Beaumont Posté(e) 19 décembre 2015 Auteur Posté(e) 19 décembre 2015 FWD Alors moi je te trouve pas du tout réac !! Et je suis content d'entendre ton fonctionnement correctif car je pratique la même chose, et je me posais beaucoup de questions ( mon mentor dans la profession, me reproche amicalement de faire trop de tutorat). J'accorde beaucoup d'importance à la dictée, exercice de synthèse par excellence, mais une correction collective ne fonctionne quasiment jamais ( ça ne marque pas de corriger les erreurs des autres ! ). Donc, sur la semaine , j'essaye de les prendre un par un et de mettre le doigt sur leurs fautes . J'ai des procédure affichées pour aider ( le TJVC : tout juste en verbes conjugués). Par contre, pas de soucis avec les parents : je prends rendez-vous en début d'année avec les enfants à problèmes, et en disant les choses, les parents suivent. Et pourtant je les ménage pas les loulous ! Je taquine pas mal aussi ( le classique : " Je suis en bas de la page maîtrreeeee ") .
Japet Posté(e) 19 décembre 2015 Posté(e) 19 décembre 2015 Moi non plus je ne corrige pas en collectif et je n'explique pas les consignes. Avec les plans de travail et le double niveau ce n'est pas possible. Les exercices ne sont validés que quand ils sont corrects. Parfois certains me demandent pour la consigne. Si elle est compliqué j'explique. Sinon je demande à l'élève de me la lire et là en général... oh miracle... il comprend tout seul. Mais c'est vrai que certains ne sont pas très courageux pour être autonomes...
corazon Posté(e) 19 décembre 2015 Posté(e) 19 décembre 2015 Oui désolé pour le post pas clair à la va-vite . Je suis toujours surpris par les enfants très scolaires qui ont des gros problèmes dès qu'un exercice nécessite la moindre réflexion ( les problèmes justement, la moindre autonomie " organisez votre réponse comme vous le voulez.."...). Donc je cherche des pistes, des "trucs " pour offrir des étapes graduées pour les faire rentrer petit à petit dans la réflexion. Mais comme je suis T2, peut-être que je passe à côté d'autre chose qui rend ce questionnement caduc ? Merci . Alors personnellement c'est mon grand combat. J'ai certains collègues qui "assistent" beaucoup les élèves, qui donc vont aider à trouver la réponse dès qu'un élève leur demande quelque chose (voir donnent presque la réponse), qui ne font pas lire les consignes pour gagner du temps et donc les répètent 15 fois si besoin.. Bref je ne critique pas mais ce n'est pas du tout mon fonctionnement. Ca va faire très réac mais la seule solution que j'ai trouvé c'est de faire le "tyran". Gros travail sur les consignes, la méthodologie pour se corriger, pour comprendre, pour apprendre,..... au début de l'année. J'explique les exercices un peu compliqués, tout le reste à partir de la période 2 je n'explique plus. En fait c'est même "pire" car pendant au moins 5 minutes, j'interdis les questions quelles qu'elles soient (je profite de ces 5 minutes en général pour aller adapter les exercices des élèves en difficulté). Si au bout de 5 minutes c'est des questions genre au problème "je ne sais pas quelle opération il faut faire" ou alors exercice de grammaire dont la consigne est recopie les phrases et souligne le verbe et que l'élève me dit "je sais pas ce qu'il faut faire" : ben tant pis pour toi, je ne t'aiderai pas. Au bout de 2/3 semaines j'ai du mieux pour la plupart des élèves sur "je vais chercher ce qu'il faut faire avant de demander". Pour ensuite chercher vraiment la bonne réponse, pareil c'est "dur" et "réac" comme solution (et pas toujours efficace pour certains) : je ne corrige plus rien en collectif (ou presque) : par contre ils doivent tout se corriger eux-mêmes. Et là même chose : si ils me demandent de l'aide il faut que ce soit après réflexion. Par exemple si je reprends mon exercice de grammaire sur les sujets. Si à une phrase j'ai mis que le sujet était mal identifié : - L'élève qui va venir me dire "c'est quoi le sujet là ?" va se faire renvoyer à sa place rapide - L'élève qui va venir me dire : le verbe c'est.... J'ai posé la bonne question, et je ne comprends pas pourquoi c'est faux (par exemple sujet incomplet, là recevra de l'aide. L'inconvénient majeur c'est que pour les élèves qui ne font aucun effort de réflexion, je me retrouve à jouer une maîtresse odieuse pour les parents, qui viennent régulièrement me reprocher de ne pas aider petit chéri ou de trop leur demander. L'avantage c'est qu'au fil des semaines, j'ai généralement un gros mieux général : ils finissent globalement par comprendre qu'il vaut mieux faire de suite juste et réfléchir, plutôt que d'avoir à corriger 15 fois ensuite (parce qu'on aura tenté de tout souligner sans aucune réflexion) Je fonctionne pratiquement comme Timis. Après pour éviter l'effet "j'applique bêtement" j'utilise des méthodes qui, je trouve, obligent les élèves à réfléchir : Picot en grammaire/conjugaison et Cap maths. Du coup, et je m'en rends compte d'autant plus cette année car j'ai suivi la moitié de mes élèves, ils ont quand même une bonne réflexion. En conjugaison par exemple, je ne leur donne presque jamais des conjugaisons pures et dures type je mange, tu manges... On passe par des transpositions plus ou moins longues en fonction de la maîtrise. Ca commence par Je mange puis je me brosse les dents. Tu manges puis... Et j'augmente ensuite le nombre de phrases pour arriver à des textes. Et, bien entendu, ils copient TOUT ! En maths, j'essaie toujours de donner du sens à ce qu'on fait avant de passer aux techniques pures et dures. Et je leur demande toujours de justifier leurs reponses. Du coup, j'ai certains élèves excellents en calcul mental et réfléchi. En histoire, géo j'essaie également de donner du sens aux analyse de docs et je trouve que ça les intéressent et leur permet d'avoir de bons souvenirs de ce qu'on fait même un an après. Je détaille sur mon blog :http://laclassedemandarine.eklablog.com/la-demarche-du-chercheur-a118204582. Alors ça n'est pas miraculeux, ça ne marche pas avec tous mais je pense que mes élèves se creusent la tête tout au long de la journée et sont rarement dans l'application "bête et méchante". Par contre, en début d'année c'est très difficile pour certains mais ça vient petit à petit pour la plupart.
Beaumont Posté(e) 19 décembre 2015 Auteur Posté(e) 19 décembre 2015 Je fonctionne pratiquement comme Timis. Après pour éviter l'effet "j'applique bêtement" j'utilise des méthodes qui, je trouve, obligent les élèves à réfléchir : Picot en grammaire/conjugaison et Cap maths. Du coup, et je m'en rends compte d'autant plus cette année car j'ai suivi la moitié de mes élèves, ils ont quand même une bonne réflexion. En conjugaison par exemple, je ne leur donne presque jamais des conjugaisons pures et dures type je mange, tu manges... On passe par des transpositions plus ou moins longues en fonction de la maîtrise. Ca commence par Je mange puis je me brosse les dents. Tu manges puis... Et j'augmente ensuite le nombre de phrases pour arriver à des textes. Et, bien entendu, ils copient TOUT ! En maths, j'essaie toujours de donner du sens à ce qu'on fait avant de passer aux techniques pures et dures. Et je leur demande toujours de justifier leurs reponses. Du coup, j'ai certains élèves excellents en calcul mental et réfléchi. En histoire, géo j'essaie également de donner du sens aux analyse de docs et je trouve que ça les intéressent et leur permet d'avoir de bons souvenirs de ce qu'on fait même un an après. Je détaille sur mon blog :http://laclassedemandarine.eklablog.com/la-demarche-du-chercheur-a118204582. Alors ça n'est pas miraculeux, ça ne marche pas avec tous mais je pense que mes élèves se creusent la tête tout au long de la journée et sont rarement dans l'application "bête et méchante". Par contre, en début d'année c'est très difficile pour certains mais ça vient petit à petit pour la plupart. Je vais éplucher ton blog !!! Par contre j'ai pas compris l'histoire des transpositions en conjugaison ?
corazon Posté(e) 19 décembre 2015 Posté(e) 19 décembre 2015 Il n'y a pas grand chose dessus pour le moment... C'est un bébé blog . Pour les transpositions ils prennent l'habitude depuis les tous premiers jours de classe de passer un texte à un autre temps et/ou à une autre personne. Ils le font d'abord à l'oreille et ensuite on passe à l'écrit. On en fait au moins une ensemble par semaine et ensuite ils en font en exo d'entrainement. Du coup, la conjugaison prend tout son sens et ne consiste pas juste à faire des listes. D'ailleurs aucun ne fait des erreurs "énormes" type j'avoirai, ou j'étrai et savent relativement bien corriger s'ils se trompe't de terminaison. Il reste toujours quelques irreductibles ceux qui ne bossent pas assez mais ça...
