tiniouu Posté(e) 22 mars 2017 Posté(e) 22 mars 2017 Ben, en fait, on est toutes d'accord! Ils sont là pour BOSSER.....et ce n'est pas en se coupant en 4 pour eux qu'ils y arriveront mieux. Il leur faut faire des EFFORTS....."Le travail est un trésor" a dit La Fontaine....Ah, tiens....ils l'ont apprise, celle là!!!! Timis, pour le "Ils vont tomber de très très haut au collège"...ben, ça me fait un peu peur...pour les bons en fait....J'ai l'impression que le niveau chute de façon vertigineuse au collège aussi, en fait...(Une cops prof de maths, ancienne PE en cycle 3, me dit qu'elle a 1/3 qui n'a pas le niveau de fin de cycle 2, 1/3 qui n'a pas le niveau de cycle 3, et 1/3 qui suit...Collège de ville, bien situé...)
Timis Posté(e) 22 mars 2017 Posté(e) 22 mars 2017 il y a 4 minutes, cpette a dit : Ben, en fait, on est toutes d'accord! Ils sont là pour BOSSER.....et ce n'est pas en se coupant en 4 pour eux qu'ils y arriveront mieux. Il leur faut faire des EFFORTS....."Le travail est un trésor" a dit La Fontaine....Ah, tiens....ils l'ont apprise, celle là!!!! Timis, pour le "Ils vont tomber de très très haut au collège"...ben, ça me fait un peu peur...pour les bons en fait....J'ai l'impression que le niveau chute de façon vertigineuse au collège aussi, en fait...(Une cops prof de maths, ancienne PE en cycle 3, me dit qu'elle a 1/3 qui n'a pas le niveau de fin de cycle 2, 1/3 qui n'a pas le niveau de cycle 3, et 1/3 qui suit...Collège de ville, bien situé...) Sûrement, ... Mais je pense que ce n'est pas tant la cata... Je pense que malheureusement les élèves très faibles ont du mal au collège car l'accompagnement est insuffisant... MAIS je pense que pour les faiblards / moyens, les professeurs se posent moins de questions, et les élèves se bougent peut être plus (certains parents aussi, alors qu'en primaire, c'est plus "les PE se débrouillent"), pas tous, mais devant le "pas de choix"... ben ils font... Bon c'est qu'un ressenti...
tiniouu Posté(e) 22 mars 2017 Posté(e) 22 mars 2017 Je n'en sais rien, je ne connais qu'elle qui bosse en collège... Ceci dit, je me dis que c'est vraiment notre boulot de forcer sur le calcul mental, la lecture, la répétition des leçons, la méthodologie, etc.... Mais en même temps, celui qui se trompe toujours entre les "m" et les "n", celui qui relit et qui n'accorde toujours pas les adjectifs, ben, il faut qu'il se remonte les manches, je ne peux pas le faire à sa place....
tiniouu Posté(e) 22 mars 2017 Posté(e) 22 mars 2017 Encrerouge, en te relisant, ce qui me vient, surtout, c'est que je peux différencier, un peu....mais je ne peux/veux pas faire un AUTRE NIVEAU. S'il faut faire un autre niveau, c'est qu'ils n'ont pas à être en cm1. Zut à la fin...
EncreRouge Posté(e) 22 mars 2017 Posté(e) 22 mars 2017 Bon merci les filles, vous m'avez convaincue de rester fidèle à ma première idée! Car au fond je pense à 100% comme vous! Mais à discuter avec la psy, et à regarder mes 6 zozos... Ben j'ai eu l'impression d'être une mauvaise maîtresse qui ne fait pas tout ce qu'elle peut pour ses élèves...
majo22 Posté(e) 23 mars 2017 Posté(e) 23 mars 2017 Alors je fais faire tâche parmi les autres mais en quoi est ce compliqué de PARFOIS donner des exos différents à un petit groupe d élèves qui a vraiment du mal ( je ne parle pas de fainéantise) ? Par exemple en problèmes, si c est trop difficile pour les 6 (ne réussissent aucun des problèmes de la série) et bien quel est l intérêt pédagogique de continuer ? Autant leur donner à eux une photocopie de série de problèmes CE1 ou CE2 et les faire bosser dessus pour qu ils avancent de la où ils en sont. L idée avec eux n est plus d atteindre les compétences de CM1 (inatteignable) mais de faire travailler le raisonnement et les bases. Faire un multiniveaux NON, mais quand on prépare sa classe, je pense qu on doit s interroger par rapport à ceux qui ont du mal pour savoir si c est "difficile mais faisable" OU "complètement hors de leur portee"... Et dans certains cas, les faire travailler sur des activités différentes. ( c est d ailleurs l esprit des ceintures je crois).
