Goëllette Posté(e) 24 septembre 2017 Posté(e) 24 septembre 2017 En gros, c'est ce qui existait avant les 80% d'une classe d'age au Bac de Mitterrand ... Quand j'tais élève, il y avait une matière qui s'appelait l'EMT et on y faisait de la cuisine, du bricolage, une initiation à la mécanique, ... Tout n'était pas rose non plus mais il est certain que ça ne créait pas un tel nivellement par le bas de ceux qui pourraient suivre de grandes études et une telle désillusion de ceux qui ne peuvent pas mais qu'on envoie quand même car ... tout le monde doit être bachelier maintenant !
Yuuko Posté(e) 24 septembre 2017 Posté(e) 24 septembre 2017 Il y a 1 heure, pimouss690 a dit : Ce dessin est très interessant car il révèle aussi ce pourquoi notre societe n est pas prête: admettre que certains enfants ont un profil davantage intellectuel, d autres manuel, d autres artistique sans qu il y ait hiérarchisation de chacun des profils. Si nous restons sur le modèle du college unique sans orientation dès 14 ans, je suis pour inclure des cours d artisanat par exemple ( apprendre à dépanner, bricoler, façonner). Le collège devrait permettre de découvrir, tester. Il devrait y avoir un noyau commun des fondamentaux et le reste serait à la carte. A la fin de la 3eme les eleves pourraient s orienter dans le domaine de leur choix. Je suis également pour miser sur les filieres bep/cap en les mettant en valeur: créer une sorte de concours du meilleur etudiant par ville ou par région et créer pourquoi pas une possibilité d études supérieures pour ces voies: pourquoi pas des licences techniques passerelles pour de l ingenierie par exemple? Bref, un vrai chantier. Sauf que derrière il faudrait que les patrons embauchent ces BEP/CAP et non pas des BTS pour des boulots qui ne le justifient pas ... (mon zhom est technicien de maintenance par la force des choses, il a un BAC électro; c'est tout, il est le seul sur les 9 techniciens, les autres ont tous un BTS, c'est la norme)
Nao Posté(e) 24 septembre 2017 Posté(e) 24 septembre 2017 il y a 34 minutes, Yuuko a dit : Sauf que derrière il faudrait que les patrons embauchent ces BEP/CAP et non pas des BTS pour des boulots qui ne le justifient pas ... (mon zhom est technicien de maintenance par la force des choses, il a un BAC électro; c'est tout, il est le seul sur les 9 techniciens, les autres ont tous un BTS, c'est la norme) Sauf qu'aujourd'hui, beaucoup de BEP CAP tous jeunes arrivent sans être capables d'apprendre leur boulot, beaucoup de veulent pas arriver avant 10h, beaucoup viennent avec leurs parents au boulot pour se plaindre que c'est trop dur, on est trop méchants avec eux, etc. Mon père a eu une PME pendant une vingtaine d'années et il désespérait de trouver quelqu'un qui voulait tout simplement bosser, qui ne piquait pas de matériel, qui ne réclamait pas de panier repas de plus de 15€, qui ne flinguait pas le camion de la boite, qui ne fumait pas de pétard derrière le local poubelles... Ces gars-là, on leur a fait croire toute leur scolarité que la société n'attendait qu'eux et s'adapterait à eux et non l'inverse. Une fois dans le monde du travail, c'est le choc. Pour ceux qui sont sérieux et qui bossent vraiment, c'est difficile de s'insérer car ils portent une image négative. Alors pour trouver quelqu'un, on va voir du côté des BTS voire des IUT.... 1
Yuuko Posté(e) 24 septembre 2017 Posté(e) 24 septembre 2017 Je ne mets pas tout sur le dos des patrons, on est bien d'accord que ça coince de partout
Pimouss Posté(e) 24 septembre 2017 Posté(e) 24 septembre 2017 Comme quoi c est variable car dans la boite de mon mari il est un des seuls techniciens avec un Bts ( c est moins cher de recruter au niveau BEP).. Il faudrait s interroger sur le manque de motivation. Qui le serait après avoir été parachuté dans une voie que l on n a pas choisi? Si j envoie un de mes enfants en bep/cap c est clairement dans l optique qu ils soient leur propre patron à terme et pas avec le discours " faut bien trouver un travail". Parce qu à ce moment là aucun intérêt de se prendre la tête à l école et autant se prendre un billet d avion avec un petit pécule et tenter sa chance à l étranger où que ce soit... Les plombiers , boulangers etc qui gagnent bien leur vie sont des gens qui ont choisi ces metiers et qui s y impliquent...
Nao Posté(e) 24 septembre 2017 Posté(e) 24 septembre 2017 Il y a 3 heures, Yuuko a dit : Je ne mets pas tout sur le dos des patrons, on est bien d'accord que ça coince de partout Je t'avais bien comprise.
