Collègue dirlo en mauvaise posture

[Nao]

Bonjour à tous !

Mon collègue dirlo rencontre des problèmes cette année avec  une partie de l'équipe, qui travaille dans une partie de l'école située à l'autre bout de la ville. Ces collègues se plaignent du manque d'infos, des "mensonges" de notre dirlo, de ses manquements (et c'est vrai qu'il oublie des trucs mais rien de méchant). Et ces collègues sont littéralement rentrés en guerre. L'ambiance devient insoutenable pour tout le monde. Les problèmes contaminent l'équipe entière, certains collègues sont même allés se plaindre de notre dirlo auprès des parents d'élèves, faisant courir sur lui des bruits.... 

l'IEN les a reçus avec notre dirlo + représentants du personnel. L'IEN aurait qualifié leurs revendications d'enfantillages et a proposé quelques trucs. Mon dirlo n'en peut plus, je sens qu'il va craquer et se mettre réellement en faute sous la pression.

J'ai bien tenté la discussion avec ces personnes mais elles se montent le bourrichon, je trouve, et montent en épingle des trucs qui me semblent vraiment minimes. Ils sont persuadés qu'ils sont mis à  part alors que leur attitude toute entière les pousse à s'exclure. Chaque CM finit par des cris, ces collègues indignés qui s'en vont tous ensemble en cours de route et nous laissant là, comme des andouilles.

Dernière en date (ce soir) : si mon dirlo ne présente pas des excuses à cette partie de l'équipe, cette dernière boycottera notre kermesse. Alors là c'est le bouquet.

Quelle attitude adopter ? J'ai plutôt tendance à essayer d'apaiser tout le monde mais là moi je en suis plus apaisée du tout. Je tiens à ce que mon dirlo finisse sa carrière paisiblement et dignement. Je tiens aussi à ce qu'on me fiche la paix.

[lilie2fr]

Ben elles ne font pas la kermesse: l'ambiance en sera peut etre plus agréable, non? C'est dingue ces gens...

[Nao]

il y a 1 minute, lilie2fr a dit :

Ben elles ne font pas la kermesse: l'ambiance en sera peut etre plus agréable, non? C'est dingue ces gens...

C'est triste, quand même. Et surtout  on va passer pour des guignols auprès des familles. Et enfin, l'argent gagné au cours de cette manifestation, qui va s'en occuper ? Parce que notre mandataire fait partie de ce bout d'équipe et elle soupçonne notre dirlo de détourner des fonds. Si, si.

[lilie2fr]

à l’instant, Nao a dit :

C'est triste, quand même. Et surtout  on va passer pour des guignols auprès des familles. Et enfin, l'argent gagné au cours de cette manifestation, qui va s'en occuper ? Parce que notre mandataire fait partie de ce bout d'équipe et elle soupçonne notre dirlo de détourner des fonds. Si, si.

Franchement, y'en a qui ont du temps à perdre...Ce qui est couillon c'est que dans tous les cas les enfants vont en pâtir (genre annuler simplement la Kermesse). Peut etre que le directeur demande à nouveau à l'IEN d'intervenir. Et ces soupçons de détournement de fonds s'apparentent à de la diffamation.

[barbotinne]

faites une kermesse gratuite, sans eux, et éclatez vous

[la maîtresse des petits]

C'est absurde cette situation.

L'IEN n'a pas assez été clair?

Comment le dirlo peut-il détourner des fonds, s'il n'est pas mandataire?

C'est vraiment terrible...

Allez Kermesse GRATOS: les parents verront quel enseignant ou pas...

[natoo]

Ils n'ont pas l'air drôles faites sans eux. 

 

[Moustache]

Je ne suis pas certain que faire une kermesse sans une partie de l'équipe soit une solution très apaisante... cela ne fera qu'entretenir un conflit.
Vraiment pas moyen de s'assoir autour d'une table entre adultes, pour discuter de vive voix, crever les abcès, s'il y en a... ?  éventuellement avec un médiateur (autre que l'IEN, un CPC neutre et apprécié des deux "côtés" par exemple).
Pas simples, ces histoires, bon courage !

PS : évitons de dire que les "autres" ont tort, je suis toujours prudent quand on n'a qu'une seule version. Si les "autres" avaient écrit en premier un message ici , on aurait probablement aussitôt fait de leur donner raison... Cela ne veut pas dire que nao raconte n'importe quoi, mais tout simplement, que partie prenante, elle n'est sans doute pas complètement objective, et c'est tout à fait humain.

[Nao]

il y a une heure, Moustache a dit :

Je ne suis pas certain que faire une kermesse sans une partie de l'équipe soit une solution très apaisante... cela ne fera qu'entretenir un conflit.
Vraiment pas moyen de s'assoir autour d'une table entre adultes, pour discuter de vive voix, crever les abcès, s'il y en a... ?  éventuellement avec un médiateur (autre que l'IEN, un CPC neutre et apprécié des deux "côtés" par exemple).
Pas simples, ces histoires, bon courage !

PS : évitons de dire que les "autres" ont tort, je suis toujours prudent quand on n'a qu'une seule version. Si les "autres" avaient écrit en premier un message ici , on aurait probablement aussitôt fait de leur donner raison... Cela ne veut pas dire que nao raconte n'importe quoi, mais tout simplement, que partie prenante, elle n'est sans doute pas complètement objective, et c'est tout à fait humain.

