Drakkar Posté(e) 11 janvier 2016 Posté(e) 11 janvier 2016 Bonjour à tous, J'ai un gros souci avec un élève qui est arrivé dans l'école en début d'année en CM2 (il venait d'un autre département), après une supposée année de scolarisation à la maison en CM2 qu'il redouble donc. Ce garçon présente d'énormes problèmes d'hygiène. Il sent l'urine et le reste pour ne pas entrer dans les détails... Le directeur de son ancienne école confirme que le problème date, que la famille change de département tous les deux ans, que les enfants ont déjà été placés. Les parents sont compliqués, le papa est virulent, les insultes fusent, les menaces également. La maman dit oui à tout mais ne fait rien. J'ai fait une IP en octobre. Une éducatrice est nommée, une procédure d'AEMO est en cours. Cependant, aucun changement niveau hygiène. C'est même de pire en pire. L'enfant arrive le matin avec une odeur insupportable, ses affaires scolaires sentent la même odeur. Tout au long de la journée, il se fait dessus. Le soir, le chauffeur de car doit régulièrement changer la tournée pour le ramener en 1er tant l'odeur est intenable. J'ai vu les parents avec l'éducatrice, ils ont accepté de mettre des changes. Depuis novembre, il a eu des changes une fois. Personne ne semble avoir de solution, mais dans la classe on ne tient plus. Le personnel de cantine a du mal à le servir le midi. Il devient de plus en plus agressif avec tout le monde. Les parents annulent tous les rdv que l'éducatrice leur fait prendre pour résoudre le problème (urologue, psychologue...). Je ne sais plus quoi faire. Si vous avez des idées, pistes... je prends. Merci ! Bonne journée
Savane Posté(e) 11 janvier 2016 Posté(e) 11 janvier 2016 Les enfants avec ce genre de souci sont souvent des enfants maltraités ou abusés sexuellement Il est en souffrance ce môme c'est certain . Appelle l'IEN et le 119 pour conseils
Pepettebond Posté(e) 11 janvier 2016 Posté(e) 11 janvier 2016 Les enfants avec ce genre de souci sont souvent des enfants maltraités ou abusés sexuellement Il est en souffrance ce môme c'est certain . Appelle l'IEN et le 129 pour conseils 119
Pepettebond Posté(e) 11 janvier 2016 Posté(e) 11 janvier 2016 Ce n'est plus une IP à ce niveau c'est un signalement au procureur. la mesure d'AEMO doit être efficace c'est une aide à la famille qui doit voir la famille tous les 15 jours au moins, toutes les semaines quand nécessaire. Seul le Juge des Enfants a un pouvoir réel pour ordonner les prises en charge et les placements. Cet enfant est en immense souffrance, c'est lui rendre le plus beau des services que d'exiger qu'il ait la prise en charge dont il a besoin.
Savane Posté(e) 11 janvier 2016 Posté(e) 11 janvier 2016 Les enfants avec ce genre de souci sont souvent des enfants maltraités ou abusés sexuellement Il est en souffrance ce môme c'est certain . Appelle l'IEN et le 129 pour conseils 119 oups oui erreur de frappe
dada Posté(e) 11 janvier 2016 Posté(e) 11 janvier 2016 Tout comme les collègues et en urgence. Bon courage.
borneo Posté(e) 11 janvier 2016 Posté(e) 11 janvier 2016 J'ai rencontré ce genre de cas une fois dans ma carrière : c'était un enfant qui avait été sodomisé à longueur d'année par son père. Quand il est arrivé chez nous, il avait été retiré de sa famille, mais ses sphincters étaient détruits. C'est à ça que doit faire penser le souci de ton élève. On est très loin d'un problème d'hygiène.
