ColdTurkey Posté(e) 24 octobre 2015 Posté(e) 24 octobre 2015 Vous utilisez avec bonheur de beaux logiciels de l'EN (Base élèves, GAIA ou M@gistère) et parfois vous vous demandez pourquoi ces trucs ont un fonctionnement absolument dramatique. Je crois avoir trouvé la réponse dans le rapport "Adaptation des systèmes d’information à la gouvernance du premier degré et au pilotage des écoles" de septembre 2015. On y apprend que le logiciel de traitement, nommé AGAPE, a été développée sous Informix 4GL, technologie des années 90, en mode client-serveur auprès des gestionnaires. Des applications reposant sur des technologies plus modernes (applications web par exemple) ont été réalisées par la suite pour répondre à des besoins de gestion et notamment à l’évolution de la réglementation. (La dernière phrase pour dire que l'on peut faire du neuf avec du vieux.) Mais ce qui est inquiétant est que le rapport veut encore intensifier l'utilisation de ces "outils" : renforcer Base élèves et déployer le "livret scolaire unique numérique". Ce dernier point, outre les questions concernant les motivations profondes de notre administration, va encore imposer une charge de travail non négligeable. La vétusté du système s'ajoutera en plus. Le rapport : http://cache.media.education.gouv.fr/file/2015/57/6/2015-054_SI_1er_degre_483576.pdf
sylvielise Posté(e) 24 octobre 2015 Posté(e) 24 octobre 2015 Les "motivations profondes" sont claires, en tous cas d'après un article du café pédagogique : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/10/23102015Article635812265898467269.aspx "Ce que reproche l’inspection c’est que Base élèves « ne renseigne pas sur le contexte économique et social des familles, comme la refondation de la carte de l’éducation prioritaire l’a mis en évidence, ni sur les résultats des élèves qui permettraient d’évaluer l’efficacité des dispositifs pédagogiques mis en oeuvre..." Fichage des CSP et des résultats, enfin c'est comme ça que je le vois. Avec bien sûr des outils vétustes.
Polythene Pam Posté(e) 25 octobre 2015 Posté(e) 25 octobre 2015 Dans le secondaire, on va vers la dématérialisation totale, tout se fait via des applications : les tickets incidents pour les pannes informatiques, l'organisation des examens, la remontée des services, l'édition de tous les documents en double, triple exemplaires, à renvoyer scannés bien sûr, les demandes pour tout et rien, les demandes de remplaçants.... Il parait que ça contribue à l'efficience... en attendant, l'ordinateur, qui devait nous faciliter l'existence, est en train de tuer les rapports sociaux : parler à des vrais gens devient quasi-impossible, les dysfonctionnements augmentent avec le nombre d'applications (imagin', organet, pegase, gaia, m@gistère, sconet, sts, siecle etc....), un vrai bonheur ! Quant on a du bol, on a des secrétaires qui maîtrisent. Mais ça, c'est quand on est verni..... Si tout ça permettait d'améliorer les résultats des élèves et participait à la réforme de l'Ecole.... Hélas..... Sachez que des inspecteurs demandent à avoir accès en permanence aux cahiers de texte des profs via Pronote. On ne recule effectivement devant aucun sacrifice lorsqu'il s'agit de surveiller ses ouailles..... Bref : il faut vraiment rester vigilant en permanence, le rêve de certains de nos supérieurs, complètement déconnectés de la vraie vie et des vrais gens, va devenir réalité. C'est la future victoire d'un monde de statistiques, de chiffres (à qui on fait dire ce que l'on veut...) où l'humain ne sera même plus une "variable d'ajustement".....
abel27 Posté(e) 25 octobre 2015 Posté(e) 25 octobre 2015 Je me suis quand même toujours posé la question : comment se fait-il que l'on arrive pas à avoir un seul logiciel qui tienne la route dans l'EN ? Soit les informaticiens recrutés sont des brelles, soit y'en a qui s'en mettent plein les poches tout en vendant de la mouise.
Lena Posté(e) 25 octobre 2015 Posté(e) 25 octobre 2015 Tu as vu la tête de la prime informatique? Pour avoir autre chose que des brêles, il y a mieux! La dernière rigolade locale: alerte sécurité avec production d'un patch un vendredi vers 17h. Zhom s'assure qu'à son boulot quelqu'un de compétent est sur le coup, et il rentre ventre à terre, pour sécuriser un site dont il est administrateur (2h de boulot). Le lendemain, le site de l'IA est HS, et il le reste plusieurs semaines. Quelle idée de mettre une alerte un vendredi soir Le contenu du site a été (lentement) migré vers un autre, car le 1er est resté irrécupérable. C'était il y a 18 mois. Actuellement, le 2d site est au bord de rendre l'âme car sous dimensionné, et il n'y a pas un sou pour un plus gros espace de stockage.
