dada Posté(e) 20 octobre 2016 Posté(e) 20 octobre 2016 Lorsque j'ai rencontré ce genre de soucis, avant de parler à l'IEN je me suis adressé à nos représentants du personnel. Ils m'ont été d'une grande aide pour prendre la distance nécessaire à un décision e,t aussi, me rappeler ma responsabilité de directrice tout en m'aidant à rester à ma place. Je te conseille de les joindre vraiment.
RififiHype Posté(e) 20 octobre 2016 Auteur Posté(e) 20 octobre 2016 Merci pour vos réponses ! Rose 45 : Je vais le lui proposer. Cependant, je le lui avais conseillé il y a deux ans et le CPC était venu à sa demande. Notre CPC de l'époque était bienveillant et lui a donné de vraies pistes de travail mais malheureusement, ça a eu l'effet inverse, le collègue a vraiment été submergé et a du s'arrêter plusieurs semaines... Notre CPC actuel est bien moins bienveillant (pour ne pas dire autre chose), par contre, nous avons une inspectrice très à l'écoute... à voir donc. Dada : je vais les contacter, tu as raison. C'est aussi pour cela que je poste sur ce forum, car je suis tellement la tête dans l'affaire que j'ai peur de ne pas avoir le recul nécessaire...
blacknader Posté(e) 20 octobre 2016 Posté(e) 20 octobre 2016 Et les parents ne remarquent rien ? ne se plaignent pas ? S'ils venaient me trouver, je leur dirai d'écrire à l'IEN, ça ferait peut être bouger la machine au niveau de l'inspection. Après je ne connais pas ton collègue et ne veux pas l'accabler mais je ne trouve pas normal que vous deviez les autres lui faciliter le travail et que de son côté, aucune amélioration. Aussi, je ferai un conseil de cycle avec le RASED, pour creuser un peu les difficultés qu'il peut rencontrer en classe Bon courage !
RififiHype Posté(e) 21 octobre 2016 Auteur Posté(e) 21 octobre 2016 C'est un peu plus compliqué que cela. Je trouve ce collègue plus victime de l'Institution qu'autre chose. Je veux dire par là que l'EN ne fait que mettre des petits pansements sur ce genre de problèmes alors que clairement, il devrait y avoir des solutions concrètes pour ces enseignants au bout du rouleau, plus capables d'être devant une classe... Mais du coup, ça détériore nettement notre qualité de travail et d'accueil des élèves. Les parents ne disent rien, c'est vite dit... je sais que des rumeurs enflent chaque année et chaque année (depuis 6 ans) je croise les doigts pour que ça tienne... je tamponne... A l'IEN, on me dit que je ne suis pas gâtée mais on ne me donne pas de solution... Mais là, je crois que je ne vais plus pouvoir tenir longtemps... et les parents non plus je pense.
pimouss26 Posté(e) 21 octobre 2016 Posté(e) 21 octobre 2016 Il y a 23 heures, dada a dit : Lorsque j'ai rencontré ce genre de soucis, avant de parler à l'IEN je me suis adressé à nos représentants du personnel. Ils m'ont été d'une grande aide pour prendre la distance nécessaire à un décision e,t aussi, me rappeler ma responsabilité de directrice tout en m'aidant à rester à ma place. Je te conseille de les joindre vraiment. c'est une très bonne idée (comme toujours Dada! ) Ce collègue ne pourrait pas faire des demandes particulières - allègement de service (une journée de classe en moins) - temps partiel thérapeutique ce ne sera pas encore la panacée je te l'accorde mais c'est une piste
orime Posté(e) 21 octobre 2016 Posté(e) 21 octobre 2016 Le 20/10/2016 à 12:41, RififiHype a dit : Dada : je vais les contacter, tu as raison. C'est aussi pour cela que je poste sur ce forum, car je suis tellement la tête dans l'affaire que j'ai peur de ne pas avoir le recul nécessaire... Et surtout, si tu ne les avertis pas, ça pourrait aussi t'être reproché...
RififiHype Posté(e) 21 octobre 2016 Auteur Posté(e) 21 octobre 2016 il y a 59 minutes, pimouss26 a dit : c'est une très bonne idée (comme toujours Dada! ) Ce collègue ne pourrait pas faire des demandes particulières - allègement de service (une journée de classe en moins) - temps partiel thérapeutique ce ne sera pas encore la panacée je te l'accorde mais c'est une piste Il avait fait sa demande pour un 75% payé 100% mais cela lui a été refusé (en fait, il avait déjà bénéficié de cette "offre" l'an dernier et donc ne pouvait plus y prétendre cette année). Idem pour les temps partiels thérapeutiques, il a "grillé" toutes ses cartouches déjà (je ne savais même pas qu'il y avait une limite...).
