Aller au contenu

Messages recommandés

Posté(e)

Bonjour,

c'est la première fois que je poste sur ce forum que je consulte régulièrement car j'aimerais trouver des réponses concrètes aux nombreuses questions que je me pose. Voila j'ai 25 ans j'ai obtenu a ma grande surprise sans grosses difficultés le CRPE 2016 dans l'académie de Versailles et je commence mon stage en tant que PES a la rentrée 2017. Cette année je termine le master que j'ai commencé entre temps. Mais voila la situation: j'ai toujours voulu être PE mais je n'ai jamais expérimenté la réalité du métier avec l'envers du décor... et de tous les témoignages que je peux voir, tant sur les forums que de connaissances et amies proches, ce métier s'éloigne beaucoup de l'image que j'en avais. Je me connais, et je sais ce que je recherche dans un métier: du plaisir a aller au travail, donner du sens à ce que je fais, mais aussi et c'est très important, garder un équilibre entre vie professionnelle et vie privée et ne pas vivre que pour le travail, se laisser "bouffer" par son boulot. Or, à ce niveau la, je n'entends que des témoignages qui me disent que c'est un métier chronophage, où l'on bosse H24 avec des week-ends entiers et soirées entières a bosser après la classe sans avoir le temps pour une vie privée. Que l'on ne pense qu'a ca, qu'on ne parle plus que de ca, que des soirées se finissent en larmes d'épuisement régulièrement...  Or, je sais que je suis quelqu'un qui a un besoin vital d'équilibre sinon je m'épuise et je ne supporte pas. Je ne veux pas finir régulièrement mes journées en larmes de fatigue ou de surmenage. Je ne peux pas. Alors voila... avant même d'avoir commencé, je me demande si je vais pouvoir être heureuse et épanouie dans ce métier.(contrairement à ce que je croyais avant) .. est-ce possible d'être PE en ayant une vie équilibrée boulot/ épanouissement personnel autre que dans le travail? est-ce anormal d'aspirer à ne pas bosser H24 ?

Comment exercer ce beau métier tout en conservant une hygiène de vie saine et un équilibre personnel ?

Merci d'avoir pris le temps de me lire et pour vos réponses. Je tenterais quand même l'expérience et on verra comment je le vis... mais je voudrais partir avec toutes les clés en main d'organisation pour ne pas sombrer dès le départ comme nombre de PES que je connais.

Olivia

Posté(e)

Certains y arrivent, d'autres non, d'autres entre les deux. Personnellement, je n'ai pas réussi, ce qui m'a valu les joies du burn out et maintenant le parcours du combattant pour une reconversion. Je pense que c'est propre à chacun.

Es-tu capable de faire ce qu'il faut sans être perfectionniste ? T'investir de manière raisonnable ? Savoir dire stop ? Il faut aussi ne pas attendre de reconnaissance.

Après, dans tous les cas, les débuts demandent beaucoup, il ne faut pas se leurrer, j'entends souvent qu'il faut plusieurs années (une dizaine, une quinzaine...) pour être sur un rythme plus vivable. L'année de PES, de T1 et de T2 demandent ne serait-ce que par les suivis des tuteurs, cpc et inspections (inspection ... à voir avec le PPCR les premières années vont sûrement être des visites de cpc). 

Je trouve cela bien de se questionner avant, ne peux-tu pas avoir un lieu de stage/observation ? Ce ne sera pas représentatif de tout, mais cela peut aider un peu.

Posté(e)

Bonjour,

Merci beaucoup pour votre réponse. Pour cette année cela me parait compliqué car je me concentre sur mon master dont je suis bien contente finalement de ne pas faire le master PE. Je nai eu que des stages plutot courts et je nai jamais vu de PE a bout débordés ou autre cest pour ca que jai déchanté en entendant mes copines PES. Justement je suis dun naturel perfectionniste ultra investie a vouloir toujours bien faire. Et je suis révoltée contre le système actuel. Du coup, je ne sais pas si cest un métier que je vais supporter. Je pars en tout cas avec toutes les réalités du métier en pleine tronche et jai très peur du burn out justement car je suis un peu fragile je pense (je supporte mal la fatigue fait des insomnies etc). 

Avant j'étais impatiente detre instit maintenant je me pose bcp de questions et je prend bcp de recul sur ce métier avant meme dy avoir mis les pieds. 

Posté(e)

Je ne sais pas si ça peut te rassurer, mais finalement toutes les personnes que je connais qui ont un niveau cadre (bac+5 ou +) croulent eux aussi sous le travail: un poto bosse pour Cdiscount de 9h à 20h + permanences + prise de tête constante (w-e et 5 sem/an). Le frangin, ingé informatique, bosse énormément et ramène du boulot à la maison + rivé sur l'ordi pendant les rares vacances, un père véto qui ne soufflait jamais (permanance 24/24 7/7 + 9h - 19h quotidiennement),

Ceux qui ont un niveau ouvrier font des horaires pourris (travail de nuit / répétitif / peu stimulant) ou sous les aléas de la météo (bâtiment), et le physique s'en ressent même si à la débauche eux peuvent se permettre de débrancher.

Ceux qui sont techniciens supérieurs bossent sur des trucs pas franchement passionnants, avec des responsabilités parfois stressantes (sauf à EDF lol).

D'autres cherchent inlassablement du boulot, ou un CDI pour faire des projets...

Le milieu hospitalier est à bout de souffle, la police aussi... Le secteur privé est parfois instable...

Le tout conjugué à une vie personnelle pas toujours stable, pour tout le monde pareil.

Ce que je veux dire, c'est qu'à mon avis, chaque boulot a ses avantages et ses inconvénients, l'important étant alors de faire celui qui nous satisfait le mieux personnellement, vu que de toute façon on va y rester jusqu'à 65 ans... :( Je crois que tout le monde envie tout le monde simplement parce qu'il n'existe aucun boulot parfait. Perso, je préfère en chier pour quelque chose qui me parait utile et nécessaire plutôt que faire des réunions pour savoir de quelle couleur sera le pot de yaourt d'une multinationale qui ne pense qu'en dollar...

Si tu as passé ce concours (et réussi), c'est bien que derrière quelque chose t'animait, te motivait. Essaye de retrouver ce leitmotiv.

  • J'adhère 1
Posté(e)

Merci beaucoup pour cette réponse. Enfaite ce qui m'anime dans ce métier cest l'importance cruciale de l'éducation d'accompagner les enfants a devenir des citoyens avec des valeurs. Mais je pensais naivement que l'éducation nationale formait correctement ses futurs enseignants alors que visiblement c'est très loin detre le cas. Donc malgré la beauté de ce métier, les conditions d'exercice et le manque de reconnaissance de la hiérarchie me font peur. Il ny a cas voir comment Cécile Alvarez a été acceuillie par l EN alors quelle semble passionnée et veut faire progresser les élèves. Mais bon, cest sur quon croit toujours que lherbe est plus verte ailleurs... 

Posté(e)

Bonsoir Olivia,

Je suis T1. J'ai passé le CRPE en 2015 après avoir bossé pdt 10 ans en tant qu'ingénieure. J'ai 2 petites filles (7,5 ans et 5ans) et j'attends un 3e enfant.

Cette année, je suis brigade (=remplaçante).

Si ça peut te rassurer, je prends plaisir à aller bosser, j'ai eu de bons retour de ma PEMF/ tuteur ESPE l'année dernière, et des CPC cette année. Pour autant, je ne passe pas mes we à bosser, ni toute mes soirées. Je garde du temps pour mes enfants (pour gérer le quotidien par nécessité et aussi pour les loisirs). C'est important pour moi, comme pour toi, de garder un équilibre personnel.

Après je suis indulgente avec moi même. Je considère qu'étant débutante dans le métier, j'ai le droit de faire une séance qui foire, sans que je sois en larmes derrière. J'apprends tous les jours, au contact des enfants, et je vois plein de différentes manières de fonctionner en passant de classe en classe. On demande d'être bienveillant envers nos élèves, mais il faut l'être avec nous aussi ! Attention, je ne prends pas ce travail en dilettante, les mains dans les poches. J'essaie d'être efficace dans mes préparations. Je fais un max de corrections entre midi et 2. Et je n'essaie pas de tout révolutionné, réinventé en étant débutante. Je m'appuie, sur les manuels, sur des ressources sur le net. J'aime le travail bien fait mais j'apprends de mes erreurs.

Depuis le début de l'année, je n'ai vu que des écoles en REP ou REP+. Il faut être assez costaud pour rencontrer des élèves dans des situations personnelles bien difficiles / tristes. Ce n'est pas tjs facile à appréhender. Il faut donner de l'énergie pour tenir sa classe bien souvent.

Bref tout ça pour dire, qu'il n'y a pas que de jeunes PE au bord du burn out. Je suis contente d'aller bosser le matin, même si oui, en cette fin de période, je suis bien fatiguée par les trajets, le boulot et les enfants bien fatigués eux aussi. Je rechargerai les batteries pdt les vacances (je bosserai MAIS je ne ferai pas que ça !) et ça repartira en janvier.

