Lettre à l'IEN suite au mouvement

[mayre]

Les soit disant abus, je m'en méfie aussi. J'ai connu une collègue qui est en arrêt tous les ans à la reprise de janvier. Fatigue, disait-elle. Abus, disaient certains collègues. En fait, sa fille s'est suicidée à Noël, et elle faisait une dépression chaque date anniversaire.

Les collègues disent bien de leur vie ce qu'ils veulent, en montrent bien ce qu'ils veulent. C'est bien pour cela que l'attribution des bonifications se fait dans le secret.

[acrobate]

Assez d'accord avec lemaitre... Les cas de dépressions sont de plus en plus fréquents et permettent à un certain nombre de pe d'obtenir des postes convoités pour toute leur carrière. Or la dépression est une maladie temporaire..Il suffirait de modifier les priorités et de donner des priorités à l'année ou pour 2/3 ans , pour les personnes en souffrance. Idem pour toute les maladies qui ne sont pas des handicaps à vie. (ex. : une collègue qui avait besoin de soin pour sa fille, durant sa première année, a eu un poste de zil, dans sa ville, qu'elle gardera toute sa vie.. ce n'est pas forcément logique )

Cela rétablirait un tout petit peu de justice dans le mouvement.

C'est peut etre un peu dur, mais tout comme lemaitre, c'est pénible de voir que sans priorité plus ou moins justifiée, on ne peut obtenir un poste dans notre secteur.

[abel27]

Ici, certains secteurs sont impossibles à avoir sans bonification. Donc je comprends que certains craquent, se taper de la route, des postes pourris, des classes intenables, forcément,  ça use et à un moment,  ce n'est plus possible de tenir.

Comme remplaçante,  j'ai croisé ces collègues qui en sont arrivées à être malades de leur boulot. Et j'ai aussi croisé les autres qui tiennent le coup sur ces postes pourris, avec la route, au détriment de leur vie de famille.

Ces collègues qui tiennent de moins en moins le coup car elles savent qu'elles vont y rester sur ces postes pourris...

[nola]

On comprend tous la frustration de lemaitre, mais lui conseiller d'envoyer cette lettre serait irresponsable.

Quant aux abus, oui, ils existent, personne n'a dit le contraire mais on n'a aucun moyen de connaitre la situation réelle des collègues. L'augmentation des cas de dépression, si elle était avérée, devrait plutôt inciter à demander des comptes à notre employeur sur nos conditions de travail, au lieu de passer notre frustration sur des collègues vulnérables.

Quant à l'"intérêt des élèves", je suis désolé mais un simple coup d'œil au calendrier scolaire en cette 5ème période à rallonge ou aux classes surchargées, particulièrement en maternelle, devrait inciter à ne pas le brandir pour un oui pour un non.

Pour information, puisqu'on parle d'abus de protection sociale, ce même discours sur l'"assistanat" nous est régulièrement servi par nos élites pour justifier le durcissement des politiques sociales, alors que dans la réalité, bien des gens vulnérables ne bénéficient pas des aides auxquelles ils auraient droit faute d'information ou de persévérance face à l'administration.

Ceci-dit, oui, moi aussi, ça me fait ch... de ne pas avoir le poste que je convoite sous le simple prétexte que j'ai  une santé de fer (c'est de la provoc, je le précise)

[abel27]

Bien sûr, je ne jette pas la pierre aux collègues qui craquent car notre mouvement est bloqué de part la volonté de la dasen. Donc, ce sont bien nos conditions de travail et les règles du mouvement de mon département qui sont responsables.

[del20160820]

Dans notre circo il faut attendre 20 ans d'ancienneté avant d'avoir un poste fixe près de chez soi...

Bon.

Et alors?

On est fonctionnaire on fait ce boulot forcément pour avoir la même école pendant toute sa carrière sous prétexte qu 'on va se poser?

Franchement vous ne pensez pas que renouveller ses expériences de boulot pendant un certain temps ça peut pas faire de mal?

Et qu'on laisse les priorités à ceux qui en ont besoin!

[abel27]

Un certain temps ? Oui... et donc, à partir de quand c'est invivable ?

[Picasso59]

Il "FAUT" aller voir ailleurs comment ça se passe, juste pour l'émulation intellectuelle et professionnelle et ne pas de reposer dans ses pantoufles ? D'abord, en es-tu sûr ?

