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Posté(e)

Bonsoir à tous,

J'ai besoin de conseils au sujet d'une situation que je vis depuis plusieurs mois déjà, qui m'a dépassée et que je ne sais plus comment gérer...

J'ai été nommée à titre définitif dans une école à une classe dont j'assure la direction. En début d'année, tout se passait relativement bien avec l'ensemble de l'équipe enseignante (RPI) des employés communaux, de la mairie... Depuis quelques mois, l'ambiance s'est dégradée dans le sivos dont je fais partie. Je ne peux pas entrer dans les détails car je ne voudrais pas être reconnue par certains.

Pour résumer, la mairie se montre très hostile à mon égard : chaque conseil d'école est l'occasion de m'humilier devant les autres maires et les parents d'élèves, de me faire des reproches (non professionnels). On me reproche, entre autres choses personnelles, de faire mon travail (rédaction du document unique entre autres choses). Pour se venger, la mairie va très loin et cela a même affecté mes élèves une fois. Il se passe des choses folles dans mon école, des choses que j'ai longtemps gardées pour moi par crainte de ne pas être écoutée / crue par l'extérieur tant les faits sont saugrenus. Début avril, j'ai craqué et j'ai rencontré l'équipe de l'inspection pour parler des problèmes que je rencontrais. J'ai reçu tout leur soutien et ils ont voulu m'aider en organisant un rendez-vous avec les personnes concernées et moi-même, mais les personnes en question se sont désistées. S'en est suivi un silence radio, j'ai réussi à prendre du recul sur tout ça, à avancer... Je me suis accrochée, remise en cause et ai même voulu bien faire en repartant sur de bonnes bases avec les personnes qui m'ont "harcelée" (je ne vois pas d'autre mot pour décrire la situation que je vis). Mon envie de repartir sur de bonnes bases a échoué et m'est retombée dessus récemment. Les remarques méchantes, le mépris, et j'en passe sont revenus et j'en suis à un point où je viens à nouveau à l'école en pleurant chaque jour.

Je suis consciente que ça ne peut pas continuer, que je ne peux pas laisser les choses s'envenimer plus qu'elles ne le sont déjà. Mardi, j'ai craqué et j'ai contacté la conseillère pédagogique qui me conseille un rendez-vous avec l'IEN pour demander à changer de poste. J'hésite cependant encore à le faire : une partie (peut-être un peu fière) de moi se dit que c'est laisser gagner ceux qui m'ont rabaissée tout au long de cette année. Une autre partie de moi se dit que c'est "abandonner" et je ne veux pas en arriver là mais je sais pertinemment que, si je reste une année de plus dans cette école, c'est ma santé mentale que j'y laisserai. J'en suis arrivée à un point où mes proches (famille et amis) ne me reconnaissent plus et où je ne me reconnais plus moi-même.

J'envisage de demander l'entretien à l'IEN, mais avec la boule au ventre : est-il en mesure d'accéder à ma requête et de me laisser quitter ce poste qui me gâche la vie ? Connaissez vous des situations dans lesquelles cela s'est déjà produit ? (Tous les enseignants à qui ça serait arrivé dans ma circo sont des "cas graves" : alcoolisme, dépression... Des gens qui sont "fichés" et j'ai peur de l'être aussi)

Merci à ceux qui pourront m'apporter des réponses et m'aider dans ma détresse actuelle.

 

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Posté(e)

Bonsoir,

Tu as probablement un peu tardé à contacter ton IEN, mais je le comprends: ma première direction en T1, je me suis un peu fait marcher sur les pieds par peur qu'on croit que je ne savais pas gérer. Au final, il y a des choses que j'aurais dû dire bien plus tôt, et je suis partie dès ma T2. Je suis redevenue dirlette depuis 5 ans, au début 1 an sur un poste où ça s'est très mal passé avec le maire, maintenant où j'ai des relations normales (fluctuantes, quoi) avec mon maire. Bref. A ta différence, j'avais le soutien de mes collègues, des parents, et une connaissance des textes qui m'a bien aidée.

Prends rendez-vous avec l'IEN, mais dans un premier temps, demande-lui surtout de t'accompagner à la mairie. Pour ce RDV, reprends ton tes PV de CE qui mentionnent les reproches qui te sont faits, et liste tout ce qui n'est pas professionnel. Raconte-lui tout ce qui t'a été dit. Fais-toi aussi accompagner d'un représentant du personnel, en disant à ton IEN que tu souhaites sa présence pour qu'il puisse aussi éventuellement agir au niveau de la mairie si besoin.

Ensuite, suivant ce que tu ressens de ton IEN (quel soutien, quelle écoute, quelle solution...), prends ta décision, mais ne le vis pas comme un échec. Des maires dans la toute puissance, notamment dans les petites communes, ne sont pas rares. Et puis, n'aie pas de crainte d'être "fichée": de très bons enseignants sont parfois déplacés alors qu'ils n'ont rien à se reprocher (et ce n'est pas juste, mais là n'est pas la question).

