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Posté(e)

cet instituteur se nomme Mr Marc Le Bris et il a écrit:

Et vos enfants ne sauront ni lire.... ni compter chez stock :)

je vais bientot recevoir le livre et je suis impatiente de le lire. :)

berniekang

Posté(e)

Tiens tiens, ce monsieur écrit... Serait-ce qu'il y a un bon filon (sans mauvais jeu de mot...) à relancer l'éternel débat sur les anciennes et les nouvelles méthodes.

Petites réflexions quand même en passant :

On a tendance à un peu idéaliser le "bon vieux temps" en ce moment (bizarre de la part de gens qui se veulent être des force de progrès, m'enfin...). Evidemment il faut être vigilants, mais on ne me fera pas croire que le français "moyen" écrivait un "meilleur" français avant (tiens c'est quand avant au fait ?). Relisez les lettres de soldats (y a pas plus français moyen que celui qui se retrouvait au front) de n'importe quelle guerre du XXème siècle. Pas les versions corrigées par l'éditeur. Mais les originales et appréciez l'orthographe...

Cela dit, et malgré l'heure tardive j'ai encore des neurones qui fonctionnent (enfin je crois), les "nouveaux" programmes ne sont pas contradictoires avec une dictée de temps en temps...

Par contre, quand certains (dont le ministre) disent que les élèves doivent "se plier" (je l'ai lu dans un courrier du monde de l'éducation) à une dictée et à un "bonne liste de mots nouveaux par semaine", je suis désolé, mais ça, ça me parait un peu éloigné des programmes qui mettent en avant la production d'écrit comme support à l'observation réfléchie de la langue... Qu'ils méditent donc sur cette appellation d'Observation réfléchie de la langue....

Enfin, parce qu'il est vraiment tard et qu'il faut que j'aille me coucher,il est quand même bon de rappeler que ce n'est pas le ministre (pas encore en tout cas) qui décide seul de ce qu'il faut faire dans les classes, sinon à quoi servent les didacticiens et plus généralement les professionnels de l'éducation ?

Mais il est vrai qu'un DEA de droit public et Sciences Po, ça vous donne un maximum de connaissances en pédagogie...

Posté(e)

j'ai été très surprise d'entendre cette instit dire qu'elle était moins bien payée car elle utilisait la méthode syllabique pour apprendre à lire à ses élèves! :blink:

on nous dit qu'on est libre de choisir mais pas tant que ça en fait!

je trouve qu'elle a entièrement raison! faut pas chercher pourquoi aujourd'hui nos gosses ne savent plus ni lire ni écrire arrivés en 6eme! y'a pas de mystère!

salazie

Posté(e)

Il faut donc faire le choix entre apprendre à lire aux élèves et le salaire ???? :o

Il est clair que les nouvelles méthodes de lecture ne sont pas adaptées à tous les élèves ! C'est surprenant le nombre d'élèves qui arrivent en 6ème sans savoir lire réellement !

Je pensais tout de même que les profs étaient libres dans ce domaine mais apparement non ;)

Posté(e)

Bonjour,

Moi je ne vais pas vous parler de qqn qui écrit des bouquins ou quoi que ce soit...mais juste d'une instit lambda...

Cette instit, est la tante de mon mari, elle est instit depuis plus de 20 ans...

Lors de sa dernière inspection, on lui a reproché sa méthode de lecture... <_<

( elle utilise Borel-Maisony...)...

tous ses élèves en fin de cp savent lire...mais on lui a quand même reproché...

Du coup la prochaine fois elle ne le dira pas....

Voilà un témoignage...un vrai...non "télévisé" ou autre...

c'est ça la réalité..pas les textes... :ph34r:

Posté(e)

Moi ce qui me turlupine dans ce genre de débat c'est les certitudes !

Il y aurait donc des bonnes méthodes et des mauvaises méthodes (remarquez comme on se place d'un coup dans un champ moral : le bien / le mal).

Tout ce qu'on a appris, me semble-t-il, ces dernières années, c'est que les méthodes miracles n'existent pas ! Normal, les élèves sont des personnes (si,si...) et donc, ne "fonctionnent" pas tous pareils...

Je ne dis donc pas que les "nouvelles" méthodes (qui commencent à dater soit dit en passant) sont meilleures que les "anciennes", mais je ne crois pas qu'on puisse dire que les anciennes sont meilleures que les nouvelles.

Prendre du recul sur ses pratiques est indispensable et il faut rester persuadé que ce qui marche à un moment donné avec certains peut ne pas marcher avec d'autres. (cf Descartes et le doute dans Le discours de la Méthode, justement)

Des exemples du type d'Affable avec des instits qui utilisent une autre méthode (que certains trouvent plus "laxiste"), j'en ai des tonnes.

