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Posté(e)

Bonjour,

Comment avez-vous géré les suites d'un signalement/IP? 

(relation avec la famille, l'élève concerné, les fratries..., espace de parole pour nous les enseignants?)

Je trouve que c'est très lourd d'assumer...

Merci!

 

Posté(e)

j'ai malheureusement fait bon nombre de IP

les suites:

le plus dur est d'informer les parents de cette IP (pas dans tous les cas)

ensuite les enfants savent quand je fais une IP mais ils savent aussi que c'est que je m'inquiète d'eux. aucun n'a eu de colère envers moi ou autre

 

ce que je trouve le plus difficile c'est de voir qu'il n'y a pas de suites après... on alarme et ... rien!

c'est désolant....

 

pour le cas d'un enfant aussi je m'en suis beaucoup voulut car placé ensuite mais son placement est une catastrophe et il est encore plus en insécurité maintenant (foyer)

 

et puis sinon ben aucune aide pour les enseignants, pas d'espace de parole... heureusement il y a les collègues

Posté(e)

J'ai moi aussi fait pas mal d'IP et "lourdes".
J'ai la chance d'être dans un département où la cellule IP nous informe des suites donc nous savons au moins les suites qui sont données à notre courrier.

Pour la gestion du reste :

-Vive les forums et les collègues qu'on s'y fait, pour ma part cela a souvent été un espace de parole ( en MP )

- Les psys scolaires sont quelque fois à l'écoute, les médecins scolaires ou les IEN des ressources à solliciter si besoin.

- Tu as aussi la cellule psy de la DSDEN qui peut être contactée. C'est généralement un psy libérale qui est mise à disposition via la MGEN, renseigne toi.

Et puis tu as une équipe autour de toi , ne l'oublie pas, ce n'est pas à toi de tout porter.

Posté(e)

J'ai toujours essayé de mettre en avant mes inquiétudes et la nécessité que cette procédure pouvait apporter et ne pas que retirer. Tu garderas tout le temps à l'esprit que les relations avec les familles ciblées sont toujours parasitées par cela.

Chez nous nous ce connaissons pas les suites si les familles ne nous tiennent pas au courant. 

Posté(e)

Je suis d'accord avec Dada, tu n'es pas seule, l'équipe est souvent essentielle dans ces situations difficiles. 

Posté(e)
Le 15/05/2017 à 18:29, petitelaura a dit :

j'ai malheureusement fait bon nombre de IP

les suites:

le plus dur est d'informer les parents de cette IP (pas dans tous les cas)

Nous nous trouvons difficile de ne pas pouvoir les informer...

Posté(e)
Le 15/05/2017 à 22:30, dada a dit :

J'ai moi aussi fait pas mal d'IP et "lourdes".
J'ai la chance d'être dans un département où la cellule IP nous informe des suites donc nous savons au moins les suites qui sont données à notre courrier.

Pour la gestion du reste :

-Vive les forums et les collègues qu'on s'y fait, pour ma part cela a souvent été un espace de parole ( en MP )

- Les psys scolaires sont quelque fois à l'écoute, les médecins scolaires ou les IEN des ressources à solliciter si besoin.

- Tu as aussi la cellule psy de la DSDEN qui peut être contactée. C'est généralement un psy libérale qui est mise à disposition via la MGEN, renseigne toi.

Et puis tu as une équipe autour de toi , ne l'oublie pas, ce n'est pas à toi de tout porter.

On a la chance d'avoir une psy sco vraiment top qu'on peut appeler, mais elle est "dedans" aussi, ce serait un peu comme se "décharger" les unes sur les autres, ça déleste et en même temps perso je culpabiliserais de me "confier"...

Nous sommes une équipe très soudée, et ça fait, tu as raison, énormément de bien!

Posté(e)
Le 16/05/2017 à 13:04, Lexdra a dit :

J'ai toujours essayé de mettre en avant mes inquiétudes et la nécessité que cette procédure pouvait apporter et ne pas que retirer. Tu garderas tout le temps à l'esprit que les relations avec les familles ciblées sont toujours parasitées par cela.

Chez nous nous ce connaissons pas les suites si les familles ne nous tiennent pas au courant. 

mais ça doit être dur de continuer à former une "équipe éducative", après ça, non?

Posté(e)

Oui c'est difficile ^^.

J'ai du faire une IP pour 2 élèves de l'école l'année dernière et cette année j'ai enchaîné sur 2 équipes éducatives avec cette même famille. J'ai utilisé la PMI comme relais pour désamorcer un peu le tout et espérer qu'elle vienne aux équipes éducatives ce qu'elle n'avait pas fait auparavant.