Japet Posté(e) 20 décembre 2015 Posté(e) 20 décembre 2015 Il n'y a pas grand chose dessus pour le moment... C'est un bébé blog . Pour les transpositions ils prennent l'habitude depuis les tous premiers jours de classe de passer un texte à un autre temps et/ou à une autre personne. Ils le font d'abord à l'oreille et ensuite on passe à l'écrit. On en fait au moins une ensemble par semaine et ensuite ils en font en exo d'entrainement. Du coup, la conjugaison prend tout son sens et ne consiste pas juste à faire des listes. D'ailleurs aucun ne fait des erreurs "énormes" type j'avoirai, ou j'étrai et savent relativement bien corriger s'ils se trompe't de terminaison. Il reste toujours quelques irreductibles ceux qui ne bossent pas assez mais ça... et tu ne fais "que ça" en conjugaison? Ce n'est pas trop difficile pour certains élèves? Pour moi (enfin dans ma tête, mais ce sujet m’intéresse c'est pourquoi je pose la question) les transpositions viennent après des exercices plus "j'appends j'applique". C'est un niveau de difficulté supérieur quoi. Je me trompe?
Ekole Posté(e) 20 décembre 2015 Posté(e) 20 décembre 2015 Bonjour, Je ne fais quasiment jamais de correction au tableau; trop d'élèves attendent gentiment la correction en développant des stratégies d'évitement extrêmement ingénieuses.... Je préfère qu'ils utilisent leur intelligence à construire des savoirs, prendre des initiatives, développer leur esprit critique. Et c'est dur! Bien sûr! Je donne des exercices qui exigent de la réflexion, c'est à dire que toutes les phrases (en grammaire par exemple) ne contiennent pas l'objet d'étude de la leçon. Je réponds aux questions du genre "- quand il n'y a pas d'adjectifs dans la phrase, qu'est-ce qu'on fait?" - Qu'est-ce que tu proposes? La question du sens apparaît assez vite... Je propose des ateliers sur fiches; chaque élève à une fiche différente et travaille avec moi pour se corriger. Donc pas de correction collective, une évaluation immédiate et une progression affichée en classe. Ils adorent. , Lors des séances collectives, tout le monde propose des réponses, des hypothèses, sur l'ardoise, cela permet à certains de ne plus se reposer sur ceux qui répondent au quart de tour, et aux rapides d'être validés d'un coup d'œil et incités à poursuivre avec une autre question. Et surtout: je n'accepte aucune réponse par oui ou non si elle n'est pas suivie par parce que ... et d'une argumentation ! (sauf en cas de question ultra fermée)
Timis Posté(e) 20 décembre 2015 Posté(e) 20 décembre 2015 Il n'y a pas grand chose dessus pour le moment... C'est un bébé blog . Pour les transpositions ils prennent l'habitude depuis les tous premiers jours de classe de passer un texte à un autre temps et/ou à une autre personne. Ils le font d'abord à l'oreille et ensuite on passe à l'écrit. On en fait au moins une ensemble par semaine et ensuite ils en font en exo d'entrainement. Du coup, la conjugaison prend tout son sens et ne consiste pas juste à faire des listes. D'ailleurs aucun ne fait des erreurs "énormes" type j'avoirai, ou j'étrai et savent relativement bien corriger s'ils se trompe't de terminaison. Il reste toujours quelques irreductibles ceux qui ne bossent pas assez mais ça... et tu ne fais "que ça" en conjugaison? Ce n'est pas trop difficile pour certains élèves? Pour moi (enfin dans ma tête, mais ce sujet m’intéresse c'est pourquoi je pose la question) les transpositions viennent après des exercices plus "j'appends j'applique". C'est un niveau de difficulté supérieur quoi. Je me trompe? Pour moi aussi Après j'avoue que j'insiste peut être trop sur le "j'apprends j'applique" en conjugaison notamment. Mais je trouve qu'il y a beaucoup d'élèves pour qui le présent c'est du "hasard". Genre troisième personne du singulier, ben je mets des fois un e, des fois un s, des fois un d etc... Et je trouve (encore une fois c'est perso) que les exercices de transposition renforcent un peu ça, puisque les élèves sont d'avantage concentrés sur est ce qu'on "entend" la bonne réponse. De toute façon, j'ai commencé Picot cette année dans mon CM super motivée, avec une bonne classe pourtant, et abandon au bout d'une période. J'ai trouvé ça super dur et super long pour qu'au final les élèves ne comprennent pas grand chose à ce qu'on faisait... Mais j'admire ceux qui s'y tiennent parce que...
