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Posté(e)

Ça y est, le concours est terminé pour moi. Je viens d'enchaîner les 2 oraux en 2 jours. 

Le jury a été bienveillant dans son ensemble. Par contre, j'ai été très surpris du sujet en CSE : l'art à l'école. Très déstabilisant car je ne m'attendais pas du tout à voir un sujet comme cela. D'ailleurs; il n'était pas traité dans les différents bouquins que j'avais. Je m'attendais vraiment à un sujet sur le SYSTEME EDUCATIF. 

Cependant ces oraux me laisse perplexe. J'ai enseigné 12 ans à un niveau qui n'était pas le primaire mais les savoirs didactiques et pédagogiques sont là !

J'ai donc une certaine expérience. Entre démarche d'investigation, différenciation et évaluation, je sais mettre en place et adapter une démarche pédagogique à différentes situations . Cela a été mon métier. 

Et bien là, j'ai vraiment le sentiment d'avoir été pris pour un p'tit jeunot (que je ne suis plus !) à qui on raconte et on (veut) fait croire des choses mais qui sont totalement déconnectées de la réalité (quand on a une certaine expérience comme moi). C'est frustrant mais je comprend mieux maintenant pourquoi le système éducatif français est à la traîne par rapport à de nombreux pays européens et pourquoi de plus en plus d'élèves sont en échec scolaire. C'est consternant !

Bref, même si je suis reçu au concours, je ne suis pas persuadé de vouloir passer une année en ESPE (en tant que PES) à "apprendre" tout un tas de choses INUTILES complètement déconnectées de la réalité (je me répète). 

Ça me désole vraiment de constater tout cela car j'aime profondément ce métier. Mais rien n'est fait pour le valoriser ni pour motiver ceux qui veulent le faire (C'est l'expérience qui parle!).

Sinon je souhaite bon courage à tous ceux qui doivent encore passer.

 

 

Posté(e)

Bon courage pour l'attente des résultats !

Concernant ton constat sur la formation notamment, malheureusement, dans la plupart des ESPE les cours ne sont pas adaptés ou utiles au terrain. Nous sommes beaucoup à l'avoir vécu comme une perte de temps. Néanmoins, c'est un passage obligé, car même si tu as déjà un master, tu auras une obligation d'assiduité, sûrement un rendu analysant ta pratique afin de valider ta titularisation (en plus de la validation sur le terrain)... Après, si tu souhaites vraiment faire ce métier, ce ne sera qu'à mi-temps, et en réalité, sur les jours ESPE, les cours ne représentent pas vraiment un mi-temps, des jours sans cour ou encore des cours qui se terminent en avril, et puis, même si ce ne devrait pas être à faire, tu peux profiter des cours pour préparer ta classe, corriger, etc. (et surtout quand les cours de M2 sont des redites de ceux de M1 voire de licence).

Posté(e)
il y a une heure, doudou0208 a dit :

 

Cependant ces oraux me laisse perplexe. J'ai enseigné 12 ans à un niveau qui n'était pas le primaire mais les savoirs didactiques et pédagogiques sont là !

J'ai donc une certaine expérience. Entre démarche d'investigation, différenciation et évaluation, je sais mettre en place et adapter une démarche pédagogique à différentes situations . Cela a été mon métier. 

Et bien là, j'ai vraiment le sentiment d'avoir été pris pour un p'tit jeunot (que je ne suis plus !) à qui on raconte et on (veut) fait croire des choses mais qui sont totalement déconnectées de la réalité (quand on a une certaine expérience comme moi). C'est frustrant mais je comprend mieux maintenant pourquoi le système éducatif français est à la traîne par rapport à de nombreux pays européens et pourquoi de plus en plus d'élèves sont en échec scolaire. C'est consternant !

 

 

J'ai aussi entendu ce "son" de cloche ... Je vais donner mon avis, très perso ... Je pense tout simplement qu'il ne faut pas arriver en disant "je sais tout, je connais tout ..." ça risque d'être mal vu, même avec une certaine expérience, il vaut mieux éviter de faire sentir à l'IEN qu'on s'y connaît plus que lui.

