magrou84 Posté(e) 3 mars 2017 Posté(e) 3 mars 2017 Il y a 23 heures, crystal50 a dit : Bon sinon, pour info, journée horrible : la petite a commencé dès 9 heures ce matin, ça s'est fini en incident plus que grave sur la cour avec une camarade. J'espère que les parents de cette camarade ne vont pas faire de vagues. Même si je pourrais les comprendre compte tenu de la situation, je dois avouer que je suis tellement à bout que je ne me sens pas de gérer cela en plus. L'autre élève a fait une "crise" après la récréation : je me suis retrouvée avec les deux à gérer en même temps, j'ai cru que j'allais craquer. Je me suis retenue mais le midi, j'ai craqué. Après-midi plus calme, mais une maîtresse moins "dedans" et le reste de la classe l'a ressenti. Certains en ont profité, d'autres ont subi... Bref, je sais que je n'ai pas assuré aujourd'hui, et pour tout le monde, et je m'en veux... D'un autre côté, si les parents de cette camarade font des vagues, ça pourra peut-être faire bouger les choses ... Courage, j'ai connu (en moins pire quand même) deux années de suite avec deux élèves différents. Ce qui m'inquiète, c'est qu'on est nombreux à dire qu'on a vécu ça !
tiniouu Posté(e) 4 mars 2017 Posté(e) 4 mars 2017 Tout mon soutien...c'est dur dur de découvrir tout l'envers du décor quand on débute....Ca fait partie, malheureusement, des situations que nous rencontrons tous à un moment ou à un autre. D'abord: ne pas culpabiliser. Il est "classique" que les parents prétextent les autres enfants, la maitresse, l'école, l'environnement quand il y a un souci...(On est d'accord, heureusement, qu'il y a des parents qui, en cas de problèmes, réagissent de concert avec l'école, je ne veux pas faire de généralités.) Il FAUT tout noter. Date, heure, faits. Factuellement: pas de "je crois, je pense, il a pensé, etc...." Eventuellement ce qui a précédé. De façon officielle. (Ca m'a aidée à tenir une année, déjà, ça nous décharge de tout ce qu'on peut ressasser, c'est "sorti" sur le papier, et en plus, ça laisse des traces pour les réunions futures.) Ensuite, alerter. Les parents d'abord. C'est difficile, mais il faut essayer de ne pas parler sous le coup de l'émotion. (Difficile d'être empathique, mais il faut se mettre à la place du parent qui "reçoit" tout ça en arrivant le soir. Tous les soirs. Il faut rester dans la discussion et le contact. Ne pas oublier d'être positif et de voir ces parents quand ça va bien aussi, c'est essentiel.) Etre factuel, et expliquer ce qu'il se passe. Ne pas culpabiliser, mais bien faire ressortir que ce ne sont des faits ni normaux ni acceptables. Ensuite, mettre un place un contrat, un bilan de comportement, ou autre, qui permet de matérialiser, à la journée ou à la semaine, le comportement. C'est valorisant, c'est parlant, et surtout, ça laisse des traces pour la suite, si suite il doit y avoir. Si ça ne s'améliore pas, réunion très formelle, organiser une équipe éducative, avec liste des actions entreprises, et demandes d'aide, rased, psy, etc, avec copie à l'ien. En AUCUN CAS, ne laisser des coups sans suite. Si tu as des bleus, tu vas chez ton médecin, tu fais constater, tu demandes un certificat médical et tu fais un rapport d'incident, peu importe si la forme n'est pas vraiment adaptée. (toujours rester factuel) (Je n'ai jamais, hors forum, eu connaissance de collègues dans la situation d'appeler le 15 et ça ne serait vraiment qu'en cas de dernier recours....Le genre de choses qu'on te reprocherait certainement s'il n'y avait pas déjà un gros dossier sur ces élèves....D'autres te conseilleront certainement bien mieux que moi....Il faut être très prudent, je pense....) Bref, rester dans le dialogue avec les parents, être factuel, et commencer très rapidement à "monter le dossier", peu importe ce qu'en pensera l'ancien collègue....(On peut penser que tout allait bien avec lui, comme on peut penser que c'est parce qu'il ne voulait pas faire trop de vagues, ou qu'il n'a pas fait d'écrits et que les parents ne disent que ce qu'ils veulent bien dire, ou que l'enfant a fortement changé suite à on ne sait quoi. On peut aussi penser que tu es jeune et encore peu expérimentée. N'empêche que, même si les élèves testent leur enseignant en début d'année, jeunes ou pas, les enseignants remettent les pendules à l'heure rapidement et ne se prennent pas de coups pour autant....Bref, la "jeunesse" n'est pas une excuse pour de tels comportements...) Bref.... Passe un aussi bon we que possible, si ça te "rassure", dis-toi que ça nous est déjà tous arrivé. Lundi, tu commences à écrire TOUT ce qui se passe d'anormal. Tu te laisses une semaine et ensuite tu t'entretiens de manière formelle avec les parents en expliquant les faits et en proposant un bilan quotidien/hebdomadaire qui mettra des jalons.... Ne doute pas de toi. Bon courage!!!!
tojequal Posté(e) 8 mars 2017 Posté(e) 8 mars 2017 Juste une remarque sans vouloir polémiquer du tout : pas d'accord sur les reproches si tu appelles le 15. S'il y a urgence tu appelles. C'est le médecin régulateur du 15 qui estimera s'il est nécessaire de se déplacer. Les troubles de nature psychiatrique sont des pathologies comme les autres.
