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Posté(e)

oui, je sais bien que dysorthographie et dysgraphie sont deux troubles différents. 

Je sais que la MDPH chez nous est très stricte sur la reconnaissance de la dysgraphie : ce n'est pas parce que l'orthophoniste dit qu'il l'est qu'il l'est vraiment. On a une orthophoniste dans le secteur qui est super avec les familles, mais qui a tendance à dégainer des étiquettes sur les troubles dys- un peu trop facilement, le souci étant qu'après les familles s'accrochent à ces "diagnostics", et demandent des aménagements sans vouloir passer par la mdph, ce qui, pour moi et dans ce cas particulier, n'est pas forcément dans l'intérêt de cet enfant : soit il est dysgraphique, et on monte un dossier comme tu le dis (ergothérapie, ordinateur si le dossier est accepté), soit il ne l'est pas (et donc ne le sera jamais), et il faut qu'il écrive un minimum (exos à trous, ponctuellement écriture allégée). La maman de cet enfant voudrait que je lui donne un ordinateur maintenant, et certes ça serait plus simple, mais quid de la suite, s'il n'écrit plus dès le CM1? comment fera-t-il au collège?

Ma conviction (je ne suis pas une pro du tout) c'est que cet enfant n'est pas dysgraphique. Il connait les bons gestes, il pourrait écrire correctement, lisiblement, mais il est en partie en difficulté scolaire : rendre un travail non lisible permet d'échapper à un "jugement" plus rude : cet exercice n'est pas réussi, tu n'as pas compris/tu n'as pas assez travaillé, la compétence n'est pas acquise. Je ne pense pas que ça soit totalement conscient. La relation avec la maman est troublante également : elle raconte qu'il est très stressé quand il doit écrire à la maison (je ne donne pas d'exercice écrit en devoirs). Moi, en classe, je ne le vois pas du tout stressé : c'est un garçon souriant, content d'être à l'école, bien en deçà du niveau de ses camarades, mais qui a du mal à s'efforcer, à maintenir un effort long en particulier quand il s'agit de laisser une trace écrite... 

Pour le moment, on a fait l'EE avec psy sco et famille (et enfant), et il a vu la rééducatrice en écriture qui avait suivi mon fils. Nous avons convenu d'attendre que la rééducation soit un peu plus avancée pour envisager la visite du médecin scolaire et évaluer la pertinence de monter un dossier mdph, ou pas ("non, madame, pour l'instant, pas d'ordinateur systématiquement").

  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)

Dysgraphie ? tu demande de faire faire un dépistage à l’hôpital, tu testes de le faire bosser sur un ordi . J'ai fait ça pendant deux ans ....

Posté(e)

Bon, de toute façon, la rééducatrice en écriture (qu'il a accepté d'aller voir finalement) apparemment a dit au bout de 2 séances que la rééducation était terminée. Le filou n'est pas du tout dysgraphique, il sait très bien écrire, former les lettres, tenir le stylo, etc... c'est simplement que ça le gonfle d'écrire, et c'est vrai qu'il y a une fatigabilité... 

Du coup, l'orthophoniste avait étiqueté une dyscalculie (écartée par le CMPP), une dyslexie (mais sur laquelle elle ne travaille pas puisqu'il ne fait que des maths avec elle, et moi je ne vois aucune confusion sonore/graphique et une lecture fluide), une dysorthographie (mais quand il travaille ses mots ou les conjugaisons, il est en réussite, même si c'est très rare), et une dysgraphie (écartée par la rééducatrice). 

Beaucoup d'étiquettes, beaucoup de complaisance, beaucoup de temps investi, une maman qui cherche un nouveau trouble dys- pour justifier le manque de réussite scolaire de son enfant... beaucoup de temps perdu...

  • 3 mois plus tard...
Posté(e)

Personnellement je ne dirais pas que c'est un filou. Il avait certainement des tas de chose à apprendre pour pouvoir écrire correctement. Selon ce dont il s'agit il peut arriver qu'une rééducation ne dure que 2 séances ou que 3. En moyenne c'est 4 à 6 pour des cas non pathologiques.

C'est très important à savoir pour éviter de dire à l'enfant qu'il y mettait de la mauvaise volonté. D'où mon message.  (La bientraitance est désormais au programme).

  • 1 année plus tard...
Posté(e)
Le 17/02/2017 à 16:47, enviedespoir a dit :

Personnellement je ne dirais pas que c'est un filou. Il avait certainement des tas de chose à apprendre pour pouvoir écrire correctement. Selon ce dont il s'agit il peut arriver qu'une rééducation ne dure que 2 séances ou que 3. En moyenne c'est 4 à 6 pour des cas non pathologiques.

C'est très important à savoir pour éviter de dire à l'enfant qu'il y mettait de la mauvaise volonté. D'où mon message.  (La bientraitance est désormais au programme).

Je suis désolée, je n'avais pas vu cette réponse. Je dis "filou" car il avait écrit bien, longtemps avec la rééducatrice, mais par la suite,  pas du tout en classe :) . 

Je me suis permis d'exprimer ici des doutes que j'ai voilés à l'enfant et à sa famille pour éviter toute maladresse en cas de "vrai trouble", car au final, je m'en remets aux professionnels. Mais ce qui ressort des bilans est ambigu.  Je pense par ailleurs être trèèèèès patiente et dans la bienveillance, mais avec certains élèves, je m'inquiète de ce que cette bienveillance ne devienne pas une sorte de complaisance. C'est important d'essayer de tirer les élèves vers le haut, ime semble-t-il. 

Posté(e)
il y a 41 minutes, helenel a dit :

Je pense par ailleurs être trèèèèès patiente et dans la bienveillance, mais avec certains élèves, je m'inquiète de ce que cette bienveillance ne devienne pas une sorte de complaisance. C'est important d'essayer de tirer les élèves vers le haut, ime semble-t-il. 

Tout à fait d'accord avec toi. La bienveillance, ce n'est pas non plus le laxisme et le manque d'exigence. Quant à parler de bientraitance (antonyme de maltraitance), je trouve ça un peu démesuré. Dire d'un loulou qu'il est filou et émettre des doutes quant à sa bonne volonté, ce n'est pas être maltraitant. J'ai certains de mes élèves qui écrivent très mal et sans soin et qui sont pourtant, sous la menace d'un "billet de cochon" à recopier, capable de s'appliquer et de bien mieux écrire... Alors certes, on peut juger les menaces de punition anti-pédagogiques mais tout accepter sous principe de bienveillance ne va pas relever le niveau...

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