graindepice Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Mais alors Graindépice, ne songes-tu pas à revenir en élémentaire ? Ce n'est pas possible ? A te lire, c'est la maternelle qui te mine. A moins que le mal-être soit plus profond. Il n'y a pas de poste dans notre coin . Et maintenant que j'ai trois enfants, j'ai quand même bien conscience que j'ai moins de temps de préparation en maternelle . Mais j'ai l'impression de tourner en rond . ca ne me convient plus . Connaissez vous cette sensation d'ennui profonde alors qu'on court toute la journée ?
nola Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Après faudrait que tu aies des témoignages d'enseignants contents du métier pour bien faire la part des choses. Et avoir 2sons de cloches. Ce que j'aime: -un métier social -des responsabilités -la possibilité de changer de poste (J'ai été TR, directeur, en rural, en ville, en CLIN) voire de pays (AEFE) : ça limite l'usure. -les vacances -de temps à autre, un peu de reconnaissance (parents, enfants, collègues, IEN) fait toujours plaisir mais il ne faut surtout pas s'engager dans ce métier si on a vitalement besoin d'être reconnu dans son travail: c'est la déception assurée.
HappyPomme Posté(e) 25 novembre 2015 Posté(e) 25 novembre 2015 Ca me parle oui. Pourtant, je ne suis que T2 mais je m'ennuie sérieusement en maternelle. Je pense que je ne suis pas assez créative pour y exercer avec entrain et passion. Les contenus pédagogiques ne m'intéressent pas. L'histoire, la géographie, la grammaire, le calcul... tout ça me manque. Alors, on me dit qu'on fait de l'histoire aussi en maternelle quand on travaille la structuration du temps (matin, après-midi, jours de la semaine, etc). Mais euh hum oui certes mais moi, ce qui m'inspire, c'est la préhistoire, l'antiquité, etc. Alors, je ne sais plus si c'est sur ce post ou celui des reconversions que quelqu'un en parlait mais je crois bien, oui, que maternelle et élémentaire, ce sont deux métiers différents. Ils se complètent, se rejoignent, se suivent... mais c'est différent. J'admire les collègues capables de passer de l'un à l'autre avec la même envie, le même plaisir.
Gribouillette Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Ce sont aussi les programmes qui ne me conviennent pas. En maternelle, malgré les jeux et idées innovantes et ludiques, mine de rien on leur farcit la tête avec de l'abstrait et des concepts (lettres, chiffres...), on les garde enfermés dans une classe bondée, souvent bruyante, surchauffée, éclairée au néon toute la journée (entrecoupée de 2x30 minutes de plein air) alors qu'ils ont besoin de faire, de faire et encore de faire, de plein air, de jeu, et basta. En élémentaire, on leur farcit la tête avec des programmes toujours plus lourds, tentaculaires, en touchant à tout sans jamais rien pouvoir réellement approfondir. Alors on fait des choix, bien sûr. Mais n'empêche, quelle pression on leur met, avec le succès que l'on sait puisqu'en l'état, il est impossible de suivre le rythme propre à chacun. Et pareil, ils ont besoin de faire, de bouger, de plein air également. Non sincèrement, il faudrait apprendre moins et mieux. Moins d'élèves par classe, des programmes moins lourds, s'intéresser un instant aux besoins globaux des enfants, leur faire vivre des journées plus calmes et plus équilibrées, ce qui rendrait leur cerveau bien plus disponibles aux notions importantes. Et on obtiendrait certainement des adultes moins agressifs. Ce métier serait moins dur, dans ces conditions. Puisqu'en y réfléchissant, nous passons beaucoup de temps à les contenir, à les cadrer, à les presser. C'est bien de rêver hein. J'ai le même rêve!
