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Difficultés en classe et beaucoup de questions...


inara

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Bonjour,

L'année dernière suite à mon troisième échec au CRPE, je ne savais pas quoi faire. Suivant les conseils de personnes de mon entourage qui étaient enseignantes, j'ai déposée un dossier pour devenir suppléante dans l'enseignement privé. J'ai été recontacté début septembre pour un entretien qui a duré une heure et demi, et on m'a donné mon premier poste mi-novembre. Je ne mentirai pas, entre les deux je me suis posée déjà beaucoup de question. En me disant que je devais être bien trop nulle pour prendre un poste et que c'est pour ça qu'on ne me rappelait pas.

J'ai commencé par des remplacements courts d'une semaine à 15 jours, puis mi-janvier on m'a mise sur un poste jusqu'au mois de juin. J'étais très contente même si j'avais un peu le trac avant de commencer. C'était une classe de CM1 qui avait une relation très forte avec son enseignante. Le directeur m'a prévenu que plusieurs parents avait déjà demandé à changer leurs enfants de classe, parce qu'ils ne voulaient pas de la remplaçante. Il m'a aussi dit que la collègue était très bonne, ça faisait quatre ans qu'elle avait des CM1, et que la classe devait garder son "bon " niveau.

J'ai eu pas mal de difficultés à m'imposer comme la nouvelle maîtresse de la classe. J'avais toujours peur de mal faire. J'étais hésitante. Je sortais de l'ESPE.

En parallèle, je passais le concours et je devais terminer mon mémoire. A partir de ce moment là, je n'ai plus revu la lumière du jour.

Au milieu du mois de mars, je suis convoquée dans le bureau du directeur comme une mauvaise élève. Moi qui ai toujours eu des remarques positives de la part de mes formateurs, il les remets en doute. Une maman a pris rdv avec lui pour parler de ce qui se passait en classe. L'élève en question était venue s'excuser le matin même je n'avais pas compris pourquoi... Elle lui a parlé de ma façon de gérer la classe, de la quantité devoirs que je donnais pas assez importantes, de mes traces écrites pas toujours claires. Attention, je ne prétend pas être parfaite, loin de là. Je sais que j'ai beaucoup à apprendre encore et que j'apprendrais toute ma vie. Je me suis effondrée en larme dans le bureau du directeur, parce que je travaillais comme une dingue et que ça ne servait à rien. Je suis allée chez le médecin le soir même, et il m'a arrêtée trois semaines. Je ne dormais plus, je ne me reposais plus.

Ma classe était bruyante, ce qui n'était pas le cas avec l'autre maîtresse. Tous les élèves étaient de parfaits petit anges travailleurs et celui qui était sous ritaline ne bougeait même plus un sourcil avant.

J'ai démissionné à la fin des trois semaines congé maladie, que mon remplaçant à repris la classe. "Lui il tient la route pour l'instant" m'a dit le directeur. Pédagogiquement je ne le connais pas. Il a trois ans d'expérience, faisait du théâtre sur Paris avant de revenir en Lorraine pour s'occuper de ses parents agés. ( Je l'ai croisé dans les couloirs de l'ESPE)

J'ai été admissible mais pas admise au concours. Depuis ce jour, je déprime. Je me sens terriblement nulle alors que j'adorais ça travailler en classe. Du moins jusqu'à ce que j'arrive dans celle-ci. Je n'avais pas compris ce que signifiait avoir une classe à l'année. Je me suis isolée petit à petit.

Je ne sais plus quoi faire. Je suis inscrite au concours cette année encore. Je travaille dans un supermarché depuis le mois d'aout, je suis suivie par une psychiatre qui pensent que mon burn out n'était que l'arbre qui cachait la forêt. Il y a d'autres choses qui ne vont pas et j'ai fini par exploser.

Je ne sais pas si d'autres personne ont été dans la même situation que moi. J'ai toujours envie d'y retourner . Je dois aimer ça j'imagine.

Désolée pour le pavé et merci de m'avoir lu.

Inara

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Il y a 8 heures, inara a dit :

Bonjour,

L'année dernière suite à mon troisième échec au CRPE, je ne savais pas quoi faire. Suivant les conseils de personnes de mon entourage qui étaient enseignantes, j'ai déposée un dossier pour devenir suppléante dans l'enseignement privé. J'ai été recontacté début septembre pour un entretien qui a duré une heure et demi, et on m'a donné mon premier poste mi-novembre. Je ne mentirai pas, entre les deux je me suis posée déjà beaucoup de question. En me disant que je devais être bien trop nulle pour prendre un poste et que c'est pour ça qu'on ne me rappelait pas.

J'ai commencé par des remplacements courts d'une semaine à 15 jours, puis mi-janvier on m'a mise sur un poste jusqu'au mois de juin. J'étais très contente même si j'avais un peu le trac avant de commencer. Le directeur m'a prévenu que plusieurs parents avait déjà demandé à changer leurs enfants de classe, parce qu'ils ne voulaient pas de la remplaçante.  Il m'a aussi dit que la collègue était très bonne, ça faisait quatre ans qu'elle avait des CM1, et que la classe devait garder son "bon " niveau.

