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Reconversion vers PE, vos avis?s


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Posté(e)

L'autre jour, j'ai fait une lecture plaisir aux PS. La CPC m'a dit "oui, mais ils n'ont rien appris pendant ce temps". Je n'ai même pas su quoi répondre.

Ca m'est arrivé aussi l'année dernière d'avoir prévu sciences + arts visuels avec les CE2... et finalement de laisser tomber les sciences au bout de 10 min pour se faire une grande aprem arts visuels. Il ne s'agirait que de moi, je ne culpabiliserais pas. Mais c'est quand j'entends les discours culpabilisateurs de l'apprentissage à tout prix que je m'interroge sur mon professionnalisme. :unsure:

Posté(e)

L'autre jour, j'ai fait une lecture plaisir aux PS. La CPC m'a dit "oui, mais ils n'ont rien appris pendant ce temps". Je n'ai même pas su quoi répondre.

Ils ont appris à écouter une histoire (en silence) ils ont appris à se poser et se détendre ils ont appris à interpréter des mots nouveaux grâce au contexte ils ont appris à développer leur imaginaire. ..il faut bien qu'ils entendent des histoires pour leur donner le goût de lire!Mince! Et je ne ferai même pas de commentaires sur la remarque de la CPC?

Posté(e)

L'autre jour, j'ai fait une lecture plaisir aux PS. La CPC m'a dit "oui, mais ils n'ont rien appris pendant ce temps". Je n'ai même pas su quoi répondre.

Ils ont appris à écouter une histoire (en silence) ils ont appris à se poser et se détendre ils ont appris à interpréter des mots nouveaux grâce au contexte ils ont appris à développer leur imaginaire. ..il faut bien qu'ils entendent des histoires pour leur donner le goût de lire

+1, ils ont appris à se calmer, à découvrir ou stabiliser du lexique, à faire le lien texte raconté et images (que les images soient redondantes ou complémentaires du texte)

Et ne pas oublier que dans certains foyers on ne lit pas d'histoires aux enfants donc si l'école ne le fait pas, qui le fera ???

Ca me choque qu'une CPC ait pu te sortir un truc pareil !

Posté(e)

L'autre jour, j'ai fait une lecture plaisir aux PS. La CPC m'a dit "oui, mais ils n'ont rien appris pendant ce temps". Je n'ai même pas su quoi répondre.

:blink:

Je rejoins entièrement gazelle et lincoconnue sur tout ce que tu as apporté aux élèves en leur lisant une histoire!

On ne lira jamais assez d'histoires aux enfants, et si on ne devait garder qu'une activité à l'école, je suis persuadée que ce serait bien celle-là! :sleep:

cf les travaux de Serge Boimare si on veut s'en convaincre. ;)

Posté(e)

Comment DEMOTIVER ou CULPABILISER les gens!pffff! Ignore ses remarques contre productives ( je sais plus facile à dire qu'à faire)

Posté(e)

Pomme d'Api je suis entièrement d'accord avec toi : dans notre formation on enchaine la super séance de lecture, les maths, l'arts visuels très exigeant...on se sent obligé pour être une enseignante "comme il faut"...mais en pratique c'est très difficile, les enfants se dispersent, et la journée est longue...donc moi aussi je fais de l'occupationnel parfois, mais je trouve ça mieux que d'en être à crier tout le temps pour 0 résultat ( et en plus pendant l'occupationnel je peux parfois m'occuper d'un élève en difficulté) (c'est ma découverte de cette année au bout de 6 ans d'enseignements... gloups)

Posté(e)

Non mais pfff...

Les autres ont bien listé les compétences et les bienfaits de la lecture plaisir à des PS, des petits, de 3 ans. On croit rêver franchement...

ET pour les AV, je dirais que c'est un enseignement annualisé donc si tu as envie de faire une aprem AV, tu le fais sans avoir à rendre compte.

Posté(e)

Vos réponses me rassurent !!

Mais c'est ça pour la lecture, je suis restée muette parce que boudiou ! ce sont des PS ! Même les CM aiment qu'on leur fasse la lecture...

Je me souviens d'une journée, ma première année, où je m'étais échinée à faire bosser les élèves alors qu'ils n'y étaient pas dès le matin. A bout de nerf, je leur avais fait faire des tours de cour en courant puis, allongés sur le sol, une séance de relaxation improvisée. Avec le recul, j'aurais dû laisser tomber les apprentissages purs et durs ce jour-là, sans culpabiliser. Maintenant, c'est ce que j'ai tendance à faire : les jours sans, bah on s'adapte et voilà.

La phrase qui m'a "tuée" : "Moi, j'ai des enfants et quand je les dépose à l'école, j'ai envie qu'ils apprennent quelque chose". Si ça, ça te culpabilise pas...

Posté(e)

Durant mes inspections, en cycle 3 comme en cycle 1, j'ai proposé de la lecture offerte. IEN très contents.

Tu es très mal tombée avec cette CPC, pfff...