galictia Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Ce sont aussi les programmes qui ne me conviennent pas. En maternelle, malgré les jeux et idées innovantes et ludiques, mine de rien on leur farcit la tête avec de l'abstrait et des concepts (lettres, chiffres...), on les garde enfermés dans une classe bondée, souvent bruyante, surchauffée, éclairée au néon toute la journée (entrecoupée de 2x30 minutes de plein air) alors qu'ils ont besoin de faire, de faire et encore de faire, de plein air, de jeu, et basta. En élémentaire, on leur farcit la tête avec des programmes toujours plus lourds, tentaculaires, en touchant à tout sans jamais rien pouvoir réellement approfondir. Alors on fait des choix, bien sûr. Mais n'empêche, quelle pression on leur met, avec le succès que l'on sait puisqu'en l'état, il est impossible de suivre le rythme propre à chacun. Et pareil, ils ont besoin de faire, de bouger, de plein air également. Non sincèrement, il faudrait apprendre moins et mieux. Moins d'élèves par classe, des programmes moins lourds, s'intéresser un instant aux besoins globaux des enfants, leur faire vivre des journées plus calmes et plus équilibrées, ce qui rendrait leur cerveau bien plus disponibles aux notions importantes. Et on obtiendrait certainement des adultes moins agressifs. Ce métier serait moins dur, dans ces conditions. Puisqu'en y réfléchissant, nous passons beaucoup de temps à les contenir, à les cadrer, à les presser. C'est bien de rêver hein. J'ai le même rêve! Et y'en a une qui l'a réalisé : Céline Alvarez, transfuge de l'EN.
éléphant rose Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Je suis tout à fait d'accord avec toi, bidulbuk Cette année, je m'inspire très largement du travail de Céline Alvarez... mais sans le matériel, sans la belle classe aérée, sans l'ATSEM formée, sans formation non plus pour moi-même. On va dire que je fais au mieux avec ce que j'ai. Mais ce n'est pas encore suffisant pour aller jusqu'à dire que les rythmes et besoins de chacun sont respectés... La différence entre les idéaux et les réelles conditions de travail (des enfants et des personnels), c'est vraiment ce que je vis le moins bien.
graindepice Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Ce sont aussi les programmes qui ne me conviennent pas. En maternelle, malgré les jeux et idées innovantes et ludiques, mine de rien on leur farcit la tête avec de l'abstrait et des concepts (lettres, chiffres...), on les garde enfermés dans une classe bondée, souvent bruyante, surchauffée, éclairée au néon toute la journée (entrecoupée de 2x30 minutes de plein air) alors qu'ils ont besoin de faire, de faire et encore de faire, de plein air, de jeu, et basta. En élémentaire, on leur farcit la tête avec des programmes toujours plus lourds, tentaculaires, en touchant à tout sans jamais rien pouvoir réellement approfondir. Alors on fait des choix, bien sûr. Mais n'empêche, quelle pression on leur met, avec le succès que l'on sait puisqu'en l'état, il est impossible de suivre le rythme propre à chacun. Et pareil, ils ont besoin de faire, de bouger, de plein air également. Non sincèrement, il faudrait apprendre moins et mieux. Moins d'élèves par classe, des programmes moins lourds, s'intéresser un instant aux besoins globaux des enfants, leur faire vivre des journées plus calmes et plus équilibrées, ce qui rendrait leur cerveau bien plus disponible aux notions importantes. Et on obtiendrait certainement des adultes moins agressifs. Ce métier serait moins dur, dans ces conditions. Puisqu'en y réfléchissant, nous passons beaucoup de temps à les contenir, à les cadrer, à les presser. C'est bien de rêver hein. C'est tout à fait mon ressenti et pourquoi je ne me reconnais plus dans ce travail . Les classes bondées où on survole le groupe , où on ne peut pas répondre aux besoins de chaque enfant , les exigences des programmes pour des petits de 3 ans , je trouve ça tellement aberrant maintenant. Je ne sais pas si c'est l'âge , avant je ne me posais pas ce genre de questions. Maintenant, je me rends davantage compte que certains enfants ont besoin d'être plus rassurés, plus coocoonés , plus encadrés . mais comment faire avec 30 élèves dont quelques (très) pénibles dans le lot qui monopolisent l'attention constemment ? Je rentre le soir et je suis frustrée , ce n'est plus ce genre de relation que je souhaite avec les enfants . Je voudrais plus d'écoute, plus de dialogue pour chacun . 1
