zouar Posté(e) 13 octobre 2015 Posté(e) 13 octobre 2015 Bonjour à tous, je viens à vous pour vous faire part d'une situation "d'accueil" qui me semble pour le moins accablante. Depuis un gros mois maintenant, une enfant est inscrite dans une école de ma circonscription et plus particulièrement dans les effectifs de la classe de cm1 de mon amie. Pourtant, cette enfant est sans nul doute incapable de poursuivre ainsi sa scolarité. Elle refuse de se rendre en classe, refuse d'aller en cour de récréation et manifeste ostensiblement son rejet de l'équipe éducative, qui prend cher pour le coup. La régisseuse - qui tentait de l'occuper en lui proposant des coloriages et du jus d'orange - a été frappée à trois reprises, d'autres personnels ont été insultés et menacés. Les élèves qui, à l'occasion, ont tenté de prendre contact ont été promptement rabroués. L'enfant, rejetant le "code de comportement scolaire", est hors contrôle; sa sécurité n'est pas assurée. Elle se balade dans l'ensemble du groupe scolaire, perturbant la sérénité des classes, interrompant les cours, tenant des propos peu amènes à l'encontre des enseignants, devant leurs élèves. En outre, cette enfant en souffrance a également connu des crises d'hystérie, se roulant par terre, vitupérant. Les parents semblent dépassés et incapables d'agir. Leur fille, qu'ils durent pourtant emmener à plusieurs reprises aux urgences psychiatriques, ne bénéficie d'aucun suivi. Par ailleurs, cette enfant serait victime de faute professionnelle. Il semblerait en effet qu'aucune équipe éducative n'ait jamais été réunie pour elle. Le directeur de sa précédente école aurait "avoué" avoir laissé courir- pourrir, découragé par l'inertie de la famille...J'imagine que le manque d'empathie qui caractérise notre administration aurait pu participer à ce renoncement. J'emploie le conditionnel car mon amie, stupéfaite et en colère, a été tenue en-dehors des réunions entre psychologue scolaire, directrice, ERSEH et famille ! De peur sans doute qu'elle ne rue dans le bancal brancard que propose pour toute réponse l'IEN: une collègue spécialisée se rendrait quelques vendredis matins auprès de la malheureuse enfant. Pour le moins, on pourrait espérer dans de tels cas jouir d'une précieuse formation mais non, il est seulement question de "devoir éducatif". Suite aux signalements d'incidents, un médiateur prévention violence est finalement venu prendre le pouls. Après s'être fait insulter par l'enfant, il est parvenu à la faire entrer et demeurer une dizaine de minutes en classe. Puis l'enfant n'en tenant plus est partie et a repris sa ronde dans le groupe scolaire. Il a assuré notre collègue que l'enfant n'était pas apte à poursuivre ainsi sa scolarité. Pourtant, il semble bien que le risque est fort qu'il en soit ainsi. Un médecin scolaire a effectué un bilan mais son contenu m'est inconnu. Un courrier des parents d'élèves d'une école du groupe semble faire frémir notre hiérarchie: le médiateur va travailler pendant les vacances à un projet d'accueil dans la classe de ma compagne qui est pour le moins fortement contrariée. Nous savons tous deux que notre vie de famille sera perturbée; ça ne serait pas les premières fois que nos enfants se prendraient des soufflantes pas forcément méritées. Mais pour quelle reconnaissance ? Rien d'autre que fatigue, nervosité et dégoût. Elle a pris contact avec un syndicat. Merci d'avoir lu jusqu'au bout ^^
Goëllette Posté(e) 14 octobre 2015 Posté(e) 14 octobre 2015 C'est tout le dilemme maintes fois constaté : les parents mettent au monde des enfants mais on admet qu'ils soient ensuite incapable de les gérer ... tout en ayant cependant toujours le dernier mot sur leur suivi. On nous impose ces enfants en classe banale, avec ou sans suivi, et nous devons les garder sans moufter, même quand il y a violence verbale et physique. Je connais plusieurs cas dans ma circo et en quelques jours, plusieurs autres ont été abordés ici. Je relève cette phrase : J'emploie le conditionnel car mon amie, stupéfaite et en colère, a été tenue en-dehors des réunions entre psychologue scolaire, directrice, ERSEH et famille ! Qu'est-ce qu'un ou une ERESH ? La réunion de toutes ces personnes ressemble quand même à une équipe de suivi. Il est étonnant que l'enseignante de l'élève n'y ait pas été conviée. Comment réagi le directeur à la détresse de ton amie ? Et les autres collègues ? Les parents des autres enfants ? Comme solution ultime, la seule qui semble avoir quelque écho actuellement hélas c'est : la menace de l'arrêt maladie ou l'arrêt maladie lui-même. Et c'est triste pour tout le monde.
