signaler à l'inspection ?

[pedro9940]

Bonjour,

Pour moi tout ça c'est panique à bord: se couvrir se protéger menacer la directrice d'appeler l'IEN... Curieux que le premier réflexe soit de se protéger au moindre pet de lapin. Contre quoi on ne sait pas mais il faut se protéger ou se couvrir. 

L'appeler pour lui demander quoi faire est pire. Il ne faudra pas se plaindre après de ne pas se voir reconnaître en tant que professionnel voire d'adulte capable de gérer une situation difficile tout court. (On parle de plus en plus de la suppression des IEN, au profit des principaux de collège dans le cadre de la sinistre territorialisation qu'on nous prépare. J'imagine déjà le principal avec des dizaines d'appels de PE par jour pour lui demander quoi faire...)

De quoi s'agit -il exactement: d'un couple qui se sépare dans le conflit dont l'un a proféré une menace à l'autre de partir avec l'enfant et dont l'autre a indiqué son intention de quitter le département et que l'un et l'autre sont partis ensemble avec l'enfant après la classe. Aucune faute professionnelle n'est à déplorer. 

Je ne vois vraiment quoi le fait de téléphoner à l'IEN va vous absoudre de quoique ce soit si après l'affaire est gérée au niveau de l'école n'importe comment. Je ne vois pas non plus ce que IEN va pouvoir faire si ce n'est de veiller à ce que l'enfant ne manque pas l'école, vous faire un rappel à la loi en ce qui concerne la radiation des élèves et vous demander de lui signaler une absence excessive.

Si chaque fois que des couples séparent on doit appeler l'IEN on n'a pas fini de passer des coups de fil. Il faut que les problèmes soient traités par les adultes de l'école. On appelle l'IEN pour tout ce qui est délits, infractions pénales en général, enfant en danger,.... bref des choses conséquentes quoi.

Mais bon cela dit ça coûte rien. Si ce n'est à perdre en crédibilité selon moi.

Les menaces d'avocat c'est du pipeau. En matière civile, on assigne l'employeur jamais le fonctionnaire, c'est plus rentable.  " te mettre des ennuis sur le dos ou d'associer la colère de son client à tes choix professionnels, " c vraiment du bluff d'avocat. Etre en colère n'est pas un dommage, on n'est  pas assignable par quelqu'un en justice pour l'avoir mis en colère. Et un choix professionnel est par définition un choix fondé sur des textes. Donc circulez. Quand un avocat appelle, c'est pas difficile il faut pas l'écouter et l'éconduire poliment. Point barre.

D'autre part s'il est vrai que la directrice n'est pas la supérieure hiérarchique du PE,  c'est à elle de  "veiller à la bonne marche de l'école" et qu' après l'avoir informé, il me semble maladroit à son encontre de téléphoner à l'IEN au regard du peu de gravité des faits, IEN qui par ailleurs pourra vous le reprocher. Si l'IEN téléphone en plus à la directrice et que celle ci lui explique et argumente ce qu'elle a fait ou va faire vous passerez pour un idiot. Sans parler du climat qui risque de s'installer....

Par contre, dans le cas tel qu'il est évoqué,  l'attitude de la directrice - wait and see- me semble un peu légère; La moindre des choses est de se mettre en contact avec les parents rapidement.

PS: Je précise la situation de la radiation et marque un petit point de désaccord avec ce qui est dit plus haut : la radiation d'un élève est considérée comme un acte usuel qui bénéficie de la présomption d'accord des deux parents.. Par contre si le directeur ou la directrice connaît la situation de conflit des parents , il/elle doit s'assurer de l'accord des deux parents.

Référence:c'est celle citée plus haut:  http://eduscol.education.fr/cid55419/brochure-sur-l-exercice-de-l-autorite-parentale-en-milieu-scolaire.html

◗ Actes usuels ➜ la demande de dérogation à la carte scolaire (TA Lille, 11 mars 2009, n° 0805148 et LIJ n° 136 de juin 2009) ; ➜ la primo-inscription dans un établissement scolaire public (LIJ n° 119 de novembre 2007) ; ➜ la réinscription de l’enfant dans un établissement scolaire, son inscription dans un établissement similaire ainsi que sa radiation, ceci sans préjudice pour l’acteur du devoir d’informer l’autre parent (CA Paris, 2 octobre 2007, n° 05PA04019) ;

[Nao]

Il y a 1 heure, pedro9940 a dit :

Bonjour,

Pour moi tout ça c'est panique à bord: se couvrir se protéger menacer la directrice d'appeler l'IEN... Curieux que le premier réflexe soit de se protéger au moindre pet de lapin. Contre quoi on ne sait pas mais il faut se protéger ou se couvrir. 