Beaumont Posté(e) 20 décembre 2015 Auteur Posté(e) 20 décembre 2015 Il n'y a pas grand chose dessus pour le moment... C'est un bébé blog . Pour les transpositions ils prennent l'habitude depuis les tous premiers jours de classe de passer un texte à un autre temps et/ou à une autre personne. Ils le font d'abord à l'oreille et ensuite on passe à l'écrit. On en fait au moins une ensemble par semaine et ensuite ils en font en exo d'entrainement. Du coup, la conjugaison prend tout son sens et ne consiste pas juste à faire des listes. D'ailleurs aucun ne fait des erreurs "énormes" type j'avoirai, ou j'étrai et savent relativement bien corriger s'ils se trompe't de terminaison. Il reste toujours quelques irreductibles ceux qui ne bossent pas assez mais ça... Ah mais c'est géant comme idée !! C'est un texte connu ? Je vais passer mon premier WE des vacances sur la question. Il faudrait un texte important ( règlement de la classe ??) . Un truc qui leurs parle. Pour les irréductibles, perso je les cadre en début d'année : convocation parents, bien insister sur les forces et les faiblesses ( généralement j'ai les " glandeu** tête de cochon " ou les " qui foncent sans réfléchir " ) . Une fois que la communauté éducative parle de la même voix, les chéris sont tout seul ; je les malmène " gentiment " les deux premières périodes ", et j'en fait des tonnes sur leur premières réussites. Ils s'y mettent généralement , avec quelques piqûres de rappel ( pour se moquer de moi, celui que j'ai le plus malmené l'année dernière , m'a offert ... une montre !! J'ai pas râlé ). Il me reste un enfant qui imprime rien ! Ou alors avec des délais de latence dignes de la poste russe !! Je travaille la maman au corps pour essayer un truc : le faire bosser les yeux fermés, car il commence toujours une réponse par regarder l'adulte et les autres, comme si son image et la réaction de l'adulte et des autres étaient les seules sources de sa réflexion ! et tu ne fais "que ça" en conjugaison? Ce n'est pas trop difficile pour certains élèves? Pour moi (enfin dans ma tête, mais ce sujet mintéresse c'est pourquoi je pose la question) les transpositions viennent après des exercices plus "j'appends j'applique". C'est un niveau de difficulté supérieur quoi. Je me trompe? Je vais me permettre une petite réponse, même si du haut de mes 2 ans et 2 périodes de pratique ( et mes 43 ans ) , je suis pas le plus expérimenté. Je pense que la transposition permet de sortir de l'effet mécanique et donner du sens ; le sens ramène au quotidien et donc l'oreille, le langage reprend une vraie place dans la conjugaison. Je lis , j'écris s'accompagne de je connais et j'écoute : j'avoirai des bonbons, ça me disions rien que j'a déjà écoutions ! Perso j'essaye dès le mardi de la rentrée !
bulle2 Posté(e) 20 décembre 2015 Posté(e) 20 décembre 2015 Avec les plus grands (du CE2 au CM2), mais je teste aussi avec les CP, je dis aux élèves que s'ils ont compris, ils se lancent tous seuls et je demande ensuite qui a besoin qu'on explique la consigne (quelques doigts se lèvent). Petit à petit, il y a de moins en moins d'élèves qui ont besoin d'une explication collective de la consigne en fait. Ils aiment bien se dépatouiller tous seuls. Avec les CP, ce que je fais c'est que je laisse les plus autonomes faire seuls et avec les autres on commence à faire l'exercice, puis je les laisse finir. (c'est une CP qui m'avait donné ce conseil en début de carrière) Je me souviens de mes cours à l'iufm où on nous bassinait sur le fait qu'il fallait que la consigne soit reformulée par les élèves mais en fait, très vite, dans sa classe, on voit qu'il y en a pas mal qui ont compris et qui veulent se lancer. Cette reformulation systématique n'aide pas à l'autonomisation, il faut qu'ils essaient tous seuls avant et si c'est trop dur, on revient à du collectif ou avec les plus faibles, on explique.