Nao Posté(e) 24 septembre 2017 Posté(e) 24 septembre 2017 Il y a 2 heures, pimouss690 a dit : Comme quoi c est variable car dans la boite de mon mari il est un des seuls techniciens avec un Bts ( c est moins cher de recruter au niveau BEP).. Il faudrait s interroger sur le manque de motivation. Qui le serait après avoir été parachuté dans une voie que l on n a pas choisi? Si j envoie un de mes enfants en bep/cap c est clairement dans l optique qu ils soient leur propre patron à terme et pas avec le discours " faut bien trouver un travail". Parce qu à ce moment là aucun intérêt de se prendre la tête à l école et autant se prendre un billet d avion avec un petit pécule et tenter sa chance à l étranger où que ce soit... Les plombiers , boulangers etc qui gagnent bien leur vie sont des gens qui ont choisi ces metiers et qui s y impliquent... Tout à fait mais il y en de moins en moins. Ces filières sont quasiment réservées maintenant à ceux qui ont une scolarité difficile. Plusieurs de mes cousins sont en voie d'orientation en ce moment, l'un d'eux est brillant et même plus que ça, il veut être menuisier ébéniste. Refusé partout. Il est trop bon, il va en prépa. Une de mes tantes a été prof toute sa carrière dans un lycée du bâtiment. Au départ (années 70) elle recevait des gamins qui venaient là parce qu'ils le voulaient. Les dernières années, elle ne recevait que des "cas" dont plus personne ne voulait : violents, en échec scolaire.....
Pimouss Posté(e) 24 septembre 2017 Posté(e) 24 septembre 2017 Il y a 2 heures, Nao a dit : Tout à fait mais il y en de moins en moins. Ces filières sont quasiment réservées maintenant à ceux qui ont une scolarité difficile. Plusieurs de mes cousins sont en voie d'orientation en ce moment, l'un d'eux est brillant et même plus que ça, il veut être menuisier ébéniste. Refusé partout. Il est trop bon, il va en prépa. Une de mes tantes a été prof toute sa carrière dans un lycée du bâtiment. Au départ (années 70) elle recevait des gamins qui venaient là parce qu'ils le voulaient. Les dernières années, elle ne recevait que des "cas" dont plus personne ne voulait : violents, en échec scolaire..... Mais c'est tout à fait à ça... Il faudrait limite créer une entrée sur dossier parce que je ne vois pas l'intérêt d'envoyer un gamin non motivé dans une filière non choisie.. Bref, vraiment revaloriser ces filières. Parce qu'on ne le dit peut être pas assez mais les bons artisans, sérieux et compétents il y en a du coup peu et ceux là gagnent très très bien leur vie...( Quel dommage pour ton cousin, menuisier ébéniste est un métier top! ) Pour les gamins en échec scolaire un peu perdu dans leur orientation en fin de 3ème, il faudrait peut être créer une sorte de parcours découverte professionnalisant: découverte d'une palette de métiers en entreprise lors de stages d'observation ( élèves regroupés par 3-4) pendant une année ou plus selon les besoins avec un prof tuteur avec qui ils feraient le point. Pourquoi pas créer une bourse également pour ce genre de parcours comme pour les étudiants. C'est drôle parce qu'il y a quelques temps faire un cap cuisine ou pâtisserie c'était "nul" mais avec les émissions télé c'est devenu des filières demandés et valorisées! Comme quoi... Tout est une question de société! A quand les émissions "Top Plombier" ou "Le meilleur maçon de France"????!!!
Goëllette Posté(e) 24 septembre 2017 Posté(e) 24 septembre 2017 Il y a 1 heure, pimouss690 a dit : C'est drôle parce qu'il y a quelques temps faire un cap cuisine ou pâtisserie c'était "nul" mais avec les émissions télé c'est devenu des filières demandés et valorisées! Comme quoi... Tout est une question de société! Tu es sûre ?
Pimouss Posté(e) 25 septembre 2017 Posté(e) 25 septembre 2017 Il y a 9 heures, Goëllette a dit : Tu es sûre ? Il y a eu beaucoup de réorientation vers ces filières suite à la popularisation due aux émissaires culinaires. Il suffit de taper sur google pour voir que des ecoles privées ont été créées et que le taux de réussite par exemple en candidat libre est assez bas et dû à une exigence accrue. Je n ai pas les chiffres exactsmais les métiers de la bouche doivent reunir facilement 20 000 étudiants (boulangerie patisserie cuisine) .Source l étudiant.fr. Je suis de la région lyonnaise. Ici l école Paul Bocuse connaît un grand succès;-)
Goëllette Posté(e) 25 septembre 2017 Posté(e) 25 septembre 2017 D'accord. Parce que j'ai (je précise que je regarde ça de loin) plutôt l'impression que c'est resté du domaine du hobby d'adultes bobos et non une orientation professionnelle voulue.
Bogey Posté(e) 1 octobre 2017 Posté(e) 1 octobre 2017 La mairie de la "grande" ville de ma circonscription à demandé aux conseils d'écoles de la commune de se prononcer sur le retour ou non à la semaine de 4 jours mais est très flou sur les conditions de sa décision : majorité des votes des membres ou majorité des vote des conseils sachant que certains directeurs, les DDEN et les membres itinérants qu'on ne voit jamais habituellement aux CE mais sont encartés au SE ou au PS vont tout faire pour qu'il y ait le moins de vote de CE pour le retour à la semaine de 4 jours. Y a t-il une règle exacte ou les communes peuvent déterminer elles-mêmes les conditions de comptage des votes ? Je ne sais pas si je suis clair mais comme la majorité des collègues et des parents souhaite ardemment un retour à la semaine de 4 jours, la crainte est grande qu'il y ait une magouille et que cette vile reste à 4 jours et demi. Ils se souviennent comment ils se sont fait voler leur vendredi après-midi libéré de cette façon...
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