El Popo Posté(e) 9 mars 2016 Posté(e) 9 mars 2016 Bonjour EDP Ben voilà : des collègues (notamment maternelle) se plaignant d'élèves rencontrant des difficultés récurrentes... je conseille de voir les parents, de pousser à la roue pour des bilans ortho ou consultations de spécialistes, et pour les plus grands, de mettre en place des PPRE. Or, de résultats : point. Soit les PPRE ne sont pas faits (pas le temps, sais pas comment faire), soit les élèves ne "s'investissent pas", soit les parents sont décrits comme non coopératifs... Et maintenant, c'est moi que l'on vient chercher en me disant qu'il faut que je fasse quelque chose. Sauf que je rechigne un peu : OK si tout a été tenté et que rien ne bouge, ou si la famille est d'une mauvaise volonté avérée, mais sinon, ça me gêne un peu car je considère que la liaison "de proximité" doit essentiellement passer par l'enseignant, qui connaît l'enfant et a la confiance des parents. Le directeur en tant que "figure d'autorité" dans l'école n'est peut-être pas le meilleur signal pour ouvrir la discussion avec les parents. De votre côté, comment vous positionnez-vous dans ce type de situation ? Où fixez-vous la ligne rouge à partir de laquelle vous mettez votre casquette de directeur/trice pour intervenir ?
Maïs Posté(e) 9 mars 2016 Posté(e) 9 mars 2016 Je suis d'accord avec le fait qu'en premier lieu c'est à l'enseignant d'entrer en contact avec la famille , de conseiller bilans et consultations de spécialistes .Maintenant si à cette période de l'année rien n'a été fait , il me semble urgent d'inviter les parents à participer à une équipe éducative avec tous les acteurs concernés ..
Mayane*** Posté(e) 9 mars 2016 Posté(e) 9 mars 2016 Trop facile de déléguer au directeur. Chaque enseignant a le devoir d'informer les parents des difficultés par des rencontres, de mettre en place un PPRE, de contacter le RASED ou le psychologue scolaire... Ensuite, en conseil des maîtres, faire le point avec les difficultés rencontrées par les enseignants (encore mieux si le RASED peut être présent à ces réunions). Et si rien ne bouge, équipe éducative. Et lors des équipes éducatives, le directeur dirige la réunion mais ce sont aux enseignants et différents partenaires (RASED, spécialistes, parents) de faire part de leurs constats. Donc impossible selon moi d'organiser une équipe éducative si les collègues n'ont pas fait toutes les démarches en amont.
Pepettebond Posté(e) 9 mars 2016 Posté(e) 9 mars 2016 Pas de PPRE en maternelle , par contre équipe éducative avec le directeur parce sinon les parents ne prennent pas au sérieux les mises en alerte par l'instit "ils sont petits ..." Les parents impliqués bougent , pour les autres c'est la présence du directeur qui fait " sérieux" ...
dada Posté(e) 9 mars 2016 Posté(e) 9 mars 2016 Je confirme, pas de PPRE en maternelle.Et comme les collègues, au bout d'un moment et à cette époque de l'année, je commence à aborder les équipes éducatives si rien n'a bougé.
Pepettebond Posté(e) 9 mars 2016 Posté(e) 9 mars 2016 http://www.education.gouv.fr/bo/2006/31/MENE0601969C.htm La loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005 prévoit dans son article 16, intégré au code de l’éducation par l’article L. 311-3-1, qu’ “à tout moment de la scolarité obligatoire, lorsqu’il apparaît qu’un élève risque de ne pas maîtriser les connaissances et les compétences indispensables à la fin d’un cycle, le directeur d’école ou le chef d’établissement propose aux parents ou au responsable légal de l’élève de mettre en place un programme personnalisé de réussite éducative.”
El Popo Posté(e) 9 mars 2016 Auteur Posté(e) 9 mars 2016 Oui, j'avais repéré que les PPRE ne pouvaient exister que pour les plus grands. La plupart des dossiers qui posent actuellement problème concernent des élèves de maternelle pour lesquels les maîtresses s'inquiètent (retards de langage, incapacité à trouver sa place dans le groupe, numération limitée à 3) : les parents, déjà reçus pour la plupart par les maîtresses, ont dit qu'ils allaient prendre des RV, contacter la psy scolaire... et n'ont rien fait, ou du moins n'ont initié aucune prise en charge. Le problème est aussi que ces familles, dans leur grande majorité, ont souvent du mal à comprendre de quoi on leur parle exactement ("mais ça va, il vous embête pas trop, dans la classe ? il est gentil ?"). Si on les reçoit pour leur donner le livret scolaire, et qu'on leur dit que voir un ortho pourrait être une bonne idée, le message n'est pas entendu ("la maîtresse è dit faut pas qu'tu tapes, hein"). J'ai suggéré à mes collègues de recevoir les parents pour leur parler plus précisément du sujet unique des difficultés de leurs enfants, en étant aussi clair que possible, mais elles considèrent que c'est déjà fait et qu'on est face à des cas de négligence éducative (l'une veut carrément appeler l'assistante sociale de la famille pour bypasser les parents... pas terrible). Je trouve ça un peu léger, comme façon de faire. Se borner à répéter en conseil des maîtres que "avec machin ça ne va pas", ce n'est pas ça qui fait avancer les choses... :-/
dada Posté(e) 9 mars 2016 Posté(e) 9 mars 2016 Est-ce que les visites médicales PMI et médecine scolaire ont été faites? C'est un bon angle d'approche en maternelle, les puer et les médecins font des bilans précis et il y a un retour aux familles avec un suivi ( du moins chez nous) Vous pouvez peut-etre demander l'autorisation aux familles pour que la psy sco viennent faire une observation en classe, ainsi ils n'ont pas de démarches à faire , ici toujours, la psy fait un retour aux familles en rdv individuel. Ensuite, l'étape suivante est l'équipe éducative, là , les parents comprennent que c'est plus sérieux qu'ils ne le pensaient en général et que ce n'est pas qu'un problème de comportement...
El Popo Posté(e) 9 mars 2016 Auteur Posté(e) 9 mars 2016 Je pense qu'on s'y achemine pour certains. En ce qui concerne la visite de prévention, elle a été faite il y a 1 mois 1/2 mais je n'ai pas encore de retours de la PMI. Bon, le plan d'attaque pour les semaines à venir : 1/ renouveler aux parents les inquiétudes précises et étayées (par les collègues en RV individuel) 2/ en profiter pour (re)proposer une visite de la psy scolaire ou diagnostic par professionnel extérieur pour les autres (par les collègues, lors du même RV). Si déjà fait et toujours rien, passage au 3/ 3/ si mauvaise volonté ou incompréhension, mise en route d'une équipe éducative pour réaffirmer le caractère urgent de ces interventions. En espérant que ça puisse contribuer à débloquer certaines situations...
Mayane*** Posté(e) 10 mars 2016 Posté(e) 10 mars 2016 En effet, j'étais intervenue dans le cadre "élémentaire"... désolée! En maternelle je ne maîtrise pas!
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