helenel Posté(e) 7 septembre 2016 Posté(e) 7 septembre 2016 Bonjour, J'ai un élève de CM1 qui écrit très très mal. Je l'avais déjà l'an dernier en CE2. Il arrivait d'une école privée, en étant présenté comme un bon élève, mais catastrophe dans ma classe, il y avait énormément de lacunes. Après évaluation de la psychologue scolaire, une légère dyslexie et dysgraphie ont été détectées. Il est actuellement suivi par une orthophoniste. C'est un élève qui a un très fort caractère, très opposant, en particulier avec sa maman (il a longtemps refusé le suivi en étant mutique pendant les séances ou en se débrouillant pour que les séances soient annulées). Il est très flemmard, également. Concrètement, au quotidien, son écriture est illisible. Les mots sont à peu près segmentés, mais les lettres ne sont pas du tout normées (hauteurs variables, a, o non fermés...), il n'écrit pas à la marge. Les nombres, les opérations ne sont pas présentés correctement. En classe il est très passif, à la limite de l'hypotonie. L'an dernier, je lui donnais des exercices à trous, mais même un mot à écrire, c'était "trop". Il travaillait sur l'ordinateur, et je lui donnais ses leçons photocopiées. Il démarrait l'orthophonie, prenait de plein fouet ses lacunes, nous nous sommes dit que prendre en charge la dyslexie était "prioritaire". Par contre, quand je lui mettais ponctuellement la pression, il écrivait bien. Il sait former les lettres et écrire lisiblement, même s'il a du mal à respecter les présentations imposées. Quand je dis "lui mets la pression", cela veut dire être à côté de lui, le relancer continuellement dans son "application", sa posture, la tenue de son crayon, encourager, menacer, etc etc... Je suis assez démunie. Il ne veut absolument pas aller voir la rééducatrice en écriture qui a suivi mon fils et que j'avais recommandée aux parents. Il n'a pas de PAI. Est-ce que je dois lui redonner l'ordinateur comme l'an dernier? il est au CM1, et au collège, sans aménagement officiel, il n'y aura pas droit! (il n'y a pas de handicap reconnu, pour la psy, c'est "son caractère"). Est-ce que je dois le prendre en soutien pour lui faire faire de l'écriture?...
Rounou02 Posté(e) 7 septembre 2016 Posté(e) 7 septembre 2016 Et bien même problème ! je vais voir avec le psy qui l'a déjà vu en ce1. Avec la rentrée il a régressé c'est horrible. C'est un vrai handicap en plus du reste. Le PAI n'est pas adapté ici c'est plutôt un PAP mais ça c'est à voir avec toute l'équipe éducative : psy médecin scolaire
Gribouillette Posté(e) 7 septembre 2016 Posté(e) 7 septembre 2016 Les réponses m’intéressent car j'ai un CE2 qui a un peu le même profil. Et ce que je ne comprends pas c'est que quand je lui "mets la pression", c'est beaucoup beaucoup mieux. Donc il peut. Alors pourquoi il n'y arrive pas quand je ne suis pas sur son dos?
mamiebrossard Posté(e) 8 septembre 2016 Posté(e) 8 septembre 2016 Si c'est une dyspraxie : ils sont capable mais cela leur demande des efforts terribles qui les fatiguent beaucoup ! Donc écrire une phrase ou 2 oui mais plus long sera contre productif
isaroma Posté(e) 8 septembre 2016 Posté(e) 8 septembre 2016 il y a 40 minutes, mamiebrossard a dit : Si c'est une dyspraxie : ils sont capable mais cela leur demande des efforts terribles qui les fatiguent beaucoup ! Donc écrire une phrase ou 2 oui mais plus long sera contre productif +1 et la dyspraxie est un problème neurologique, ce n'est pas un problème psy. Donc la psychologue scolaire, sauf si elle est bien formée sur les troubles des apprentissages, n'y pourra pas grand chose. Les psys font malheureusement régulièrement perdre beaucoup de temps aux enfants, cherchant une origine psy à ces problèmes neuro.
