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Posté(e)

Alors peut-être qu'il y a des abus, et qu'avant de monter une IP, il faut réunir l'équipe éducative effectivement, à plusieurs reprises. Mais quand on s'aperçoit que toute une communauté de professionnels entourant l'enfant est unanime, et ce pendant des années !, pour une orientation en CLIS (entre autres : le volet scolaire n'est franchement pas la priorité pour ces enfants) que les parents refusent, que nous reste-t-il pour appeler au secours pour ces enfants ?

Exactement, et je pense que, du fait de toutes les démarches nécessaires, il n'y a quasiment pas d'IP illégitime.

Beaucoup moins en tous cas que d'élèves maltraités (d'une façon ou d'une autre) pour qui rien n'est fait ou trop tard à cause, notamment, de toutes ces démarches préalables.

Posté(e)
Faire une IP, c'est très pénible...

Mais quand les parents, depuis des années ne veulent, ou ne peuvent, ou les deux, entendre les appels désespérés des professionnels de l'enfance (les puéricultrices de la crèche, déjà, puis les enseignants de maternelle, puis moi l'an dernier, mais aussi les médecins et psys scolaires, l'orthophoniste, et j'en passe...) devant l'attitude de leur enfant ; quand ces parents refusent les prises en charge proposées, et fuient le CAMPS, le CMP, l'école quand on se rapproche d'un semblant de diagnostic ; quand ces parents refusent les maintiens, refusent l'orientation en CLIS ; ... je pense qu'il y a non assistance à personne en danger.

J'ai eu ce cas l'an dernier, et avec l'enseignante qui scolarisait le petit frère de mon élève de CP (élève qui n'ait pas les compétences d'un enfant entrant en petite section), nous avons monté une IP conjointe, que je ne regrette absolument pas. Les services sociaux, clairement, ça les ennuie : "il faut attendre, il faut aider les parents" (mais rien ne leur est proposé, à part de les écouter, s'ils le souhaitent. Le père, très manipulateur, n'est curieusement jamais là aux séances. On apprend que des enfants d'une première union ont eu aussi de graves soucis avec l'école. Aucune réaction non plus quand on met le doigt sur des déclarations mouvantes des parents d'une équipe éducative à une autre, qui font penser à de la dissimulation.).

Bref, rien n'est fait, il faut maintenir le lien familial avant tout, même quand il est clairement destructeur. Franchement, j'ai eu honte que rien ne soit mis en place.

Ces enfants ont été sortis de l'école en fin d'année, parce que les parents se rendent bien compte que la CLIS qu'ils refusent est la seule issue (et encore, le médecin scolaire pense que l'aîné n'a même pas le niveau pour y être scolarisé). Ils ont été scolarisés dans une école hors contrat Montessori, qui a signifié aux parents au bout d'une semaine que les enfants ne pourraient rester dans l'école.

Alors voilà le résultat : un enfant de 5 ans (GS) qui n'est plus scolarisé, un autre de 7 ans et demi pour lequel les parents cherchent un précepteur à domicile. Plus aucun suivi scolaire donc, ni psychologique ou psychiatrique (les parents cessent les prises en charge dès que le diagnostic est proche, et recommencent chaque suivi avec un professionnel différent sans parler des prises en charge précédentes : il faut tout reprendre à zéro à chaque fois, ce qui fait que personne n'avance dans la prise en charge de ces enfants), une orthophoniste en congé maternité...

Alors peut-être qu'il y a des abus, et qu'avant de monter une IP, il faut réunir l'équipe éducative effectivement, à plusieurs reprises. Mais quand on s'aperçoit que toute une communauté de professionnels entourant l'enfant est unanime, et ce pendant des années !, pour une orientation en CLIS (entre autres : le volet scolaire n'est franchement pas la priorité pour ces enfants) que les parents refusent, que nous reste-t-il pour appeler au secours pour ces enfants ?

Comme en plus certains services sociaux pensent que si on fait une IP, c'est, je cite "parce qu'on ne veut plus l'enfant dans la classe", la prise en charge de ces familles va encore laisser à désirer pendant longtemps (certaines familles avec des enfants handicapés qu'elles ne reconnaissent pas comme tels ne sont absolument pas prise en charge par des professionnels de santé).

Pour en revenir au sujet du post, j'ai proposé à mon élève l'an dernier des puzzles à 3 ou 4 pièces, des jeux pour essayer de le faire parler (une ferme, des animaux, un poupon), son AVS et moi lui avons appris à tenir un crayon et à colorier, à coller une feuille (il mettait la colle sur ce qui était écrit), à découper... Mais je n'ai pas eu l'impression d'être une enseignante, parce que je n'avais aucun objectif pour cet enfant, dans la mesure où je ne savais pas de quoi il souffrait, ni ce qu'il était capable d'apprendre, et encore moins comment. J'ai eu l'impression de le garder (il était là tous les jours, et les parents refusaient de le garder quand l'AVS était en formation) en essayant de lui proposer des "occupations". Il a très légèrement progressé, apprenant à dire quelques mots à haute voix, coloriant un peu, chantant avec nous... Mais il n'a pas atteint, en fin de CP, un niveau de fin de PS.

+1

Quand la psy nous a parlé de l'IP, on était clairement contre au début, sauf que :

- depuis 5 ans on alerte sur les besoins spécifiques de cet élève

- les parents refusent tout suivi (orthophoniste, cmp...) et toute équipe éducative

- et surtout l'enfant s'isole de plus en plus des autres, elle passe ses récréations toute seule, elle régresse au niveau scolaire, elle dit des choses qui nous surprennent ("ça va bien finir par rentrer dans ma petite tête de linotte" en se tapant sur la tête...)

Donc on attend de voir ce que va donner le 1er rdv entre l'enseignante et les parents, mais clairement notre directeur veut que les choses bougent pour le bien de cette élève.

  • 1 année plus tard...
Posté(e)

J'aurai un enfant en attente d'une place en IME.

Je ne sais pas quel est sont profil, juste qu'il est sensé ne pas poser de problème de comportement, peut-être faire un peu de bruit de temps en temps, bref, le flou total, et qu'il a normalement une AVS 20h par semaine. 

Je me demande quoi faire avec lui le premier jour... et les suivants. D'après ce que j'ai compris il n'est clairement pas capable de faire le boulot de CP.

S'il peut suivre "en collectif", je pense le faire venir en regroupement avec les autres, lui donner peut-être le prof travail pour voir ? Ou carrément lui donner du boulot de début de MS (j'ai ça en stock, toute une année de MS donc je peux piocher dans du hyper simple et voir).

Et où le placer dans la classe avec son AVS : tout devant ou tout derrière ? 

Je sais bien que je pourrai le déplacer ensuite en fonction de son comportement et de ses besoins (et de la classe).

Je n'ai pas envie que cet enfant ait l'impression qu'il n'a pas de maîtresse car je passes du temps avec les autres élèves qui feront e programme de CP... et en même temps il faut que je fasse avancer mes autres élèves et que je prenne en main ma classe (que je la tienne même). Sachant que j'ai de très gros perturbateurs annoncés et des enfants en très grosses (voire énormes, niveau PS) difficultés scolaires.

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