barbotinne Posté(e) 28 octobre 2016 Posté(e) 28 octobre 2016 Il y a 11 heures, leeloo29 a dit : Bonsoir à tous, Je suis actuellement en train de corriger les évaluations données avant les vacances et le doute s'installe. Pouvez-vous m'aider? Dans les phrases : L'été prochain, nous viendrons chez vous. Dans leur cage, des singes agile sautent comme des acrobates. Quel est pour vous le prédicat dans ces phrases? Merci. Pour moi l'ete prochain : complément nous : sujet viendrons chez vous : prédicat Les singes agiles : sujet sautent comme des acrobates : prédicat dans leur cage : complément
nagdum Posté(e) 28 octobre 2016 Posté(e) 28 octobre 2016 Il y a 11 heures, LouisBarthas a dit : Si on veut sauver l'enseignement de la grammaire, il faut remiser au plus tôt cette méthode incapable de permettre une analyse aussi simple que celle de ces deux phrases, et du niveau d'une classe de CE2 d'il y a encore une trentaine d'années. Ce n'est pas parce que vous ne savez pas faire encore le faire, que c'est bon à jeter ! Heureusement que nos élèves ne réagissent pas comme vous, car avec cette mentalité, ils n'apprendraient rien de nouveau. L'été prochain, nous viendrons chez vous. -> le prédicat est viendrons chez vous. Le complément chez vous n'est pas déplaçable ("Chez vous, l'été prochain, nous viendrons." n'est pas correct, même si "L'été prochain, nous viendrons." l'est. Pour que ce soit un complément de phrase, le groupe de mot doit être supprimable ET déplaçable.) et est "pronominalisable" (Vous nous invitez chez vous. "L'été prochain, nous y viendrons.") Dans leur cage, des singes agiles sautent comme des acrobates. -> le prédicat est sautent. Le complément comme des acrobates est déplaçable et supprimable ("Dans leur cage, des singes agiles sautent.") et n'est pas "pronominalisable".
LouisBarthas Posté(e) 28 octobre 2016 Posté(e) 28 octobre 2016 Il y a 10 heures, nagdum a dit : Ce n'est pas parce que vous ne savez pas faire encore le faire, que c'est bon à jeter ! Heureusement que nos élèves ne réagissent pas comme vous, car avec cette mentalité, ils n'apprendraient rien de nouveau. L'été prochain, nous viendrons chez vous. -> le prédicat est viendrons chez vous. Le complément chez vous n'est pas déplaçable ("Chez vous, l'été prochain, nous viendrons." n'est pas correct, même si "L'été prochain, nous viendrons." l'est. Pour que ce soit un complément de phrase, le groupe de mot doit être supprimable ET déplaçable.) et est "pronominalisable" (Vous nous invitez chez vous. "L'été prochain, nous y viendrons.") Dans leur cage, des singes agiles sautent comme des acrobates. -> le prédicat est sautent. Le complément comme des acrobates est déplaçable et supprimable ("Dans leur cage, des singes agiles sautent.") et n'est pas "pronominalisable". «Ce qui est moderne peut (aussi) être idiot.» (http://www.laviemoderne.net/) Pour apprendre quelque chose de nouveau, il faudrait déjà avoir appris quelque chose avant. Pour un enfant d'école primaire - et même au lycée d'ailleurs -, que des éléments de phrases soient déplaçables, supprimables ou pronominalisables n'a pas d'intérêt. Son attention doit se porter vers l'action, le sujet de l'action, l'objet de l'action, les circonstances de l'action. C'est comme cela qu'il apprendra à aimer la grammaire, qu'il pourra en mesurer la richesse. La notion de "complément de phrase" n'a pas de sens : on ne "complète" pas une phrase, une phrase est ce qu'elle est par tous les mots qui la composent. Dans la phrase "L'été prochain, nous viendrons chez vous.", "L'été prochain" est aussi essentiel que "chez vous", il n'y a pas de raison de ranger ces deux éléments de phrase dans des catégories distinctes. Pour un enfant, ce qui compte est de prendre conscience qu'il y a un verbe (venir) et qu'il est indiqué qui va venir (sujet), ainsi que où et quand l'on viendra (compléments circonstanciels). Séparer les indications de lieu et de temps parce que l'une serait déplaçable et l'autre non est absurde. Il en est de même pour la phrase "Dans leur cage, des singes agiles sautent comme des acrobates." "comme des acrobates" indique la manière de sauter, c'est un complément circonstanciel de manière, et "Dans leur cage" est un complément circonstanciel de lieu. "chez vous", "L'été prochain", "Dans leur cage", "comme des acrobates" sont des compléments circonstanciels, des compléments du verbe indiquant quelque précision extérieure à l'action (lieu, temps, manière) ; ils appartiennent à la même famille. Fonder l'analyse grammaticale sur des critères distributifs n'est pas pertinent. La langue autorise bien plus de libertés que ce que ces représentations figées peuvent faire accroire ; les romanciers, les poètes, les auteurs de théâtre en ont, de tout temps, apporté la preuve. Sur la grammaire distributive : http://pedagoj.eklablog.com/remplacer-deplacer-supprimer-la-grammaire-a117689454 Sur la notion de prédicat : http://redaction.eklablog.com/le-predicat-pour-bien-ecrire-veronique-marchais-a125232482 Sur les suppressions/déplacements : http://redaction.eklablog.com/enseigner-la-grammaire-contre-le-critere-unique-des-suppressions-depla-a117399218 On avait déjà assez souffert des fameux "maths modernes", maintenant on a la grammaire distributive... 1
LouisBarthas Posté(e) 29 octobre 2016 Posté(e) 29 octobre 2016 Il y a 3 heures, Tisa a dit : Grammaire distributive ? Oui, cliquez sur le premier lien que je donne où le terme est expliqué. La grammaire distributive remplace les critères traditionnels de reconnaissance mêlant le sens et la syntaxe par des "critères de distribution" (remplacement, déplacement, suppression). C'est-à-dire qu'au lieu de faire réfléchir les élèves sur le sens et la syntaxe de la phrase, on leur fait exécuter un travail mécanique de remplacement, déplacement, suppression. Comme l'analyse est réduite à une manipulation mécanique, le collègue éprouve des difficultés à analyser deux phrases que la plupart des élèves de CE2 d'antan résolvaient sans difficultés, par une simple réflexion sur le sens (qui ? quoi ? où ? quand ? comment ? etc.).