Polythene Pam Posté(e) 25 octobre 2015 Posté(e) 25 octobre 2015 Je me suis quand même toujours posé la question : comment se fait-il que l'on arrive pas à avoir un seul logiciel qui tienne la route dans l'EN ? Soit les informaticiens recrutés sont des brelles, soit y'en a qui s'en mettent plein les poches tout en vendant de la mouise. Ce ne sont pas les informaticiens de l'EN qui élaborent les applications que nous aimons tant. Ce sont des boites privées qui répondent à des appels d'offre, puis il y a des "spécialistes" (des détachés...) qui essaient les moutures, qui donnent leur avis et voilà. Autant vous dire que l'EN privilégie le pas cher, et donc le pas bon et surtout le pas pratique. Quant à la maintenance, c'est le talon d'Achille du tout-numérique, depuis les TO7, on n'a toujours pas compris ça tout là-haut....
Nao Posté(e) 25 octobre 2015 Posté(e) 25 octobre 2015 Je me suis quand même toujours posé la question : comment se fait-il que l'on arrive pas à avoir un seul logiciel qui tienne la route dans l'EN ? Soit les informaticiens recrutés sont des brelles, soit y'en a qui s'en mettent plein les poches tout en vendant de la mouise. Ce ne sont pas les informaticiens de l'EN qui élaborent les applications que nous aimons tant. Ce sont des boites privées qui répondent à des appels d'offre, puis il y a des "spécialistes" (des détachés...) qui essaient les moutures, qui donnent leur avis et voilà. Autant vous dire que l'EN privilégie le pas cher, et donc le pas bon et surtout le pas pratique. Quant à la maintenance, c'est le talon d'Achille du tout-numérique, depuis les TO7, on n'a toujours pas compris ça tout là-haut.... Exactement, j'ai un ami qui travaille depuis 10 ans pour notre conseil départemental, détaché auprès des collèges pour la maintenance informatique et la mise en route et l'entretien des ENT, de Pronote, etc. Les contrats lancés sous appel d'offre sont souvent pris par des boites qui déroutent tout informaticien qui se respecte selon lui. Une plateforme représente pour lui un véritable arrachage de cheveux : c'est Itop, pour nos ENT. A lui et à ses collègues, ensuite, de "faire avec". Ou pas, quand ça ne marche pas. Il assiste souvent à des réunions qui rassemblent tout un tas de monde et notamment des conseillers TICE, souvent effarés par ce qu'ils vont devoir faire et surtout angoissés par ce qu'ils vont devoir faire accepter par leurs collègues du primaire.
sylvielise Posté(e) 25 octobre 2015 Posté(e) 25 octobre 2015 Je me suis quand même toujours posé la question : comment se fait-il que l'on arrive pas à avoir un seul logiciel qui tienne la route dans l'EN ? Soit les informaticiens recrutés sont des brelles, soit y'en a qui s'en mettent plein les poches tout en vendant de la mouise. Ce ne sont pas les informaticiens de l'EN qui élaborent les applications que nous aimons tant. Ce sont des boites privées qui répondent à des appels d'offre, puis il y a des "spécialistes" (des détachés...) qui essaient les moutures, qui donnent leur avis et voilà. Autant vous dire que l'EN privilégie le pas cher, et donc le pas bon et surtout le pas pratique. Quant à la maintenance, c'est le talon d'Achille du tout-numérique, depuis les TO7, on n'a toujours pas compris ça tout là-haut.... Exactement, j'ai un ami qui travaille depuis 10 ans pour notre conseil départemental, détaché auprès des collèges pour la maintenance informatique et la mise en route et l'entretien des ENT, de Pronote, etc. Les contrats lancés sous appel d'offre sont souvent pris par des boites qui déroutent tout informaticien qui se respecte selon lui. Une plateforme représente pour lui un véritable arrachage de cheveux : c'est Itop, pour nos ENT. A lui et à ses collègues, ensuite, de "faire avec". Ou pas, quand ça ne marche pas. Il assiste souvent à des réunions qui rassemblent tout un tas de monde et notamment des conseillers TICE, souvent effarés par ce qu'ils vont devoir faire et surtout angoissés par ce qu'ils vont devoir faire accepter par leurs collègues du primaire. Là, ils n'ont pas de soucis à se faire : on gobera tout et on fera quand même.
