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Bonjour à tous !

Je me retrouve dans une situation que je ne sais comment gérer et j'ai besoin de vos conseils avisés.

Dans ma nouvelle école de deux classes, nous avons trois élèves qui, depuis le début de l'année, réagissent de manière assez violente "sans crier gare" : ils frappent les autres, s'enfuient, refusent le dialogue avec les adultes, et j'en passe.

Parmi ces trois élèves, deux sont dans ma classe. Quand ils sont contrariés, ils ont sensiblement la même réaction : ils jettent leur matériel au sol (éventuellement celui du/des voisin/s), donnent des coups de pieds dans la barre de maintient de leurs tables ou dans leurs chaises, croisent les bras en signe de protestation, refusent (généralement) le contact visuel avec l'adulte (sauf en cas de provocation - je le détaillerai plus tard), de se mettre au travail, frappent les élèves qui ont le malheur de s'approcher trop près, etc. J'essaie souvent de réagir de manière assez calme mais ferme à leur attitude : je ne l'encourage bien évidemment pas, mais j'évite de jeter de l'huile sur le feu et j'essaie de les laisser se calmer avant de les remettre au travail. Parfois, ça marche et parfois... ça dérape.

Ils arrivent parfois à retrouver leur calme seul(e) ou à l'aide d'une roue que j'ai mise en place pour les aider dans la gestion de leurs émotions... mais il y a des moments où rien n'y fait : ils font tout pour se faire remarquer, pour montrer leur frustration, leur colère, en tapant les autres alors qu'ils ne leur disent rien, en hurlant dans la classe, en se roulant par terre et en tapant des pieds... et en provocant les adultes ("Je ne veux rien faire, je vais jeter mon cahier" - avec un large sourire, et ils passent à l'action en nous regardant droit dans les yeux). Face à cette provocation ou violence envers les autres, j'interviens immédiatement et généralement, ils s'opposent encore plus fermement. Ca finit souvent par un isolement dans la classe de ma collègue qui suffit souvent à les calmer - ce n'est pas pour les "punir" et ils le savent, mais ce sont des élèves qui ont un gros sentiment de persécution et ça leur fait vraiment du bien de sortir. Mais bien souvent, ils refusent d'y aller et je ne peux plus rien faire:  imaginez un élève de 8 ans qui se roule par terre en tapant des pieds et en dégommant tout sur son passage - cartables, tables, chaises, coups de pieds dans les camarades etc.
Depuis la rentrée qui était lundi, un de ces élèves a fait deux crises de colère au cours desquelles je me suis pris de violents coups de pieds dans les jambes, où il m'a pincée le bras (j'ai des bleus plein les jambes et sur le bras) et hier, il a même été jusqu'à me porter un coup au visage. Il s'en est également pris physiquement à son AVS même si les coups étaient différents (dans la provocation, alors que pour ceux que j'ai subis, je dirais que c'était vraiment avec l'intention de me blesser). J'ai signalé cette attitude aux parents dès le premier jour, mais ils ne réagissent pas / peu.

Hier, face au renouveau des coups qu'ils m'a donné, face aux cris qu'il poussait et aux coups qu'il donnait à tout le monde, j'ai appelé les parents en leur expliquant la situation et je leur ai annoncé que j'allais faire un rapport d'incident. Je ne sais pas encore ce que je vais en faire, je veux juste noter ce qui s'est passé et j'aviserai après. Je ne veux pas me montrer procédurière mais je me dis que s'il m'arrive un truc plus grave, on me reprochera de ne rien avoir fait. Pensez vous que ma réaction soit la bonne ? Y a-t-il d'autres alternatives ? Que faire de cet écrit par la suite ?

Certains (à l'école) m'ont conseillé de prévenir l'inspection mais voilà... Je n'ose pas. Déjà parce que j'ai déjà eu des problèmes (autres) l'an dernier, mais aussi parce qu'une des personnes de l'équipe de circonscription n'est autre qu'une des anciennes instits de mes élèves et que, apparemment, elle n'avait jamais signalé aux parents ces faits de violence qui étaient pourtant déjà récurrents les années précédentes (selon l'équipe à l'école). J'avoue que j'ai l'impression d'échouer du coup, et que je culpabilise. Ce n'est déjà pas facile de s'avouer impuissant face à ce genre de situations, mais face à cette personne pour qui "tout allait bien" (même si ce n'était pas vrai) je me sens encore plus mal.

