classe exceptionelle : document final

[barbotinne]

Le 08/11/2016 à 22:54, nenuphar a dit :

Pour avoir 8 niveaux, cela signifie qu'il faudrait avoir 4 classes de cours doubles de niveaux tous différents. Rare et vraiment pas de bol.

Pour les parents, il y a aussi tout ceux qui préfèrent aller voir le "vrai" enseignant de la classe en pensant que c'est mieux. Ce qui permet de s'eviter quelques casse-pieds.

Rien de rare ici

J'ai 3 niveaux, la collegue de mater à 80 % a 3 niveaux aussi, sa TR fait deux autres classes dans deux autres petites écoles. Elle cumule 8 niveaux differents en étant elle même à 80 % donc à 100 % c'est encore plus possible

[del20170202]

Il y a 5 heures, Pascal Oudot a dit :

Je vois une certaine tendance au défaitisme dans les commentaires de ce fil. C'est logique, c'est normal, nous nous en prenons tous plein la tronche dans nos métiers compliqués et difficiles que certains s'ingénient à nous compliquer au quotidien sur le terrain.

 

Pour ce qui concerne ceux qui pourraient considérer une certaine injustice dans cette "classe exceptionnelle", je répondrai que pour ma part après plus de quinze années de direction d'école dans de très petites structures de banlieue donc quasiment toujours au pire de ce qui peut se faire, j'ai tellement donné pour que les enseignants puissent bosser dans de bonnes conditions, en court-circuitant le maximum de merde, que je ne refuse pas que ce que j'ai accompli soit considéré comme du bon boulot, voire comme du boulot exceptionnel. Je suis fier de ce que j'ai fait et fais encore pour que mon école "tourne", J'ai beaucoup voire énormément donné, que ce soit reconnu me semble agréable. Si ça en défrise certains je le comprendrai parce que je connais ce travail comme ma poche (j'approche de la retraite) et qu'aujourd'hui encore j'ai une classe à plein temps. Les leçons, merci, qu'on me les épargne, je n'ai plus rien à prouver.

 

Je fais partie de ceux qui seront "a priori" concernés dès septembre 2017. Trente-huit ans de métier dont dix-huit instit, quinze années de remplacement en brigade et en ZIL de deux ans à la troisième de SES, quinze ans dirlo, à l'échelon 6 de la hors-classe, bien considéré me semble-t-il - et contrairement à certains je ne crois pas que ce soit forcément à la gueule du client -. J'espère faire partie du lot, pour un raison simple: je n'en peux plus. Donner, donner tout le temps, donner aux adultes comme aux enfants, ça va bien et ça épuise. Je suis au bout du rouleau, y'a plus de jus. J'ai beau savoir faire, je vois bien que ça craque de partout, surtout dans cette période très compliquée. Alors si je peux, dans un an, dans deux ou trois ans, prendre ma retraite dans de meilleures conditions qu'actuellement, je suis désolé de penser que ce ne sera que mérité. n'en déplaise aux pisse-froid.

 

Je me félicite donc pour cette classe exceptionnelle. Je ME félicite parce que j'en profiterai peut-être, je m'en félicite aussi parce que je fais partie du GDiD et que nous ne sommes pas pour rien là-dedans. Ce n'est pas forcément ce que nous voulions, ce n'est pas forcément ce que nous demandions, mais après le référentiel-métier c'est au moins quelque chose.

 

Je peux vous assurer que je partirai me reposer l'esprit tranquille.

Pascal, si cette nouvelle classe exceptionnelle a été créée dans les but de gratifier des collègues comme toi, je pense que nous tous ici applaudirions des deux mains.

Ce que craignent ceux qui ont écrit dans ce post, c'est que justement, les promotions en classe exceptionnelle ne vous échoient pas...

[Pascal Oudot]

C'est bien entendu une possibilité. Je n'en ferai pas une maladie si pour autant des enseignants de valeur reconnus sur le terrain y passent. J'ai toujours pensé, dit et écrit que je bossais pas forcément pour moi mais aussi et surtout pour ceux qui passent derrière. Je suppose que les syndiqués impliqués dans la vie de leur syndicat diront la même chose. Ce qui compte c'est que change un certain nombre de choses, en bien pour les personnels quels qu'ils soient. Syndicats et moi ne sommes pas forcément en accord sur les priorités, mais le fond reste le même. Une avancée - et je considère que c'est une avancée - va forcément échoir à quelques-uns dont personne d'entre nous ne pourra dire qu'elle ou il ne mérite pas cette reconnaissance. Après, de toute manière, je suis trop vieux et trop désillusionné pour avoir la prétention de prédire qui sera quoi. J'aurai quoi qu'il advienne la fierté de ce que j'aurai accompli, et la honte ou le regret des erreurs que j'ai pu commettre.

[del20170202]

Il y a 4 heures, Pascal Oudot a dit :

Je n'en ferai pas une maladie si pour autant des enseignants de valeur reconnus sur le terrain.

Justement, c'est cela qui est craint ici : que la classe exceptionnelle n'échoive pas à des enseignants de terrain. Mais uniquement à des agents "près du Bon Dieu" si je peux me permettre cette expression.

 

[Pascal Oudot]

Je n'ai pas écrit "de terrain" mais "reconnus sur le terrain" ce qui n'est pas la même chose. J'ai un camarade de promo qui m'a beaucoup appris sur ma mission de Directeur d'école et qui l'a lâchée depuis onze ans après dix années de pratique dans des conditions difficiles pour être d'abord CPC puis aujourd'hui dans un service de la DSDEN, qui a beaucoup apporté à de nombreuses personnes de terrain et pendant longtemps, qui bosse encore comme un malade aujourd'hui. Qu'il y soit et pas moi ne m'apporterait aucune jalousie ni rancœur, il me reste suffisamment de conscience pour savoir m'incliner devant des compétences que je n'ai pas et admettre sans aucun état d'âme la reconnaissance apportée à quelqu'un qui la mérite sans contestation possible.

[Ollinwan]

Je n'ai pas l'impression que le TR que je suis est déméritant et manque de compétences.