L'appeler pour lui demander quoi faire est pire. Il ne faudra pas se plaindre après de ne pas se voir reconnaître en tant que professionnel voire d'adulte capable de gérer une situation difficile tout court. (On parle de plus en plus de la suppression des IEN, au profit des principaux de collège dans le cadre de la sinistre territorialisation qu'on nous prépare. J'imagine déjà le principal avec des dizaines d'appels de PE par jour pour lui demander quoi faire...)

De quoi s'agit -il exactement: d'un couple qui se sépare dans le conflit dont l'un a proféré une menace à l'autre de partir avec l'enfant et dont l'autre a indiqué son intention de quitter le département et que l'un et l'autre sont partis ensemble avec l'enfant après la classe. Aucune faute professionnelle n'est à déplorer. 

Je ne vois vraiment quoi le fait de téléphoner à l'IEN va vous absoudre de quoique ce soit si après l'affaire est gérée au niveau de l'école n'importe comment. Je ne vois pas non plus ce que IEN va pouvoir faire si ce n'est de veiller à ce que l'enfant ne manque pas l'école, vous faire un rappel à la loi en ce qui concerne la radiation des élèves et vous demander de lui signaler une absence excessive.

Si chaque fois que des couples séparent on doit appeler l'IEN on n'a pas fini de passer des coups de fil. Il faut que les problèmes soient traités par les adultes de l'école. On appelle l'IEN pour tout ce qui est délits, infractions pénales en général, enfant en danger,.... bref des choses conséquentes quoi.

Mais bon cela dit ça coûte rien. Si ce n'est à perdre en crédibilité selon moi.

Les menaces d'avocat c'est du pipeau. En matière civile, on assigne l'employeur jamais le fonctionnaire, c'est plus rentable.  " te mettre des ennuis sur le dos ou d'associer la colère de son client à tes choix professionnels, " c vraiment du bluff d'avocat.C'est aussi une question d'expérience. Etre en colère n'est pas un dommage, on n'est  pas assignable par quelqu'un en justice pour l'avoir mis en colère. Et un choix professionnel est par définition un choix fondé sur des textes. Donc circulez. Quand un avocat appelle, c'est pas difficile il faut pas l'écouter et l'éconduire poliment. Point barre. Ça c'est très beau dans les textes, ça devient tout de suite bien plus pénible quand tu as X coups de fil par semaine par le parent mécontent, par son avocat, par ton IEN qui a eu un appel de ce dernier et qui te demande ce que tu as bien pu faire pour l'énerver et qui te propose une médiation avec lui (??) et pendant ce temps tu es tout seul face à un triple niveau, avec le téléphone qui sonne toutes les dix minutes, avec des élus qui.... etc etc..... Je conseille la prudence, je conseille à notre collègue de laisser l'affaire entre les mains de son supérieur, je lui conseille de faire en sorte que ce genre de problème reste devant sa porte de classe. Être en colère n'est certes pas un dommage, c'est juste un emm****ment de plus dont on se passerait bien. Tu sais, l'avocat, je m'en fiche comme de l'an quarante. Tout comme son bluff, d'ailleurs.

 

D'autre part s'il est vrai que la directrice n'est pas la supérieure hiérarchique du PE,  c'est à elle de  "veiller à la bonne marche de l'école" et qu' après l'avoir informé, il me semble maladroit à son encontre de téléphoner à l'IEN au regard du peu de gravité des faits, IEN qui par ailleurs pourra vous le reprocher. Si l'IEN téléphone en plus à la directrice et que celle ci lui explique et argumente ce qu'elle a fait ou va faire vous passerez pour un idiot. Sans parler du climat qui risque de s'installer....

Par contre, dans le cas tel qu'il est évoqué,  l'attitude de la directrice - wait and see- me semble un peu légère; La moindre des choses est de se mettre en contact avec les parents rapidement.

