LMU22 Posté(e) 27 mai 2015 Posté(e) 27 mai 2015 Bonjour, Je suis en remplacement dans une école où les collègues collègues s'interrogent concernant l'orientation d'une élève. A vrai dire elles sont de plus en plus démunies face à la situation. L'élève en question a fait plusieurs va et vient entre 2 écoles. Voici un résumé de la situation tel qu'il m'a été fait : -une maternelle compliquée au niveau des apprentissages en général et du langage en particulier dans une école A. (parents informés des difficultés de l'enfant et mise en place d'aides : ortho, rased...) - un CP dans une école B. Les difficultés croissantes sont repérées et signalées aux parents. Suivi rased, ortho, apc, etc... mis en place. Proposition d'orientation en CLIS : refus des parents. - 2e CP, retour dans l'école A, de nouveau, toute la batterie d'aides et de prises en charge possibles mise en place. Equipe éducative avec les parents, et encore et toujours refus d'une orientation en CLIS ou en SESSAD, ainsi que refus d'entreprendre des démarches auprès de la MDPH pour espérer avoir une AVS pour cette enfant. L'enfant en question en est donc à son 2e CP, elle présente d'énorme lacunes en lagage (on a toutes les peines du monde à comprendre cette élève quand elle parle), elle est toujours incapable d'écrire son prénom en cursif, le graphisme est laborieux, la compréhention tant en français qu'en math fait défaut... La question n'est plus désormais de savoir si on propose une orientation spécialisée, car c'est ce qui s'imposera probablement encore l'an prochain, mais jusqu'à quel âge, quelle classe peut-on proposer/envisager une orientation CLIS ? Par exemple, est-ce qu'en CE2 ou CM1 on pourra encore argumenter auprès des parents pour que l'élève rejoigne ce type de classe, qui serait plus adapté à leur enfant ? Où est-ce qu'à partir du CE2 ou du CM, il faudra alors attendre le collège pour proposer une orientation SEGPA (que les parents refuseront peut-être encore ?) Est-ce qu'à un moment donné, l'institution, notre hiérarchie peut influer sur la décision d'orientation en enseignement spécialisé, en appuyant, voire en "imposant" une inscription en CLIS ou plus tard en SEGPA. Car la "victime" de tout cela, c'est cette élève, qui pourrait peut-être faire quelques progrès, et peut-être même s'épanouir dans une classe plus adaptée à ses besoins, son rythme, et ses capacités. Merci d'avance pour vos réponses et éclairages. Bonne journée.
lod6 Posté(e) 27 mai 2015 Posté(e) 27 mai 2015 Pour essayer de répondre aux questions : - il n' y a pas de classe maximum pour orienter en CLIS. Cela peut se faire en CE2 et même au CM1. Après, il faut voir l'intérêt de l'élève. J'ai eu un élève en CLIS qui a été orienté pour sa dernière année d'école : c'est évident qu'il aurait du venir quelques années avant mais les parents refusaient. Il n'a pas eu la scolarité qu'il aurait du avoir, il a "perdu" plusieurs années (quand je vois les progrès qu'il avait fait en 1 an !!!)mais cela a permis de préparer l'ULIS (acceptation des parents). - La hiérarchie ne peut pas imposer une orientation CLIS, SEGPA etc. Il faut obligatoirement une demande famille. Par contre, si une équipe éducative estime qu'il faut une orientation contre l'avis des parents : il faut dialoguer (évidemment) pour convaincre (et ne pas hésiter à envoyer les parents voir ce qu'est une CLIS, j'en reçois régulièrement dans la mienne). Quand rien ne marche, il existe une procédure où l'équipe doit saisir le DASEN. Quand rien ne marche après un délai de 4 mois (de mémoire), le DASEN va saisir la MDPH qui prend la suite. Attention, cette procédure n'impose rien, elle met simplement d'autres interlocuteurs en lien avec la famille pour leur faire entendre raison.
basern Posté(e) 28 mai 2015 Posté(e) 28 mai 2015 Je conseillerai à la famille d'aller visiter un CLIS et rencontrer l'enseignant(e) de la CLIS. souvent, les familles réticentes se font une image négative, et change d'avis lorsqu'elle en ont une idée plus précise.