Gribouillette Posté(e) 8 septembre 2016 Posté(e) 8 septembre 2016 La dyspraxie, oui j'y ai pensé... mais mon élève est suivi au CMPP avec une ergothérapeute et une orthophoniste, qui n'ont rien décelé apparemment. Je fais quoi, j'en parle aux parents? Vu qu'ici c'est limite impossible d'échanger avec le CMPP...
helenel Posté(e) 9 septembre 2016 Auteur Posté(e) 9 septembre 2016 Le 08/09/2016 à 07:54, isaroma a dit : +1 et la dyspraxie est un problème neurologique, ce n'est pas un problème psy. Donc la psychologue scolaire, sauf si elle est bien formée sur les troubles des apprentissages, n'y pourra pas grand chose. Les psys font malheureusement régulièrement perdre beaucoup de temps aux enfants, cherchant une origine psy à ces problèmes neuro. Le loulou dont je parle a "bénéficié" de bilans... la maman avançait dyspraxie, dyscalculie, dyslexie, dysgraphie, dysorthographie... le CMPP a tout écarté sauf la dysorthographie et une légère dyslexie (pour lesquelles il est suivi). Je sais bien qu'en cas de troubles, on se doit d'adapter... mais là... j'adapte l'orthographe et la lecture, bien sûr, pour le reste, s'il n'y a pas de trouble avéré, on considère quoi...? que ça dépend du gamin??? @Gribouillette les contacts avec le CMPP ici aussi c'est la misère : il faut fournir tous nos comptes rendus, mais sans rien attendre en retour... quand on invite un thérapeute du CMPP aux équipes éducatives, on sait d'avance que ça ne fera pas avancer les choses de notre côté (même lorsque les carences éducatives sont manifestes, on dirait qu'ils doivent absolument éviter de mettre en question les pratiques des parents...)
helenel Posté(e) 9 septembre 2016 Auteur Posté(e) 9 septembre 2016 Le 07/09/2016 à 21:59, Gribouillette a dit : Les réponses m’intéressent car j'ai un CE2 qui a un peu le même profil. Et ce que je ne comprends pas c'est que quand je lui "mets la pression", c'est beaucoup beaucoup mieux. Donc il peut. Alors pourquoi il n'y arrive pas quand je ne suis pas sur son dos? grosse flemme? trouble non diagnostiqué? Dans mon cas, j'ai vraiment l'impression que la famille aurait été tellement "soulagée" qu'il y ait un diagnostique "multi-dys-" posé : du coup c'était à nous de faire, de proposer des prises en charge. Quand le bilan CMPP est revenu, en croisant avec le bilan de la psy sco, la maman était limite déçue : la "réussite" de son enfant dépend... de lui! Plus j'avance dans les années d'enseignement, et plus j'accumule les expériences de ces parents qui attendent tant de l'école mais qui ont eux-mêmes tant de difficultés à imposer des choses basiques à leur enfant. Par exemple, est-ce que c'est à un enfant de 9 ans décider s'il va ou non chez l'orthophoniste?
audita Posté(e) 10 septembre 2016 Posté(e) 10 septembre 2016 Il faudrait peut être creuser du côté de la précocité. Un bilan HP est-il prévu? Bcp de "signes" dans ce que tu décris m'y font penser... 1
tina3513 Posté(e) 10 septembre 2016 Posté(e) 10 septembre 2016 Chez nous il y a un réseau dys spécialisé dans toutes les dys possibles. Leur bilan est souvent plus complet que dans les autres organismes. Mais s'il n'y a pas de difficultés avérées et aux vues que ce que tu sembles raconter, une psychothérapie familiale devrait être envisagé. Peut être faudrait il faire une équipe éducative en présence de la psy et du médecin scolaire. Des fois les parents parlent et comprennent qu'ils ont besoin d'aide durant ces réunions. Surtout que le college arrive vite. Et le cm1 commence à être limite pour mettre des choses en place.
helenel Posté(e) 10 septembre 2016 Auteur Posté(e) 10 septembre 2016 Il y a 3 heures, audita a dit : Il faudrait peut être creuser du côté de la précocité. Un bilan HP est-il prévu? Bcp de "signes" dans ce que tu décris m'y font penser... il a eu le wisc (désolée, je ne sais pas comment ça s'écrit), et non, pas de précocité diagnostiquée, ni par la psy sco, ni par le cmpp. il y a 4 minutes, tina3513 a dit : Chez nous il y a un réseau dys spécialisé dans toutes les dys possibles. Leur bilan est souvent plus complet que dans les autres organismes. Mais s'il n'y a pas de difficultés avérées et aux vues que ce que tu sembles raconter, une psychothérapie familiale devrait être envisagé. Peut être faudrait il faire une équipe éducative en présence de la psy et du médecin scolaire. Des fois les parents parlent et comprennent qu'ils ont besoin d'aide durant ces réunions. Surtout que le college arrive vite. Et le cm1 commence à être limite pour mettre des choses en place. c'est super, d'avoir ce type de réseau, vous êtes chanceux!! Je vais organiser une EE rapidement, effectivement... Cet élève a été maintenu : il a suivi un peu au ce2 à son arrivée, puis on a décloisonné en français/maths, il rejoignait le groupe de CE1 (à son grand plaisir, d'ailleurs), l'année suivante, il est resté dans ce groupe (donc CE2), et on a officialisé le maintien cette année. Scolairement, il est toujours en décalage, mais clairement beaucoup moins qu'à son arrivée.
