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Posté(e)

Bonjour

 

Je prépare ma période à venir et en regardant mon fichier, je me souviens qu'on s'était dit l'année dernière qu'il faudrait s'y prendre différemment cette année.

J'utilise Picbille depuis l'an dernier. Et on avait trouvé drôlement difficile l'enchainement des notions à ce stade. Certains n'ont toujours pas compris en quoi consiste l'addition, d'autres ne comprennent pas encore la numération à 2 chiffres et il faudrait combiner les deux. :wacko:

 

Bref, comment vous y prenez-vous?

Posté(e)

Avec du matériel qui distingue les dizaines et les unités pendant assez longtemps, en variant le matériel pour qu'ils comprennent bien que "c'est toujours pareil" (bûchettes et paquets de 10 bûchettes, réglettes d'1 et 10 cm, pièces de 1 € et billets de 10 €, maths cubes).

 

Quand les élèves ont compris qu'il arrivait souvent qu'on dépasse 10 unités et qu'il fallait alors attacher les bûchettes ou les maths cubes ou bien échanger les pièces contre un billet, je le encourage à toujours commencer par les unités et on écrit l'opération ensemble au tableau après avoir fait la manipulation réelle en matérialisant les colonnes par une barre verticale et les lettres d et u en haut de chaque colonne.. 

 

Là, je commence à leur donner des additions en colonne à calculer en autonomie mais elles sont sans retenue et ils n'ont pas encore à écrire les nombres seuls. Ils peuvent utiliser le matériel s'ils le souhaitent mais je les encourage à se faire confiance.

 

Ensuite, j'écris les additions en ligne au tableau et, sur leur ardoise, ils doivent les poser et me les faire voir. Par exemple, j'écris 37 + 15 ; 29 + 4 ; 40 + 16 ; 36 + 8...

Ils doivent écrire la première, me la faire voir, la compter avec ou sans matériel, écrire le résultat en commençant par les unités. Ils recommencent avec la deuxième, on éclaircit ensemble la position du 4 chez les unités pour ceux qui se sont trompés, et ils la comptent. Et ainsi de suite.

C'est l'époque où, dans les problèmes, j'en glisse quelques-uns où les nombres ont deux chiffres. Je fais attention à ce qu'il y ait aussi des soustractions pour qu'ils n'automatisent pas le réflexe "problème = addition posée des données".

 

Je fais ça dans la durée, sur toute la deuxième moitié de l'année, parallèlement à l'acquisition de la décomposition des nombres de 20 à 30, puis de 30 à 40, puis de 40 à 50 et ainsi de suite jusqu'aux nombres de 90 à 100 (à peu près deux séances "calcul" et une séance "problèmes" par semaine).

Posté(e)

Merci pour ta réponse très détaillée :)

Posté(e)

Il y avait déjà eu un sujet qui abordait cette notion l'année dernière :

http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/313815-technique-operatoire-de-laddition-en-cp/

 

L'année dernière, j'ai abordé l'addition "en colonnes" très tard dans l'année, en suivant ce que préconisait Brissiaud avec Picbille.

 

Le jour où l'on voit l'addition en colonnes, on attaque directement sur une addition :

  • à 3 termes,
  • avec retenue, 2 dizaines de retenue.

Je suis assez convaincue par le fait que si les élèves ont bien compris la numération décimale de position et les règles de groupements/échanges par 10 (d'où le fait que l'on aborde la technique opératoire tard car, selon Brissiaud et j'en suis aussi persuadée, tant que la numération décimale de position n'est pas comprise et maîtrisée, il ne sert rien d'aborder la technique opératoire), l'addition "en colonnes" est quelque chose de logique qui peut être assez facilement comprise.

 

On pratique beaucoup d'additions en ligne avec "retenue" avant d'aborder l'addition en colonnes (avec des schématisations des dizaines et des unités, des groupements/échanges).

 

Je trouve que le fait d'aborder directement une addition avec retenue de 2 dizaines oblige les élèves à comprendre pourquoi on met une retenue ou non, d'y mettre du sens.

Cela doit permettre d'éviter, pour les plus faibles, de se dire :

  • je mets systématiquement une retenue
  • je ne mets jamais de retenue
  • quand j'ai une retenue, de toutes façons, c'est une retenue de "1",

tout cela sans trop savoir à quoi correspond cette fameuse retenue.

 

Pour moi, c'est le même principe que pour la technique opératoire de la soustraction : mieux vaut celle du cassage à la dizaine (qui peut être expliquée par oral très facilement, avec des mots compréhensibles, c'est ce qu'a fait mon fils en CE1 le jour-même où il l'avait vu pour la première fois, car il l'ait comprise) que la technique de la conservation des écarts.

Comme je le disais dans l'autre post de l'année dernière, très bonne élève, je me souviens pourtant d'avoir appliqué la technique de la conservation des écarts sans trop savoir pourquoi je mettais un -1 par ci et un -1 par là...

D'ailleurs, j'ai fait le choix de ne pas du tout aborder la technique opératoire de la soustraction l'année dernière car il était très tard sans l'année et que je ne voyais pas de raison de l'aborder sans inclure directement la soustraction avec retenue (et d'ailleurs, il me semble que ce n'est pas dans les programmes)...

 

Cette année vais juste essayer d'aborder la technique opératoire de l'addition plus tôt dans l'année pour que l'on ait plus le temps de la pratiquer (on n'a pas besoin d'être très loin en numération pour l'aborder, finalement).

Posté(e)

Merci pour le rappel de ce post de l'année dernière.

 

J'y ai retrouvé des éléments intéressants également.

Je retiens qu'il faut énormément travailler le sens avant d'aborder l'addition posée. Avec le dessin, et le calcul réfléchi.

 

Je me rappelle, enfant, de ces arbres de calculs que l'on faisait. Mais cela reste quand même très abstrait pour beaucoup. 

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