Lettre à l'IEN suite au mouvement

[Just_Summer]

Il y a 3 heures, Tisa a dit :

question annexe : vous parlez des résultats officieux du mouvement. Comment faites-vous pour les avoir ?

PS : (je suis dans le 87 )

 

Tisa

Ces résultats officieux (anonymés) n'apparaissent pas dans tous les départements. Ici (91) c'est le snuipp qui l'a mis en ligne sur son site.

[pseudoval]

il y a 23 minutes, nola a dit :

Voilà.

La priorité, c'est d'améliorer les conditions de travail et pas de brandir à tout bout de champ l'intérêt des enfants tout en gérant au cas par cas des situations insupportables.

C'est vrai ça franchement... Rien à faire de ces mômes?

Moi aussi je peux faire dans la caricature...

sur ce,brandir à tout bout de champ ça fatigue à force...je vais voir ailleurs si j'y suis ?

[nola]

Dommage.

Les conditions d'étude des élèves sont liées aux conditions de travail des personnels qui s'en occupent (je pense aussi aux personnels de mairie).

Et les enfants, un jour, seront adultes...

[Lena]

- les jeunes PE d'aujourd'hui sont bien plus âgés que les jeunes PE d'il y a 10 ou 30 ans.

Ma mère a eu une classe à 19 ans, la plupart de mes co-PE2 avaient 25 ans et réfléchissaient au bébé, et là, 3 des 4 PES de mon école sont en reconversion professionnelle (dont une fort tardive) , avec enfants . On n'a pas les mêmes coudées franches en sortant de formation (ex: je suis partie à 900km, et pas de vacances scolaires pour gérer le couple - je ne me plains pas, c'est juste que c'était comme ça) qu'à 30 ans (ex: T1 certes, mais 3 enfants de moins de 5 ans). L'allongement des études, de ce point de vue, a de grosses conséquences, chez les PE, mais aussi chez les médecins et pas mal d'autres professions, qui ont fait leur vie 5 ans et plus dans la ville universitaire du coin, et pour qui partir à 150 km est compliqué.

 

- Par ici, je fais partie des derniers à avoir pu se caser "rapidement et près de la maison", c'était au bout de 7 ans, et j'avais trouvé cela fort long, et très insécurisant. Une amie recrutée 2 ans plus tard continue à jouer au bouche-trou, y compris à Pétaouchnok (1h30 le matin, 2h le soir, par autoroute).

- Il y a 5 ans, il y a eu une remise à plat de la prise en compte des priorités médicale et sociale, elles sont désormais à durée limitée de 3 ans il me semble. Ce qui ne veut pas dire qu'elles ne sont pas renouvelables!

[Goëllette]

J'ai près de 30 ans d'ancienneté et, à l'école normale, j'étais l'une des plus jeunes et nous étions très peu à avoir l'âge minimal.

Déjà à cette époque, la plupart de mes camarades avait plus de 30 ans et fait des études à rallonge et certains étaient en reconversion, avec des conjoints travaillant dans le Privé. Mais je n'ai jamais entendu aucun d'eux faire valoir cela pour exiger d'obtenir un poste près de leur domicile, quitte à passer devant les autres avec une priorité.

Ils savaient et acceptaient l'idée (comme le font les travailleurs du privé) de travailler loin de leur domicile quelques années, ou d'y avoir un "poste pourri", ou encore de devoir déménager pour se rapprocher de la zone du département où il y avait le plus de postes susceptibles d'être vacants et ils faisaient des choix en conséquence.

Maintenant (et encore, justement, je trouve les nouveaux collègues plus patients que ceux d'il y a 5-6 ans), y compris lorsqu'ils n'ont aucune raison (autre que l'envie) de vouloir avoir un poste dans la zone très demandée, certains se rendent malades de devoir faire de la route ou d'aller habiter ailleurs. Et le "ailleurs" n'est pas forcément un enfer ... Quand j'interroge mes "jeunes" collègues malheureux d'être loin de chez eux, peu d'entre eux sont vraiment propriétaires et installés familialement. Ils désirent simplement habiter là-bas.

J'ai également mis près de 10 ans pour avoir MA classe à titre définitif près de l'endroit où je rêvais de vivre, ce n'est pas un phénomène nouveau. J'ai patienté, comme tout le monde.

Ce qui a changé, c'est qu'on confond parfois désir et besoin et que, comme l'ancienneté n'est plus le facteur déterminant du mouvement et des mutations, l'horizon du poste rêvé semble s'éloigner. De plus, la multiplication des postes bloqués, fléchés et la course à la priorité (ou l'impression que les autres la font) donnent un sentiment de flou, d'injustice et  crée un malaise.

[Invité]

Dans mon département, toutes les "anciennes" que j'ai pu rencontrer ont eu un poste à leur sortie de l'école normale.

Des collègues moins anciennes, ont eu un poste après 3 ou 4 ans de ZEP.

La phrase qui revient souvent c'est "moi aussi la PREMIÈRE année, j'ai eu un poste pourri"

Sauf que moi, j'ai enchaîné 5 ans à plus de 80km, j'ai déménagé 3 fois pour me rapprocher de mon poste...

Cette année je suis à TD, et avec l'équivalent de 10 ans d'anciennté, j'ai eu un poste en REP.

Au 2eme mouvement, une priorité est donnée aux mères de famille pour qu'elles restent près de chez elle. Pour les sans enfant, ils ne restent que les postes très éloignés, les classes uniques, les déserts humains....Je trouve cela très injuste, avoir des enfants est un choix, ne pas en avoir peut ne pas en être un...

[nola]

Donc, tu penses que le nombre d'enfants à charge ne devrait pas être pris en compte pour le barème?

[RosalieM]

Le 23/05/2016 à 21:19, nola a dit :

Donc, tu penses que le nombre d'enfants à charge ne devrait pas être pris en compte pour le barème?

Chez nous, dans le Nôôôôrd, ce n'est pas pris en compte.

T1 : poste à 145 km de chez moi.

Modifié 25 septembre 2019 par RosalieM

[nola]

C'est aussi un problème à mon avis: le calcul du barème est différent dans chaque département. Les critères d'attribution des points RQTH et les grilles de notation également.

On peut discuter de savoir si oui ou non les enfants doivent être pris en compte dans le barème, mais on comprend mal pourquoi ils compteraient dans les Bouches du Rhône (2 points par enfants) et pas dans le Nord.

[Juperlau2]

Comme Rosalie, je suis dans le nord, les enfants ne rentrent pas en ligne de compte, je vis près de la très grande ville, propriétaire, zhom est TZR et moi TRS, Zhom a 25 ans d'ancienneté et ne parvient pas à avoir LE poste dont il rêve, sachant que ce sera le dernier poste de sa carrière (car pour son mouvement s'il a quelque chose il repart quasi de 0 pour l'année d'après), il a envie de le choisir, je peux comprendre... j'en suis à ma 15ème année et pas moyen d'avoir un poste dans MA classe près de chez moi, je joue donc les bouche-trou pour être sûre que l'un de nous deux ne sera pas trop loin de la maison afin de gérer au mieux nos 5 enfants....
Il y a 7/8 ans je trouvais normal de ne pas avoir ma classe, le mouvement étant devenu ce qu'il est je pense que j'en ai encore pour quelques années et je commence à avoir du mal..... à voir tous les "bonus", les 500 points qui pullulent, même si je compatis aux situations individuelles (parfois temporaires qui permettent d'avoir THE poste à vie...)

[mayre]

Les enfants ne comptent pas non plus chez nous: comme dit plus haut, cela peut ne pas être un choix de ne pas en avoir, et c'est rajouter de la douleur à de la douleur. Par contre, il faut arrêter de penser que les bonif sont simples à avoir. Cette année, de nombreux collègues du département ne les ont pas eues alors que reconnus RQTH par la MDA, car le médecin de prévention a considéré que les points n'améliorerait pas leur situation. C'est à mon sens très bien comme ça, même si cela étonne parfois compte-tenu des dossiers connus (ceux que l'on suit).

[abel27]

Je peux comprendre que le fait de ne pouvoir avoir d'enfants est dur. Mais quand on envoie une maman faire 2 ou 3h de route par jour, c'est ses enfants qui en souffrent. Ca me parait essentiel qu'il existe des points pour enfants.