nanie31 Posté(e) 24 mars 2017 Posté(e) 24 mars 2017 Bonjour, Je suis brigade affectée sur un poste fractionné (4 écoles). Dans une de mes écoles ça se passe extrêmement mal. Je n'y suis qu'un jour par semaine (le vendredi) et c'est un triple niveau CP, CE1, CE2. C'est un public très particulier, marginaux, hippies, gens du voyage.. Depuis le début de mon remplacement (novembre) je me heurte à des refus de travailler (je n'ai pas envie, est ce que je suis obligé...), les élèves sortent de la classe quand ils le veulent, se battent, s'insultent dans la classe, crient ... Chaque semaine la situation s'empirait. Deux élèves réfutent totalement mon autorité, ils m'insultent, sortent de la classe en faisant n'importe quoi à côté, refusent de revenir dans la classe... le dernier vendredi, ils sont sortis de la classe et de l'école et sont allés jouer sur la route. Ils refusaient de rentrer et c'est un élève de CE2 qui m'a aidé ... J'ai en ai parlé à mon collègue à 80% qui me disait que c'était une classe difficile aussi pour lui, j'ai exclu les 2 élèves en question de la classe mais ça n'a pas résolu le problème car ils revenaient en étant encore plus odieux. Puis les autres voulaient aussi être exclu de la classe .. Je me sens totalement impuissante, à bout psychologiquement et je n'ai plus la force de mettre des choses en place. Je rentrais tous les vendredis en pleurant, j'y allais la boule au ventre c'était vraiment très difficile. J'ai donc parlé de mes difficultés et demandé un changement d'affectation puis contacté les syndicats pour m'appuyer. Mais voilà cela fait 3 semaines et nous n'avons toujours aucune réponse. Mon médecin ne veut pas m'arrêter tous les vendredis. Je n'ai pas envie de m'arrêter totalement parce que dans mes 3 autres écoles cela se passe très bien. Je me retrouve sans solution et j'ai la boule au ventre à l'idée de devoir y retourner vendredi prochain. Je n'arrive pas à exprimer le fait que ce n'est pas que je ne veux plus y aller mais que je ne peux plus, je ne sais plus quoi faire ...
Goëllette Posté(e) 24 mars 2017 Posté(e) 24 mars 2017 Tu as verbalisé le problème à l'IEN de cette circonscription ? C'est un cours triple dans une école de combien de classes ? Qu'en pense le directeur ? Et les autres collègues ? Quand tu exclus des élèves, où vont-ils ?
nanie31 Posté(e) 24 mars 2017 Auteur Posté(e) 24 mars 2017 L'IEN est au courant, il devait me contacter il y a 3 semaines, idem pour les conseillers péda. C'est une école de 3 classes. La directrice me dit que c'est une classe très difficile (elle les a en décloisonnement 1 fois par semaine), que la situation était la même avec les autres remplaçants (le poste était vacant jusqu'à mon arrivée en novembre), que je ne devais pas le prendre pour moi et qu'en étant présente 1 fois par semaine c'était d'autant plus difficile. Quand je les exclus ils vont dans les autres classes mais étant donné qu'il n'y a que 2 classes et que l'effectif est à 26-29 je ne peux pas avoir recours systématiquement à cette solution.
Goëllette Posté(e) 24 mars 2017 Posté(e) 24 mars 2017 Rappelle-les. Tu te doutes bien qu'ils ont d'autres problèmes à régler donc ils ont pu oublier. S'il y a eu d'autres remplaçants, c'est sans doute car les autres ont déclaré forfait, donc que d'une part, c'est possible de le faire, et d'une autre, ça expliquent qu'ils "jouent" tous la montre, parce que peut-être que toi, tu le vis mal, mais que vu de l'extérieur, c'est bien mieux qu'avant. Il est important que tu tapes du poing sur la table au niveau de l'école pour exiger que des décisions soient prises qui règlent les problèmes, car ce n'est pas normal. Sois constructive mais franche : tu ne tiendras pas le coup et il y a un problème qui dépasse ta personne. Tu as manqué combien de vendredis depuis que tu as ce remplacement ?
