Goëllette Posté(e) 19 avril 2016 Posté(e) 19 avril 2016 Complètement, mais je restais dans le sujet ...
Pascal Oudot Posté(e) 20 avril 2016 Posté(e) 20 avril 2016 C'est amusant cette vision des choses qui est la vôtre! Pourquoi imaginez-vous que mon exigence doive forcément mener à un conflit? Pourquoi dois-je forcément prendre les autres pour des "incapables"? Nous travaillons portes ouvertes, nous allons les uns chez les autres, nous discutons de tout, jamais je ne prends une décision sans demander aux collègues ce qu'ils pensent, je passe même les CV de CE ou les documents d'information pour les familles à mes collègues pour qu'ils les relisent et me disent si je n'ai rien oublié, si ce que j'ai écrit est compréhensible, ou s'il ne traîne pas une erreur d'orthographe... Oui aussi, j'ai cette exigence, chacun d'entre nous comprend que c'est une question d'efficacité dans la communication, personne n'y voit une atteinte à quelque autonomie ou pré carré que ce soit. Moi aussi je discute avec elles de mes livrets et leur demande ce qu'elles pensent de ce que j'y ai écrit. Elles sont parfaitement au courant de mes faiblesses, de mes lacunes, comme également de tout ce que je fais pour faciliter le boulot de tout le monde. Dans ce cercle de confiance, tout partager est une évidence.
maiden Posté(e) 20 avril 2016 Posté(e) 20 avril 2016 Je préfère montrer les carnets des élèves en difficulté à la directrice, déjà parce qu'elle récupère mes élèves en suivant, et ensuite si je me retrouve face à une famille agressive (et certaines années ce fut ....), je ne reçois les parents qu'en sa présence, donc autant qu'elle soit au jus.
mayre Posté(e) 20 avril 2016 Posté(e) 20 avril 2016 Il y a 10 heures, Pascal Oudot a dit : tout partager est une évidence. Cette phrase, témoin d'une communication, est très différente de celle-ci: Le 18/04/2016 à 13:28, Pascal Oudot a dit : jamais ne sortira de mon école un livret quelconque que je n'aurai pas lu et visé. ... qui est purement relative à ta conception des choses. De même, je me méfie des "évidences": ce qui est dit est acté, ce qui est implicite ne l'est pas. 3
Floredelouest Posté(e) 20 avril 2016 Posté(e) 20 avril 2016 Il y a 10 heures, Pascal Oudot a dit : C'est amusant cette vision des choses qui est la vôtre! Pourquoi imaginez-vous que mon exigence doive forcément mener à un conflit? Pourquoi dois-je forcément prendre les autres pour des "incapables"? C'est vrai...On se demande bien d'où nous pouvons tirer une telle chose.... Peut-être de la seule chose que nous ayons à disposition : tes écrits précédents et le ton que tu y emploies, en contradiction avec le portrait idéal de ton dernier message. Ça vaudrait peut-être le coup de demander une relecture de tes messages avant de poster 2
Pascal Oudot Posté(e) 22 avril 2016 Posté(e) 22 avril 2016 Ce qu'il me semble que vous ne saisissez pas (ou alors je m'exprime mal), c'est qu'un directeur peut être exigeant et mettre des règles claires et spécifiques sans pour autant gérer son école de manière dictatoriale. Quand vous interdisez aux gosses tel geste ou telle action en cour de récréation ou en classe, que vous prenez même la peine d'établir des règlements de classe ou de cour, vous considérez-vous comme comme des dictateurs ou des dictatrices? Cela empêche-t-il une communication apaisée ou détendue avec vos élèves? Au contraire, les enfants comprennent vite que vous prévenez ainsi les débordements, les erreurs, les accidents. Je n'ai pas besoin de me relire pour savoir que mes billets ne sont en aucun cas antinomiques. Mais j'ai en revanche l'impression que vous avez, peut-être suite à de mauvaises expériences, une vision assez manichéenne des choses. Dans le cas des livrets scolaires ou de compétences ou d'évaluation ou de suivi, il s'agit d'exprimer clairement les choses en restant positif, sans être brutal ni agressif, sans braquer inutilement des familles et leurs enfants qui ont d'abord besoin d'être aidés avant de se sentir mis en question ou devant un fait accompli. S'exprimer dans ce cadre, pour un enseignant chevronné ou non, est un art difficile. Au point d'ailleurs que les recommandations les plus récentes de l'institution visent à mettre en avant les réussites et non les faillites. C'est dans cette optique que je préfère prévenir au lieu de guérir, ce que malheureusement pour moi j'ai déjà eu à faire.
