ratatouille Posté(e) 29 mai 2016 Posté(e) 29 mai 2016 Bonjour. La mairie de mon petit village a reçu une lettre de l'inspecteur : une classe doit fermer à la rentrée 2017. Les parents d'élèves souhaitent se battre et j'ai déjà trouvé un certain nombre d'actions à mener. Ma question est : à votre avis, quand faudrait-il commencer à se manifester (en faisant venir les médias, par exemple) ? Vous semble-t-il plus judicieux de débuter dès cette fin d'année ou bien d'attendre la prochaine rentrée ? Et si certain ont déjà vécu ce combat et ont des témoignages à m'apporter, je prends aussi ! Merci
Pepettebond Posté(e) 29 mai 2016 Posté(e) 29 mai 2016 faire venir des familles pour avoir le nombre fatidique qui empêche la fermeture ...
Moustache Posté(e) 29 mai 2016 Posté(e) 29 mai 2016 Il faut aussi se poser la question du pourquoi de la fermeture : si petits effectifs, ce n'est peut-être pas illogique, surtout si le gros village d'à côté est surchargé et qu'il faudrait y ouvrir une classe... Hormis la solution donnée par Pepettebond, la médiatisation est souvent ce qui fonctionne le mieux, mais aucune garantie de succès.
Goëllette Posté(e) 29 mai 2016 Posté(e) 29 mai 2016 Es-tu enseignante ou parent d'élève ? Si PE, laisse les parents agir pour éviter les retours de bâton.
ratatouille Posté(e) 30 mai 2016 Auteur Posté(e) 30 mai 2016 Bonjour.Merci pour ces messages. Je n'enseigne pas dans ce village. Je me positionne donc comme parent d'élève. Il s'agit d'un petit village de demi montagne, environné d'autres petits villages. Effectivement, la solution serait de faire venir de nouveaux élèves, et c'est ce qui est en cours (périscolaire, location,...). Au-delà, c'est aussi l'avenir d'un village qui se joue. Si nous perdons une classe, les autres risquent de suivre à à courte échéance, et le village perdra en attractivité. Il y a suffisamment de patelins qui dépérissent comme ça en France. Si le mien pouvait y échapper, ça m'arrangerait. Je n'en peux plus de cette politique à court terme de "non" aménagement du territoire. Une France de déserts ruraux ponctuée de gros centres urbains, eux-mêmes bordés de zones commerciales, très peu pour moi.
montagny Posté(e) 30 mai 2016 Posté(e) 30 mai 2016 Il y a 11 heures, Moustache a dit : Il faut aussi se poser la question du pourquoi de la fermeture : si petits effectifs, ce n'est peut-être pas illogique, surtout si gros village d'à côté est surchargé et qu'il faudrait ouvrir une classe... +1 Ne défendons pas l'indéfendable mais restons vigilants.
Goëllette Posté(e) 30 mai 2016 Posté(e) 30 mai 2016 Il y a 11 heures, ratatouille a dit : Bonjour.Merci pour ces messages. Je n'enseigne pas dans ce village. Je me positionne donc comme parent d'élève. Il s'agit d'un petit village de demi montagne, environné d'autres petits villages. Effectivement, la solution serait de faire venir de nouveaux élèves, et c'est ce qui est en cours (périscolaire, location,...). Au-delà, c'est aussi l'avenir d'un village qui se joue. Si nous perdons une classe, les autres risquent de suivre à à courte échéance, et le village perdra en attractivité. Il y a suffisamment de patelins qui dépérissent comme ça en France. Si le mien pouvait y échapper, ça m'arrangerait. Je n'en peux plus de cette politique à court terme de "non" aménagement du territoire. Une France de déserts ruraux ponctuée de gros centres urbains, eux-mêmes bordés de zones commerciales, très peu pour moi. Donc tu peux participer aux actions, en faisant quand même attention à bien rester du côté parent, surtout si tu travailles dans la même circonscription. Tu ne donnes pas les effectifs de l'école, le nombre de classes, si les TPS sont comptés, si les enseignants sont volontaires pour être dans cette école ou sont nommés par défaut ou d'office chaque année, ..., donc il est difficile de te dire si on trouve la fermeture injustifiée, même si on comprend ton point de vue. Donc si les effectifs sont réellement bas, il faut axer la lutte sur d'autres aspects : difficultés pour les enseignants et les élèves à cause des cours multiples, temps de trajet s'il y a nécessité pour certains enfants d'être scolarisés dans un autre village, ...