pimouss26 Posté(e) 21 octobre 2016 Posté(e) 21 octobre 2016 il y a 1 minute, RififiHype a dit : Il avait fait sa demande pour un 75% payé 100% mais cela lui a été refusé (en fait, il avait déjà bénéficié de cette "offre" l'an dernier et donc ne pouvait plus y prétendre cette année). Idem pour les temps partiels thérapeutiques, il a "grillé" toutes ses cartouches déjà (je ne savais même pas qu'il y avait une limite...). les limites sont décidées en CAPD Dans mon département pour les allègements de service normalement c'est 3 ans qui peuvent être non consécutifs mais sur certains cas particuliers on peut défendre le dossier d'un collègue. De plus le médecin de prévention de l'IA statue et s'il met une priorité 1 (ça va jusqu'à 3), il n'y a pas de discussion il y a forcément un allègement de service donné
nathoune54 Posté(e) 21 octobre 2016 Posté(e) 21 octobre 2016 Bonjour, Je me souviens d'une collègue qui venait à l'école bourrée! elle était protégée par le directeur. Un matin par exemple, elle était venue tot comme à son habitude..mais bourrée. C'est une collègue qui l'a trouvée au milieu de l'impasse devant les deux portails (elem' et maternelle) en train d'hurler: qui a déplacé le portail qui a déplacé le portail au secours y'a un cambriolage"...tout ça la jupe sur la tête. Si si je vous jure! Donc la collègue a essayé de lui parler puis sur le fait un papa d'élève est arrivé. A eux deux ils l'ont portée puis ramené chez elle. Une autre fois, au milieu de la cour toujours jupe sur la t^te en train d'hurler: rangez vous bon sang rangez vous! Ramené chez elle. A chaque fois 2 h après elle était là fraiche comme un poisson dans son eau! Une autre fois elle n'est pas venue à l'école (pré rentrée). Le soir toujours aucune nouvelle Comme j'allais chez le doc il m'a conseillé de prévenir pompiers. Ce que j'ai fait , le lendemain elle était à l'école avec toujours sa même excuse: j'ai pris un doliprane et un advil le mélange était mauvais. Ces histoires ont duré 3 ans. Trois ans a avoir peur d'elle, de la retrouver même morte dans sa classe, de la retrouver au mileu de la cour , bref elle refusait tout aide, ^puisque notre directeur lui disait que nous étions son problème à ne pas l’accepter comme elle était. Un jour l'ien nous a même dit: mais peut être a t elle mangé un bonbon "monchéri" à la cerise....les pompiers sont aussi venus deux fois à l'école. La veille de la classe verte, l'ien a déboulé pour la mettre en arrêt congé long ouf elle était connue depuis toujours comme alcoolique. Dans son ancienne école, elle avait vidé plusieurs années de suite les comptes pour s'acheter son alcool....Cet ien mais nous a demandé d'aller la voir chaque jour, de lui faire ses courses ( si si je vous jure!) ... Le directeur disait que ça allait. Que nous les collègues on exagérait. Un jour, j'ai appelé les 3 CPC , tous les syndicats un par un . Je leur demandais ce qu'il se passerait si y'avait un accident. Serais je inquiétée? personne pour me répondre mais...je les prévenais! je me protégeais. J'ai appelé l'autonome...pas de réponse mais ils savait que c'était un danger. J'ai appelé la MAIF (renvoyé sur Versailles avec une personne spécialisée) pas de réponse mais au moins elle savait. Vous voulez tous vous cacher? ok mais moi je vous mets dans la même situation que nous. Si un jour accident grave...au moins on ne pourra pas dire: on en savait pas! Trois ans de traumatisme, peur d'un accident. En plus elle cassait le matériel: elle ne tenait pas sur ses jambes, télé Vidéoprojecteurr ordi tout tombait. Et puis finalement un jour, elle est tombée dans les escaliers chez elle. Trois étages, cotes fracturées mâchoires tête..la totale. 6 mois d'arrêt. On a respiré 6 mois. Elle ne vivait que pour l'école ...donc elle est revenue toute fraiche et...bourrée! Les parents? ils la connaissaient depuis si longtemps, c'était une gentille , adorable , bonne instit'..ils n'ont jamais rien fait, rien dit. Et puis...au bout de 3 ans et quelques mois...elle a disparu. Mise en CLM...et changement d'école. Mais elle n'a jamais mis les pieds à l'école Disparue. Point. On nous demandait à nous instit' de faire notre boulot, et le sien. En gros de cacher la misère. Nous étions seule mais chaque jour on avait peur. 10 ans après j'en suis toujours marquée. c'est bien de lui faciliter la vie, mais est ce à vous de le faire? Etes vous médecin? Psychiatre? non....l'EN dans toute sa splendeur
natoo Posté(e) 21 octobre 2016 Posté(e) 21 octobre 2016 Je te rejoins Nathoune, soutenir un collègue en difficultés ça fait partie du boulot d'équipe, mais il est clair qu'à un moment quand les choses vont trop loin c'est à l'institution de prendre les choses en main, et je crois ( même si c'est très difficile) qu'il faut que notre hiérarchie en soit informée par écrit. Ne pas le faire c'est ne rendre service ni aux enfants, ni à l'équipe, ni au collègue. Et pour le bien du collègue de lui dire qu'on fait cette démarche, c'est important qu'il ne se sente pas trahi. Ces situations sont détestables pour les dirlos, ils sont entre le marteau et l'enclume sans que l'institution ne fasse rien. Dans le privé quand un salarié revient d'un congé longue maladie, sa hiérarchie s'inquiète de sa bonne réintégration.
dada Posté(e) 21 octobre 2016 Posté(e) 21 octobre 2016 Ma fille a subi un instit du genre que décrit Nathoune, sauf que la directrice de l'époque a pris ses responsabilités et l'IEN aussi. L'enseignant a été sorti de sa classe à 8h45, pour son bien et celui des élèves, il est entré dans sa énième cure juste derrière, puis, un ou deux années en voie de garage, depuis il a ré-intégré une école, il y est très bien . Ma fille l'adorait, c'était un très bon enseignant mais qui avait un problème... Ce n'est pas à nous directeur de régler ces choses là et c'est malheureusement souvent nous qui le faisons.... C'est toujours au cas par cas car n'oublions pas que nous travaillons avec des humains donc soyons le d'abord...
natoo Posté(e) 21 octobre 2016 Posté(e) 21 octobre 2016 En effet Dada ce n'est pas à vous de gérer ces situations, mais si les dirlos n'étaient pas là les collègues en difficultés sombreraient bien plus profond. L'histoire que tu racontes montre qu'il est possible de venir en aide et de permettre de rebondir, et ça c'est cool : l'EN n'est pas si noire foncée qu'on l'imagine.
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant