myrtille3413 Posté(e) 15 mai 2016 Posté(e) 15 mai 2016 Irréprochable ? Parfait ? qui peut l'être ? qui le prétend ? Nous sommes des êtres humains, et parfois... Maintes fois il m'est arrivé et il m'arrive encore de répondre à la question "Ou je colle la feuille ?" : "Sur ta tête! ou sur la table!" au bout de la 25e fois.... 1
tiniouu Posté(e) 15 mai 2016 Posté(e) 15 mai 2016 Pareil que tout le monde.... J'ai une classe assez sympa (avec un GROS cas de comportement). J'ai récemment piqué une bonne gueulante car beaucoup n'apprennent leurs leçons que par-dessus la jambe. Je m'en suis voulue ensuite, mais c'était fait.... Il faut dire que certains (même en cm) sont traumatisés par une maitresse qui "parle fort" la 4° fois quand il faut dire 4 fois de suite la même chose et d'autres n'en ont strictement rien à faire. Idem avec les punitions....Le juste milieu n'est le même ni pour tous les enfants, ni pour tous les parents.... Alors c'est sûr, quand on a 2 niveaux, avec deux dossiers mdph, 2 pré segpa, 2 garçons dont les hormones les travaillent méchamment, des parents complètements démissionnaires ou dépassés, 4 ou 5 élèves brillants avec des parents très exigeants, il faut réussir à faire le grand écart en permanence....sans se casser la figure...Ca relève de l'équilibrisme...et c'est loin d'être facile tous les jours! Et puis, pour faire "ma vieille", je suis effarée de voir les enfants qu'on a en classe maintenant. (Je sais, ça ne sert à rien de se lamenter, la société évolue dans ce sens là, mais ça fait du bien de le dire...) Peu d'efforts (savoir qu'on met un "ent" au pluriel du verbe et pas un "s", apprendre ses leçons, ECOUTER en classe, etc....), peu de rigueur (tailler son crayon avant de faire de la géométrie....), très peu d'écoute, se relire....tout ça n'est plus acquis....Bref, le métier devient dur. Et encore...je n'ai pas parlé de l'institution, de l'opinion publique, etc... Bref....c'est le we....décompresse!!!!!!
laurence93 Posté(e) 15 mai 2016 Posté(e) 15 mai 2016 Et répondre de manière inappropriée à un élève, ça aussi ça m'arrive, et je pense que ça arrive à nombre d'entre nous parce que, là aussi, c'est humain. Et c'est comme les erreurs au tableau : quand on s'en rend compte (c'est ne pas s'en rendre compte qui serait inquiétant), on s'en explique, sans s'auto-flageller, mais parce que, comme tout être humain, il nous arrive d'être fatigué, excédé, de n'avoir plus à certains moments de patience ni de bienveillance disponibles. Ce n'est n'est pas la faute des élèves si notre réaction a été disproportionnée/inappropriée, c'est la faute à l'énervement. Il suffit de le leur expliquer. Moi, lorsque je sens que je suis à bout, je le leur dit et je les préviens que je risque de ne pas supporter grand chose : Ils comprennent très bien !
borneo Posté(e) 15 mai 2016 Posté(e) 15 mai 2016 Je ne me sens pas du tout irréprochable. Allez, une confidence : je ne fais de cahier-journal que les années où je suis inspectée. Nananère 1
caro297 Posté(e) 15 mai 2016 Posté(e) 15 mai 2016 Je dis souvent à mes élèves que je préfère qu'on travaille dans une bonne ambiance, calme et sereine mais que parfois, je m'énerve, que je n'ai pas pu faire autrement en qu'il faut que chacun fasse un effort. Ça retombe en général. C'est souvent dans des moments de fatigue. Pour les erreurs dans les corrections, j'en oublie aussi. Je veux aller trop vite quand je vois la quantité de choses à corriger! Faut-il moins corriger pour le faire mieux? J'utilise le dictionnaire devant les élèves quand j'ai un doute. Je leur ai dit que personne ne pouvait tout savoir. Ne te dévalorise pas, fais une petite pause si tu en as besoin. Cela vaut mieux que d'aller jusqu'au burn out!
berangere0458 Posté(e) 16 mai 2016 Posté(e) 16 mai 2016 Pour se sentir bien, il ne faut pas êtres irréprochable, ça c'est sûr, il faut par contre d'abord et avant tout être soi-même.
jujube2 Posté(e) 16 mai 2016 Auteur Posté(e) 16 mai 2016 Ca fait du bien de vous lire. Merci encore. Je chemine dans mes émotions. Je crois que les erreurs de corrections ou d'orthographe, je les assume à peu près même si je me sens mal par rapport à ce que pourraient penser de moi certains parents. Ce sont les paroles qui dépassent la pensée ou le manque de bienveillance que je n'assume pas. J'ai l'image de quelqu'un de patient et posé, je ne crie que rarement donc j'ose espérer que je ne suis pas un dragon. Mais waouh on n'est quand même pas bien armé face à des élèves dont le comportement est difficile, on n'a pas énormément de soupapes dans ce métier. Et en effet, je vais trouver de quoi m'aider face au manque de confiance/dévalorisation/remise en cause qui m'atteignent trop ! (psy ou coach ou ...?)