L'apprentissage est beaucoup plus complexe que cela ; il ne dépend pas que de la méthode, et ceux qui veulent ramener le problème à ce seul niveau occultent (sciemment ?) des enjeux tout aussi importants.

Posté(e)

En plus je trouve que le syllabique va plus dans la direction de "construction du savoir" que le global qui mes yeux est plus proche du par coeur....mais bon, je ne suis pas une specialiste....

Posté(e)

A mon humble avis, les programmes préconisent d'utiliser dans tous les cas les deux méthodes de lecture (alphabétique et globale).

Mais en lisant un peu entre les lignes des textes et livres de didactique, elle ne peut être préconisée qu'une fois que l'élève sait déchiffrer les syllabes et les retranscrire en mot phonétiquement. La méthode alphabétique est donc une première étape, mais après l'élève doit enregistrer les mots de façon globale pour la rapidité de lecture et pour l'image orthographique du mot.

Cela lui permet d'arriver à une compréhension globale du texte et une mémoire de l'orthographe des mots surtout ceux invarialbles comme les adverbes.

Cependant, la méthode alphabétique doit être maintenue avec la lecture plus experte car elle permet de déchiffrer les mots inconnus ce que ne permet pas la méthode globale.

Posté(e)

Moi je pense qu'il est un peu facile de denigrer les "nouvelles methodes" sachant que tres peu d'enseignants les appliquent effectivement, cela dit je peux le comprendre quand on voit la maniere dont "devraient" etre concues ne serait ce que les seances de sciences, si on voulait vraiment jouer la carte de la construction des savoirs à font il serait impossible de programmer une quelconque progression et de suivre les programmes justement

Les instits se retrouvent aujourd'hui demunis face a ces nouveaux programmes ne sachant comment les appliquer reellement.

Donc une fois qu'un changement est mis en place il y a une longue periode de transition et je ne pense pas qu'on puisse juger quoi que ce soit sans prendre le recul necessaire et ici le recul se compte en annee....

Posté(e)

De mémoire, à l'IUFM, en PE1, on nous a dit que la méthode globale c'était à éviter parce qu'elle nécessite une énorme mémorisation de la part des élèves et qu'ils sont loin de tous possèder une telle faculté.

On nous a dit d'éviter la syllabique pure et dure car elle donne comme résultats des enfants qui savent déchiffrer (ils donnent l'illusion de savoir lire) mais qui ne comprennent pas ce qu'ils lisent.

On nous a conseillé de faire des méthodes mixtes, c'est-à-dire de mélanger la syllabique (nécessaire pour déchiffrer) à des exercices de compréhension (et d'écriture évidemment).

Posté(e)

1. La méthode n'est pas tout... La meilleure méthode employée par un mauvais instit donnera de mauvais résultats... Ce qui est important est la valeur ajoutée de l'enseignant, c'est son investissement dans la ou les méthodes qu'il emploie avec ses élèves.

2. Chaque enfant est différent et donc plus ou moins sensible à telle ou telle méthode. Ce qui compte là est d'adapter son enseignement aux élèves. Le mixte ou la variété me semblent les meilleures réponses à la question de la méthode.

Posté(e)

Ahhhh... enfin !

Je désespérais d'entendre ce discours.

C'est tout de même frappant de voir comment tout le monde (ou presque) essaie de se dédouaner face à ce qui est un constat. Effectivement, de nos jours encore, des gens sortent du système scolaire sans savoir lire et écrire correctement. Pourquoi ?

"A qui la faute ?

- Ben aux enseignants voyons.

- Ah ben non, alos y en a de bons. Je me souviens de mon insit à moi, elle était géniale.

- Oui, mais ça c'était avant.

- Eh oui, tout fout le camp ma bonne dame..."

C'est tellement facile comme explication. Trouver un bouc émissaire ne date pas d'aujourd'hui.

Mais observons des faits, du concret :

1) de quand date les méthodes dites "nouvelles" ? (et je ne parle pas que de lecture...) Voyez les dates de Freinet par exemple...

2) combien d'enseignants ont appliqué ou appliquent la méthode globale pure ?

3) En quelle année les enseignants ont changé radicalement de méthode ?

Je crois que l'enseignement et l'apprentissage sont des choses trop importantes pour qu'on se permette l'approximation. Trop de paramètres entrent en ligne de compte.

On n'apprend pas à lire qu'à l'école. Si l'enfant n'a pas une pratique personnelle de la lecture, il progressera moins vite par exemple. Et si on évoquait l'évolution du temps passé devant la télé par les enfants ces 20 dernières années. Je sais pas vous, mais moi, le mercredi, je lisais des BD, je restais pas six heures devant des dessins animés... Mais là encore, ce n'est pas LA réponse au problème.

La société a changé (pas seulement les méthodes d'enseignement) et quoi de plus social que l'acte d'apprentissage ?

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