Continue à consigner les petits et grands dysfonctionnements, et n'hésite pas non plus à t'exprimer en CE sur ça (à condition, bien sûr, que cela relève du CE). Tu peux aussi prendre l'attache de ton DDEN, si celui-ci n'a pas d'accointance trop forte avec la mairie (la mienne était sur la liste du aire, cela ne m'avait pas aidée. Mon actuelle est l'indépendance même, qu'est-ce que c'est bien!)

S'il y a des dysfonctionnements de sécurité, relevés, et que rien n'est fait, complète le registre CHS-CT et fais-le remonter, via ton syndicat.

Courage!

Posté(e)

Bonsoir,

Pas simple ce que tu vis.

Je suis directrice et c'est assez tendu avec la municipalité.

Quelques conseils: ne garde pas pour toi ce que tu vis; fais des écrits que tu transmets à l'IEN; si harcèlement il y a , il te faudra des faits pour prouver ce que tu avances ; réalise des déclarations de faits , demande à l'autonome d'ouvrir un dossier pour te protéger et dis ce que tu vis... Tu as des droits. Parle avec un conseiller pédagogique .Pour ton entretien avec l'IEN, viens avec ton dossier de faits et reste la plus objective possible même si tu es (à juste titre) très affectée. Je ne sais pas si changer de poste te sera possible, mais si oui, vas-y. Courage!

Posté(e) (modifié)

Merci pour vos réponses.

Mayre : Oui, j'ai tardé à en parler à l'IEN. Disons que "j'encaissais" en me disant que je ne devais pas me formaliser de ce qui était dit me concernant, que ça n'était pas professionnel, que je ne devais pas en tenir compte... Et tout a basculé quand les reproches oraux et petites méchancetés balancées ni vu ni connu sont passés aux écrits (courrier reçu). C'est là que j'ai senti que la situation allait beaucoup trop loin et que j'ai pris les devants en contactant l'IEN.

Hélas, dans les PV des CE, les remarques désobligeantes de la mairie n'ont pas été consignées. Donc aucune preuve si ce n'est le témoignage de mes collègues et des parents d'élèves qui sont tous bien conscients de la situation que je traverse (sans en savoir davantage).

Depuis mon entrevue en avril, j'ai noté tous les faits liés à la mairie (reproches ou non) et, de toute façon, aucun reproche qui m'est fait n'est professionnel (si ce n'est qu'on me reproche de faire mon boulot). Le "problème" c'est que la maire n'acceptera jamais de me recevoir avec l'IEN et fera la sourde oreille, comme toujours, ou prétextera ne pas être présente (comme elle l'a fait en avril pour échapper à cet entretien).

Je pense, compte tenu de l'attitude de l'IEN et des courriels qu'il m'a déjà envoyé à ce sujet, qu'il est "de mon côté" et qu'il me soutient. Il ne me semble pas cautionner ce que je vis mais je ne suis pas sûre qu'il accède à ma requête (départ) qui concerne actuellement des collègues dans une détresse autre que la mienne.

Merci pour ton soutien, mais ce n'est pas facile de ne pas vivre la situation comme un échec. D'autant que ces personnes m'ont changée et que je n'ai plus la même force qu'en début d'année.

Than17 : Merci. Je ne sais pas si je vais réussir à rester objective et à ne pas craquer devant lui, car dès que j'évoque le sujet, je fonds en larmes. Mais je vais tenter de rester professionnelle en espérant qu'il m'accorde ma requête.

Modifié par crystal50
posté par accident
Posté(e)

Face au harcèlement il n'y a aucune honte à fuir , ....

Tu dis que tu vas y laisser ta santé mentale, est ce que cela en vaut la peine?

Dire ce qui se passe pour que ton IEN sache, (il sait déjà probablement, tu n'es peut être pas la première à avoir ces problèmes.

Dire pour que la personne suivante soit elle aussi défendue par la hiérarchie qui proposera aussi un changement de poste parce que l'ien n'a pas de pouvoir sur un maire.

Dire parce que si tu es la première , tu ne seras pas la dernière, si tu es la xième cela pruve seulemetn que tu n'y es pour rien.

 

Le profil des personnes harcelantes est connu, et si tu n'es pas en capacité de bloquer la personne par ton autorité hiérarchique institutionnelle , il faut fuir

SEUL un préfet ou un juge peut "démettre" un maire.

 

 

Posté(e)

Merci de tes conseils Pepettebond et de tes liens. Ca correspond tout à fait à ce que je vis actuellement.

Je vois l'inspecteur en entretien la semaine prochaine. Pensez-vous que je doive être accompagnée par un représentant du personnel ?