La situation depuis la rentrée me met à rude épreuve : je n'ai plus envie d'aller à l'école et j'avoue avoir même "peur" d'une crise et de me prendre d'autres coups... vivement le week-end !

(Merci de ne pas citer mon message, je l'éditerai peut-être par la suite)

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Bonjour, 

Es tu en spécialisé? si c'est une classe en milieu ordinaire: 

Personnellement je ferais déjà un signalement au RASED ( maître G). Je recevrais les parents avec le directeur pour une mise au clair. Je contacterais l'autonome de solidarité pour ouvrir un dossier. Je contacterais l'inspection pour raconter ce que tu nous dit et demander un éventuel changement de classe voir d'école. 

Il y a clairement une montée de violence. On passe de la casse matérielle à de la violence physique, qui plus est sur la personne de la maîtresse. 

En ce qui concerne ton ancienne collègue pour qui tout allait bien méfiance. Il est quand même excessivement rare que des enfants ayant le comportement que tu décris ne l'avait pas du tout l'année précédente.( J'ai eu une fois ce genre de blague: un élève de CE2 soi disant l'année précédente tout allait bien, palier du socle commun fin de CE1 compétences sociales toutes acquises en creusant un peu les bulletins pourris depuis la PS : X doit arrêter de mordre ses camarades, X doit apprendre à respecter les règles .... en CE1 il a juste fallu un maître surnuméraire dans la classe rien que pour lui les 2 mois où il a été présent dans l'école ;)  soi disant en CE2 il n'en avait plus besoin .... ) Qu'est il noté sur les bulletins des années précédentes? Y a t'il déjà eu des EE pour ces élèves?  

Contacter aussi la psy scolaire : Peut être une demande d' orientation en ITEP pour l'un ou l'autre serait bénéfique.... 

En faisant cela ce n'est plus ton problème mais des difficultés  seront partagées sans compter que la ou le collègue de l'an prochain te demandera ce qure tu as  mis en place pour ces loustics ;) 

 

Posté(e)
il y a 3 minutes, caille67 a dit :

Bonjour, 

Es tu en spécialisé? si c'est une classe en milieu ordinaire: 

Personnellement je ferais déjà un signalement au RASED ( maître G). Je recevrais les parents avec le directeur pour une mise au clair. Je contacterais l'autonome de solidarité pour ouvrir un dossier. Je contacterais l'inspection pour raconter ce que tu nous dit et demander un éventuel changement de classe voir d'école. 

Il y a clairement une montée de violence. On passe de la casse matérielle à de la violence physique, qui plus est sur la personne de la maîtresse. 

En ce qui concerne ton ancienne collègue pour qui tout allait bien méfiance. Il est quand même excessivement rare que des enfants ayant le comportement que tu décris ne l'avait pas du tout l'année précédente.( J'ai eu une fois ce genre de blague: un élève de CE2 soi disant l'année précédente tout allait bien, palier du socle commun fin de CE1 compétences sociales toutes acquises en creusant un peu les bulletins pourris depuis la PS : X doit arrêter de mordre ses camarades, X doit apprendre à respecter les règles .... en CE1 il a juste fallu un maître surnuméraire dans la classe rien que pour lui les 2 mois où il a été présent dans l'école ;)  soi disant en CE2 il n'en avait plus besoin .... ) Qu'est il noté sur les bulletins des années précédentes? Y a t'il déjà eu des EE pour ces élèves?  

Contacter aussi la psy scolaire : Peut être une demande d' orientation en ITEP pour l'un ou l'autre serait bénéfique.... 

En faisant cela ce n'est plus ton problème mais des difficultés  seront partagées sans compter que la ou le collègue de l'an prochain te demandera ce qure tu as  mis en place pour ces loustics ;) 

 

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Comme dit plus haut, tu n'as pas à hésiter, la situation réclame des actions urgentes. Tu dois penser à ce gamin (ces gamins donc), à tes autres élèves qui ont le droit d'étudier sereinement et à toi. Et cela n'est pas TON problème, mais le problème de toute l'équipe. Donc équipes éducatives en urgence, rapports d'incident...
Psychologie à deux balles sans doute, mais s'il y a montée en puissance et violence, c'est peut-être que la souffrance de l'enfant n'est pas entendue, ni suffisamment prise en charge et qu'il n'a trouvé que cette violence pour tenter d'attirer l'attention sur elle.

Comme dit plus haut, méfiance sur le "tout allait bien avant". Et même si cela était vrai (ce dont je doute), un enfant peut avoir vécu un évènement traumatisant entre temps, le transformant complétement.
Et je rajouterai que même s'il ne s'agissait que de toi (si par exemple, il ne te supportait pas toi en tant que personne), ses réactions seraient tout autant disproportionnées et inacceptables, montrant que le problème vient de lui et non de toi.

 

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Pour avoir connu ce genre de situation, je t'envoie tout mon soutien. :wub: 

Les conseils donnés plus hauts sont pertinents, surtout parles-en, ne reste pas isolée (cette année-là, j'ai fini en burn-out) et prend des notes à chaque fois histoire d'avoir des "preuves" écrites à chaque EE. (On oublie vite certains détails si on ne les note pas, surtout quand ce genre d'incidents est quotidien...)

Bon courage.

Posté(e)

Salut Crystal, je vis ce type de situation avec l'un de mes élèves de grande section. Il m'a même volontairement frappé cette semaine à plusieurs reprises. Je pense qu'il FAUT que tu fasses remonter à l'inspection le rapport d'incident. N'hésite pas à contacter le psy scolaire en urgence, il peut venir voir ces élèves dans le cadre de la classe sans l'autorisation des parents. Et puis proposer un rendez-vous aux parents, en expliquant dans le mot,  la situation de manière factuelle la situation. Si tu bosses dans une école à 2 classes j'ai tendance à penser que tu bosses à la campagne et qu'il n'existe vraisemblablement pas de dispositif de réussite éducative dans ton coin, du coup c'est un levier de moins. Et faire aussi une fiche CSHCT. Bref pour moi utilise TOUS les leviers à ta disposition. N'hésite pas à faire remonter dans tes écrits que leur comportement empêche la classe de fonctionner de manière ordinaire et qu'ils mettent les autres en danger en leur donnant des coups. Si des parents viennent te voir pour se plaindre du fait que ces gamins frappent leurs enfants, demandes leur de te l'écrire dans le cahier de laison.

Pour finir note tous les incidents, TOUS avec la date et l'heure même si tu peux, si tu peux note aussi les choses positives, c'est important, parfois on n'en peut tellement plus que l'on ne voit que les aspects négatifs. C'est fastidieux, mais ça donne du biscuit.

Pour l'ancienne collègue, qui fait partie de l'équipe de circo et qui semble t-il n'a rien dit,  et ben tant pis pour elle ! Tu fais ton boulot, tu fais remonter des faits, tu n'es pas moins professionnelle qu'elle.

Accroche toi, tant que tu peux, si ça déborde arrêtes toi ! Ne te mets pas en danger, les autres élèves de la classe ont aussi besoin de leur chouette maîtresse.

Posté(e)

Merci pour vos réponses et votre soutien, ça fait du bien... Mes proches doivent en avoir marre de m'entendre me plaindre de la situation, mais je suis clairement à bout.

Caille67 / Peppettebond : Non, je ne suis pas en spécialisé, c'est une classe en milieu ordinaire. Chez nous on ne fait pas de signalement au RASED, juste des demandes qui doivent être signées par les parents et vu leurs réactions, je ne pense pas qu'ils les signent et qu'ils acceptent l'aide du RASED. C'est moi la directrice et j'ai déjà reçu les parents suite à des incidents "graves" impliquant d'autres enfants. L'ouverture du dossier à l'Autonome n'engage à rien, pas de dépôt de plainte ou autre ? Parce que je ne veux pas en aller à cet extrême. Je ne veux pas non plus changer de classe ou d'école parce que comme dit dans mon premier message je suis déjà à TP dans cette école car j'ai rencontré des problèmes l'année dernière dans mon école précédente (même s'ils n'avaient rien à voir) et que je ne veux pas être cataloguée comme la collègue qu'on ne peut caser nulle part. Sans parler de ça, je pense, sans vouloir faire l'autruche, que ça ne serait pas la solution car ces enfants ont besoin d'aide et qu'avec un autre enseignant les choses seront les mêmes.

En ce qui concerne la montée de violence, je suis tout à fait d'accord et j'ai le sentiment (je ne veux pas faire de psychologie à deux balles) que ces enfants, quand ils sont dans la provocation, recherchent mon attention et que comme l'un et l'autre ont remarqué que ces "crises" m'accaparaient beaucoup, ils les "accumulent" pour que je m'occupe d'eux.

Je suis d'accord pour l'ancienne collègue, mais j'ai peur de son jugement et de la comparaison que les parents font régulièrement avec elle "Avec X il n'y a jamais eu de problème" (sous entendu, le problème de leurs enfants : c'est moi !)

