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Pédagogie inversée


Maoria

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J'ai trouvé difficile de remplacer des collègues travaillant en pédagogie inversée. J'y ai vu des élèves faisant exercices sur exercices à longueur de journée (hyper répétitif, trop répétitif), des élèves pouvant se déplacer librement, pas forcément une table/une chaise par élève (ils pouvaient être allongés par terre, assis par terre/cahier sur un banc...), des élèves qui, dans l'ensemble, font un peu ce qu'ils veulent. Un bruit permanent.

Bref, il y a des choses intéressantes dans l'idée mais la mise en place est une autre paire de manche. J'y ai vu des élèves satisfaits de cette organisation et d'autres pas du tout (comme dans tout type de pédagogie en somme). Côté parents, j'ai vu une maman en crispation complète sur cette organisation (mais, n'étant que de passage à chaque fois, j'ai un rapport restreint aux parents donc ce n'est qu'un seul point de vue que je donne là).

J'ai remplacé dans ce dispositif sur du CE1-CE2 et du CP-CE2. Je dois avouer qu'au bout d'un moment, dans la journée, j'en suis revenue à une pédagogie plus classique mais qui me permettait de mieux suivre les élèves (pour moi, en tout cas) et d'avoir le caaaalme (enfin, d'essayer).

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J'ai complété une collègue qui fonctionnait ainsi il y a presque 10 ans maintenant. Elle a toujours tourné de cette façon, et je peux dire que c'est tout sauf un choix de feignant.

Mais pour moi ce dispositif est insatisfaisant, quels que soient les élèves concernés.

  • On part du principe que chaque enfant a envie d'apprendre, de progresser pour lui même. Or on sait très bien que ce n'est pas toujours le cas, voire jamais le cas pour les gamins qui ont une vie chaotique en dehors des murs de l'école.
  • On part du principe que chacun prend ce dont il a besoin. Mais qui définit ces besoins ? J'ai quand même vu des élèves ne rien faire de leur année de CM2. Ben oui,ils estimaient avoir compris, ne pas avoir besoin de s'exercer.
  • On part du principe que chaque famille suit son enfant en suivant exactement les préceptes de la classe inversée. Alors certaines le font, consciencieusement. Et ça marche (20 % de la classe que j'avais). D'autres le font plus ou moins parce qu'il faut beaucoup de temps et qu'ils n'en ont pas et là il faut reprendre en classe (40 % environ). D'autres, enfin, ne comprennent pas ou n'ont pas envie de s'y mettre et on peut les comprendre (tous les autres). Là, on peut parier que l'année scolaire est fichue pour les gamins. Du coup, en classe, on prend un temps incroyable pour faire ce qui aurait du être fait à la maison.
  • On part du principe que chaque famille dispose d'internet de façon courante, facile. C'est loin d’être le cas partout dans mon secteur. On a beau tenter de faire préparer le truc sur support papier, quand une capsule doit être visionnée, comment fait-on ?
  • On part du principe que chaque enfant a besoin d'un cadre libre pour progresser, or j'en connais qui sont tellement anxieux qu'ils besoin d'un cadrage ferme. Sans cela, crises de panique comme deux trois gamines le faisaient souvent dans la classe dont je parle.

Donc cette technique laisse trop d'enfants sur le bord du chemin, selon mon expérience.

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