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Pareil que les collègues. J'ai eu ce genre d'enfant, pas facile au quotidien et démotivant. Il faut gérer sa classe avec tt ce que ça comporte et en plus ce petit bout qui serait mieux en clis.

J'ai revu mes objectifs à la baisse et fait un livret spécial tout en précisant que le niveau de l'enfant ne permettait pas de suivre les apprentissages du cp. J'ai utilisé des jeux éducatifs (sur les lettres, ...)

J'ai finalement eu un avs en cours d'année, ça m'a allégé le travail en classe. Et j'essayais toujours d'avoir au moins 10 minutes rien que pour elle par jour.

Bon courage.

Posté(e)

Je me sens moins seule....J'ai des CE2, et j'ai un élève qui devrait être en CLIS mais ça bloque administrativement. Il n'a pas d'AVS et en plus j'ai d'autres élèves avec des besoins spéciaux donc je m'arrache les cheveux (une petite lusophone qui ne parle pas un mot de français, et 3 "dys")

Il ne sait ni lire ni écrire, je lui fais faire des fiches niveau CP et en maths il fait un peu la même chose que nous mais en manipulation.

Sinon j'ai un coin "écoute" où il aime bien aller pour écouter des histoires quand je travaille avec le reste de la classe...Mais c'est dur, je me sens nulle et surtout j'ai l'impression qu'il perd son temps :unsure:

Posté(e)

Vive l'hétérogénéité qu'ils disaient !

Posté(e)

Ce qui m'agace c'est que malgré mon investissement,je sens bien que ce qui m'énerve le plus ce n'est pas le comportement de l'élève mais mon impuissance...mon incapacité...mais comment pallier seule en classe ordinnaire un handicap...?Ben,comme je suis ancienne travailleur social je le savait déjà que ce n'est pas possible mais bon...

Posté(e)

C'est pour cela : cesse de te culpabiliser et fais au mieux, sans perdre de vue le restant de ta classe, car ces élèves n'ont pas à subir les dommages collatéraux du défaut d'orientation en CLIS de l'un de leurs camarades. Et ces autres élèves on les oublie trop souvent.

Posté(e)

Ca ne fait pas avancer le problème mais moi j'en ai ras le bol de passer mon temps à réfléchir à ce que je vais bien pouvoir proposer aux élèves pour qui les parents refusent tout. J'en ai 3 cette année dans mon CP/CE1. Le collègue qui les avait l'année dernière m'avait dit qu'au pire je les remettrai avec les CP. Sauf que... même avec les CP ils ne savent rien faire !!! Et l'un d'en eux passe son temps à faire des débilités du genre se délecter avec sa colle ou écraser ses crottes de nez sur les autres. Alors moi TANT PIS, je passe déjà mon temps à gérer un double niveau compliqué alors si les parents ne veulent pas qu'on aide leurs enfants, alors je ne passe plus de temps à préparer des choses juste pour eux. Ils font ce qu'ils peuvent un point c'est tout. Je vais culpabiliser, encore et encore, mais tant pis. Ce sont les parents les responsables dans ces cas là, pas moi.

Posté(e)

Ca ne fait pas avancer le problème mais moi j'en ai ras le bol de passer mon temps à réfléchir à ce que je vais bien pouvoir proposer aux élèves pour qui les parents refusent tout. J'en ai 3 cette année dans mon CP/CE1. Le collègue qui les avait l'année dernière m'avait dit qu'au pire je les remettrai avec les CP. Sauf que... même avec les CP ils ne savent rien faire !!! Et l'un d'en eux passe son temps à faire des débilités du genre se délecter avec sa colle ou écraser ses crottes de nez sur les autres. Alors moi TANT PIS, je passe déjà mon temps à gérer un double niveau compliqué alors si les parents ne veulent pas qu'on aide leurs enfants, alors je ne passe plus de temps à préparer des choses juste pour eux. Ils font ce qu'ils peuvent un point c'est tout. Je vais culpabiliser, encore et encore, mais tant pis. Ce sont les parents les responsables dans ces cas là, pas moi.

C’est pour ca que notre psy scolaire pense que ca peut rentrer dans le cadre d'une IP

Posté(e)

Ça faisait longtemps qu'on ne te lisait plus, Baldakchi !

Posté(e)

Oui je trouve que ce forum donne une très mauvaise image des enseignants, alors j'évite de trop y venir.

