Nao Posté(e) 1 décembre 2015 Posté(e) 1 décembre 2015 J'ai dans ma classe un petit CP d'à peine 6 ans qui m'a déjà dit 2 fois "ta gueule"", sort de la classe en hurlant, balance sa table, son matériel, déchire tout, se fait pipi dessus (je le laisse aller aux toilettes librement pourtant), s'endort au moins 3 fois par semaine en classe, s'enferme à clef dans les toilettes et refuse d'en sortir, rigole quand un adulte lui fait une remarque, etc... J'ai remué ciel et terre depuis septembre, vu les parents (divorcés) 5 ou 6 fois. Ils ont accepté qu'il voit la psychologue scolaire et doivent aller au CMPP (rien pour le moment). Jeudi c'est équipe éducative: ils m'ont fait un courrier (bien désagréable!) pour me dire qu'ils ne voulaient pas d'équipe éducative, aucune aide... Et bien j'ai matière pour faire un signalement, cet enfant est en souffrance, il y a négligence éducative. Ca ne changera sûrement pas son comportement cette année mais au moins je ne le laisse pas seul dans la nature avec des parents qui ne s'en occupe pas (je ne vous ais pas raconté la moitié de sa vie) Tu es allée jusqu'au bout de ce que tu pouvais faire. maintenant c'est entre les mains de la famille, voire des services sociaux voire de la justice.....
tiniouu Posté(e) 1 décembre 2015 Posté(e) 1 décembre 2015 Oh, justement, j'en parlais à l'instant à mon compagnon.... Des parents qui nous pompent l'air.... Moi, là, j'en ai juste marre... Je crois que, pendant qq jours, je ne vais m'occuper que de mes élèves qui ont des besoins NORMAUX....histoire de voir ce que ça ferait d'avoir des élèves sans besoins particuliers, tiens...
Brigitte51 Posté(e) 1 décembre 2015 Posté(e) 1 décembre 2015 et les parents qui croient que leur petit chéri est malheureux et devrait passer une classe et qui vous harcèlent, on en parle????
graindepice Posté(e) 1 décembre 2015 Posté(e) 1 décembre 2015 ah oui, j'en ai eu deux des comme ça en maternelle: leur fille était tellement exceptionnelle qu'elle s'ennuyait tellement qu'il fallait absolument qu'elle passe de la MS au CP Sauf que moi, je ne les trouvais pas particulièrement exceptionnelles et surtout elles étaient très bébé ... Généralement , les parents d'enfants exceptionnels ne font pas de forcing pour le passage d'une classe ... Ils font confiance aux enseignants .( enfin, c'est ce que j'ai remarqué pour ma part )
heureusefamille Posté(e) 1 décembre 2015 Posté(e) 1 décembre 2015 Bonjour. Entièrement d'accord avec tout ce que vous écrivez. L'an dernier on m'a dit pas d'équipe éducative pour tel ou tel enfant car on en fait déjà une pour la petite soeur. ca va s'arranger.... Une autre fois, on me dit que non il n'y a aucun risque que ce soit dys mais psy donc zéro diagnostic demandé à la famille. J'en reviens à éviter les équipes éducatives car je dis ce que je pense mais parfois elle est aussi indispensable pour que tout le monde se retrouve autour de la table... Bref, oui on nous met des bâtons dans les roues et oui on ne nous soutient pas dans nos démarches. Dommage ! Sous prétexte que l'on doit seulement accueillir les élèves en situation de handicap sans obligation de résultat ! Phrase dite ne formation dys ! Je suis écoeurée... C'est de l'hypocrisie envers les parents et les enseignants qui ne peuvent pas rester sans rien faire. Oui on s'épuise. Oui on se décourage et les inspecteurs ne sont pas toujours à la hauteur (ils n'en savent pas tous plus que nous). Moi, je découvre les dys de l'intérieur par mon enfant avec son AVS. Je suis écoeurée car on ne met pas les bonnes procédures, aides en place par méconnaissance. Les instits n'y sont pour rien car elles ne savent pas (dys particulier). Les parents des dys qui sont partie prenante