Simple avis, je n'ai pas beaucoup d'XP (voir pas du tout, seulement de l'XP personnelle).

Sinon merci pour le retour ! :)

Posté(e)

Merci pour vos réponses.

Pour Gutenberg92, je ne suis pas arrivé en disant "je sais tout et je vais leur montrer ...". Au contraire, j'ai adapté une démarche totalement neutre. C'est juste mon ressenti par rapport à un discours formaté et décalé en rapport avec mon expérience.

D'ailleurs l'enseignement en ESPE est en adéquation avec mon ressenti : INADAPTE 

JaneFramboise, j'ai lu une récente étude sur les ESPE, et cela confirme tout à fait tes dires. Si je retrouve le lien, je le mettrai.  

 

Merci à vous

Posté(e)

Il me semble que VousNousIls et des syndicats ont aussi fait des sondages qui vont dans ce sens. D'ailleurs, sur deux syndicats de mon département, ils ont constaté une tendance au désinvestissement de plus en plus tôt, et ça se voit dès la PES avec le nombre de démissions qui s'accroît depuis quelques années. Sans compter les burn out, dépressions, et reconversions de plus en plus tôt dans la carrière.

Posté(e)

J'ai retrouvé le lien : http://www.snuipp.fr/Regard-des-PES-sur-leur-formation

Je tiens à préciser que je ne suis pas du tout syndicaliste mais que cet étude reflète tout à fait ce que l'on peut lire et entendre sur les ESPE. Et cela me conforte encore davantage sur le discours décalé de la réalité que les professionnels de l'EN tiennent envers les candidates et les futurs PES.

Un conseil pour ceux qui vont passer : n'hésitez pas à dire que vous n'êtes pas d'accord à condition bien sûr d'argumenter. J'ai participer à des jurys pendant 10 ans et c'est également ce que l'on attend d'un candidat. Prendre position et défendre sa position. Les candidats "lisses" ne sont pas très intéressants pour un jury.

Posté(e)

Je voulais revenir sur mon oral EPS/CSE.

Tout d'abord, le jury a vraiment été bienveillant et il n'est pas là pour nous "enfoncer". C'est un point très positif.

Par contre, concernant le sujet "L'art à l'école" , je pensais que c'était une discipline enseignée donc qu'elle concernait plus particulièrement  le dossier professionnel que la CSE. En quoi ce thème concerne concrètement le SYSTEME EDUCATIF. Donc, on peut également être interrogé en CSE sur la science, la géographie, l'histoire, les langues si j'ai bien compris ?

Ce sujet accompagné de plusieurs textes m'a totalement déstabilisé car je ne l'avais pas intégré au niveau de mes révisions. D'ailleurs les livres de CSE sur lesquels je me suis appuyé pour mes révisions ne font pas référence à ce genre thème. Mais bon c'est comme ça ! Heureusement que le jury m'a motivé car j'étais à la rue, limite je leur ai fait comprendre que cela ne servait à rien que je passe (malgré le fait que j'avais bien assimilé le sujet d'EPS). J'ai voulu être franc avec eux . Ils ont insisté pour que j'essaie et j'ai fait ce que j'ai pu mais la note en CSE va certainement être catastrophique.

Enfin, concernant mon oral de projet professionnel, j'ai fait à peu près la soutenance que je voulais (17min) en essayant au maximum de m'échapper du dossier écrit. De part mon expérience (j'ai été jury pendant une dizaine d'années dans le supérieur), c'est ce que l'on attend d'un candidat. Et là, très très peu de questions sur les notions que j'ai abordées à l'oral (investigation, différenciation, etc.). Le jury s'est focalisé uniquement sur mon dossier écrit en me posant des questions plus ou moins ????????, mais également en me questionnant sur ce que j'aurais fait si ma séquence était destiné à un autre niveau. De mémoire, un jury est là pour interroger sur ce que l'on a fait (il y a déjà largement matière à faire). En tout cas, c'était une règle que l'on se fixait entre les différents membres du jury et cela me semble une évidence : on juge ce qui a été fait et rien d'autres en posant des questions pertinentes afin de s'assurer que le candidat maîtrise les notions qu'il présente. Mais bon dans l'ensemble, je pense que cela s'est relativement bien passé.