Un des enfants a rencontré la psychologue scolaire pour une orientation ULIS car il est en situation de handicap.

Flore49 : je suis d'accord sur l'état psychologique de ces deux enfants... Je pense moi même qu'il y a un problème et les parents aussi, mais quand on les écoute, le problème, c'est les autres enfants... Machin qui l'a regardé de travers, Bidule qui ne lui a pas répondu... Le problème vient de l'école... Alors que je sais de source sûre (et je ne veux pas m'étaler sur un forum public) que certains problèmes et mal être viennent de la famille. Mais comment faire entendre cela à des parents ? Ils font l'autruche et ne veulent pas reconnaître que le manque d'attention dont souffre principalement leurs enfants se trouve à la maison et non à l'école. Certains vont même jusqu'à dire à leur enfant de se défendre et de rendre coup pour coup... Je ne me sens pas aidée et soutenue par ces familles. Le RASED pourrait intervenir mais les parents doivent en faire la demande et les parents sont encore dans le déni...

Gribouillette : Merci pour ton soutien. Je ne notais pas tout, juste en cas d'incidents "graves" mais je pense que je vais désormais tout noter, de la simple provocation matérielle aux violences physiques envers les autres.
C'est très dur pour moi. Je ne me reconnais plus quand ils me poussent à bout : j'ai peur d'en arriver à faire une bêtise, j'ai des pensées pas toujours très bienveillantes à l'égard de ces enfants dans ces moments-là et je m'en veux beaucoup.

Natoo : Je pensais faire venir le psy scolaire pour observation dans la classe mais quand un tiers est dans la classe (conseiller, inspecteur, psy ?) ils se tiennent généralement à carreaux et sont même tous "mielleux" pour se faire remarquer, mais dans l'autre sens alors le psy penserait sans doute que j'affabule et que ces enfants sont irréprochables en matière de comportement. Je vais suivre tous tes (vos) conseils.

Bon sinon, pour info, journée horrible : la petite a commencé dès 9 heures ce matin, ça s'est fini en incident plus que grave sur la cour avec une camarade. J'espère que les parents de cette camarade ne vont pas faire de vagues. Même si je pourrais les comprendre compte tenu de la situation, je dois avouer que je suis tellement à bout que je ne me sens pas de gérer cela en plus. L'autre élève a fait une "crise" après la récréation : je me suis retrouvée avec les deux à gérer en même temps, j'ai cru que j'allais craquer. Je me suis retenue mais le midi, j'ai craqué. Après-midi plus calme, mais une maîtresse moins "dedans" et le reste de la classe l'a ressenti. Certains en ont profité, d'autres ont subi... Bref, je sais que je n'ai pas assuré aujourd'hui, et pour tout le monde, et je m'en veux...

Posté(e)

Tu es T2 ;c'est un peu lourd ce que tu racontes ... en plus tu assures une direction ,

Pardon mais notre institution n'est pas bienveillante.

 

Peut être un arrêt de deux trois jours pour reprendre pied?

Peut être trouver une oreille bienveillante pour toi.

 Surtout ne te dis pas que tu es nulle , tu es simplement confrontée à trop complexe pour rester seule.

 

Essaie de trouver pour ces deux enfants un passe droit acceptable, pour que les autres puissent travailler .

"Quand tu sens que tu ne peux plus être sage , tu as le droit de faire un coloriage, de prendre un jeu calme , pour laisser ton envie de faire des betises partir? Quand tu te sens plus calme tu peux reprendre ton travail.

Si tu veux profiter de l'école pour apprendre c’est le bon lieu , sinon tu as le droit de ne pas vouloir être un élève qui grandit , La seule règle à l'école et dans la vie c'est de ne pas embêter les autres.  "

 

Posté(e)

T1 ou T15 ces situations sont invivables pour nous et pour les autres élèves, je ne parle même pas des fauteurs de trouble....
Pour le vivre en 3 exemplaires depuis 2 ans dans ma classe voilà une partie de ce que j'ai fait...