s'épuisent avec leurs petits bouts. En plus le coup de poignard fut l'école le mercredi matin. Oui on concentre tous les suivis sur l'après midi et ces enfants là se fatiguent plus vite, ont besoin de davantage de temps pour assimiler et ils en ont au final encore moins car c'est encore plus tendu (devoirs/leçons/suivis)... Mais ça on s'en moque ! Je sais de quoi je parle car je vis au quotidien mon métier d'instit et mon enfant en énorme difficulté scolaire (bientôt en échec...). Moi, je continue de dire ce que je pense même si je me mets des collègues à dos. Je ne fais jamais de diagnostic mais propose des pistes de réflexion. Si les parents refusent tout et bien pas d'adaptation pour qu'ils se rendent compte de la gravité de la situation (ou du moins en apparence et surtout beaucoup de discussion avec l'enfant pour lui expliquer et le déculpabiliser). On veut supprimer les notes, et je ne suis pas contre, mais la vraie raison me semble être de faire l'autruche !!!! c'est ce qui m'inquiête ! Chez nous on ne reçoit plus grand chose de la MDPH. Mon enfant a une AVS, un problème de santé de naissance, des suivis, une pathologie complexe reconnue mais il ne touche rien !!!! Même si le conjoint est au chômage on s'en moque. Le plus curieux est que bébé il était reconnu par la MDPH pendant 3 ans handicapé à plus 70 %. Il n'était pas encore dys... Bref, il n'y a plus d'argent. Une autre amie d'un autre département idem. Refus de l'AVS demandé par le spécialiste ! Nous on ne peut pas faire pression sur la MDPH puisqu'elle est radine. Si on veut des aides il faut que l'on change de département d'habitations dans un plus riche ! Vive la France ! Vive l'égalité ! Conclusion éducation nationale = hypocrisie !!!! Les professeurs n'y sont pour rien et font au mieux comme ils peuvent. Ils s'épuisent. On ne les paie plus. On ne les augmente plus. On attend qu'ils disparaissent ??? Désolée pour ce message peu optimiste !
Nouméa123 Posté(e) 20 mars 2016 Posté(e) 20 mars 2016 Bonjour, De mon côté, j'ai une classe à petit effectif mais difficile à gérer. Les élèves ne cessent de se disputer, 2 sont handicapés, 2 présentent de sérieux troubles du comportement. Quand on est en équipe éducative, j'essaie de prendre en compte l'intérêt de l'enfant dont il est question ainsi que l'intérêt du groupe classe. Mais les professionnelles me rembarrent systématiquement, prenant mes quelques prises de parole pour un refus d'intégrer l'enfant en difficulté. Impossible de faire entendre que ces enfants insolents, provocateurs, vulgaires mettent en danger ceux qui vont bien et que l'intégration a ses limites : le bien-être et l'équilibre des autres. L'enseignante référente m'a conseillé avec ce type d'élève qui ne supporte pas les contraintes scolaires au-delà de 10 h du matin, de le faire travailler en classe pendant la récréation... Super idée. Un élève au comportement inadapté déteint sur les autres. Il boude ou jette ses affaires à la tête de ceux qui lui viennent en aide. Du coup, au fil du temps, des enfants équilibrés, mais chahuteurs, se mettent à réagir comme lui lorsque je les reprends. En équipe, j'essaie de faire entendre gentiment que je ne suis pas compétente pour gérer des troubles psychiatriques. Aussitôt, on crie haro sur la vilaine maîtresse qui ne veut pas aider la pauvre petite en difficulté. Ai-je affaire à des intégristes de l'intégration ou est-ce que je prends trop à coeur ma mission d'enseignante ? Personnellement, je suis bien sûr favorable à l'intégration mais pas à tout va, pas au prix de l'équilibre de la classe, de chaque élève et des adultes qui y travaillent. Quand cessera-t-on le politiquement correct pour amender la loi de 2015 ? A vous lire.