Tout à fait d'accord, Moustache. Le fait est que, moi aussi, je manque d'infos pour être totalement objective car je n'ai que la version de mon dirlo ou presque. C'est justement pour cela que je viens demander conseil ici, car j'ai besoin de recul et j'en manque. En ce moment je suis trop énervée pour y voir clair. Mais voilà, j'ai déjà fait beaucoup d'efforts et tendu la main à de nombreuses reprises pour dialoguer. En ce qui me concerne personnellement, no problemo, les collègues en cause discutent toujours avec moi (et seulement moi !) et elles essaient toujours de me convaincre que mon dirlo est un harceleur. J'essaie de mon coté de leur dire qu'ils ont aussi des torts, et de très gros torts (je m'appuie sur des textes). Mais non, sur ce point là ça coince.  Je passe sur les détails, je n'ai pas envie de m'étendre dessus ici mais il y franchement de sacrés manquements de leur coté. Donc j'arrondis les angles avec la ponceuse gros modèle. Mais ça m'use. Je vais tenter de raisonner l'un d'entre eux la semaine prochaine sur le point de la kermesse parce que non, je ne me vois pas faire ça sans eux. C'est puéril.

La discussion est impossible en grand comité. Nous avons atteint un point de non retour, mon dirlo est remonté comme pas possible et ne veut plus discuter, de l'autre coté c'est pareil.

[Lolita]

Il y a 1 heure, Nao a dit :

La discussion est impossible en grand comité. Nous avons atteint un point de non retour, mon dirlo est remonté comme pas possible et ne veut plus discuter, de l'autre coté c'est pareil.

Malheureusement, c'est le genre de situation qui "remonte" (de plus en plus) souvent en circo. Je vois tout à fait la situation. J'ai été confrontée à une situation un peu similaire il n'y a pas très longtemps. J'ai (avec ma collègue aussi CPC) essayé de faire "médiateur", nous avons écouté les 2 parties, nous avons organisé une réunion de médiation...

Maintenant, avec le recul de quelques semaines, après de nombreux jours et nuits à réfléchir à cette situation qui m'a "pris la tête" (presque au sens propre), je me dis que c'était perdu d'avance. Une "négociation", une médiation, une résolution d'une telle situation, si chacun n'est pas prêt à faire 1 pas l'un vers l'autre, ça ne peut pas marcher. Si chacun attend que l'autre fasse 2 pas, c'est impossible.

Autre chose, comme tu le dis, "nous avons atteint un point de non retour" : quand le conflit est allé trop loin, on a beau faire toutes les réunions possibles, c'est trop tard. Je m'en doutais avant, mais maintenant, j'en suis sûre. Nous avions tenu l'IEN un peu à l'écart pour essayer de régler le problème à notre niveau (école et CPCs) et pour se laisser un niveau "au dessus"... Plus de personnes sont mêlées à la situation, plus difficile est la résolution.

Pour revenir à ton cas plus précisément, le risque est que l'IEN déplace les protagonistes "pour raison de service" : ça s'est déjà produit  chez nous dans une autre école. ça peut refroidir certaines ardeurs...

 

Bref, je n'ai pas de solution miracle. Pour toi, la situation doit être bien compliquée. Fais aussi attention à toi....

[borneo]

Si j'étais Nao, je ne m'en mêlerais pas. Quand on veut aider quelqu'un qui ne vous a rien demandé, bien souvent, ça nous retombe dessus. C'est ce que des années d'analyse transactionnelle m'ont appris.

[Torque]

Etant donné déjà que l'école comporte deux parties éloignées, chacune à un bout de la ville, je pense que question communication ça ne doit pas être simple, même pour un dirlo aguerri.

Si j'étais lui je pense que j'enverrais un maximum d'infos directement sur les boites professionnelles de mes collègues, et systématiquement de petites synthèses des décisions prises, des dates retenues pour telle ou telle raison (rappel des réunions prévues, des sorties et répartition des services de surveillances afférents, etc..). De même, un petit bilan régulier du compte de la coop, des dépenses décidées en CM, etc..).

Quand on veut la peau d'un dirlo, on commence souvent par l'accuser de faire de la rétention d'information ou de dire à untel et pas à tel autre,ce qui "justifie" ensuite le soupçon de manipulation des gens. Pour palier à tout ça il faut tout transmettre et à tous, systématiquement. Beaucoup d'infos seront bien sûr considérées comme inutiles et trop nombreuses par certains car ne les concernant pas forcément directement, et alors pourrait venir l'accusation de harcèlement, mais personne ne pourrait plus invoquer le manque de transparence ! A chacun donc de trier ce qu'il reçoit.

Ensuite bon, ordre du jour très précis des réunions et compte-rendu ( résumé serait plus approprié) à faire émarger directement après lecture de tout ce qui vient d'être dit en fin même de séance, pour éviter les écritures et réécritures sans fin quand on fait ça le lendemain avec des collègues qui vont pinailler sur un mot, une tournure. Et tant pis pour le style, on n'est pas là pour faire de la littérature.

Parfois la mauvaise foi peut être combattue par une détermination froide et de chaque instant, une irréprochabilité chiante certes, mais inattaquable. Parfois....

En tout cas, ça laisse des traces au cas où l'IEN vienne à s'en mêler.