Posté(e)

Moi, je dirais oui, car un syndicat peut tout à fait demander une audience à un maire. Si cela te fait peur, tu informes au préalable l'IEN que tu souhaites venir accompagnée pour que le syndicat agisse lui aussi auprès du maire, voire du préfet (car un syndicat peut aussi, en cas de conflit avec la mairie, recourir à la préfecture). Dis-lui que tu es tout à fait consciente de son soutien, et que tu le remercies (parfois, les IEN croient que le représentant syndical vient pour les recadrer, alors que cela arrive qu'on travaille de concert dans le genre de cas que tu vis)

Edit: en même temps, étant syndicaliste - l'emploi des pronoms trahit tout! -, mon point de vue n'est peut-être pas le plus neutre.

Posté(e)

Crystal50, je vis une situation quasi identique à toi. La directrice des affaires scolaires de la Mairie me pourrit la vie depuis 2 ans et cherche à me discréditer auprès de mon IEN et des parents d'élèves depuis 2 ans. Comme je suis droite dans mes bottes, j'ai toujours réussi à prouver que ce qu'elle racontait était faux archi faux. J'ai une super équipe qui s'est rendu compte de son mode de fonctionnement avec moi tout de suite et qui m'a toujours soutenue et j'ai des parents élus qui me font confiance. Bref. Sauf qu'il y a 15 jours, il y a eu une fois de trop. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase. 

J'ai demandé un rdv immédiat avec mon IEN qui ne s'est pas montré disponible (j'ai un agenda chargé, etc...). Qu'à cela ne tienne. Je me suis mise en arrêt et j'ai ouvert un dossier à l'autonome contre cette personne. J'ai crevé l'abcès. Mon IEN a trouvé du temps dans son agenda : 1) pour rencontrer mon équipe (pendant mon arrêt  2) pour me rencontrer à mon retour d'arrêt 3) pour organiser une rencontre avec le Maire.

J'avoue, l'arrêt maladie n'est la solution que j'aime le plus. Je ne l'avais jamais fait auparavant pour ce type de motif mais après quelques années d'expérience, je me suis aperçue que tant que tu tiens le coup et que tu es présente dans ta classe le matin, bah c'est que ça va. Si tu t'arrêtes, on s'occupe de toi. 

Si tu as la possibilité de changer d'école, mets ta fierté de côté et pense à ta santé. Le mouvement est passé pour cette année. Tu as un an pour réfléchir. Bon courage en attendant... :wub:

Posté(e)

Entretien avec ton IEN, ton dossier et demandes à partir, tu n'as pas à avoir honte, tu vas t'abîmer là-bas et en retour tu auras quoi ? Une jolie dépression

Il n'y a pas à réflechir.

Posté(e)

Ce qui me fait "peur" concernant les syndicats c'est que, quand je me suis tournée vers eux plus ou moins à cause de ça (je ne peux pas entrer dans les détails ici, je ne voudrais pas être reconnue), que je les ai appelés en pleurs, la fille que j'ai eu au téléphone m'a gentiment fait comprendre que je devrais supporter la situation au moins une année de plus dans cette école et qu'elle en était désolée mais qu'elle ne pouvait rien faire pour moi. Après ça, j'avoue avoir du mal à me tourner vers eux dans cette situation. D'autant que l'entretien a lieu lundi, ça risque de faire juste pour les contacter, et leur exposer toute la situation.

mamancanelle : Merci pour ton soutien. L'équipe aussi est consciente de tout ce que je vis, tout comme les représentants des parents d'élèves qui savent que d'autres ont eu des problèmes similaires au mien. Le problème, c'est que j'ai l'impression que l'équipe me soutien de façon officieuse et que je ne suis pas certaine qu'ils le fassent de façon officielle. Ils craignent, selon moi, et à juste titre, des répercussions pour leurs écoles (RPI) après mon départ s'ils prennent mon parti, et je pourrais les comprendre...
L'arrêt, j'y ai pensé pour cette fin de semaine... Pas nécessairement pour que l'IEN voit la gravité de la situation mais aussi et surtout parce que je ne parviens plus à prendre de recul sur tout ça, que j'en suis véritablement malade (je pleure en allant travailler, je ne mange presque plus, je suis "sur les nerfs") et que je sais qu'un break me ferait du bien.

Merci Lexdra, c'est ce que je vais faire de toute façon. Une partie de moi espère peut-être récupérer des "restes" du 2nd mouvement (la CAPD a lieu la semaine prochaine) et sinon, tant pis, je prendrai tout, n'importe quoi, tant qu'on me sort de là. Je ne tiendrai pas une année de plus. Je prends déjà beaucoup sur moi pour finir cette année scolaire.

Posté(e)

J'arrive trop tard, mais tu devrais contacter un autre syndicat.

Et t'arrêter, ça aussi, c'est un bon conseil vu ce que tu dis.

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