éléphant rose Posté(e) 22 avril 2016 Posté(e) 22 avril 2016 il y a une heure, Pascal Oudot a dit : Dans le cas des livrets scolaires ou de compétences ou d'évaluation ou de suivi, il s'agit d'exprimer clairement les choses en restant positif, sans être brutal ni agressif, sans braquer inutilement des familles et leurs enfants qui ont d'abord besoin d'être aidés avant de se sentir mis en question ou devant un fait accompli. S'exprimer dans ce cadre, pour un enseignant chevronné ou non, est un art difficile. Au point d'ailleurs que les recommandations les plus récentes de l'institution visent à mettre en avant les réussites et non les faillites. C'est dans cette optique que je préfère prévenir au lieu de guérir, ce que malheureusement pour moi j'ai déjà eu à faire. Je suis tout à fait d'accord sur le fond, même si j'ai la chance de n'avoir jamais lu de commentaires déplacés ou maladroits chez les collègues du primaire (il doit y en avoir, je te crois). J'attache aussi beaucoup d'importance au travail avec les familles. Mais, il y a une heure, Pascal Oudot a dit : Ce qu'il me semble que vous ne saisissez pas (ou alors je m'exprime mal), c'est qu'un directeur peut être exigeant et mettre des règles claires et spécifiques sans pour autant gérer son école de manière dictatoriale. Quand vous interdisez aux gosses tel geste ou telle action en cour de récréation ou en classe, que vous prenez même la peine d'établir des règlements de classe ou de cour, vous considérez-vous comme comme des dictateurs ou des dictatrices? Cela empêche-t-il une communication apaisée ou détendue avec vos élèves? Au contraire, les enfants comprennent vite que vous prévenez ainsi les débordements, les erreurs, les accidents. quand je lis ceci, je vois que tu mets sur le même plan la relation maîtres/élèves, directeur/adjoints. Quand tu dis qu'aucun livret ne sortira de ton école sans que tu l'aies visé et/ou corrigé, tu fondes ton pouvoir (le mot peut faire bondir, mais il s'agit bien de ça) sur des exigences qui ne sont pas ridicules (bienveillance pour les élèves et leurs familles), mais qui ne sont pas fondées sur des textes. J'ai vu des directeurs exiger, prendre des mesures... Mesures qui n'allaient pas dans le sens de la bienveillance. Ils avaient pourtant le même argumentaire que toi et s'appuyaient sur "la bonne marche de l'école". Il nous faut des textes clairs, soit pour asseoir définitivement le directeur dans une position de supérieur hiérarchique, soit pour répondre à des questions concrètes comme celles posées ici.
Pascal Oudot Posté(e) 22 avril 2016 Posté(e) 22 avril 2016 Je suis d'accord. Le référentiel - qui est le plus souvent ignoré voire nié - ne nous positionne pas assez clairement, même si nous sommes les supérieurs hiérarchiques de fait. Qui d'autre qu'un supérieur hiérarchique pourrait autoriser ou interdire par exemple une sortie scolaire? Après, il faut aussi se sentir directeur d'école, ce qui implique règles et limites pour le bien de l'école et des élèves. 1
Floredelouest Posté(e) 22 avril 2016 Posté(e) 22 avril 2016 Oui, je trouve assez révélateur, et pour le coup en adéquation avec tes 1ers messages, le fait que tu mettes ta relation avec les autres enseignants au même niveau que celle que l'on a avec les élèves. Tu as entièrement raison sur le filtre nécessaire à nos messages pour apaiser les tensions et maintenir des relations saines avec les familles. Ce qui, à mon sens pose problème, est que tu t'ériges de fait comme ce seul filtre acceptable, alors que ce relationnel, ce regard positif sur l'élève etc. cela fait entièrement partie du référentiel des professeurs des écoles, que seul l'inspecteur est en droit de juger. C'est la base même de notre métier et exiger que ton visa soit apposé revient à penser que tu ne juges pas tes collègues suffisamment capables, professionnels. Oui, il y a des PE qui s'expriment parfois mal, alimentent les polémiques avec les familles, n'encouragent pas les élèves etc. Bah, je dirais que comme dans toutes profession, il y a les bons et les mauvais.... Mais que l'on peut quand même raisonnablement penser que la plupart des PE font consciencieusement leur boulot, et que quand un mot maladroit sort (ce qui arrive aux meilleurs d'entre nous) ou qu'un conflit commence à germer avec une famille, ces mêmes PE sont aussi capables d'apaiser seuls ces tensions. Quand il y a problème, cela peut effectivement être une solution. Mais cela devrait se faire au cas par cas, à mon sens. Je ne refuse en rien l'aide de ma directrice, je lui demande même conseil, et elle a déjà assisté à des rdv avec des familles agressives de mes élèves. Donc , je ne prends pas son intervention comme un crime de lèse-majesté ; et je comprends tout-à-fait la dimension relationnelle et médiatrice du rôle de directeur. Conseiller quand il y a demande, oui, imposer ta griffe non.
Pascal Oudot Posté(e) 22 avril 2016 Posté(e) 22 avril 2016 Citation tu t'ériges de fait comme ce seul filtre acceptable Comme filtre ultime. Citation on peut quand même raisonnablement penser que la plupart des PE font consciencieusement leur boulot Oui. Je n'ai rien eu à redire depuis plusieurs années. Citation tu ne juges pas tes collègues suffisamment capables, professionnels. Non. Mais je préfère prévenir que guérir. Et encore une fois, parce que manifestement ce n'est pas passé, c'est par expérience. Mauvaise. Deux fois. Citation ces mêmes PE sont aussi capables d'apaiser seuls ces tensions Non. Malheureusement pour moi, quand il y a des soucis, c'est vers le directeur que les familles se tournent et c'est normal, c'est comme ça que ça doit se passer. A moins que tu préfères qu'ils téléphonent ou écrivent à l'IEN?
Floredelouest Posté(e) 22 avril 2016 Posté(e) 22 avril 2016 il y a 21 minutes, Pascal Oudot a dit : Non. Malheureusement pour moi, quand il y a des soucis, c'est vers le directeur que les familles se tournent et c'est normal, c'est comme ça que ça doit se passer. A moins que tu préfères qu'ils téléphonent ou écrivent à l'IEN? Non j'ose, petit scarabée que je suis, préférer qu'ils viennent me voir avant toute chose.
mayre Posté(e) 22 avril 2016 Posté(e) 22 avril 2016 il y a 1 minute, flore49 a dit : Non j'ose, petit scarabée que je suis, préférer qu'ils viennent me voir avant toute chose. Etmoi, petite dirlette que je suis, j'ose renvoyer les parents directement à l'enseignant concerné dans un premier temps... Et si besoin, je peux être là.
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