aurelie1209 Posté(e) 14 septembre 2015 Posté(e) 14 septembre 2015 Bonjour, J'ai quelques soucis suite à une orientation d'élève et je me sens très mal par rapport à cela. Je ne sais pas si j'ai pris la bonne décision, je le pensais mais on m'a beaucoup culpabilisée aujourd'hui et du coup je ne le vis pas bien... Pour aller un peu mieux je me dis qu'après tout, l'orientation est décidée par la MDPH et pas par moi, qui fait simplement une proposition. Que proposeriez-vous pour un élève sortant de CLIS, dysphasique sévère, diagnostiqué non déficient, avec un niveau scolaire GS/CP ? Merci par avance pour vos avis, Bon courage à tous pour cette période de rentrée toujours riche en préparations!
petitelaura Posté(e) 14 septembre 2015 Posté(e) 14 septembre 2015 c'est difficile sans connaître l'enfant et il y a la psy qui doit donner son avis et qui compte pour beaucoup (parfois trop selon moi) tu n'es pas responsable d'une orientation la complexité est qu'il est non déficient et niveau gs/cp pour un enfant de 12 ans donc trop juste scolairement pour l'ulis mais bon si non deficient ime me parait inadapté si on prenait en compte juste sa non déficience en suivant bêtement les choses on dirait EGPA mais si on regarde le niveau scolaire c'est pas possible or ulis et ime c'est pour handicap en même temps que faisait il en clis s'il est non déficient?
alinedu39 Posté(e) 14 septembre 2015 Posté(e) 14 septembre 2015 J'ai un élève à peu près dans ce même schéma : 12 ans 1/2 (maintenu à titre exceptionnel, en attente d'une place en IME...), dysphasique +++, tout petit lecteur (besoin d'aide pour lire chaque mot), niveau CP en maths (bloque encore sur certains nombres inférieurs à 100). Mais à côté de ça, il sait plein de choses impressionnantes, nous parle des satellites, de la création de la Terre, de la fin des dinosaures, des météorites, des animaux, des planètes, etc.Il adore regarder des documents papiers ou audios sur ça. Malheureusement, vu son niveau scolaire (et son blocage/refus de la frustration qui le fait entrer en crise - se tape la tête par-terre ou contre le mur), il n'y avait pas d'autre issue que l'IME... C'est dommage car il est intelligent mais il n'y a pas d'autre dispositif adapté pour ce type d'enfant.
alinedu39 Posté(e) 14 septembre 2015 Posté(e) 14 septembre 2015 Mais en tout cas, ne culpabilise pas (enfin je serais comme toi...) car comme tu dis,nous on propose (enfin les participants à l'ESS !) et c'est la MDPH qui prend la décision finale... Vous l'avez envoyé où ?
nadegewen Posté(e) 14 septembre 2015 Posté(e) 14 septembre 2015 je dirais ULIS aussi au regard de son niveau scolaire mais comment expliquer le décalage entre la non déficience et son petit niveau scolaire
aurelie1209 Posté(e) 14 septembre 2015 Auteur Posté(e) 14 septembre 2015 Nous nous sommes toujours étonnés de son orientation en CLIS effectivement. Aline ton élève me paraît très ressemblant au mien. Le mien a par contre un comportement impeccable, poli et très très discret (ne parle pas en public mais en relation duelle)
aurelie1209 Posté(e) 14 septembre 2015 Auteur Posté(e) 14 septembre 2015 Nous l'avons envoyé en ULIS. Je pense que son tout petit niveau scolaire vient également du manque de formation (moi y compris) des enseignants pour la prise en charge d'un élève dysphasique... Nous ne savons rien de ça, ni comment nous devons "apprendre" à ces élèves. Par exemple, ce n'est qu' à son avant dernière année de CLIS que j'ai appris qu'il fallait plutôt essayer de lui apprendre à lire par la syllabe et non par le son. Cela faisait déjà 4 ans que les enseignants de la classe essayaient de lui apprendre à lire. A partir de là, il a fait des petits progrès. Mais il ne restait plus suffisamment de temps et le gamin ne pouvait pas "rattraper" en 2 années toutes ces années d'échec car il faisait un blocage aussi du coup. C'est normal. C'est comme pendant des années mettre un livre sous les yeux d'un aveugle... Que de retards pris.... Un enseignant de l'institut national des jeunes sourds le fait travailler 2 fois par semaine depuis 2 ans maintenant et il y a des progrès. Cet enseignant me dit que ça va venir, qu'il va se débloquer, qu'il faut tout recommencer avec lui et c'est en grande partie ce monsieur qui m'a fait prendre la décision de l'orienter en ULIS. Toute l'équipe était un peu peinée de l'orienter en IME alors que le gamin a visiblement bcp de capacités... mais c'est seulement que nous n'avons pas les clés. Sauf que mnt qu'il est en ULIS, on me le reproche car l'enseignant ne sait pas quoi lui faire faire et qu'il dénote franchement car il a un minuscule niveau... Qu'il ne pourra pas progresser suffisamment etc. Mais j'ai vraiment choisi cette orientation car je pensais que c'était ce qui était le mieux pour lui. Je l'ai orienté par rapport à la marge de progrès qu'on m'a fait savoir possible. Je me sens vraiment mal.
