sellyne Posté(e) 3 juin 2016 Posté(e) 3 juin 2016 Bonjour ! Quelqu'un pourrait m'expliquer la différence entre la propagande et le prosélytisme ? Au final cela revient à vouloir imposer aux autres ses idées non ? Je n'arrive pas à cerner la différence et internet ne m'a pas beaucoup aidé. Merci beaucoup !
Gutenberg92 Posté(e) 3 juin 2016 Posté(e) 3 juin 2016 Bonjour, Alors je passais juste par là, je vais essayer de donner une def comme ça (on apprend aussi en se trompant). Le prosélytisme est un terme qui est utilisé, il me semble, en matière de religion. Pour prendre les choses à leur point de départ, toute religion porte en elle même un discours Universel, et en tant que tel, sa doctrine a vocation à se répandre (à être répandu). Lorsque ce message arrive à la limite du "correct" cela devient du prosélytisme. La propagande concerne le discours politique. C'est le discours donc officiel d'un Etat, ou d'un parti, en vue de la conquête du pouvoir. Voilà, Il faudrait creuser (enfin, je creuserai moi même) parce que pour le coup, si on s'en tient à ma définition la différence ressemble étrangement à une distinction temporel/spirituel, l'un serait le discours (à vocation universelle) d'un Etat et l'autre d'une religion.
nowandy Posté(e) 3 juin 2016 Posté(e) 3 juin 2016 De but en blanc, je dirais, prosélytisme= rapport à la religion, imposer son point de vue / propagande = plus générale, politique
Pepettebond Posté(e) 4 juin 2016 Posté(e) 4 juin 2016 Les définitions du littré propagande (pro-pa-gan-d') s. f. 1Congrégation établie à Rome pour propager la foi. Dès que les Européens eurent franchi le cap de Bonne Espérance, la Propagande se flatta de subjuguer tous les peuples voisins des mers orientales et de les convertir, [Voltaire, Dict. phil. Japon.] Fête de la Propagande, séance solennelle que la Propagande de Rome tient à l'Épiphanie, et dans laquelle chaque élève de l'institution lit une pièce de vers composée dans sa langue natale. Imprimerie de la Propagande, imprimerie de Rome, célèbre par la variété des caractères qu'elle possède. 2En général, toute institution qui a pour but la propagation d'une croyance religieuse. 3 Par extension, toute association dont le but est de propager certaines opinions. Il y a dans la puissance des Français, il y a dans leur caractère, il y a dans leur langue surtout une certaine force prosélytique qui passe l'imagination ; la nation entière n'est qu'une vaste propagande, [J. de Maistre, Corresp. 13 déc. 1815] Faire de la propagande, tenter de propager une opinion, un système politique, social, religieux. ÉTYMOLOGIE Lat. de propaganda fide, de la foi devant être propagée (voy. PROPAGER). prosélytisme (pro-zé-li-ti-sm') s. m. Zèle de faire des prosélytes. Cet esprit de prosélytisme que les Juifs ont pris des Égyptiens, et qui d'eux est passé, comme une maladie épidémique et populaire, aux mahométans et aux chrétiens, [Montesquieu, Lett. pers. 85] C'est cette rage de prosélytisme, cette fureur d'amener les autres à boire de son vin, qui conduisit le jésuite Castel et le jésuite Routh auprès du célèbre Montesquieu, lorsqu'il se mourait, [Voltaire, Dict. phil. Fanatisme.] Il se dit le plus souvent en mauvaise part. ÉTYMOLOGIE Prosélyte. On a attribué prosélytisme à Mirabeau ; mais il est plus ancien, puisqu'il se trouve dans les Lettres persanes. prosélyte (pro-zé-li-t') s. m. 1Païen qui a embrassé la religion judaïque. Du temps de Salomon, il se trouva plus de cent cinquante mille prosélytes dans la terre d'Israël, [Fleury, Mœurs des Israél. tit. XIII, 2e part. p. 151, dans POUGENS.] Les prosélytes de la porte, ceux qui, refusant de se soumettre à la circoncision, n'étaient admis que dans la cour antérieure du temple. Les prosélytes de justice, ceux qui, se soumettant à toutes les lois de Moïse, étaient considérés comme entièrement régénérés. 2Nouveau converti à une foi religieuse. On en remplissait les prisons [de quakers] ; mais les persécutions ne servent presque jamais qu'à faire des prosélytes, [Voltaire, Dict. phil. Quakers.] Son supplice [d'Anne du Bourg] fit plus de prosélytes [au protestantisme] en un jour, que les livres et les prédications n'en avaient fait en plusieurs années, [Voltaire, Hist. parl. XX] 3 Par extension, un converti, un homme gagné à une doctrine. Si l'illustre auteur des Maximes eût été tel qu'il a tâché de peindre tous les hommes, mériterait-il nos hommages et le culte idolâtre de ses prosélytes ? [Vauvenargues, Max. CCXCIX.] HISTORIQUE XIIIe s. Il [Luc l'évangéliste] sot [sut] bien le langage de Grece, et aucun dient qu'il fut proselites, [Latini, Trésor, 76] ÉTYMOLOGIE Du grec, nouveau venu, du grec, vers, et du grec, venir.
sellyne Posté(e) 4 juin 2016 Auteur Posté(e) 4 juin 2016 Je vous remercie pour vos réponses ! C'est ce que je pensais aussi, pas vraiment de différences entre ces 2 notions mais le prosélytisme se rattacherai à la religion, alors que la propagande concernerait plutôt la politique. Mais les définitions de pepettebond parlent de de religion pour la propagande, et certaines sources parlent de sectes et d'opinions pour le prosélytisme... Ce n'est pas très clair tout ça...
Pepettebond Posté(e) 4 juin 2016 Posté(e) 4 juin 2016 Rendre à César , les définitions ne sont pas de moi Le littré est une référence presque comme une autre qui semble suffisamment fiable voire plus L'origine des mots ne donnent pas toujours l'acception actuelle L'un dérivant du latin évoquant une organisation , une association qui propage ... L'autre dérivant du grec évoquant des personnes converties ... Et la langue française a des subtilités que beaucoup nous envient. Pour moi aujourd'hui, le prosélytisme est plus employé pour les faits religieux, mystiques et la propagande plus pour les organisations politiques. Mais ...
Gutenberg92 Posté(e) 4 juin 2016 Posté(e) 4 juin 2016 Holà, J'ai oublié de vérifier mes "sources". Donc j'essaye avec mes sources.Dictionnaire étymologique de la Langue française. Je trouve plus mon dico, ça fait 20 minutes que je le cherche. Bon ben petit "Robert" en attendant de retrouver mon dictionnaire. Grrr . Propagande: Action exercée sur l'opinion pour l'amener à avoir et appuyer certaines idées (religieuses, politiques, sociales ...). Prosélytisme : Qui renvoie à Prosélyte. Prosélyte : Sens 1. Nouveau converti à une religion. Sens 2. Personne récemment gagnée à une doctrine, un parti, une nouveauté. Donc voilà, désolé. Si je retrouve mon dictionnaire étymologique, je mettrais la définition, mais je ne pense pas que ça change. Si on prend le sens de prosélyte, on voit bien le rattachement à la religion.
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