- Demande d'aide indirect ( ici c'est comme cela que l'on saisit le RASED)

- Contacts fréquents avec les familles pour dire les choses et les personnels de soin quand il y en a

- Equipe éducative avec présence de l'IEN

-S'appuyer sur l'équipe même si elle est très réduite, ne pas hésiter à en parler même pour avoir des retours genre " chez moi il n'y avait pas de soucis..." en une année les enfants présentant des troubles du comportement évolue et quelque fois très vite ( testée et désapprouvée)

-Si tu n'arrives pas à obtenir de l'aide, contacter les syndicats et faire des fiches CHSCT

-Arrêt de travail quand c'est trop compliqué ou trop violent ( un arrêt pour ce motif peut être noté sur une fiche CHSCT)

 

 

Comme le dit Pépette l'institution n'est pas bienveillante pour ses enseignants alors protège toi le plus possible, non ce n'est pas toi qui ne sait pas faire, ce sont des enfants a besoins particuliers qui ont besoin d'une aide que tu ne peux pas leur apporter.

 

Et pour finir voici ce qu'une des soignantes d'un de mes élèves m'a dit cette année " Quand un de vos élèves à 38.5° de fièvre vous appelez les parents? " j'ai bien évidemment répondu par l'affirmative et là elle m'a dit " cet enfant est malade lui aussi, il faut appeler les parents quand ce n'est plus tenable"

J'ai dû le faire a deux reprises pour deux des trois élèves cette année......

Posté(e)
Il y a 14 heures, crystal50 a dit :

Gribouillette : Merci pour ton soutien. Je ne notais pas tout, juste en cas d'incidents "graves" mais je pense que je vais désormais tout noter, de la simple provocation matérielle aux violences physiques envers les autres.
C'est très dur pour moi. Je ne me reconnais plus quand ils me poussent à bout : j'ai peur d'en arriver à faire une bêtise, j'ai des pensées pas toujours très bienveillantes à l'égard de ces enfants dans ces moments-là et je m'en veux beaucoup.

J'ai l'impression de me lire il y a quelques années. Ils me mettaient hors de moi, et j'avais peur de faire une bêtise. Je ne parlais plus que de ça autour de moi, je pleurais presque tous les soirs dans ma classe... heureusement que le forum m'a été d'une grande aide à ce moment-là.

Si vraiment tu te sens à bout, n'hésite pas à aller voir ton médecin et à tout déballer. Déjà, ça fait du bien, et s'il le juge nécessaire, il te mettra en arrêt et c'est ce qu'il y aura de mieux pour les élèves et pour toi. Personnellement je n'osais pas, je voulais tenir, et j'ai craqué à 1 mois de la fin de l'école avec burn-out à la clé.

Alors prends soin de toi. :wub: 

Posté(e)

Voilà le résultat du tout inclusif...Que l'on continue à tuer les Rased, à réduire le nombre d'IME ou d'ITEP!

En plus ces élèves participent grandement à faire fuir les autres familles vers le privé et après on vient se plaindre qu'il n'y a plus de mixité!

Un conseil: "renseigner le RSST (Registre Santé Sécurité au Travail). « La présence d’un élève à comportement problématique ou violent ou ayant un handicap non compensé ou notification MDPH non respectée… est incompatible avec la conduite habituelle de classe tant sur un plan pédagogique que du point de vue de la santé et de la sécurité des autres élèves et du personnel… » Après avoir fait écrire ce préambule dans le RSST, demander aux collègues de détailler le RSST"

C’est le RSST qui va rendre visible ce signalement par la hiérarchie qui sera, dès lors, dans l’obligation de trouver une solution du fait d’une alerte « officielle ».

Il est donc primordial d’en envoyer copie au syndicat pour que celui-ci fasse le nécessaire auprès de la hiérarchie et obtienne satisfaction sur les revendications établies ensemble en fonction de la situation (le respect des notifications MDPH, la possibilité dune déscolarisation partielle, lapplication de la protection fonctionnelle des enseignants par la hiérarchie …)

Posté(e)

Tu appelles le 15.. Un enfant qui est en crise tel que tu le racontes peut être pris en charge par le 15 puis par les urgences psychiatriques infantiles.

Je l'ai déjà fait à plusieurs reprises... Par contre, laisse le gamin faire sa crise, ne tente pas de le calmer, appelle le 15. Il y a des chances que quand le SAMU arrive il soit calmé... Mais laisse la classe en état, le SAMU verra bien, il prendra sa tension et ses pulsations par minutes.

Je l'ai fait à plusieurs reprises pour un élève. Il a fini par être embarqué par le SAMU, il a atterri aux urgences psychiatriques infantiles. Le lendemain, j'avais un certificat médical d'un pédopsychiatre disant que cet enfant ne pouvait pas être admis en l'école en raison de troubles graves.

 

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