Nyméria Posté(e) 29 octobre 2016 Posté(e) 29 octobre 2016 Le 28/10/2016 à 09:28, nagdum a dit : L'été prochain, nous viendrons chez vous. -> le prédicat est viendrons chez vous. Le complément chez vous n'est pas déplaçable ("Chez vous, l'été prochain, nous viendrons." n'est pas correct, même si "L'été prochain, nous viendrons." l'est. Pour que ce soit un complément de phrase, le groupe de mot doit être supprimable ET déplaçable.) et est "pronominalisable" (Vous nous invitez chez vous. "L'été prochain, nous y viendrons.") Dans leur cage, des singes agiles sautent comme des acrobates. -> le prédicat est sautent. Le complément comme des acrobates est déplaçable et supprimable ("Dans leur cage, des singes agiles sautent.") et n'est pas "pronominalisable". Je fais la même analyse.
vince07 Posté(e) 29 octobre 2016 Auteur Posté(e) 29 octobre 2016 il y a 9 minutes, Nyméria a dit : Je fais la même analyse. Pas moi :). Pour moi le prédicat est sautent comme des acrobates. Supprimable mais pas déplaçable donc ce n'est pas un complément de phrase. C'est difficile le prédicat car nous n'avons pas appris la grammaire de cette façon. Mais, dans ma classe, les élèves trouvent ça plus facile que les COD COI CC etc.
Nyméria Posté(e) 29 octobre 2016 Posté(e) 29 octobre 2016 Comme des acrobates, les singes agiles sautent dans leur cage. Pour moi ça fonctionne. Non ?
leeloo29 Posté(e) 30 octobre 2016 Posté(e) 30 octobre 2016 Le 28/10/2016 à 09:28, nagdum a dit : Ce n'est pas parce que vous ne savez pas faire encore le faire, que c'est bon à jeter ! Heureusement que nos élèves ne réagissent pas comme vous, car avec cette mentalité, ils n'apprendraient rien de nouveau. L'été prochain, nous viendrons chez vous. -> le prédicat est viendrons chez vous. Le complément chez vous n'est pas déplaçable ("Chez vous, l'été prochain, nous viendrons." n'est pas correct, même si "L'été prochain, nous viendrons." l'est. Pour que ce soit un complément de phrase, le groupe de mot doit être supprimable ET déplaçable.) et est "pronominalisable" (Vous nous invitez chez vous. "L'été prochain, nous y viendrons.") Dans leur cage, des singes agiles sautent comme des acrobates. -> le prédicat est sautent. Le complément comme des acrobates est déplaçable et supprimable ("Dans leur cage, des singes agiles sautent.") et n'est pas "pronominalisable". Merci, C'est aussi l'analyse que j'avais faite mais je voulais avoir des avis.
auléric Posté(e) 30 octobre 2016 Posté(e) 30 octobre 2016 Le 29/10/2016 à 14:09, Nyméria a dit : Comme des acrobates, les singes agiles sautent dans leur cage. Pour moi ça fonctionne. Non ? oui , tout à fait
bibi28 Posté(e) 30 octobre 2016 Posté(e) 30 octobre 2016 Bonjour, Je me pose moi aussi une question du même genre ! Dans la phrase : Laura monte dans sa chambre , "dans sa chambre" fait-il partie du prédicat ? On peut dire : Laura monte. Mais "Dans sa chambre, Laura monte. " , ça me semble bizarre ! Pourtant j'aurais appelé çà un CCL ! Qu'en pensez-vous ?
Nyméria Posté(e) 30 octobre 2016 Posté(e) 30 octobre 2016 Pour moi ça fait partie du prédicat. Le déplacement ne fonctionnement pas je trouve et on peut pronominaliser "dans sa chambre". Avant Picot j'aurais appelé ça un CCL ; enfin, pour être juste, j'aurais enlevé cette phrase parce que ce n'est pas un CCL mais que je ne savais pas ce que c'était !
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