Ils sont venus les deux fois et il y a des avancés pour un des enfant. Il voit désormais un orthophoniste toutes les semaines qui a diagnostiqué une dyslexie sévère et nous avons pu monter un dossier MDPH. Les relations restent étranges avec cette famille mais je me console en me disant que nous avons avancé pour l'enfant et qu'ils savent désormais qu'ils seront suivis tout au long de leur scolarité chez nous. Lorsque les enfants sont absents, ils appellent aussi. J'ai pensé un temps qu'ils feraient le choix de partir de notre école car ils ne dépendent pas de nous mais ils ont préféré les laisser et faire des km. Je sais que la maman m'en veut et que le grand garçon aussi car il protège énormément sa mère mais ils comprendront peut-être un jour ou pas.

 

Etre directeur c'est être seul avec les problèmes des collègues, des élèves et des parents et se demander tout le temps si ce que nous faisons ou avons fait est juste. Dans ces moments là, il vaut mieux être bien entouré chez soi et même à l'école et heureusement pour moi c'est le cas. Je pense à ses familles et ses enfants parfois et les autres parviennent à me les faire oublier un temps.

Posté(e)
il y a 55 minutes, Lexdra a dit :

Oui c'est difficile ^^.

J'ai du faire une IP pour 2 élèves de l'école l'année dernière et cette année j'ai enchaîné sur 2 équipes éducatives avec cette même famille. J'ai utilisé la PMI comme relais pour désamorcer un peu le tout et espérer qu'elle vienne aux équipes éducatives ce qu'elle n'avait pas fait auparavant.

Ils sont venus les deux fois et il y a des avancés pour un des enfant. Il voit désormais un orthophoniste toutes les semaines qui a diagnostiqué une dyslexie sévère et nous avons pu monter un dossier MDPH. Les relations restent étranges avec cette famille mais je me console en me disant que nous avons avancé pour l'enfant et qu'ils savent désormais qu'ils seront suivis tout au long de leur scolarité chez nous. Lorsque les enfants sont absents, ils appellent aussi. J'ai pensé un temps qu'ils feraient le choix de partir de notre école car ils ne dépendent pas de nous mais ils ont préféré les laisser et faire des km. Je sais que la maman m'en veut et que le grand garçon aussi car il protège énormément sa mère mais ils comprendront peut-être un jour ou pas.

 

Etre directeur c'est être seul avec les problèmes des collègues, des élèves et des parents et se demander tout le temps si ce que nous faisons ou avons fait est juste. Dans ces moments là, il vaut mieux être bien entouré chez soi et même à l'école et heureusement pour moi c'est le cas. Je pense à ses familles et ses enfants parfois et les autres parviennent à me les faire oublier un temps.

Je comprends tellement!

Posté(e)

Bonsoir 

Sujet intéressant car selon les régions villes écoles les suites d'une IP sont parfois très différentes.  

J'en ai connu ou je n'ai jamais eu de nouvelles de quoi que ce soit .... bon ... 

Et d'autre  (En ce moment ) ou j'ai rdv tous les 4 matins avec ceux qui évaluent la famille concernée et qui me téléphonent pour me dire ou cela en est. 

Parfois j'apprécie de savoir ce qu'il se passe de leur côté. C'est instructif et puis ça rend concret la procédure qu'on a nous même engagé. 

Parfois je regrette car je trouve ça lourd à assumer sur mes épaules de directrice.

J'ai une équipe éducative  à venir pour cette famille, suite à l'IP. Je me fais accompagner du conseiller pédagogique et de la psy. 

Ne jamais être seule je crois que c'est la règle de base.. et je ne cesse de me répéter que c'est mon devoir de fonctionnaire je suis obligée de le faire. Ça permet de prendre du recul et de se décentrer un peu. ... 

je ne sais pas ce que la commission décidera pour cette famille (placement des enfants procédure juridique ? Assistance sociale éducative à domicile?) Mais une chose est sûre, j'ai oeuvrer pour le bien être des enfants et ça ce n'est pas rien pour (juste )une enseignante. 

On nous demande beaucoup de chose, c'est parfois dur d'assumer et de garder la face devant eux. 

C'est un côté du métier que grand nombre extérieur méconnaisse non ?

Mon entourage "non enseignant" hallucine parfois de ce à quoi j'ai du faire face..... 

 

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