Timis Posté(e) 23 mars 2017 Posté(e) 23 mars 2017 il y a 8 minutes, majo22 a dit : Alors je fais faire tâche parmi les autres mais en quoi est ce compliqué de PARFOIS donner des exos différents à un petit groupe d élèves qui a vraiment du mal ( je ne parle pas de fainéantise) ? Par exemple en problèmes, si c est trop difficile pour les 6 (ne réussissent aucun des problèmes de la série) et bien quel est l intérêt pédagogique de continuer ? Autant leur donner à eux une photocopie de série de problèmes CE1 ou CE2 et les faire bosser dessus pour qu ils avancent de la où ils en sont. L idée avec eux n est plus d atteindre les compétences de CM1 (inatteignable) mais de faire travailler le raisonnement et les bases. Faire un multiniveaux NON, mais quand on prépare sa classe, je pense qu on doit s interroger par rapport à ceux qui ont du mal pour savoir si c est "difficile mais faisable" OU "complètement hors de leur portee"... Et dans certains cas, les faire travailler sur des activités différentes. ( c est d ailleurs l esprit des ceintures je crois). Je suis complètement d'accord avec toi. Mais, et encore une fois je ne généralise pas, je parle de mes zozos. J'ai vraiment une très grande majorité de mes élèves en difficulté qui ne veulent pas. Typiquement. Hier évaluation de problèmes. On a vu en long et en large comment choisir les opérations, dessiner etc... 3 de mes zozos avaient une évaluation type CE1 avec des problèmes du genre "J'ai 12 billes, j'en ai gagné 4 combien ai-je de billes ?" (calculatrices à disposition pour tous) : et ben sur ce problème seul un des trois a eu juste, une n'a pas répondu (et pas essayé de faire le moindre dessin ou schéma, et l'autre m'a fait une multiplication (et pour connaitre le gamin en question, c'est pas qu'il ne peut pas, je présume qu'il n'a pas lu le problème qu'il a survolé pour voir quels étaient les deux nombres et a fait la première opération qui lui traversait l'esprit..... Alors oui je pourrais pour éviter cela, aller lui lire personnellement les problèmes pour vérifier qu'il les lit... Mais non... juste non à un moment donné....). A côté de ça là où je te rejoins, c'est qu'il me reste une minorité d'élèves qui rament mais qui veulent progresser, et pour eux je m'éclate à leur trouver des choses adaptées etc... N'empêche que, pour aller souvent au conseil école collège, je pense que ça va être très rude l'année prochaine même pour ces élèves qui progressent bien. Exemple à nouveau : j'ai un élève d'origine espagnole, qui est arrivé en France il y a 4 ans, et ne parle français qu'à l'école. Qu'espagnol à la maison. Il est super volontaire, parle bien français mais a une pauvreté de vocabulaire juste jamais vue (l'autre jour dans un exercice, il ne connaissait pas omelette, villa, droits de l'homme (pour lui c'était la droite et la gauche il ne voyait pas le rapport avec le texte), etc...). Bref le vocabulaire le gêne dans TOUS les exercices, TOUTES les matières... J'essaie dès que je peux d'aller lui expliquer tout ça... Mais qui va faire ça l'année prochaine ? J'essaie de lui apprendre à s'aider du contexte mais il y a tant de mots qu'il ne comprend pas dans un texte de lecture par exemple (s'ajoute en plus d'autres difficultés scolaires) que c'est difficile... Je continue à l'aider tant que je peux, mais je me demande à quel point c'est vraiment ce qui est le mieux pour lui (en lecture pour rester là dessus, il faut partie d'un groupe qui n'a pas les mêmes oeuvres à lire, plus courtes, plus simples : mais idem le grand écart va être encore plus grand l'année prochaine)
majo22 Posté(e) 23 mars 2017 Posté(e) 23 mars 2017 Oui je comprends. On ne peut pas faire de miracle bien sûr... Tu as ta conscience pour toi : tu proposes, les élèves disposent. Si les élèves n ont pas réussi les problèmes CE1 " 12 billes plus 4", ben ce n est plus de ton ressort mais celui de l ASH ou d un suivi psy. Et pour l élève espagnol, normal qu il soit en retard en vocabulaire, c est le temps qui va faire son œuvre, et s il est bon par ailleurs, il se débrouillera en collège. Ce n est pas de ta responsabilité, mais celle de ses parents qui ont fait un choix de vie. Et ça ira pour lui, il poursuivra son bonhomme de chemin. On n'a pas d obligation de résultat, seulement d essayer...
majo22 Posté(e) 23 mars 2017 Posté(e) 23 mars 2017 Si ce qu on propose ne marche pas, ben on se dit " j ai essayé mais ça n a pas marché, et c est comme ça " ( il y a parfois des facteurs extérieurs ou meme intérieurs qui empêchent notre action de fonctionner et on n y peut pas grand chose, l essentiel est de marquer sur le livret de l élève ce qu on a essayé pour montrer qu on a fait notre boulot !)
majo22 Posté(e) 23 mars 2017 Posté(e) 23 mars 2017 Et je rajouterais " si l élève veut pas travailler ... ben il veut pas" ... il a aussi sa part de responsabilité.
Lena Posté(e) 23 mars 2017 Posté(e) 23 mars 2017 j'arrive après... Ces élèves qui ne travaillent pas et ne font aucun effort, je les appelle des "trous noirs". Ils absorbent ton énergie, et c'est tout. Ils sont épuisants. Comme vous, je renonce à "faire du CP-CE1". J'ai des élèves en CM1, je fais du CM1; avec des versions light ou manégées pour les troubles identifiés ou supposés +++ , mais uniquement parce que l'aménagement permet d'accéder à la notion que je vise. Si l'aménagement ne change rien, pourquoi le faire? Mais c'est un vrai dilemme, qui change d'un élève à l'autre, d'une année à l'autre. Si on ne fait pas bosser les notions du niveau, est-ce que à un moment quelqu'un ne viendrait pas nous le reprocher? De quel droit dispensons-nous les élèves de suivre le programme? Parents, IEN, ... Si il y a décision en ce sens en équipe de suivi (situation MDPH), ok, mais sinon?
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