meido Posté(e) 30 mai 2016 Posté(e) 30 mai 2016 Pour l'avoir vécu, oui, il faut faire venir des familles, il n'y a que ça qui marche (je suis en campagne et des classes ferment tous les ans). En tant que maman , tu peux faire partie des gens actifs; avec mes collègues on était de toutes les actions mais seules mes collègues avec la double casquette prof/maman posaient sur les photos.
ratatouille Posté(e) 30 mai 2016 Auteur Posté(e) 30 mai 2016 Meido, je suis bien d'accord sur la nécessité de faire venir de nouvelles fa&milles. Ainsi que je l'ai écrit plus haut, des actions ont été conduites en ce sens depuis 1 an et commencent à porter leurs fruits. Ma question reste : QUAND commencer à se manifester (dans les médias, auprès du Dasen...) ? Faudrait-il envisager des démarches (en concertations avec la mairie) avant le mois de juillet, ou attendre la rentrée 2016 ? Il y a 11 heures, montagny a dit : +1 Ne défendons pas l'indéfendable mais restons vigilants. Qu'appelles-tu indéfendable ? C'est une véritable question, et je sens bien que nos réponses risquent de diverger. Pour ma part, il me semble que le politique doit mettre en œuvre ce qu'il faut pour maintenir du service public sur son territoire. Je suis dans un secteur dans lequel il y a surtout des villages (entre 400 et 700 habitants). Les classes tournent à 12-20 élèves en moyenne. Effectivement, on pourrait "rentabiliser" en regroupant, c'est à dire au final supprimer un poste d'enseignant pour avoir une moyenne de 25 élèves par classe. D'un point de vue comptable (celui de Bercy), j'imagine que cela se justifie. D'un point de vue humain, quel gâchis. Au-delà de la fermeture de la classe, je vois la fermeture de l'école qui se profile. Et pour moi, une école qui ferme, c'est un territoire qui meurt peu à peu. Les jeunes couples ne choisissent pas de s'installer dans un village sans école. Sans nouveaux arrivants, les maisons laissée vides ne sont plus achetées ou louées, et l'avenir devient compliqué.
montagny Posté(e) 30 mai 2016 Posté(e) 30 mai 2016 A certains endroits, il serait plus aisé de réfléchir en école de communauté de communes plutôt qu'en écoles communales. Il vaut mieux avoir une école de 12 classes que 4 écoles de 3 classes : moyens, locaux, rased, échange de service, directeur déchargé...
Goëllette Posté(e) 30 mai 2016 Posté(e) 30 mai 2016 Entre 3 et 12 classes, il y a peut-être un juste milieu adapté à chaque endroit ... il y a 36 minutes, ratatouille a dit : Au-delà de la fermeture de la classe, je vois la fermeture de l'école qui se profile. Et pour moi, une école qui ferme, c'est un territoire qui meurt peu à peu. Les jeunes couples ne choisissent pas de s'installer dans un village sans école. Sans nouveaux arrivants, les maisons laissée vides ne sont plus achetées ou louées, et l'avenir devient compliqué. Pourtant, ça fait plusieurs décennies qu'on essaie de "sauver" des territoires en maintenant des écoles, parfois (souvent ?) au mépris de la qualité de l'enseignement et de l'épanouissement des élèves et de leurs enseignants, et les villages meurent quand même ... Ne prend-on pas les choses à l'envers ? Ne faudrait-il pas d'abord redynamiser le village (en favorisant l'installation de commerces, en ayant un comité des fêtes dynamique, pour ensuite attirer des familles avec des enfants plutôt que de vouloir à tout prix garder l'école. J'ai plein d'exemples en tête de villages avec des locaux scolaires qui n'ont pas été rénovés depuis 50 ans, avec des cours à 4-5 niveaux et dans lesquels chaque année, depuis le départ en retraite des vieux instits, on nomme d'office des jeunes PE dont un qui doit en plus assurer la direction. Je me souviens qu'il y avait eu un sujet là-dessus ici, il y a un ou deux ans, où on se posait la question des conditions minimum pour maintenir une école dans un village. Il me semble que c'est tant qu'il y a des enseignants réellement volontaires pour y travailler dans ces conditions (locaux, cours multiples, ...) et que du coup, la qualité de l'enseignement ne s'en ressent pas trop. De nos jours, les familles qui vivent dans ces villages prennent la voiture plusieurs fois par jour pour aller travailler, faire leurs courses, ... et pour la plupart de leurs loisirs. Pour sauver ton école, il faut que tu aies TOUS les parents derrière toi et que tu réfléchisses à TOUS les éléments qui font que, dans ton village, la préservation de l'école est impérative.
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