zouar Posté(e) 14 octobre 2015 Auteur Posté(e) 14 octobre 2015 ERESH: enseignant référent pour la scolarisation d'un élève handicapé. La réunion avait été présentée comme une équipe éducative. Mon amie avait donc prévu de répartir ses élèves, du travail en autonomie. Voyant que personne ne venait la chercher, elle a envoyé deux élèves se renseigner. Il leur a été dit qu'il n'y avait pas de réunion. Mais à 12h, stupeur, elle apprend qu'elle a eu lieu...dans son dos. Elle est monté dans les tours. Quelques jours plus tard, la psy scolaire est venue lui présenter ses excuses...No comment. La directrice est dépassée. Mon amie ne lui fait plus confiance. Elle a en effet déjà eu la charge l'an dernier d'un élève lourdement handicapé (l'ITEP avait fait le forcing pour le prendre à plein temps mais la famille avait refusé). Il avait alors été convenu que le prochain cas lourd ne lui incomberait pas. Et pourtant...sous prétexte qu'elle a un élève de moins dans sa classe que les deux autres collègues de cm1, l'enfant a été inscrite d'autorité sur sa classe, sans concertation. Elle ne reçoit aucun soutien de ses collègues qui sont absolument passifs. Dans son école travaille une responsable départementale UNSA qui n'a pas bougé le petit doigt...No comment encore une fois. Les parents d'une autre des écoles du groupe scolaire ont écrit à l'IEN qui les a baladés en prétendant "rechercher activement" une solution. Or il s'avère que la solution, c'est le bon dos de ma compagne.
Goëllette Posté(e) 14 octobre 2015 Posté(e) 14 octobre 2015 Si la réunion a eu lieu dans son dos, c'est grave ! Les Equipes de suivi sont menées par l'enseignant référent, et quand il n'y a pas de moyen de remplacement (ce que je trouve regrettable), à la limite, c'est davantage l'enseignant de la classe que le directeur qui devrait y être présent. Enfin, ça se passe comme ça chez moi. Peut-être que la directrice paraît dépassée ... à cause de son équipe passive qui n'est peut-être pas si passive que ça mais que les situations décidées ... par eux, arrangent. Elle a peut-être juste baissé les bras pour avoir la paix avec ses collègues. Ton amie devrait avoir une grande discussion avec elle, en tête-à-tête, sans agressivité, sans autres oreilles, afin que les vérités-vraies soient dites.
zouar Posté(e) 14 octobre 2015 Auteur Posté(e) 14 octobre 2015 Tu m'étonnes que c'est grave ! Je t'assure que je pèse mes mots et que j'évite de me répandre en dégoisages... Ma compagne a proposé à la directrice de contacter ensemble le syndicat car elle même subit de plein fouet la situation. Elle a refusé. Je lui conseille plutôt de parvenir à rencontrer les parents pour être mieux informée et de prendre RDV avec l'IEN.
Goëllette Posté(e) 14 octobre 2015 Posté(e) 14 octobre 2015 Avant l'IEN, il y a la directrice, je pense.
zouar Posté(e) 14 octobre 2015 Auteur Posté(e) 14 octobre 2015 Tu as raison mais les choses ont déjà été dites. de plus, après avoir été tenue à l'écart de l'EE, essuyé un refus à la proposition de prendre contact ensemble avec un syndicat, difficile de tout reprendre encore à zéro.
la maîtresse des petits Posté(e) 14 octobre 2015 Posté(e) 14 octobre 2015 Ce qui est navrant au-delà de tout, c'est qu'on laisse des psychopathes en devenir. Comment va évoluer cette fille???? On devrait obliger les familles et non toujours "proposer"... Tout mon soutien à ta compagne; Peut-être pourrait-elle appeler l'autonome? En tout cas, l'équipe de cette école n'est pas à la hauteur... Peut-on d'ailleurs parler d'équipe???
zouar Posté(e) 21 novembre 2015 Auteur Posté(e) 21 novembre 2015 Salut, finalement, les parents déscolarisent la môme... Vive l'Educ'Nat' !!
Nao Posté(e) 21 novembre 2015 Posté(e) 21 novembre 2015 Salut, finalement, les parents déscolarisent la môme... Vive l'Educ'Nat' !! C'est possible, ça ?
Invité Posté(e) 21 novembre 2015 Posté(e) 21 novembre 2015 Mettre les faits par écrits, en demandant quoi faire à l'inspection fac à telle ou telle situation: refus d'aller dans la cour? C'est important d'avoir une réponse pour dégager sa responsabilité en cas d'incident. On peut sinon te reprocher de ne pas avoir prévenu l'inspection aupravant ( déjà vécu...)
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant