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Posté(e)

Lu dans "L'expresso"

La Suisse manque d'enseignants et la profession s'épuise. C'est le constat fait par le Syndicat des enseignants romands (SER) et par le syndicat de Suisse alémanique, le LCH.  Les deux organisations demandent notamment des recrutements.  

" Les tâches administratives enflent de manière démesurée. La légitime prise en compte, toujours plus importante, des élèves à besoins particuliers demande une implication chronophage et énergivore des enseignants", explique le SER. Le syndicat demande de décharges pour raison d'âge, une diminution des directives et une augmentation des ressources humaines.

La pénurie d'enseignants tient à la dimension inclusive de l'école suisse. Chaque classe doit compter deux enseignants, l'un d'entre eux, formé spécialement, ayant en charge les élèves à besoins particuliers.

L'épuisement des enseignants suisses est confirmé par un turn over important : un enseignant sur 6 quitte la profession au bout d'un an.

La Suisse garde quand même des atouts pour recruter des enseignants. Les salaires des enseignants y sont deux fois plus élevés qu'en France. Un professeur des écoles gagne de 47 000 à 73 000 dollars par an selon l'OCDE contre 25 000 à 48 000 en France. Un professeur de collège de 54 000 à 83 000 (contre 29 000 à 52 000).

 

:blink: Dooonc, vu de chez nous, ils ont des conditions de travail de rêve et pourtant il n'y a pas de candidats

Question: Serions de vrais maso? OU le gouvernement aidé des médias ont parfaitement accompli leur mission en nous faisant passer pour des nantis fainéants qui devraient avoir honte de se plaindre sans arrêt de leur conditions de travail, et des conditions d'accueil honteuses de nos élèves?

Posté(e)

Bonjour, 

Ici la Suisse. J'y enseigne depuis 3 ans...alors oui la Suisse manque d'enseignants...oui la Suisse paye mieux...non pas en dollars mais en CHF...non pas deux fois plus mais plus de 3 fois plus (si on compte les impôts qui sont déduits à la source!). Mais...car il y en a un....attention il faut obtenir la reconnaissance de votre diplôme auprès de la CDIP à Bern (conférence des directeurs de l'instruction publique) là c'est un parcours du combattant, qui coûte en plus très cher (minimum 800.- actuellement) et qui nécessite une procédure plutôt longue et si vous avez obtenu votre concours dans l'enseignement privé (concours identique au demeurant à celui du public...!!!) eh bien c'est mort!!! En tout cas vous ne pourrez être engagé(e) à durée déterminée ni toucher le salaire intégral correspondant à votre échelon et votre expérience mais subirez un abattement de -15% ce qui reste incomparable par rapport aux salaires de misère en France. En outre par rapport aux conditions de travail y'a pas photo...des conditions de travail bien plus satisfaisantes : matérielles, effectifs des classes, organisation de l'horaire hebdomadaire...Attention j'allais oublier : les IA et Rectorat deviennent de plus en plus frileux et sont réticents ou jouent la montre pour vous délivrer les attestations et autres doc adm. 

Voilà néanmoins et malgré ce parcours du combattant, je persiste et signe et renouvelle chaque année ma demande de dispo auprès de l'IA, car l'herbe me semble encore plus verte ici!!!

 

Martine

Posté(e)

Oui enfin, le niveau de vie en Suisse est très élevé: assurance maladie très chère, accès à la propriété, nourriture. Beaucoup de membres de ma famille y travaillent et oui ils sont très bien payés car ils habitent en France. Leur situation matérielle serait moindre s'ils résidaient en Suisse. Beaucoup d'ailleurs viennent acheter en France leur maison. Après c'est un pays fédéral, ce qui vaut pour Genève ne vaut pas pour Lausanne.

J'ai des collègues qui bossent en Suisse et vivent en France, des journées de 12 heures avec les trajets, la crainte de ne pas garder son poste si les parents se plaignent...mais les salaires à la fin du mois semblent pour le moment atténuer la fatigue mais je ne les envie pas ( sauf l'été quand je vais les voir dans leur grande maison avec piscine ;)!

Posté(e)

Ok ok mais ne faut il pas qqs capacités en allemand pour enseigner en Suisse ? 

Posté(e)

oui et les assurances maladies car suivant les cantons, il y a des accords bilatéraux et mieux vaut ne pas être malade ni avoir un accident du travail. Etre frontalier est comparable à ce que vivent tant de banlieusards en allant travailler à Paris , c'est usant . Autant j'ai des amies qui ont sauté le pas pour des questions d'argent et d'autres qui préfèrent gagner moins tout en ayant une meilleur qualité de vie.  Et les salaires semblent élevés pour nous Français mais pas pour les Suisses.

J'aurais pu bosser en Suisse à un moment donné mais je ne me faisais pas du tout à l'idée qu'il fallait plaire au conseil d'administration et aux parents, un peu comme aux USA. La liberté pédagogique n'a pas de prix pour moi, mon directeur n'est pas mon chef et mon inspecteur ne peut pas me renvoyer si un parent lui écrit une lettre à mon encontre.

Posté(e)
il y a une heure, fararden a dit :

oui et les assurances maladies car suivant les cantons, il y a des accords bilatéraux et mieux vaut ne pas être malade ni avoir un accident du travail. Etre frontalier est comparable à ce que vivent tant de banlieusards en allant travailler à Paris , c'est usant . Autant j'ai des amies qui ont sauté le pas pour des questions d'argent et d'autres qui préfèrent gagner moins tout en ayant une meilleur qualité de vie.  Et les salaires semblent élevés pour nous Français mais pas pour les Suisses.

J'aurais pu bosser en Suisse à un moment donné mais je ne me faisais pas du tout à l'idée qu'il fallait plaire au conseil d'administration et aux parents, un peu comme aux USA. La liberté pédagogique n'a pas de prix pour moi, mon directeur n'est pas mon chef et mon inspecteur ne peut pas me renvoyer si un parent lui écrit une lettre à mon encontre.

ça n'a pas de prix mais combien de temps ce sera encore comme ça chez nous ... ?

Plus très longtemps si on continue à se laisser faire .

Posté(e)

Demandez aux profs du 2aire ce qu'il en est pour eux, déjà.

Dans le collège de mes enfants, c'est convocation systématique dès qu'un parent se plaint (voire même un môme!). Et il y a 15 ans, ma mère avait déjà droit au même (mal)traitement.

- nous n'en savions rien en tant que parents, c'est un ami qui y enseigne qui nous a expliqué ce que lui et les autres profs vivent -

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