lapetitemaitresse77 Posté(e) 8 mars 2017 Posté(e) 8 mars 2017 nous on a déjà appeler le 15 à l'école plusieurs fois pour différents élèves en crise : le Samu ne s'est déplacé qu'une seule fois car ce n'est pas assez grave c'est aux parents de venir Mais un appel laisse des traces (appels enregistrés) Arrête toi si ça ne va pas car une maîtressse à bout ne peut pas réagir de manière adaptée Bon courage et n'hésite pas à venir en parler sur le forum
natoo Posté(e) 9 mars 2017 Posté(e) 9 mars 2017 Bonjour bon ben c'est pas la fête dans mon coin non plus. Si parmi vous quelqu'un peut lire le document en pièce jointe et me donner son avis : ça me servira mais à d'autres aussi sans doute. Merci d'avance. Evolution de la situation de X.pdf
bulle2 Posté(e) 9 mars 2017 Posté(e) 9 mars 2017 cristal50, ne culpabilise surtout pas. J'ai presque 15 ans d'ancienneté, et cette année, ça a été l'horreur : 3 cas qui me mettaient la classe en l'air et un moral dans les chaussettes. Pour les coups, tu dois porter plainte, ce n'est pas normal. Comme suggéré plus haut, la mise en place d'un contrat peut aider (avec peu d'objectifs par semaine à faire signer par les parents en fin de semaine et une petite récompense à prévoir de la part de les parents et toi tu peux donner une image ou autre). Ca va mieux car 2 des cas sont maintenant suivis / si les parents ne s'impliquent pas c'est dur hélas. Comme l'on dit les autres, c'est un problème à gérer en équipe, parles-en aux autres, dis-leur que tu peines. Mettez en place un protocole pour déterminer les classes d'accueil de tes cas / cela te permettra de souffler ainsi que ta classe aussi ! Essaie de féliciter la classe, de féliciter les bons comportements dans la classe, pour que les autres soient valorisés / pense au renforcement positif - ça peut t'aider à ce que la classe ne bascule pas du mauvais côté de la force Bon courage en tout cas. natoo : ton courrier va faire avancer les choses j'espère.
natoo Posté(e) 9 mars 2017 Posté(e) 9 mars 2017 On verra Bulle, c'est en effet l'idée. Dans quelques mois cet élève ne sera plus mon problème. Pour autant l'idée c'est de l'aider à avancer lui.
natoo Posté(e) 15 mars 2017 Posté(e) 15 mars 2017 Salut je reviens par ici, pour vous dire de bien penser que quand ça n'est plus possible pour vous il faut faire un break. J'en suis là : je breake pour 2 semaines. Je vous tiendrai informé des solutions que nous aurons trouvé, ça pourra peut-être vous aider.
dada Posté(e) 16 mars 2017 Posté(e) 16 mars 2017 Il y a 20 heures, natoo a dit : Salut je reviens par ici, pour vous dire de bien penser que quand ça n'est plus possible pour vous il faut faire un break. J'en suis là : je breake pour 2 semaines. Je vous tiendrai informé des solutions que nous aurons trouvé, ça pourra peut-être vous aider. Bon repos, fait autre chose que penser à tout ça, ça va vraiment t'aider, il fait beau va te promener, jardine, bouquine et surtout oublie le reste.
framboise sauvage Posté(e) 16 mars 2017 Posté(e) 16 mars 2017 Comme toujours on nous laisse nous débrouiller seul. Que fait l institution dans le cas de Natoo? Cela fait 6 mois que cet enfant disjoncte! J ai vécu cette situation 2 fois : l ien aucun soutien ! Les pauvres enfants, ils souffrent ! Soit, mais je n ai pas choisi d être maitre spécialisé, ni éducatrice, ni psy, ni AS! Bravo l inclusion! Je suis furibonde de ce laisser-aller ! Tu as bien fait de t arrêter : nous ne sommes pas des surhommes et personne ne te remerciera quoi que tu fasses.
natoo Posté(e) 20 mars 2017 Posté(e) 20 mars 2017 La réunion d'équipe a lieu demain, je m'y rendrai pour aller au bout du processus, je vous raconterai, mais je ne suis pas des plus optimiste. Nous avons envoyé une info préoccupante avant que je ne sois arrêtée. De notre IEN nous n'attendons rien, chaque fois que nous avons fait appel à elle pour lui demander des pistes, elles nous a laissé nous débrouiller pour après faire des reproches à notre directrice sur la manière de gérer les choses . Mes collègues sont extras, j'ai appelé aujourd'hui pour la réunion de demain, quand j'ai demandé si quelqu'un était là pour le remplacement, ma dirlette m'a répondu que ce n'était pas mon problème, j'en conclus qu'il n'a personne et que les collègues morflent : c'est moche ! Demain je leur amène du chocolat ! Au moins je reviendrai en forme prête à prendre le relais si nécessaire.
borneo Posté(e) 21 mars 2017 Posté(e) 21 mars 2017 Bonjour, je viens de lire tout ça. Un élève qui frappe un enseignant, c'est inadmissible. Ne l'accepte en aucun cas. S'il t'a frappée parce que tu as essayé de le contraindre physiquement, eh bien ne le fais plus. Reste à distance de sécurité de cet élève quoiqu'il arrive. Si l'élève t'attaque alors que tu ne fais rien de spécial, porte plainte en faisant constater les traces. Si tu te laisses frapper, ce sera l'escalade, et tu ne t'en sortiras pas.
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