Touchée par la confiance des collègues occasionnels

[GoussZIL]

Alors, aujourd'hui, petit vague à l'âme... Je m'explique : je suis dans un secteur rural, pas mal d'écoles assez petites, et comme je tourne depuis 6 ans, je commence à connaître un peu toutes les écoles du coin, les petites bisbilles entre collègues, les vicissitudes des directeurs/trices, les bons et moins bon plans "école" (école sans ambiance, école sympa, tout ça...)

Le sujet que je voulais voir ouvert ce soir c'est : trouvez-vous, en tant que tite mobe, que vous êtes parfois un peu la soupape de décompression auprès de vos collègues ? certains me racontent les problèmes qu'ils rencontrent avec leurs collègues du quotidien, d'autres se laissent aller et craquent, pleurant ouvertement devant moi, d'autres encore me disent que quand je suis là, c'est cool, on parle pas boulot le midi au moins, bref, j'ai un peu l'impression parfois qu'en tant que personne du même corps, mais extérieure, on attire plus facilement la confidence, le lâcher-prise.

De même, lorsqu'on circule beaucoup, j'ai l'impression d'être un peu une sorte de radio EN : et que devient celui-ci, et celle-là, qu'est-ce que tu en penses ? J'ai parfois l'impression d'être dépositaire de milliers de petits secrets des collègues. Bon, la plupart du temps, je reste neutre, et ça me fait rire, mais, ne trouvez-vous pas qu'étant collègue occasionnel, on se lâche plus en votre présence ???

[Titepoule]

Je pense que c est plus lié à ta personne qu au statut de remplaçante... Après il y a peut être un côté plus détaché c est vrai mais on ne se livre pas si on n est pas en confiance... Pour ma part, ca se passe bien mais pas de confidences plutôt le sentiment inconfortable de ne faire justement que passer... Et je n aime pas ca ohhhh non :-( Et puis tu es BD depuis lgtps ? Moi premiere annee...

[GoussZIL]

Je suis remplaçante depuis 7 ans maintenant, alors, c'est vrai que je finis par connaître toutes les écoles du coin, et les gens qui vont avec :-) bon je t'avoue, la première année c'était pas si facile, il est vrai. Mais maintenant c'est un vrai bonheur de recroiser des collègues qu'on apprécie et qu'on ne voit pas souvent

[Titepoule]

Tu veux dire que ca vaut le coup de s accrocher ? Car j aime bien ce poste mais passer inapercue parfois me pese... En mm temps 0 chance d avoir autre chose au mouvement donc...

[matsanpat]

Je pense que cela tient plus à ta personnalité qui doit inspirer la confidence...

Nous avons 2 ZIL hommes qui viennent de temps en temps à l'école et à chaque fois on est très contentes de les voir arriver parce qu'ils nous racontent tous les petits potins de la circo (et ils doivent raconter les nôtres aux autres bien évidemment...!)

Ce n'est pas le cas avec d'autres ZIL mais bien spécifique à ces deux-là !

[Titepoule]

Tiens, justement une petite question : j'aime bien me sentir "chez moi" et j'ai plutôt un bon contact. Alors si je me sens bien hé bien dans ma tête c'est parti, je fais partie de l'équipe. Sauf que... En retour, je n'ai pas l'impression que les collègues me considèrent de cette façon.

Est-ce que ça vous choque ou du moins trouvez-vous étrange, les "résidents" , qu'une brigade s'installe rapidement ? Dès fois, notamment dans une des écoles où je suis, j'ai l'impression que c'est mal perçu. Pourtant je ne suis pas "sans gêne" mais je ne vais pas attendre qu'on m'autorise à faire ci ou ça... En même temps, on nous demande de nous intégrer alors... Je ne vais pas changer, je suis comme ça !

[WhenWe]

Salut,

C'est sûrement toi qui "permets" cela, mais j'ai aussi vu des collègues qui, après vraiment 2 minutes, m'avaient déjà balancé des commentaires sur leurs collègues.

On est aussi attendu et bien accueilli si l'on rapporte des anecdotes d'autres écoles; mais il faut justement faire attention avec ça, tout se sait, et pour une grosse partie grâce à nous les remplaçants, j'essaie d'être plus prudent, mais c'est tentant de ragoter, on est tout de suite mieux reçu.

Je croise tellement d'écoles où règne une très mauvaise ambiance; les collègues qui souffrent à cause d'un autre par exemple se rassurent lorsqu'ils voient que l'on remarque les mêmes dysfonctionnements.
Ces mêmes collègues ont souvent perdu l'espoir de voir la situation changer, parce qu'ils ont laissé passer trop de choses ou se sont cassés le nez dessus, avec un nouveau venu, ils se disent que ça va bouger à nouveau.