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Posté(e)

"Plus de maîtres que de classes", un beau slogan qui, dans la réalité, n'est perçu que par une toute petite minorité.
La communication fait croire que c'est étendu à toute l'école primaire : ils sont forts en communication.

Mais aujourd'hui que se passe-t-il ?
Le nombre d'élèves va en croissant et les créations de postes actuelles n'arrivent pas à compenser la destruction faite par les gouvernements précédents.
Total : de nombreuses classes explosent sous le nombre d'élèves.

On nous parle de différenciation, d'école inclusive et tout un joli vocabulaire... Mais aujourd'hui, nous sombrons sous la masse d'élèves. Là où avant on tendait vers une moyenne de 25, aujourd'hui, c'est plutôt 28... Là où les cycles 2 ne devaient pas dépasser 20, aujourd'hui nous dépassons les 25. Peu importe les cycles, les difficultés, les enfants à problèmes, les enfants sont entassés et nous devons nous débrouiller pour gérer cela.

Aujourd'hui, il arrive que le slogan soit "Plus d'élèves que de places".
Et la situation se détériore d'année en année...

Posté(e)

+1, sur les 6 classes maternelles de la communes, nous sommes toutes à 31 élèves double niveau (avec élèves handicapés et primo-arrivants bien sûr sinon ça serait trop facile!)

  • J'adhère 1
Posté(e)

La véritable raison de la « refondation »

"Privatisation de l'enseignement public", la France a signé en son temps l'Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) où l'éducation fait partie intégrante des domaines ouverts à la concurence dans une contexte de mondialisation économique orchestré par l'OMC.

Il s'ensuit les réformes en cours (et qui se poursuivront quelle que soit la couleur politique du gouvernement en exercice) sur l'ouverture de la carte scolaire, sur l'autonomie des universités (qui préfigure celle des établissements secondaires et primaires) qui s'accompagne de l'augmentation des frais d'inscriptions pour les étudiants (et leur corollaire : le développement de prêts étudiants par les banques), sur la réforme projetée des modes d'évaluation des personnels (des équipes et non plus seulement des individus, avec des entretiens ciblant des objectifs d'évolution: on retrouve les "projets d'école"), ainsi que la discussion actuelle sur la "redéfinition du métier d'enseignant", sur le développement des formations en ligne et du numérique à l'école(juteux marchés), sur l'ouverture d'écoles étrangères sur le sol national (et réciproquement), sur l'harmonisation du système européen d'évaluation du cursus des individus dont on cherche à développer l'employabilité, dont la mouture locale française s'appelle le Socle Commun des Compétences et des Connaissances (et bientôt aussi de Culture); il s'accompagne du discours sur "la formation tout au long de la vie, du berceau à la tombe". Et bien d'autres choses encore (comme l'idée du chèque éducation) qui malgré leur diversité apparente, ne sont que les multiples facettes d'une évolution cohérente qui façonne petit à petit une nouvelle école dont l'entreprise est le modèle et la fin. Pour résumer : un ajustement structurel de l'école française aux règles néolibérale du Marché.

Les Etats-Unis nous ont précédé dans cette voie d'une école à deux vitesses : une école performante pour une élite qui peut se l'offrir (ou pour des personnes qui s'endettent pour se la payer) et une école pour la masse où l'on forme une main d'oeuvre bon marché, peu cultivée (et pour cause: on s'y emploie grâce à des méthodes pédagogiques inefficaces), apte à prendre sa place dans le circuit de production. Pour cela quelques compétences de bases sont nécessaires: savoir se servir d'un ordinateur, pouvoir communiquer en anglais (marché ouvert européen oblige), savoir travailler en équipe sur des projets (exactement comme le font les intérimaires, travailleurs précaires qui sera peut-être la norme demain): on retrouve nos chers piliers du socle commun (dans sa version française le pilier "esprit d'entreprise " a été subtilement scindé et renommé : autonomie et initiative, et compétences sociales et civiques...

Si cette analyse vous intéresse, vous pouvez aller plus loin en lisant :

  • "Le nouvel ordre éducatif mondial" de Christian Laval et Louis Weber
  • - "la nouvelle école capitaliste" de Christian Laval, Francis Vergne, Pierre Clément et Guy Dreux

- "Tableau Noir" de Nico Hirtt (et de multiples articles, analyses et vidéos disponibles sur Internet)

  • J'adhère 1
  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)

Intéressant... Y a t-il des personnes spécialistes en la matière qui apportent des arguments pour contredire cette analyse ?

Posté(e)

Quelles sont les mesures préconisées par l'OCDE en matière de politique de stabilisation économique et d'ajustement ?

Toutes les mesures peuvent être trouvées dans le fichier en pièce jointe. Mais voici les recommandations données concernant l'école et l'éducation
:

Quote

Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population.


1996, 2 ans après la signature de la France à l'AGCS.

Posté(e)

Voilà longtemps que je recherchais à nouveau ce texte. Tu as le dossier entier avec ce passage ciblé?

Posté(e)

Idem!!!Je cherche la source complète aussi et pouvoir repérer le passage précis....merci!!!

Posté(e)

Le cynisme n'a pas de limites...

Après, on nous demande d'enseigner les valeurs de la république et de faire de nos élèves de bons citoyens !

Posté(e) (modifié)

.

Modifié par ABCXYZ
Posté(e)

Ce titre me démange à chaque fois que je passe dans cette section:

- une de mes filles n'a effectivement pas eu de chaise en cours (de dessin), car les élèves d'ulis en intégration dans sa classe faisaient dépasser les 30 élèves... et il n'y avait que 30 places et chaises dans chaque salle.

(normalement, les élèves d'ulis sont comptabilisés dans les effectifs de leur cohorte, mais oh, comme par hasard, la 1ère année des Ulis remplaçant les UPI, ils ont été - c'est ballot - oubliés)

- je ne sais pas comment je caserai mes très probables 30 élèves dans ma salle l'an prochain, car le tbi c'est bien, mais la distance à l'écran fait perdre un rang par rapport à un tableau classique, et à moins d'avoir un potentiel à devenir pilote de chasse, le rang qu'il faudra que je rajoute tout au fond du fond l'an prochain sera une purge pour les élèves désignés.

Ou je leur achète des jumelles?

:wacko:

Posté(e)

Et bien, il semblerait qu'il n'y ait pas de limite au nombre d'élèves dans une classe.A part celle imposée par le volume de la pièce.

Ma classe est limitée à 50 personnes....

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