J'ai eu pas mal de difficultés à m'imposer comme la nouvelle maîtresse de la classe. J'avais toujours peur de mal faire. J'étais hésitante. Je sortais de l'ESPE.

En parallèle, je passais le concours et je devais terminer mon mémoire. A partir de ce moment là, je n'ai plus revu la lumière du jour.

Au milieu du mois de mars, je suis convoquée dans le bureau du directeur comme une mauvaise élève. Moi qui ai toujours eu des remarques positives de la part de mes formateurs, il les remets en doute. Une maman a pris rdv avec lui pour parler de ce qui se passait en classe. L'élève en question était venue s'excuser le matin même je n'avais pas compris pourquoi... Elle lui a parlé de ma façon de gérer la classe, de la quantité devoirs que je donnais pas assez importantes, de mes traces écrites pas toujours claires. Attention, je ne prétend pas être parfaite, loin de là. Je sais que j'ai beaucoup à apprendre encore et que j'apprendrais toute ma vie. Je me suis effondrée en larme dans le bureau du directeur, parce que je travaillais comme une dingue et que ça ne servait à rien. Je suis allée chez le médecin le soir même, et il m'a arrêtée trois semaines. Je ne dormais plus, je ne me reposais plus.

Ma classe était bruyante, ce qui n'était pas le cas avec l'autre maîtresse. Tous les élèves étaient de parfaits petit anges travailleurs et celui qui était sous ritaline ne bougeait même plus un sourcil avant.

J'ai démissionné à la fin des trois semaines congé maladie, que mon remplaçant à repris la classe. "Lui il tient la route pour l'instant" m'a dit le directeur. Pédagogiquement je ne le connais pas. Il a trois ans d'expérience, faisait du théâtre sur Paris avant de revenir en Lorraine pour s'occuper de ses parents agés. ( Je l'ai croisé dans les couloirs de l'ESPE)

J'ai été admissible mais pas admise au concours. Depuis ce jour, je déprime. Je me sens terriblement nulle alors que j'adorais ça travailler en classe. Du moins jusqu'à ce que j'arrive dans celle-ci. Je n'avais pas compris ce que signifiait avoir une classe à l'année. Je me suis isolée petit à petit.

Je ne sais plus quoi faire. Je suis inscrite au concours cette année encore. Je travaille dans un supermarché depuis le mois d'aout, je suis suivie par une psychiatre qui pensent que mon burn out n'était que l'arbre qui cachait la forêt. Il y a d'autres choses qui ne vont pas et j'ai fini par exploser.

Je ne sais pas si d'autres personne ont été dans la même situation que moi. J'ai toujours envie d'y retourner . Je dois aimer ça j'imagine.

Désolée pour le pavé et merci de m'avoir lu.

Inara

Bonjour, 

Je ne suis pas dans le privé mais dans le public.... Juste quelques réflexions : 

"Le directeur m'a prévenu que plusieurs parents avait déjà demandé à changer leurs enfants de classe, parce qu'ils ne voulaient pas de la remplaçante.  Il m'a aussi dit que la collègue était très bonne, ça faisait quatre ans qu'elle avait des CM1, et que la classe devait garder son "bon " niveau." Je trouve que ce directeur n'avait pas à te dire cela, que ce n'était pas aidant. 

"C'était une classe de CM1 qui avait une relation très forte avec son enseignante.  J'ai eu pas mal de difficultés à m'imposer comme la nouvelle maîtresse de la classe." C'est souvent le cas quand la titulaire a une relation trop forte, la classe peut être à la limite d'un conflit de loyauté.

Au milieu du mois de mars, je suis convoquée dans le bureau du directeur comme une mauvaise élève.  . Une maman a pris rdv avec lui pour parler de ce qui se passait en classe. L'élève en question était venue s'excuser le matin même je n'avais pas compris pourquoi... Elle lui a parlé de ma façon de gérer la classe, de la quantité devoirs que je donnais pas assez importantes( les devoirs sont interdits depuis 1956), de mes traces écrites pas toujours claires. Encore un directeur qui écoute sa clientèle avant de soutenir ses collegues c'est détestable 

Je n'avais pas compris ce que signifiait avoir une classe à l'année.  Ce n'est pas identique dans toutes les écoles ni avec toutes les classes ni tous les collègues

Je ne sais plus quoi faire. Je suis inscrite au concours cette année encore. Je travaille dans un supermarché depuis le mois d'aout, je suis suivie par une psychiatre qui pensent que mon burn out n'était que l'arbre qui cachait la forêt. Il y a d'autres choses qui ne vont pas et j'ai fini par exploser.

Je ne sais pas si d'autres personne ont été dans la même situation que moi. J'ai toujours envie d'y retourner . Je dois aimer ça j'imagine. Soigne toi. prends soin de toi et si tu as envie d'y retourner retourne y ... 

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Si tu aimes le job, accroche-toi. C'est un métier qu'on nous oblige à apprendre sur le tas (même avec le concours et la formation) et ça passe par beaucoup de remises en cause.