natoo Posté(e) 16 mai 2016 Posté(e) 16 mai 2016 Si ta classe est difficile c'est encore plus compliqué. C'était mon cas l'an dernier, je ne me sentais plus légitime, et puis j'ai vu une psy ( 2 fois ), ça m'a fait le plus grand bien. Et puis je vois aussi ma collègue qui galère avec ce groupe classe comme moi j'ai galéré, et nous nous disons que nous ne sommes pas des magiciens ! On fait de notre mieux, on n'est pas parfait, d'ailleurs comme dit plus haut personne ne l'est. Mon IEN dit qu' à l'impossible nul n'est tenu !
del20160925 Posté(e) 16 mai 2016 Posté(e) 16 mai 2016 J'ai moi même lâché un " mais tu vas arrêter de nous emmerder" à un élève franchement ......très emmerdant ! Comme mes élèves ne m'avaient jamais entendu dire une grossièreté , ils ont tous été "choqués " Enfin je me suis excusée immédiatement et expliqué que cela arrivait quand on était très très énervé !! Sur ce, j'en ai 2 ou 3 qui m'ont dit "Ah oui mes parents aussi en disent quand ils sont en colère !!" Même après plus de 30 ans de métier, j'ai parfois des doutes ( ortho ou autre) je dis tout simplement à mes élèves : "je vérifie ( dicco ou internet ) car j'ai un doute et ne veux pas vous dire de bêtises " ça passe très bien ! je préfère parfois faire relire à mes collègues un mot pour les parents pour être sûre de ne pas y avoir laisser passer une faute ( et vice versa) On est humain !!
mamanatha Posté(e) 16 mai 2016 Posté(e) 16 mai 2016 Un conseil que l'on m'avait donné en début de carrière , valable en classe ou à la maison: toujours se fâcher ou élever la voix avant d’être vraiment énervé . Simuler la colère avant d’être en colère. Et si c’est trop tard, les mots sont sortis , et bien c’est aussi une bonne leçon pour les élèves. Quand on est énervés, nos mots peuvent dépasser la pensée et il est important de savoir s'excuser, et même les adultes le font. Donc les enfants doivent le faire aussi ? Et sinon, personne n’est irréprochable, ni parfait ... et attention on a un boulot très , trop prenant... il faut savoir souffler, se détendre, avoir une vie en dehors de la classe. Relativiser aussi, on ne sera pas payé plus si on est parfait ( qui l'est d'ailleurs ? ) faire quelques erreurs ne changera pas la scolarité d’un élève. La bienveillance c’est important et je crois qu'on est plus capable de l'être quand on est reposé, et qu'on arrive encore à prendre du plaisir à enseigner ... pour cela il faut aussi faire des choses qui nous motivent ( projet, lecture sympa, art plastique en ce qui me concerne) bref , trouver du plaisir à être en classe, moi je trouve ça important... ça aide en cas de coup dur ... Bon courage, reste zen et il faut arrêter de vouloir être irréprochable, c’est pas possible !
fred301 Posté(e) 17 mai 2016 Posté(e) 17 mai 2016 Il y a 8 heures, mamanatha a dit : Un conseil que l'on m'avait donné en début de carrière , valable en classe ou à la maison: toujours se fâcher ou élever la voix avant d’être vraiment énervé . Simuler la colère avant d’être en colère. Et si c’est trop tard, les mots sont sortis , et bien c’est aussi une bonne leçon pour les élèves. Quand on est énervés, nos mots peuvent dépasser la pensée et il est important de savoir s'excuser, et même les adultes le font. Donc les enfants doivent le faire aussi ? Et sinon, personne n’est irréprochable, ni parfait ... et attention on a un boulot très , trop prenant... il faut savoir souffler, se détendre, avoir une vie en dehors de la classe. Relativiser aussi, on ne sera pas payé plus si on est parfait ( qui l'est d'ailleurs ? ) faire quelques erreurs ne changera pas la scolarité d’un élève. La bienveillance c’est important et je crois qu'on est plus capable de l'être quand on est reposé, et qu'on arrive encore à prendre du plaisir à enseigner ... pour cela il faut aussi faire des choses qui nous motivent ( projet, lecture sympa, art plastique en ce qui me concerne) bref , trouver du plaisir à être en classe, moi je trouve ça important... ça aide en cas de coup dur ... Bon courage, reste zen et il faut arrêter de vouloir être irréprochable, c’est pas possible ! Tout à fait ! Allez au boulot c'est l'heure !
cchampagne Posté(e) 17 mai 2016 Posté(e) 17 mai 2016 Je suis irréprochable. Aujourd'hui, j'étais très enrhumée, le nez gyrophare et le cerveau embrumé. J'ai fait sauter tous les plombs de l'école en branchant une plaque chauffante pour une expérience, privant mes collègues de lumière, de TBI et affolant la cantine pendant 2 bonnes heures. J'ai oublié que j'avais une sortie jeudi et j'ai pas prévu d'accompagnateurs indispensables pour ma horde sauvage. J'ai envoyé paître ma meilleure et adorable élève qui venait (encore) au bureau alors que je n'avais qu'une envie : me mettre la tête dans un tiroir. je me sens irréprochable (méthode Coué).
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