éléphant rose Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Ce sont aussi les programmes qui ne me conviennent pas. En maternelle, malgré les jeux et idées innovantes et ludiques, mine de rien on leur farcit la tête avec de l'abstrait et des concepts (lettres, chiffres...), on les garde enfermés dans une classe bondée, souvent bruyante, surchauffée, éclairée au néon toute la journée (entrecoupée de 2x30 minutes de plein air) alors qu'ils ont besoin de faire, de faire et encore de faire, de plein air, de jeu, et basta. En élémentaire, on leur farcit la tête avec des programmes toujours plus lourds, tentaculaires, en touchant à tout sans jamais rien pouvoir réellement approfondir. Alors on fait des choix, bien sûr. Mais n'empêche, quelle pression on leur met, avec le succès que l'on sait puisqu'en l'état, il est impossible de suivre le rythme propre à chacun. Et pareil, ils ont besoin de faire, de bouger, de plein air également. Non sincèrement, il faudrait apprendre moins et mieux. Moins d'élèves par classe, des programmes moins lourds, s'intéresser un instant aux besoins globaux des enfants, leur faire vivre des journées plus calmes et plus équilibrées, ce qui rendrait leur cerveau bien plus disponible aux notions importantes. Et on obtiendrait certainement des adultes moins agressifs. Ce métier serait moins dur, dans ces conditions. Puisqu'en y réfléchissant, nous passons beaucoup de temps à les contenir, à les cadrer, à les presser. C'est bien de rêver hein. C'est tout à fait mon ressenti et pourquoi je ne me reconnais plus dans ce travail . Les classes bondées où on survole le groupe , où on ne peut pas répondre aux besoins de chaque enfant , les exigences des programmes pour des petits de 3 ans , je trouve ça tellement aberrant maintenant. Je ne sais pas si c'est l'âge , avant je ne me posais pas ce genre de questions. Maintenant, je me rends davantage compte que certains enfants ont besoin d'être plus rassurés, plus coocoonés , plus encadrés . mais comment faire avec 30 élèves dont quelques (très) pénibles dans le lot qui monopolisent l'attention constemment ? Je rentre le soir et je suis frustrée , ce n'est plus ce genre de relation que je souhaite avec les enfants . Je voudrais plus d'écoute, plus de dialogue pour chacun . + 1 Les TAPS n'ont rien arrangé. Voici la journée type d'un élève de 4 ans, ici : 7h45-8h20 : garderie avec Mme A 8h20 - 11h30 : école avec Mme B ou Mr.C 11h30-13h20 : pause "méridienne" avec Mme D 13h30-15h30 : école (pas de sieste, pas de temps calme : pas de place) 15h30-16h30 : TAPS avec Mr.E 16h30-18h : garderie avec Mme F Tout ceci dans les mêmes locaux, avec des adultes différents aux exigences diverses également. Les miens, parfois, je les retrouve assis dans les toilettes, aspirant juste au calme et à la solitude...
graindepice Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Alors oui, ça aussi , les enfants épuisés en maternelle qui ne font pas de sieste , je trouve ça d'une violence inouïe . J'ai mal pour eux . J'ai mal pour tellement de choses ... En fait, je crois qu'il faut que je quitte la maternelle . mais ça fait 7 ans que j'ai quitté l élémentaire , et je ne sais même plus comment ça se passe . c 'est pareil je crois ...
HappyPomme Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Hum j'ai une question du coup (qui me turlupine depuis quelques temps). est-ce que ça vous arrive, lorsque vous sentez les enfants plus du tout aptes aux apprentissages ou lorsque vous-mêmes êtes épuisés, d'alléger la journée (voire, osons le dire, faire de l'occupationnel) ? Quand les CPC viennent, j'ai toujours l'impression qu'il faut obligatoirement et tout le temps faire du pédagogique. Mais il y a un moment, c'est difficile... Les enfants ne sont pas des machines, nous non plus.
natoo Posté(e) 26 novembre 2015 Posté(e) 26 novembre 2015 Moi je suis en Cp et je le fais ! Notre système ne prend suffisamment en compte tout un tas de trucs, dont la vie du groupe ( les élèves et nous ). Pour en revenir au sujet de départ, je suis une reconvertie, qui est en cours de nouvelle reconversion : PE c'est un chouette boulot, mais il faut penser au moment où l'on risque d'en avoir marre et penser à l'après....envisager comment sortir. Peut-être que l'on se servira pas de cette option de sortie, mais c'est sécurisant de l'avoir dans sa poche.
letapisrevant Posté(e) 27 novembre 2015 Posté(e) 27 novembre 2015 Je le fais aussi. On va en sport, je fais plus de lecture offerte, on fait des jeux au tableau, je décale le créneau d'arts visuels... Et aucune culpabilité car bien souvent ça se passe mieux que si je ramais a vouloir a tt prix faire cette séance de géométrie !!!
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