Tu apprends, c'est normal, cela va venir..

 

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il y a 4 minutes, majo22 a dit :

 

Si tu aimes le job, accroche-toi. C'est un métier qu'on nous oblige à apprendre sur le tas (même avec le concours et la formation) et ça passe par beaucoup de remises en cause.

Tu apprends, c'est normal, cela va venir..

 

Tout à fait, ne te laisse pas décourager par une mauvaise expérience. Quand je repense à un de mes stages en responsabilité pendant mon année de PE2 :heat:

Ca m'a servi de leçon, je me suis dit "Plus jamais ça !", quelque part, ça m'a fait du bien (même si dans un premier temps, ça fait du mal à l'égo).

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Bonjour,

Merci beaucoup de m'avoir répondu ! J'ai été assez choquée par ce qu'il s'est passé l'an dernier. Je n'étais pas préparée à ça. Toute naive que je suis, je prenais le clientélisme des écoles privées ( qui ne le sont que de nom en fait puisqu'elles sont financées à 60 % par l'état ) pour une légende !

Bon ben ça fait un sacré coup dans la figure quand même ! Avec des relations avec les membres de la famille qui se sont dégradées : ben oui on peut pas être fatiguée en travaillant 6 heures par jour !

Je pense qu'il faut savoir garder du temps pour soi maintenant, une prof de fac me l'avait dit en licence mais j'ai pas du bien entendre ....

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Dans le public aussi, en tant que remplaçante tu peux passer du statut de sauveuse à celui de grosse nulle suivant qui, quand et où tu remplaces.

Et même quand tu es titulaire, même quand tu as fait tes preuves pendant plusieurs années, il y aura toujours un parent, un formateur, une inspectrice qui essaiera de te faire

croire que tu es nulle... C'est le métier malheureusement.... et comme tous les métiers, il faut savoir prendre du recul...

 

 

 

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Sympa le directeur ! C'est loin d'être comme ça partout si ça peut te rassurer. Ailleurs les débutants sont bien davantage soutenus et on sait tous que c'est difficile de faire ses premiers pas dans ce métier.

Si malgré cette expérience douloureuse, tu aimes toujours enseigner, alors je te souhaite de continuer.

Bon courage et bonne chance pour ton concours.

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Bonjour

Lorsque j'étais T1 j'étais en poste dans une école à une heure de chez moi, petites routes de campagnes pourris, classe difficile, critiques des parents en plein conseil d'école sur ma façon de gérer la classe ...

Bref à force de pressuriser un matin j'ai eu un accident de voiture en allant travailler et 2 jours plus tard visite assez catastrophique d'une conseillère péda. Le lendemain (vendredi soir) j'ai "pété un plomb". Je suis rentrée chez moi en larmes en disant à mon mari que c'était terminé, que j'allais démissionner,  que je n'étais pas faite pour ce boulot ...

Le lundi matin on est allée voir le médecin qui m'a arrêtée pour une semaine ; j'étais épuisée et j'avais 8 de tension. Je suis repartie du bon pied, je me suis accrochée et aujourd’hui je suis T12, j'ai une classe très sympa dans une super école (même si ça n'a pas été rose tous les jours ...).

C'est un métier difficile, épuisant, mais passionnant et qui vaut la peine de s'y accrocher si tu aimes ça. Alors commence par te reposer et ne reste pas sur cette mauvaise expérience où tout le monde a été nuls (le directeur, les parents, ...) ce n'est pas comme ça partout rassure toi.

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Les premières années sont difficiles pour tout le monde. Quand ça se passe bien, c'est qu'on est bien tombé, mais autrement, ça se passe généralement plutôt mal. Ensuite, si on sait tirer parti de ses erreurs, ça se passe beaucoup mieux.

Après 20 ans de carrière, tu pourras arriver en classe les mains dans les poches, faire une super séance, et obtenir le silence d'un froncement de sourcil. Courage :D

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C'est vrai ça, Bornéo? Au bout de 20 ans on peut arriver le matin les mains dans les poches? 

J'en rêverais mais je reste dubitative....

le froncement de sourcil, j'y crois mieux et meme avant 20 ans ( mais ça ne marche pas avec tous les ans, y'a parfois des classes récalcitrantes) 

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Il y a 2 heures, azerty a dit :

C'est vrai ça, Bornéo? Au bout de 20 ans on peut arriver le matin les mains dans les poches? 

J'en rêverais mais je reste dubitative....

le froncement de sourcil, j'y crois mieux et meme avant 20 ans ( mais ça ne marche pas avec tous les ans, y'a parfois des classes récalcitrantes) 

Avec mes collègues, on appelle ça la pédagogie du seuil : jusqu'au moment où tu franchis le seuil de ta classe, tu ne sais pas encre ce que tu vas faire ... Ca arrive de temps en temps en fin de période!:D

Bon en vrai, tu sais quand même ce que tu vas faire, puisque tu sais où tu en es en maths, la notion suivante en français, tu as une idée en DDM, mais tout est dans la tête, rien sur le papier...

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