nanie31 Posté(e) 24 mars 2017 Auteur Posté(e) 24 mars 2017 Merci ... J'ai raté 3 vendredis mais aujourd'hui c'est le premier où je me mets en arrêt pour cette raison, j'étais en formation la semaine dernière et la semaine d'avant j'avais demandé une autorisation d'absence pour une autre raison. Nous avons déjà (le syndicat et moi relancé à 4 reprises), la dernière réponse (jeudi) c'est que l'inspecteur est en déplacement.. Vraiment j'ai l'impression que personne ne se sent concerné et n'a l'intention de faire quelque chose. Qu'est ce que tu entends par "exiger des décisions soient prises au niveau de l'école"? Mon collègue m'a appelé cette semaine pour voir les solutions que l'on pourrait mettre en place pour que cela se passe mieux mais je sais que ça peut paraitre incompréhensible mais je ne peux pas. Rien que l'idée d'y retourner j'ai un noeud dans le ventre et je me mets à pleurer. En étant dans cet état, malgré tout ce qu'on pourrait mettre en place, je ne vois pas comment cela pourrait se passer mieux.
Goëllette Posté(e) 24 mars 2017 Posté(e) 24 mars 2017 C'est retarder pour mieux sauter. Il faut que tu donnes la véritable raisin de tes absences LE VENDREDI : tu n'en peux plus ! Tu as l'après-midi pour appeler l'inspection et exposer ton mal être et la situation ... Appelle aussi le syndicat que tu avais appelé précédemment puis informe l'école de ta démarche. Bon courage. Je dois retourner travailler.
Torque Posté(e) 24 mars 2017 Posté(e) 24 mars 2017 @nanie31Cette situation est un vrai scandale. La directrice semble baisser les bras et la hiérarchie évite de se mouiller. On te laisse entrer dans la cage aux fauves sans "armes". Que font la Direction Académique, la Mairie, les services sociaux, les syndicats, la justice ( bah oui, quand tout échoue, un des derniers remparts est la justice) ? Tous doivent être au courant de la situation. Les familles sont responsables de l'éducation de leurs enfants, qui doit être compatible avec la vie en société, le respect des adultes et des institutions. Quelles ont été les mesures engagées pour tenter de résoudre ces problèmes ? Réunions des parents ? Equipes éducatives ? Mesures d'accompagnement social ? Enquêtes sociales ? Rappels à la loi ? Les carences parentales éducatives, ça se diagnostique et ça appelle des réponses. Et au niveau du quotidien ? Travail sur le règlement de l'école ? Application de sanctions ? Au vu de la gravité de la situation, tout le monde devrait s'impliquer. Il n'est absolument pas normal de laisser une enseignante se détruire. Tu es là pour enseigner et l'institution doit t'en donner les moyens. Tu es tout à fait en droit de te sentir en danger psychique, physique et autre. Le droit de retrait est fait pour ça, c'est une mesure d'urgence pour s'extraire d'un danger imminent quand les autres solutions sont absentes.
Janelyne Posté(e) 24 mars 2017 Posté(e) 24 mars 2017 Quand les choses en arrivent à ce point ici, que tu es en arrêt pour ce genre de raison, que la hiérarchie en est informée, ils font ce qu'il faut pour solution (conseillers péda, éducateurs, réunions, réaffectation, etc). N'hésite pas à les recontacter, à exprimer clairement la situation et surtout, ne te mets pas dans des situations qui jouent sur ta santé.
Goëllette Posté(e) 24 mars 2017 Posté(e) 24 mars 2017 Mais tu as eu la possibilité d'exposer ta situation et demander des nouvelles de ta précédente demande ?
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