Posté(e)

quoi qu'il en soit, ils apprennent la vie en collectivité et les règles de vie .

Même si on fait un simple jeu . Ou même si on lit " juste" une histoire

Posté(e)

La phrase qui m'a "tuée" : "Moi, j'ai des enfants et quand je les dépose à l'école, j'ai envie qu'ils apprennent quelque chose". Si ça, ça te culpabilise pas...

Et ben si t'estimes que l'école c'est pas assez bien pour tes gosses, fais l'école à la maison, nanméo. :ninja:

Et je le redis, à mon avis lire une histoire, que ce soit en PS ou en CM2, c'est fondamental, et plus que jamais à notre époque.

Posté(e)

Je n'avais pas vu tous vos messages! C'est très intéressant cette discussion

Il y a des points positifs, beaucoup.

J'enfonce des portes ouvertes, mais les vacances sont appréciables. D'accord, on bosse aussi pendant ces vacances, mais c'est une vraie coupure temporelle.

Il y a autant de façons de vivre ce métier que d'instits. Cela dépend de tant de facteurs : le milieu scolaire, l'équipe et surtout la personnalité de chacun...

Certaines années, l'alchimie fonctionne et d'autres ... la machine s'enraye et rien ne va plus.

Je crois que nous sommes nombreux à avoir plus ou moins le même profil : scolaire, désireux de bien faire (et d'être valorisé), perfectionniste, avec un fort idéal à transmettre.

Le genre de personne qui en fera toujours plus, au nom justement de ces idéaux. Très enclin à la culpabilisation.

Le genre de personne susceptible de s'épuiser littéralement...

On bosse avec de la matière vivante, changeante. On ne peut jamais contenter les 30 gamins en face de nous, et encore moins 60 parents. Du moins, pas dans le système tel qu'il est . Il faut s'asseoir sur bon nombre de principes. Quand on a envie de bien faire, c'est dur à accepter.

C'est tout à fait ce que je pensais du "profil" de l'enseignant en général : le genre de personne qui se sent bien dans les études, qui travaille énormément, qui veut absolument bien faire, toujours plus, toujours mieux, et qui s'épuise dans le contexte actuel qui est si difficile, sans pitié.

Ce sont aussi les programmes qui ne me conviennent pas.

En maternelle, malgré les jeux et idées innovantes et ludiques, mine de rien on leur farcit la tête avec de l'abstrait et des concepts (lettres, chiffres...), on les garde enfermés dans une classe bondée, souvent bruyante, surchauffée, éclairée au néon toute la journée (entrecoupée de 2x30 minutes de plein air) alors qu'ils ont besoin de faire, de faire et encore de faire, de plein air, de jeu, et basta.

En élémentaire, on leur farcit la tête avec des programmes toujours plus lourds, tentaculaires, en touchant à tout sans jamais rien pouvoir réellement approfondir. Alors on fait des choix, bien sûr. Mais n'empêche, quelle pression on leur met, avec le succès que l'on sait puisqu'en l'état, il est impossible de suivre le rythme propre à chacun. Et pareil, ils ont besoin de faire, de bouger, de plein air également.

Non sincèrement, il faudrait apprendre moins et mieux. Moins d'élèves par classe, des programmes moins lourds, s'intéresser un instant aux besoins globaux des enfants, leur faire vivre des journées plus calmes et plus équilibrées, ce qui rendrait leur cerveau bien plus disponible aux notions importantes. Et on obtiendrait certainement des adultes moins agressifs.

Ce métier serait moins dur, dans ces conditions. Puisqu'en y réfléchissant, nous passons beaucoup de temps à les contenir, à les cadrer, à les presser.

C'est bien de rêver hein.

Je suis entièrement d'accord. J'ai choisi le métier d'EJE car je voulais respecter l'enfant dans son rythme, dans ses besoins, dans son individualité. Et également dans ce métier, le décalage entre théorie et pratique existe. Dans tous les métier humains, sociaux, je pense que c'est le cas. De l'idéal à la réalité. Le plus énervant c'est de se dire qu'on sait tout ce qu'on pourrait changer et que rien ne change.

Je suis tout à fait d'accord avec toi, bidulbuk :)

Cette année, je m'inspire très largement du travail de Céline Alvarez... mais sans le matériel, sans la belle classe aérée, sans l'ATSEM formée, sans formation non plus pour moi-même.

On va dire que je fais au mieux avec ce que j'ai. Mais ce n'est pas encore suffisant pour aller jusqu'à dire que les rythmes et besoins de chacun sont respectés...

La différence entre les idéaux et les réelles conditions de travail (des enfants et des personnels), c'est vraiment ce que je vis le moins bien.

Je crois fort en la pédagogie Montessori. J'ai pensé à faire la formation d'éducatrice Montessori mais le prix d'une part, et le fait de "s'enfermer" dans une pédagogie d'autre part m'ont freiné. Mais quand j'y pense, je me dis que c'est peut être la clef, ce qui me conviendrait professionnellement.

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