ngl Posté(e) 8 octobre 2016 Posté(e) 8 octobre 2016 Le 07/09/2016 à 20:10, helenel a dit : Bonjour, J'ai un élève de CM1 qui écrit très très mal. Je l'avais déjà l'an dernier en CE2. Il arrivait d'une école privée, en étant présenté comme un bon élève, mais catastrophe dans ma classe, il y avait énormément de lacunes. Après évaluation de la psychologue scolaire, une légère dyslexie et dysgraphie ont été détectées. Il est actuellement suivi par une orthophoniste. C'est un élève qui a un très fort caractère, très opposant, en particulier avec sa maman (il a longtemps refusé le suivi en étant mutique pendant les séances ou en se débrouillant pour que les séances soient annulées). Il est très flemmard, également. Concrètement, au quotidien, son écriture est illisible. Les mots sont à peu près segmentés, mais les lettres ne sont pas du tout normées (hauteurs variables, a, o non fermés...), il n'écrit pas à la marge. Les nombres, les opérations ne sont pas présentés correctement. En classe il est très passif, à la limite de l'hypotonie. L'an dernier, je lui donnais des exercices à trous, mais même un mot à écrire, c'était "trop". Il travaillait sur l'ordinateur, et je lui donnais ses leçons photocopiées. Il démarrait l'orthophonie, prenait de plein fouet ses lacunes, nous nous sommes dit que prendre en charge la dyslexie était "prioritaire". Par contre, quand je lui mettais ponctuellement la pression, il écrivait bien. Il sait former les lettres et écrire lisiblement, même s'il a du mal à respecter les présentations imposées. Quand je dis "lui mets la pression", cela veut dire être à côté de lui, le relancer continuellement dans son "application", sa posture, la tenue de son crayon, encourager, menacer, etc etc... Je suis assez démunie. Il ne veut absolument pas aller voir la rééducatrice en écriture qui a suivi mon fils et que j'avais recommandée aux parents. Il n'a pas de PAI. Est-ce que je dois lui redonner l'ordinateur comme l'an dernier? il est au CM1, et au collège, sans aménagement officiel, il n'y aura pas droit! (il n'y a pas de handicap reconnu, pour la psy, c'est "son caractère"). Est-ce que je dois le prendre en soutien pour lui faire faire de l'écriture?... Le 09/09/2016 à 21:54, helenel a dit : Le loulou dont je parle a "bénéficié" de bilans... la maman avançait dyspraxie, dyscalculie, dyslexie, dysgraphie, dysorthographie... le CMPP a tout écarté sauf la dysorthographie et une légère dyslexie (pour lesquelles il est suivi). Je sais bien qu'en cas de troubles, on se doit d'adapter... mais là... j'adapte l'orthographe et la lecture, bien sûr, pour le reste, s'il n'y a pas de trouble avéré, on considère quoi...? que ça dépend du gamin??? @Gribouillette les contacts avec le CMPP ici aussi c'est la misère : il faut fournir tous nos comptes rendus, mais sans rien attendre en retour... quand on invite un thérapeute du CMPP aux équipes éducatives, on sait d'avance que ça ne fera pas avancer les choses de notre côté (même lorsque les carences éducatives sont manifestes, on dirait qu'ils doivent absolument éviter de mettre en question les pratiques des parents...) La dysorthographie et la dysgraphie, ce n'est pas la même chose. Tu dis qu'une légère dyslexie et une dysgraphie ont été détectées. Est-ce que cet enfant a vu un neuropédiatre ou le médecin scolaire ? Le bilan psychométrique ne suffit pas à poser le diagnostic, il faut que cela soit fait par un médecin. Concernant les aides à lui apporter, si les troubles sont reconnus médicalement. Tu as le choix entre deux options : -PAP si on est dans le cas d'un "petit" trouble où les adaptations pédagogiques peuvent suffire (leçons photocopiés, texte à trous pour la dysgraphie / dictées aménagées pour la dysorthographie / textes de lecture aménagés, évaluation à l'oral ou par QCM, tutorat pour la lecture de consigne pour la dyslexie...). -une demande auprès de la MDPH pour obtenir un ordinateur + logiciels + prise en charge financière de séances d'ergothérapie (dans le cas où les aménagements péda ne peuvent pas suffire). Le 08/09/2016 à 07:54, isaroma a dit : +1 et la dyspraxie est un problème neurologique, ce n'est pas un problème psy. Donc la psychologue scolaire, sauf si elle est bien formée sur les troubles des apprentissages, n'y pourra pas grand chose. Les psys font malheureusement régulièrement perdre beaucoup de temps aux enfants, cherchant une origine psy à ces problèmes neuro. sympa pour les psy...
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