corazon Posté(e) 20 décembre 2015 Posté(e) 20 décembre 2015 et tu ne fais "que ça" en conjugaison? Ce n'est pas trop difficile pour certains élèves? Pour moi (enfin dans ma tête, mais ce sujet mintéresse c'est pourquoi je pose la question) les transpositions viennent après des exercices plus "j'appends j'applique". C'est un niveau de difficulté supérieur quoi. Je me trompe? Dans Picot on commence dans l'autre sens au contraire. On lit un texte, on le décortique niveau sens, pronominalisation etc et ensuite on transpose ; parfois même à des temps " inconnus". Ca marche même chez les plus petits et même chez les plus en difficulté. Ceux pour qui ça coince ce sont les élèves avec de très grosses difficultés langagières. Pour ceux là "j'avoirai" ne les choque pas, même dans la bouche de la maîtresse. Mais ils sont très très peu. Alors que beaucoup sont capables de l'écrire quand ils déroulent une conjugaison car ils sont dans une mécanique d'application sans réflexion. Donc, on transpose à l'oral pour les premiers textes on peut passer par "on ne parle plus de Tom mais on parle de Tom et sa soeur" et je commence "Tom et sa soeur..." et certains continuent "vont au marché". Quant à moi, je surligne tout ce qui change dans le texte, ça facilite la suite pour les élèves un peu plus fragiles. Et on continue comme ça, si certains coincent, je reprends le sujet en entier à chaque fois : "Tom et sa soeur a un cadeau ?" Et ils se corrigent. Une fois qu'on a fait ça toutes les semaines pendant quelques semaines, je passe à l'écriture. Sachant que quand on n'est qu'à l'oral je leur distribue toujours à la fin le texte entièrement transposé sur lequel on colorie les changements donc ils voient les terminaisons et certains font du lien, dès cette phase là (même en CE1). Pour le passage écrit, on fait le texte comme d'habitude à l'oral, je surligne les changements oraux puis efface les verbes pour les réécrire à la bonne personne et au bon temps. Je leur demande leur avis, souvent ils trouvent et quand ils ne trouvent pas je corrige moi-même. À partir de là, il peuvent eux-même faire des petites transpositions écrites dans lesquelles on reprend essentiellement des verbes déjà vus. Ils peuvent donc s'aider de leurs textes et transpositions collées pour trouver les bonnes terminaisons (on peut même le faire après la phase orale si on donne et analyse les transpositions écrites à chaque fois). Seulement après tout ça (répété plusieurs fois) on fait une synthèse sur un temps : on reprend des phrases des textes (transposées à différentes personnes), on cherche les verbes, l'infinitif, le groupe, le sujet. Puis, on regroupe les même verbes ensemble et par groupe, les élèves reconstituent la conjugaison complète au temps donné d'un ou plusieurs verbes. Ça permet de faire du lien, de voir qu'elles sont les constantes selon les personnes et facilite aussi l'apprentissage. On colle toutes les conjugaisons des verbes dans le cahier de leçons et là je leur demande d'apprendre. Pour s'entraîner je leur donne le type d'exercices dont je parlais dans le message précédent. Franchement, beaucoup savent conjuguer avant d'avoir à apprendre, les autres doivent en plus apprendre pour retenir mais savent parfaitement le réinvestir quand ils écrivent. Et quand ils ne le font pas ils savent se corriger après coup. Et pour tous, à l'oreille, le texte est toujours correct. Et l'année dernière, je leur donnais des tableaux de conjugaison à double entrée, pour certains c'était plus difficile que les transpositions complètes car ils n'avaient pas de contexte. D'ailleurs, quand ils doivent conjuguer de façon "bête et méchante" je leur conseille toujours de se faire une phrase complète dans leur tête. Voilà, j'espère que c'est un peu plus clair ( je suis sur le tel donc ça n'est pas simple). Je ne sais pas si ça peut aider. Ce n'est finalement qu'une réexplication de la démarche Picot. Et vraiment ça marche, je vois de très nets progrès depuis que je fais ça et même si c'est difficile au début, une fois qu'ils ont compris, ça roule. Même mes deux nénettes qui ont moins de 50% de réussite aux évals ce1 y arrivent très bien à l'oral et assez correctement à l'écrit.