Je n'ai aucune certitude, sur le fait de tenir le même discours dans 10 ans. mais pour le moment, je suis contente de mon sort. J'ai connu un autre univers professionnel, qui payait bien mieux ^^, mais je n'ai vraiment pas envie d'y retourner.

Par contre, en rejoignant l'EN, je savais que la machine n'était pas spécialement juste et humaine dans le traitement de ces agents, je m'étais faite une raison sur ce point.

Mais j'ai rencontré de super collègues, qui aident les débutants, qui peuvent nous conseiller.

 

Bref tente ta chance et vois si ça te convient !

Posté(e)
il y a 11 minutes, olivia92 a dit :

Il ny a cas voir comment Cécile Alvarez a été acceuillie par l EN

Le cas très médiatique de Cécile Alvarez est très particulier... Elle a passé le concours en vu de réaliser cette recherche, avec des moyens bien spécifiques et en accord avec sa hiérarchie. C'est une démarche très différente... Elle avait un projet, elle l'a réalisé, il s'est terminé, elle est partie d'elle même ensuite. C'est plus une chercheuse qui travaille sur les pédagogies alternatives qu'une enseignante pleine de bonne volonté à qui on mettrait des bâtons dans les roues (puisque c'est précisément tout l'inverse qui lui a été offert durant 2 années). Fouille sur ce forum, tu trouveras des sons de cloche très différent de son travail et tu verras que nombreux sont ceux à faire ça dans leur classe sans pour autant être valorisés et médiatisés.

  • J'adhère 1
Posté(e)

Après je confirme, j'ai trouvé la formation à l'ESPE, creuse et franchement pas aidante pour 2 ronds. J'ai plus appris en ce début d'année, qu'en 1 an de mi-temps à la fac...

L'EN est une grosse machine, en fonction de la commune où tu travailles, tu as plus ou moins de moyens de bosser. c'est une évidence. JE crois qu'il ne faut pas voir ce métier comme un levier pour changer le monde drastiquement du jour au lendemain.

Il faut se dire qu'on accompagne du mieux qu'on peut, avec les moyens qu'on a, les enfants que l'on nous confie. Et c'est déjà bien !

 

Posté(e)
il y a 3 minutes, atéloum a dit :

Le cas très médiatique de Cécile Alvarez est très particulier... Elle a passé le concours en vu de réaliser cette recherche, avec des moyens bien spécifiques et en accord avec sa hiérarchie. C'est une démarche très différente... Elle avait un projet, elle l'a réalisé, il s'est terminé, elle est partie d'elle même ensuite. C'est plus une chercheuse qui travaille sur les pédagogies alternatives qu'une enseignante pleine de bonne volonté à qui on mettrait des bâtons dans les roues (puisque c'est précisément tout l'inverse qui lui a été offert durant 2 années). Fouille sur ce forum, tu trouveras des sons de cloche très différent de son travail et tu verras que nombreux sont ceux à faire ça dans leur classe sans pour autant être valorisés et médiatisés.

Je suis d'accord avec toi !

Posté(e)
Il y a 7 heures, olivia92 a dit :

Bonjour,

c'est la première fois que je poste sur ce forum que je consulte régulièrement car j'aimerais trouver des réponses concrètes aux nombreuses questions que je me pose. Voila j'ai 25 ans j'ai obtenu a ma grande surprise sans grosses difficultés le CRPE 2016 dans l'académie de Versailles et je commence mon stage en tant que PES a la rentrée 2017.

Olivia

bonjour,

ma curiosité me pousse à te poser la question : pourquoi ne débutes-tu ton année de PES qu'à la rentrée prochaine ?

Bonne chance dans ta réflexion !

Posté(e)

Enfaite je ne débute que l'année prochaine car en juin je n'avais pas validé mon année de M1 : il ne me restait que le mémoire a passer en septembre. J'ai demandé une dérogation de quelques jours pour pouvoir valider mon mémoire début septembre et enchainer ensuite avec l'année de stage et le M2 PE ma

Posté(e)

mais (pardon ca a publié fausse manip) l'EN n'a pas accepté, ils m'ont dit report de stage d'un an obligatoire. Du coup j'ai décidé de poursuivre le master que j'avais initié en M1 car début septembre je me retrouvais sans rien, aucune formation. J'ai pu m'inscrire en urgence pour l'année de M2 du master débuté en m1. Et finalement je ne regrette pas, ca me laisse une porte de sortie si jamais mon stage se passe mal.

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...