Moi, je n'aime pas faire toujours la meme chose, je n'ai pas BESOIN de changer de poste pour changer de méthode, ou ma liste de litté, ou mon voyage de fin d'année, mes jeux pour apprendre ...etc...

 

[nathoune54]

Le 18/5/2016 à 16:53, lemaître a dit :

=)

ou que ça va, mais que "les horaires de l'école ne conviennent pas". Donc qu'une petite dépression de 6 mois s'impose. C'est véridique! je n'invente pas cette excuse.

Certains collègues sont vraiment en galère, et ça se voit, et je les plains. Les collègues le voit, les parents, les enfants et tout est justifié. J'ai de la famille dans ce cas, en dépression, et ça se lit sur les visages. Je ne critique pas ces gens.

Nous on a eu "je n'aime pas le cm1 cm2 , soit vous me donnez la grande section soit je reste chez moi...." donc l'année dernière on l'a vu 3 semaines....puis un enchainement de zil/brigades....puis a eu un tas de points pour depression....et nous a répondu le 2ou 3  juillet quand elle est venue chercher ses affaires : vous voyez? j'ai réussi......

[nola]

il y a 20 minutes, Picasso59 a dit :

Il "FAUT" aller voir ailleurs comment ça se passe, juste pour l'émulation intellectuelle et professionnelle et ne pas de reposer dans ses pantoufles ? D'abord, en es-tu sûr ?

Moi, je n'aime pas faire toujours la meme chose, je n'ai pas BESOIN de changer de poste pour changer de méthode, ou ma liste de litté, ou mon voyage de fin d'année, mes jeux pour apprendre ...etc...

 

Non, la mobilité n'est pas indispensable. Mais elle fait partie des inconvénients de notre statut et la refuser complètement, c'est aussi donner raison à ceux qui estiment que nous n'avons pas besoin d'avoir un statut de fonctionnaires d'état.

Mais à la lecture de ce fil et de bien d'autres sur les mutations, je commence à penser qu'essayer de conserver ce statut n'est pas important aux yeux de beaucoup de collègues qui pensent avoir plus à gagner qu'à perdre en passant territoriaux.

Espérons que nous n'aurons pas à le regretter...

[Picasso59]

Au contraire j'aimerais bouger, mais selon mon souhait (et le champ est large, je ne brigue pas qu'une école...) pas qu'on me ballade d'ici à là selon le bon vouloir de l'EN, "nécessité de service".

Il faut revoir le système des mut, à l'inter comme à l'intra, pas 50% de satisfaits. Je veux bien qu'on ne puisse pas dire oui à tout le monde, mais en l'état actuel des choses il y a plus de NON que de oui..... 

[3caille]

Il y a 2 heures, yvonm a dit :

 

Bizarre comme il FAUT que ce soit les plus jeunes dans le métier qui doivent voir ailleurs changer d'école de niveau à tout bout de champ.....Alors que les plus anciens DOIVENT garder leur niveau, leur école.  PFFFFFFFF 

Le mouvement ça me gonfle c'est profondément inégalitaire quand je vois les critères. Les priorités médicales et sociales je les comprends sauf que pour moi elles ne devraient pas permettre d'avoir des postes à titre définitif mais plutôt des postes à titre provisoire sur 3 ans le temps de stabiliser les choses d'aller mieux et de pouvoir réintégrer le mouvement général ou de repartir sur 3 ans... Marre des postes bloqués 

Pareil pour les parents d'enfants c'est juste dégueulasse que chaque année au mois de juin je sois discriminée car je ne peux pas avoir d'enfant..... :-( Je comprends tout à fait que l'organisation avec des enfants est plus compliquée qu'on essaye de simplifier la vie aux parents sauf que la situation me discrimine ainsi que tout ceux qui n'ont pas d'enfants. Pour moi à titre définitif on compte l'ancienneté point barre éventuellement pondérée par la note..... mais le reste relève de la vie privée et ne devrait pas être un critère. 

Par contre que les situations d'enseignants avec enfants soient davantage étudiées sur le second temps du mouvement afin qu'on ne soit pas en face de situation cartastrophique pour les gens et leur famille oui. Mais avoir des enfants ne devraient à mon sens pas être un passe droit !!!!