Drakkar Posté(e) 12 janvier 2016 Auteur Posté(e) 12 janvier 2016 Merci pour les réponses. J'ai encore eu l'éducatrice au téléphone hier qui me dit que de toute façon les enfants ne seront pas placés, qu'elle en est certaine, parce qu'ils ont déjà été placés et que ça s'est mal passé (elle n'a pas voulu m'en dire plus). J'ai un rdv téléphonique avec mon IEN cet après-midi, il est déjà au courant de tout et sa réponse pour l'instant est de faire une 2e IP... Je n'ai pas précisé que l'enfant cumule 18 demi-journées d'absence depuis fin novembre (signalées elles aussi). Il n'est à nouveau pas là aujourd'hui. Dans mon IP j'avais aussi signalé cette brûlure (grosses cloques jaunes au poignet) qu'il a justifié comme "j'ai vraiment été trop loin" et qui n'était pas soignée. Je ne compte pas laisser cet enfant comme ça bien sûr, mais j'ai l'impression de me battre seule. L'éducatrice me disait hier qu'elle était démunie et ne pouvait rien faire de plus (elle me conseille de faire une 2e IP...). L'IEN me demande juste de lui faire remonter les faits "nouveaux". J'ai les parents à dos. Les autres élèves de la classe et leurs parents n'en peuvent plus, passer 6h dans une classe avec ces odeurs je vous laisse imaginer. Je vais appeler le 119, je n'y avais pas pensé, merci pour le conseil. Je vais attendre le rdv avec mon IEN et voir pour faire le signalement au procureur. Merci encore pour les infos. Pas facile...
Castille85 Posté(e) 12 janvier 2016 Posté(e) 12 janvier 2016 Cet enfant semble en très grande souffrance et le viol est immédiatement ce qui me passe à l'esprit aussi, mon mari et gendarme et me confirme que dans un tel cas nous pouvons passer outre toute la hiérarchie pour gagner du temps, c'est notre devoir de citoyen et non plus d'enseignant, saisir le procureur de la république (en tant que toi personne lambda) en allant déposer plainte auprès de la gendarmerie pour des faits que tu connais (et tu n'es alors pas tenue de dire à l'ien de que façon personnelle tu as déposer plainte...) le travail de l'IEN continuant en parallèle. C'est un peu contraire à ce qu'on est sensé faire mais si les enseignants osaient il y aurait bien moins d'enfants maltraités pendant des années ou jusqu'à la mort dans l'ignorance totale et parce que la grosse machine de l'EN elle ne va pas assez vite...
Pepettebond Posté(e) 12 janvier 2016 Posté(e) 12 janvier 2016 Ce n'est pas passer outre la hiérarchie que de faire un signalement au procureur c'est la loi Que faire en cas de danger grave ou imminent ? Dans les cas où la gravité de la situation le justifie, par exception à l'obligation de transmission à la cellule départementale, tout personnel de l'Éducation nationale peut aviser directement le procureur de la République en tant que personne travaillant dans un service public susceptible de connaître des situations de danger (article L 226-4 du code l'action sociale et des familles). Par ailleurs si, en qualité de "fonctionnaire, dans l'exercice de ses fonctions, il acquiert la connaissance d'un crime ou de délit", il est tenu d'en aviser sans délai le procureur de la République (article 40 du code de procédure pénale). http://eduscol.education.fr/cid50661/enfants-en-danger-que-faire.html
blacknader Posté(e) 12 janvier 2016 Posté(e) 12 janvier 2016 ... et l'éducatrice, qui est en contact direct... que va-t-elle faire à part dire qu'elle est démunie, elle aussi devrait faire un signalement très rapidement. C'est fou comme l'organisation des administrations a le don de tout faire ralentir sans trouver des solutions rapides et efficaces. Un énorme courage, car en lisant ce fil, j'ai eu limite les larmes aux yeux en m'imaginant ce que vous viviez et surtout ce que ce pauvre loulou peut avoir subi et subit toujours.
El Popo Posté(e) 12 janvier 2016 Posté(e) 12 janvier 2016 Bon sang ça fait peur, ce que tu racontes... Plein de courage pour affronter les difficultés. Et signalement au procureur aussi, peut-être ? Si tu n'es pas sûre, passe un coup de fil à l'infirmière conseillère technique à l'IA (c'est elle qui reçoit et traite les RIP) ou à la conseillère technique du service social (IA toujours) : leur opinion "expérimentée" pourra t'aider à prendre les bonnes décisions. Bon courage à toi, c'est une situation difficile.
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