corazon Posté(e) 20 décembre 2015 Posté(e) 20 décembre 2015 Il n'y a pas grand chose dessus pour le moment... C'est un bébé blog . Pour les transpositions ils prennent l'habitude depuis les tous premiers jours de classe de passer un texte à un autre temps et/ou à une autre personne. Ils le font d'abord à l'oreille et ensuite on passe à l'écrit. On en fait au moins une ensemble par semaine et ensuite ils en font en exo d'entrainement. Du coup, la conjugaison prend tout son sens et ne consiste pas juste à faire des listes. D'ailleurs aucun ne fait des erreurs "énormes" type j'avoirai, ou j'étrai et savent relativement bien corriger s'ils se trompe't de terminaison. Il reste toujours quelques irreductibles ceux qui ne bossent pas assez mais ça... Ah mais c'est géant comme idée !! C'est un texte connu ? Je vais passer mon premier WE des vacances sur la question. Il faudrait un texte important ( règlement de la classe ??) . Un truc qui leurs parle. Pour les irréductibles, perso je les cadre en début d'année : convocation parents, bien insister sur les forces et les faiblesses ( généralement j'ai les " glandeu** tête de cochon " ou les " qui foncent sans réfléchir " ) . Une fois que la communauté éducative parle de la même voix, les chéris sont tout seul ; je les malmène " gentiment " les deux premières périodes ", et j'en fait des tonnes sur leur premières réussites. Ils s'y mettent généralement , avec quelques piqûres de rappel ( pour se moquer de moi, celui que j'ai le plus malmené l'année dernière , m'a offert ... une montre !! J'ai pas râlé ). Il me reste un enfant qui imprime rien ! Ou alors avec des délais de latence dignes de la poste russe !! Je travaille la maman au corps pour essayer un truc : le faire bosser les yeux fermés, car il commence toujours une réponse par regarder l'adulte et les autres, comme si son image et la réaction de l'adulte et des autres étaient les seules sources de sa réflexion ! et tu ne fais "que ça" en conjugaison? Ce n'est pas trop difficile pour certains élèves? Pour moi (enfin dans ma tête, mais ce sujet mintéresse c'est pourquoi je pose la question) les transpositions viennent après des exercices plus "j'appends j'applique". C'est un niveau de difficulté supérieur quoi. Je me trompe? Je vais me permettre une petite réponse, même si du haut de mes 2 ans et 2 périodes de pratique ( et mes 43 ans ) , je suis pas le plus expérimenté. Je pense que la transposition permet de sortir de l'effet mécanique et donner du sens ; le sens ramène au quotidien et donc l'oreille, le langage reprend une vraie place dans la conjugaison. Je lis , j'écris s'accompagne de je connais et j'écoute : j'avoirai des bonbons, ça me disions rien que j'a déjà écoutions ! Perso j'essaye dès le mardi de la rentrée ! Beaumont, je fais comme toi pour les irréductibles mais malheureusement, certains sont réellement irréductibles et malgré le fait que je ne les lâche jamais, rien n'y fait. Souvent, ce sont les enfants dont les parents ne sont pas derrière du tout. Ils viennent en rdv disent oui oui à tout mais rien ne change derrière. Heureusement ils sont vraiment peu nombreux. J'en avais deux l'an dernier, une cette année. Et je ne parle que d'enfants qui n'ont pas envie, pas de ceux qui n'en sont pas capables. Avec les plus grands (du CE2 au CM2), mais je teste aussi avec les CP, je dis aux élèves que s'ils ont compris, ils se lancent tous seuls et je demande ensuite qui a besoin qu'on explique la consigne (quelques doigts se lèvent). Petit à petit, il y a de moins en moins d'élèves qui ont besoin d'une explication collective de la consigne en fait. Ils aiment bien se dépatouiller tous seuls. Avec les CP, ce que je fais c'est que je laisse les plus autonomes faire seuls et avec les autres on commence à faire l'exercice, puis je les laisse finir. (c'est une CP qui m'avait donné ce conseil en début de carrière) Je me souviens de mes cours à l'iufm où on nous bassinait sur le fait qu'il fallait que la consigne soit reformulée par les élèves mais en fait, très vite, dans sa classe, on voit qu'il y en a pas mal qui ont compris et qui veulent se lancer. Cette reformulation systématique n'aide pas à l'autonomisation, il faut qu'ils essaient tous seuls avant et si c'est trop dur, on revient à du collectif ou avec les plus faibles, on explique. +1 L'IEN m'avait conseillé exactement la même chose lors de ma première inspection et ça marche très bien. Et quand ils ne comprennent pas, ils doivent me dire exactement ce qu'ils ne comprennent pas.
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