abel27 Posté(e) 26 octobre 2015 Posté(e) 26 octobre 2015 Je me suis quand même toujours posé la question : comment se fait-il que l'on arrive pas à avoir un seul logiciel qui tienne la route dans l'EN ? Soit les informaticiens recrutés sont des brelles, soit y'en a qui s'en mettent plein les poches tout en vendant de la mouise. Ce ne sont pas les informaticiens de l'EN qui élaborent les applications que nous aimons tant. Ce sont des boites privées qui répondent à des appels d'offre, puis il y a des "spécialistes" (des détachés...) qui essaient les moutures, qui donnent leur avis et voilà. Autant vous dire que l'EN privilégie le pas cher, et donc le pas bon et surtout le pas pratique. Quant à la maintenance, c'est le talon d'Achille du tout-numérique, depuis les TO7, on n'a toujours pas compris ça tout là-haut.... Exactement, j'ai un ami qui travaille depuis 10 ans pour notre conseil départemental, détaché auprès des collèges pour la maintenance informatique et la mise en route et l'entretien des ENT, de Pronote, etc. Les contrats lancés sous appel d'offre sont souvent pris par des boites qui déroutent tout informaticien qui se respecte selon lui. Une plateforme représente pour lui un véritable arrachage de cheveux : c'est Itop, pour nos ENT. A lui et à ses collègues, ensuite, de "faire avec". Ou pas, quand ça ne marche pas. Il assiste souvent à des réunions qui rassemblent tout un tas de monde et notamment des conseillers TICE, souvent effarés par ce qu'ils vont devoir faire et surtout angoissés par ce qu'ils vont devoir faire accepter par leurs collègues du primaire. Là, ils n'ont pas de soucis à se faire : on gobera tout et on fera quand même. La question, c'est pourquoi ces boîtes sont choisies si elles proposent des trucs nuls ?
Nao Posté(e) 26 octobre 2015 Posté(e) 26 octobre 2015 Je me suis quand même toujours posé la question : comment se fait-il que l'on arrive pas à avoir un seul logiciel qui tienne la route dans l'EN ? Soit les informaticiens recrutés sont des brelles, soit y'en a qui s'en mettent plein les poches tout en vendant de la mouise. Ce ne sont pas les informaticiens de l'EN qui élaborent les applications que nous aimons tant. Ce sont des boites privées qui répondent à des appels d'offre, puis il y a des "spécialistes" (des détachés...) qui essaient les moutures, qui donnent leur avis et voilà. Autant vous dire que l'EN privilégie le pas cher, et donc le pas bon et surtout le pas pratique. Quant à la maintenance, c'est le talon d'Achille du tout-numérique, depuis les TO7, on n'a toujours pas compris ça tout là-haut.... Exactement, j'ai un ami qui travaille depuis 10 ans pour notre conseil départemental, détaché auprès des collèges pour la maintenance informatique et la mise en route et l'entretien des ENT, de Pronote, etc. Les contrats lancés sous appel d'offre sont souvent pris par des boites qui déroutent tout informaticien qui se respecte selon lui. Une plateforme représente pour lui un véritable arrachage de cheveux : c'est Itop, pour nos ENT. A lui et à ses collègues, ensuite, de "faire avec". Ou pas, quand ça ne marche pas. Il assiste souvent à des réunions qui rassemblent tout un tas de monde et notamment des conseillers TICE, souvent effarés par ce qu'ils vont devoir faire et surtout angoissés par ce qu'ils vont devoir faire accepter par leurs collègues du primaire. Là, ils n'ont pas de soucis à se faire : on gobera tout et on fera quand même. La question, c'est pourquoi ces boîtes sont choisies si elles proposent des trucs nuls ? Parce qu'elles sont moins chères, ou parce qu'elles paient pour être choisies..... Un peu comme quand une boite privée cherche ce genre de prestation, quoi.
Polythene Pam Posté(e) 26 octobre 2015 Posté(e) 26 octobre 2015 C'est aussi parce que le cahier des charges n'est pas préparé correctement en amont. On vous a déjà demandé quoi que ce soit sur les outils académique que vous utilisez ? Moi jamais. Ce sont des "spécialistes" qui décident pour nous, sans connaitre rien aux réalités de terrain. Lorsqu'une boite privée fait appel à une boite informatique pour créer un système spécifique, on part bien des besoin de la boite ET des besoins des futurs utilisateurs. De plus, un vrai programme de formation est mis en place. Rien de tout cela à l'EN dont les hauts-fonctionnaires utilisent sans arrêt le vocabulaire du privé (performances, variables d'ajustement, management...) et n'y connaissent que dalle en fait. Je ne peux cependant pas croire que des boites informatiques paient pour être sélectionnées, ce serait énorme et ça s'appellerait, au choix, abus de bien social, corruption ou que sais-je encore. Mais bon, on n'en est plus à une contradiction près dans l'EN, certains rectorats ne donnent pas de clés OTP... mais les vendent (!!!!) par lots de 5 (et du coup, les établissements se les refourguent....si si !), et une grande majorité d'établissements du secondaire paient plus de 2000 euros par an pour avoir les logiciels Index Education (boite privée) pour les emplois du temps et la vie scolaire, l'EN étant bien incapable de procurer des applications fonctionnelles......
Zarko Posté(e) 26 octobre 2015 Posté(e) 26 octobre 2015 HI hi...on est loin de tout savoir ! https://histoiresduniversites.wordpress.com/2015/07/23/non-a-lappel-a-projets-e-fran/ http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=91511
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