alinedu39 Posté(e) 14 septembre 2015 Posté(e) 14 septembre 2015 Mouais, pas facile quoi... Ne culpabilise pas, tu dis bien que tout le monde voulait l'envoyer en Ulis, il n'y a pas que toi (et on nous le répète bien assez souvent que ce n'est pas nous qui décidons de l'orientation de nos élèves!). Par contre, ça m'intéresse sur ce que tu dis quant à l'enseignement de la lecture... Le fait de faire lire les syllabes et non les sons... Je n'ai pas tout compris par contre. J'ai 2 élèves dysphasiques +++ dans ma classe : ce grand de 12 ans 1/2 (le plus âgé) et un petit qui va avoir 7 ans (le plus jeune). Il arrive de grande section et a vraiment de gros problèmes de prononciation. Comme je vais essayer de rentrer un peu dans la lecture avec lui cette année, ça m'intéresse. (je pense à lui car il est là certainement pour plusieurs années mais je peux aussi revoir ma méthode pour le plus grand...).
nadegewen Posté(e) 14 septembre 2015 Posté(e) 14 septembre 2015 l'enseignant d'ULIS n'a pas à te le reprocher je pense que c'était une bonne décision de ta partj'accueille en ULIS en autiste déficient visuel et qui est aussi avec une déficience légère, l'orientation entre ULIS et IME a été difficile à prendre, il a sa place en ULIS peut être pour les 4 années mais au moins pour 2 ans après il lui faudra un milieu protégé pour envisager une orientation professionnelle
aurelie1209 Posté(e) 14 septembre 2015 Auteur Posté(e) 14 septembre 2015 Merci pour vos réponses. Je ne savais pas qu'on pouvait réorienter après deux années en ulis... Je trouve cela rassurant. Car on ma pointée du doigt en demandant " que va-t-il faire??? Il ne sera pas capable de préparer un cap, d'aller en ateliers en 4ème il est foutu ce gamin". Ça ma rendue très malheureuse... Pour la lecture en fait la méthode tradi du style b-a ba n'est pas souhaitable avec des enfants dysphasiques car justement c'est difficile pour eux de localiser le son. Comme ils sont très visuels il faut partir du support syllabe soit à partir de jeux ou de tableaux de syllabes. Les gamins vont mémoriser les syllabes comme les autres mémorisent les sons et ils apprendront ensuite à lire en ayant automatisé les syllabes. Je ne sais pas si je suis claire... Il y a un livre bien fait et simple : 100 idées pour venir en aide aux élèves dyshasiques.
nadegewen Posté(e) 14 septembre 2015 Posté(e) 14 septembre 2015 si si ne t'inquiète pas on peut réinterroger l'orientation ULIS chaque année, moi je suis quasiment sûre que mon élève va rester avec moi 2 ans et ensuite intégré un IMpro pour le donner une formation qualifiante en toute sécurité pour lui
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