PS: Je précise la situation de la radiation et marque un petit point de désaccord avec ce qui est dit plus haut : la radiation d'un élève est considérée comme un acte usuel qui bénéficie de la présomption d'accord des deux parents.. Par contre si le directeur ou la directrice connaît la situation de conflit des parents , il/elle doit s'assurer de l'accord des deux parents.

Référence:c'est celle citée plus haut:  http://eduscol.education.fr/cid55419/brochure-sur-l-exercice-de-l-autorite-parentale-en-milieu-scolaire.html

◗ Actes usuels ➜ la demande de dérogation à la carte scolaire (TA Lille, 11 mars 2009, n° 0805148 et LIJ n° 136 de juin 2009) ; ➜ la primo-inscription dans un établissement scolaire public (LIJ n° 119 de novembre 2007) ; ➜ la réinscription de l’enfant dans un établissement scolaire, son inscription dans un établissement similaire ainsi que sa radiation, ceci sans préjudice pour l’acteur du devoir d’informer l’autre parent (CA Paris, 2 octobre 2007, n° 05PA04019) ;

 

[maikresse Caro]

personnellement, je parlais de prévenir l'inspection pour avoir des conseils et savoir quoi faire, pas pour lancer une quelconque procédure pour le moment.

[Nao]

 

personnellement, je parlais de prévenir l'inspection pour avoir des conseils et savoir quoi faire, pas pour lancer une quelconque procédure pour le moment.

OK, cela dit prévenir ton IEN de la situation, juste comme ça, c'est pas mal non plus.

[mklambert]

J'ai du mal à comprendre certaines réactions vis à vis des IEN. 

L'inspecteur n'est pas là que pour nous inspecter mais aussi pour nous conseiller, nous soutenir dans notre travail au quotidien!

Il n'y a que moi qui a des relations de confiance d'écoute et de dialogue avec mon inspecteur?!

Par contre, je suis d'accord sur le fait que c'est à ta directrice de gérer la situation. C'est son boulôt!

 

[Nao]

il y a 7 minutes, mklambert a dit :

J'ai du mal à comprendre certaines réactions vis à vis des IEN.

L'inspecteur n'est pas là que pour nous inspecter mais aussi pour nous conseiller, nous soutenir dans notre travail au quotidien! Théoriquement c'est vrai.

Il n'y a que moi qui a des relations de confiance d'écoute et de dialogue avec mon inspecteur?!Non je n'espère pas. Crois-moi, au bout d'une ou deux expériences malheureuses avec un IEN, tu comprendras la méfiance de certains d'entre nous.

Par contre, je suis d'accord sur le fait que c'est à ta directrice de gérer la situation. C'est son boulôt!

 

 

[pedro9940]

IEN et confiance? Jolie oxymore. Avoir des relations "bonnes" est une chose. Avoir confiance en est une autre. Il ne faut jamais oublier que les IEN ont un devoir de loyauté envers leur administration, qu'ils agissent par délégation du Dasen et qu'ils ont été choisis en fonction de leur profil bien plus qu'en raison de leurs compétences. Ils sont les bras armés de la politique d'abandon de l'EN et de la destruction actuelle de l'école. Si certains sont mal à l'aise et ont sans doute des états d'âme, ils sont encore là et contribuent avec les IEN petits soldats serviles et chefaillons à accomplir la sale besogne. 

Ne doutez pas qu'à  la moindre difficulté qui les dépassera ils vous laisseront tomber et vous accableront  histoire que cela ne nuise pas à leur carrière. C'est dans leur logique interne. La charte de confiance entre directeurs/trices dont on nous bassine depuis quelque temps est une vaste fumisterie par laquelle des directeurs/trices tentent de se hisser au niveau des IEN pour se donner de l'importance. Quand on voit les syndicats qui ont co-signé cette charte, c'est à pleurer de rire.

Je vous invite à lire ce que dit Pierre Frackowiac IEN à la retraite sur ses anciens collègues ou les publications du syndicat des IEN, le SNPI. Ils sont bien plus durs que moi et sans doute plus lucides encore.

Alors si tu as des bonnes relations avec ton IEN tant mieux. Mais dis toi bien que ce sera pour mieux te manger mon enfant....