magrou84 Posté(e) 20 mars 2016 Posté(e) 20 mars 2016 Ce que tu écris Nouméa, me parle bien, surtout ces derniers temps. De notre côté, ils ont compris du moins il me semble. Il doit changer d'école, ce qui, à mon avis, ne fera que déplacer les incidents mais là, dans notre école, on est arrivé à saturation. 1 mois 1/2 qu'on attend le changement, il manque toujours un papier, une signature, y arrivera-t-on ? En équipe éducative avec présence de la famille, du CMP, de l'inspecteur, des éducateurs (on était plus de 10 autour de la table), j'ai posé la question : et si l'école traditionnelle ne lui convenait plus, du moins pour quelques temps, on m'a dit que non, c'était ok. Et bien qu'il change d'école et qu'ils gèrent leur môme. Ce n'est pas le mien après tout ! Mon objectif en attendant : qu'il nous laisse bosser, qu'il laisse bosser les autres élèves. J'ai horreur de dire ça mais ça me suffira.
Pomba Posté(e) 4 mai 2016 Posté(e) 4 mai 2016 ici les parents me trouve pas assez dispo, trop rigide apperemment avec eux et les élèves. je leur consacre du temps, laisse le loulou trd le soir chez la nounou parfois pour après entendre cela. dur ! et mnt quoi faire pour terminer l'année ?? gros coup de mou et je comprends totalement l'envie de lacher prise
Nao Posté(e) 5 mai 2016 Posté(e) 5 mai 2016 Il y a 12 heures, Pomba a dit : ici les parents me trouve pas assez dispo, trop rigide apperemment avec eux et les élèves. je leur consacre du temps, laisse le loulou trd le soir chez la nounou parfois pour après entendre cela. dur ! et mnt quoi faire pour terminer l'année ?? gros coup de mou et je comprends totalement l'envie de lacher prise On sera toujours trop ceci ou pas assez cela pour quelques parents pénibles. Ne t'attardes pas trop sur ce genre de caprices, certains étant totalement antagonistes tu risques de devenir folle. Continue de faire ce que tu penses être le mieux, pour ta classe mais aussi pour toi et ta famille. Personne ne devrait sacrifier sa vie personnelle et son équilibre psychologique au boulot.
k01 Posté(e) 5 mai 2016 Posté(e) 5 mai 2016 Oui tu as bien raison NAO... mais quand tous les jours en maternelle, les mêmes parents viennent te voir pour les mêmes broutilles (un tel l'a tapé...) et qu'ils en viennent à s'embrouiller sur le parking ou dans le couloir cela pèse. Envie de fermer la porte et de ne plus parler à aucun adulte. Ces parents me prennent toute mon énergie et je ne vois même plus les sympas. Maintenant c'est le we mais j'y pense encore... pas facile... Solution ?
Nao Posté(e) 5 mai 2016 Posté(e) 5 mai 2016 il y a 9 minutes, k01 a dit : Oui tu as bien raison NAO... mais quand tous les jours en maternelle, les mêmes parents viennent te voir pour les mêmes broutilles (un tel l'a tapé...) et qu'ils en viennent à s'embrouiller sur le parking ou dans le couloir cela pèse. Envie de fermer la porte et de ne plus parler à aucun adulte. Ces parents me prennent toute mon énergie et je ne vois même plus les sympas. Maintenant c'est le we mais j'y pense encore... pas facile... Solution ? Être ferme avec les familles pénibles, dire stop, proposer des contrats de comportement hyper simplifiés aux élèves, avec explicitation aux familles pour ne laisser aucune faille, source de négociation et de remise en question sans fin de tes décisions. Point.
nola Posté(e) 5 mai 2016 Posté(e) 5 mai 2016 Il faudrait aussi un contrat de comportement pour les IEN qui "crient" sur les enseignants: c'est à la limite de la faute professionnelle. S'ils ne sont pas capables de gérer leurs équipes sans crier, ils peuvent toujours donner leur démission. Comment ça, je ne suis pas bienveillant?
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