Posté(e)

Faire une IP, c'est très pénible...

Mais quand les parents, depuis des années ne veulent, ou ne peuvent, ou les deux, entendre les appels désespérés des professionnels de l'enfance (les puéricultrices de la crèche, déjà, puis les enseignants de maternelle, puis moi l'an dernier, mais aussi les médecins et psys scolaires, l'orthophoniste, et j'en passe...) devant l'attitude de leur enfant ; quand ces parents refusent les prises en charge proposées, et fuient le CAMPS, le CMP, l'école quand on se rapproche d'un semblant de diagnostic ; quand ces parents refusent les maintiens, refusent l'orientation en CLIS ; ... je pense qu'il y a non assistance à personne en danger.

J'ai eu ce cas l'an dernier, et avec l'enseignante qui scolarisait le petit frère de mon élève de CP (élève qui n'ait pas les compétences d'un enfant entrant en petite section), nous avons monté une IP conjointe, que je ne regrette absolument pas. Les services sociaux, clairement, ça les ennuie : "il faut attendre, il faut aider les parents" (mais rien ne leur est proposé, à part de les écouter, s'ils le souhaitent. Le père, très manipulateur, n'est curieusement jamais là aux séances. On apprend que des enfants d'une première union ont eu aussi de graves soucis avec l'école. Aucune réaction non plus quand on met le doigt sur des déclarations mouvantes des parents d'une équipe éducative à une autre, qui font penser à de la dissimulation.).

Bref, rien n'est fait, il faut maintenir le lien familial avant tout, même quand il est clairement destructeur. Franchement, j'ai eu honte que rien ne soit mis en place.

Ces enfants ont été sortis de l'école en fin d'année, parce que les parents se rendent bien compte que la CLIS qu'ils refusent est la seule issue (et encore, le médecin scolaire pense que l'aîné n'a même pas le niveau pour y être scolarisé). Ils ont été scolarisés dans une école hors contrat Montessori, qui a signifié aux parents au bout d'une semaine que les enfants ne pourraient rester dans l'école.

Alors voilà le résultat : un enfant de 5 ans (GS) qui n'est plus scolarisé, un autre de 7 ans et demi pour lequel les parents cherchent un précepteur à domicile. Plus aucun suivi scolaire donc, ni psychologique ou psychiatrique (les parents cessent les prises en charge dès que le diagnostic est proche, et recommencent chaque suivi avec un professionnel différent sans parler des prises en charge précédentes : il faut tout reprendre à zéro à chaque fois, ce qui fait que personne n'avance dans la prise en charge de ces enfants), une orthophoniste en congé maternité...

Alors peut-être qu'il y a des abus, et qu'avant de monter une IP, il faut réunir l'équipe éducative effectivement, à plusieurs reprises. Mais quand on s'aperçoit que toute une communauté de professionnels entourant l'enfant est unanime, et ce pendant des années !, pour une orientation en CLIS (entre autres : le volet scolaire n'est franchement pas la priorité pour ces enfants) que les parents refusent, que nous reste-t-il pour appeler au secours pour ces enfants ?

Comme en plus certains services sociaux pensent que si on fait une IP, c'est, je cite "parce qu'on ne veut plus l'enfant dans la classe", la prise en charge de ces familles va encore laisser à désirer pendant longtemps (certaines familles avec des enfants handicapés qu'elles ne reconnaissent pas comme tels ne sont absolument pas prise en charge par des professionnels de santé).

Pour en revenir au sujet du post, j'ai proposé à mon élève l'an dernier des puzzles à 3 ou 4 pièces, des jeux pour essayer de le faire parler (une ferme, des animaux, un poupon), son AVS et moi lui avons appris à tenir un crayon et à colorier, à coller une feuille (il mettait la colle sur ce qui était écrit), à découper... Mais je n'ai pas eu l'impression d'être une enseignante, parce que je n'avais aucun objectif pour cet enfant, dans la mesure où je ne savais pas de quoi il souffrait, ni ce qu'il était capable d'apprendre, et encore moins comment. J'ai eu l'impression de le garder (il était là tous les jours, et les parents refusaient de le garder quand l'AVS était en formation) en essayant de lui proposer des "occupations". Il a très légèrement progressé, apprenant à dire quelques mots à haute voix, coloriant un peu, chantant avec nous... Mais il n'a pas atteint, en fin de CP, un niveau de fin de PS.

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