Pour conclure, ce concours reste une mauvaise expérience pour moi dans son ensemble. Je pensais que mes 12 années d'expérience m'auraient aidé mais apparemment ce n'est pas le cas. Pourtant, j'ai travaillé pendant des années sur la mise en place d'une démarche pédagogique au sein de l'établissement dans lequel j'enseignais (démarche novatrice à l'époque) en priorisant la différenciation, l'évaluation (diagnostique, formative et sommative), la remédiation dans le but de faire progresser les élèves.Mais je m'aperçois que cela n'intéresse pas le jury et que la seule chose vraiment importante c'est le bachotage ! Il est vrai que connaître des programmes par cœur c'est gage que l'on est apte à devenir un bon PE! Je pensais qu'on évaluait des aptitudes, des compétences (MOT TRES EN VOGUE DANS l'EN).

Si je ne l'ai pas, ce n'est pas grave car je retournai à mon métier et si je l'ai et bien, je ne sais pas si je continuerai pour devenir PE. D'ailleurs on s'étonne que ce métier manque d'attractivité, de reconnaissance et on ne fait rien pour y remédier. Pour ma part, je peux vous citer des dizaines d'exemples de PE en poste qui arrêtent ou qui pensent à arrêter : manque de moyens, manque de soutient de la hiérarchie, travail administratif de plus en plus chronophage (il faut justifier pourquoi on fait la table de multiplication du 2 : objectifs, compétences développées, méthode utilisée, ...). Eux ne demandent qu'une chose : se concentrer pleinement sur leur métier et être aidé). 

Ce métier est le plus beau métier à mes yeux mais lorsque l'on met un pied dedans (par le biais du concours), mon dieu quelle désillusion ! 

 

Posté(e)

Je pense que pour ce sujet il s'agissait aussi de parler de la place de l'art à l'école, du lien à la culture, sûrement de faire des ponts avec le socle commun et son rôle, parler du PEAC... donc il a toute sa place. L'épreuve CSE n'exclut pas non plus la pédagogie et les domaines enseignés. C'est un sujet qui parait à la limite entre les deux épreuves orales, mais c'est justifié il me semble.

Pour l'épreuve orale sur dossier, il y a toute sorte de question, ils peuvent revenir sur ton dossier s'il n'était pas assez complet ou clair pour eux, ils peuvent élargir à d'autres niveaux (ça c'est une question fréquente, j'avais eu une question du type "Comment aborder votre thème de la maternelle au CM2 ? Comment proposer une ouverture au collège ?"), aller plus loin, comme te questionner sur l'étude du quartier alors que tu sujet parlait des fleuves en géographie, etc. S'il reste du temps dans les 40 minutes d'entretien ils peuvent pousser loin si tu as brassé ce qu'ils attendaient. Cet oral sur dossier ne se limite pas au dossier, là est sûrement une part de ta déception : tu as choisis une matière, tu dois la maîtriser, et même les autres, certes ils seront plus indulgents, mais les programmes sont à connaître. Ils veulent vraiment voir de futurs enseignants.

Malgré ton expérience de jury et tes douze années dont tu parles, je pense que tu dois te détacher de cela, car c'est un autre métier, un autre concours, etc. Il n'y a pas qu'une manière de faire. Pour connaître les attentes des jurys, il y a les rapports des années précédentes. Et si tu as bien parlé de différenciation, des évaluations, ... pourquoi te poser des questions auxquelles ils ont les réponses qu'ils attendaient ? 

En te lisant on a effectivement la sensation que tu sais des choses, mais elles ne sont pas immuables ni transposables à tout.

Evidemment, l'enseignant ne se définit pas par sa connaissance à la virgule des programmes, mais ils attendent certaines choses au concours, et puis n'oublions pas qu'une impression peut ne pas être le vécu du jury. 

Concernant la désillusion, oui, c'est de plus en plus fréquent, je fais partie de ces personnes déçues, et je me dis clairement que je ne suis pas sûre de faire ça pendant 40 ans, pour l'instant je veux continuer, mais je ne me ferme pas à une reconversion future. 

Maintenant, effectivement, à toi de voir si en cas d'obtention du concours, tu souhaites continuer. Car ce bachotage dont tu parles, l'année de PES, voire de T1, tu en auras. Après tu seras plus tranquille, mais il faut en passer par là, le système est critiquable, mais la formation est ainsi jusqu'au prochain changement.

Posté(e)

Je te remercie pour ta réponse.

Concernant la CSE, c'est certainement une erreur de ma part, je n'ai peut-être pas détaillé les programmes et les attentes. Mais le jury a vraiment été cool avec moi (on verra le note) et ça c'est un point positif. 

Par rapport à mon expérience, je n'y suis pas allé en me disant : ça va être tranquille pour moi, bien au contraire. Cependant pour avoir longuement travaillé sur la pédagogie et la didactique (comme je l'ai mentionné), on s'aperçoit finalement que ce n'est pas le public que l'on a en face de soi qui fait la différence, mais c'est la démarche que l'on adapte et le sens que l'on donne aux apprentissages qui fera que l'élève progressera. Et c'est cela que je n'ai pas retrouvé ni ressenti  au niveau du concours malgré tous les beaux discours. Et je peux le constater tous les jours avec mes enfants à l'école : quel décalage entre ce qui est prôné (le discours officiel) et la réalité. Je vois bien que les PE même les professeurs du second degré sont complètement débordés et surnagent : du coup, on les sent démotivés et ce sont nos enfants qui en paient les conséquences. Pour assister aux conseils de classe de mes enfants, c'est consternant ! Mais je sais bien que ce n'est pas leur faute : ils essaient de survivre comme ils peuvent dans un système qui les étouffe, qui évolue mais qu'ils ont du mal à comprendre donc à appliquer.

En tout cas, merci d'avoir pris du temps pour me répondre car je trouve tes remarques et tes arguments très objectifs.

J'avais besoin d'exprimer mon ressenti qui en aucun cas ne s'assimile à de la frustration. Je ne suis peut-être pas "fait" pour enseigner en primaire mais également pas prêt à m'engager dans un système auquel je n'adhère pas complètement et déconnecté (selon moi) des réalités du quotidien des professeurs, qui eux sont malheureusement aux premières loges.

Et cela reste vrai que c'est un concours !

 

 

Posté(e)

Le problème de ce concours est qu'il n'a rien à voir avec ce qu'on attend d'un processus d'embauche. Tes capacités à enseigner, tes connaissances de terrain, ils s'en fichent. Ils font de la politique, je l'ai bien ressenti pendant mon oral CSE/EPS. J'ai surtout eu droit à des questions sur les priorités actuelles du gouvernement (parcours santé, parcours éducatif, artistique et culturel). Il faut dire que c'est très bien la culture, que ça ne remet pas en cause les apprentissages fondamentaux, que ça aide à ouvrir les esprits, etc. Idem pour le numérique. Tout ça est merveilleux et marche formidablement. Après, qu'on sache ou non tenir devant une classe, les deux personnes qui composaient mon jury n'en avaient rien à faire. 

Plus concrètement, le concours, pas plus que la formation ne prépare à enseigner. Ajoutez un système de nomination opaque et impitoyable quelle que soit votre situation familiale et vous comprendrez les démissions à la pelle dès les deux premières années, les mises en disponibilité, les burn-out, etc. et le manque cruel d'enseignants en France.

C'est triste parce que je reste persuadée que c'est un métier formidable.

 

 

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