie ponctuelle. FREDDD s'appuie sur le même texte (=«l’aide à la prise d’un médicament n’est pas un acte médical, il s’agit d’un acte de la vie courante, lorsque la prise de médicament est laissée par le médecin prescripteur à l’initiative du malade ou de sa famille et lorsque le mode de prise en charge , compte tenu de la nature du médicament, ne présente pas de difficulté particulière ni ne nécessite un apprentissage»). A partir de là, avec le même bon sens que RUDY, mais une vision différente, FREDDD estime qu'«il en ressort que lorsqu’une famille demande à un professionnel de l’éducation nationale la possibilité de donner un médicament (en dehors du cadre d’un P.A.I et donc d’un traitement d’urgence) celui-ci a le choix d’accepter ou non de donner ce traitement.»
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