LMU22 Posté(e) 17 juin 2015 Auteur Posté(e) 17 juin 2015 Merci beaucoup pour les infos que vous m'aviez donné. Suite à cela (et aux résultats des évals de fin d'année de CP de cette élève redoublante), je compte reprendre le travail (en stand by suite à un premier refus de la famille) que la titulaire de la classe avait entrepris pour convaincre la famille des bienfaits d'une orientation en CLIS pour leur enfant. Dans ce cadre, j'ai une autre question... La commune (très rurale) où réside cette enfant se situe à des distances raisonnables de 4 CLIS (dont une dans le département voisin). Or la plus proche est celle qui se trouve dans le département voisin. .. Nous nous questionnons avec les collègues quand à l'acceptations du dossier dans le département voisin, ainsi que la prise en charge du transport (les parents ne sont pas motorisés) dans le cas d'une scolarité dans le département voisin ? Merci d'avance pour vos réponses.
petitelaura Posté(e) 18 juin 2015 Posté(e) 18 juin 2015 j'ai un élève qui est parti en ime dans un autre département voisin ca n'a pas été sans mal il faut que l'enseignant référent envoie le dossier à la MDPH voisine
lod6 Posté(e) 18 juin 2015 Posté(e) 18 juin 2015 j'ai un élève qui est parti en ime dans un autre département voisin ca n'a pas été sans mal il faut que l'enseignant référent envoie le dossier à la MDPH voisine Pour un IME ou un EMS, c'est possible. Le transport est pris en charge par l'établissement (c'est la raison pour laquelle cela peut être difficile, c'est au bon vouloir de l'IME). Pour une CLIS, à ma connaissance, c'est impossible. L'enseignant référent ne transmet un dossier que si un enfant déménage (dans le sens résidence principale). De plus, les transports sont assurés par les départements : aucun des 2 départements ne prendrait en charge le transport. Donc c'est impossible d'un point de vue administratif et le transport ne serait pas pris en charge.
basern Posté(e) 18 juin 2015 Posté(e) 18 juin 2015 suite à un déménagement, un élève a été affecté dans une clis du département voisin... cela fait plus d'un mois qu'il n'est pas allé à l'école, faute de transport (blocage du conseil général...) ça semble très compliqué.
lod6 Posté(e) 18 juin 2015 Posté(e) 18 juin 2015 suite à un déménagement, un élève a été affecté dans une clis du département voisin... cela fait plus d'un mois qu'il n'est pas allé à l'école, faute de transport (blocage du conseil général...) ça semble très compliqué. Oui. Un transfert de CLIS à CLIS entre départements suite à déménagement, c'est rapide : l'Education Nationale est réactive. Pour le transport, il faut que la famille demande à la MDPH d'origine le transfert du dossier dans la nouvelle MDPH (seule la famille peut le demander) et ça peut prendre un peu de temps. Il faut ensuite transmettre la notification de transport au nouveau service, éditer une nouvelle notification avec la nouvelle adresse et la nouvelle affectation, que celui ci trouve le transporteur.... Ca peut être assez long.
anne1 Posté(e) 19 janvier 2016 Posté(e) 19 janvier 2016 Je remonte le sujet avec une question un peu différente, posée par une maman : Son fils est inscrit dan une ulis école. Elle déménage à 20 km et désire l'inscrire dans une ulis plus proche (ce n'est pas très loin 20 km, mais une grosse ville à traverser) Qui doit-elle contacter? Je lui ai dit d'appeler l'enseignant référent et l'inspection académique. Que va-t-il se passer s'il n'y a pas de place dans l'ulis plus proche? inscription dans une école proche de son domicile dans une classe "normale" en attendant? Merci pour vos éclairages.
zoeyann Posté(e) 19 janvier 2016 Posté(e) 19 janvier 2016 Ben s'il n'y a pas de place dans l'ULIS plus proche il reste dans l'ULIS de départ (il est transporté par taxi?) Et pour ta 1ere question oui il faut voir avec l'enseignant référent
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