prof désécol Posté(e) 21 mai 2017 Posté(e) 21 mai 2017 (modifié) Les enseignants font partie des professionnels les plus victimes d’injures, de menaces ou de violence durant l’exercice de leur métier : http://www.vousnousils.fr/2017/05/03/enseignants-une-des-professions-les-plus-insultees-durant-lexercice-du-metier-602977 Citation Les enseignants font partie des professionnels les plus victimes d’injures, de menaces ou de violence durant l’exercice du métier, selon une note de l’ONDRP basée sur les données de l’enquête «Cadre de vie et sécurité» 2007-2016 (Insee-ONDRP- SSM-SI). 4e et 5e places des professionnels les plus insultés Au total, 12 % des enseignants du primaire et 11 % des professeurs disent avoir été insultés, menacés ou violentés au cours des deux dernières années. Parmi ces victimes, respectivement 50 % et 46 % indiquent que la dernière atteinte s’est produite au cours de l’exercice du métier. Ces taux de victimation placent les enseignants du primaire et les professeurs en 4e et 5e places des professions les plus insultées, menacées ou violentées durant leur travail, identifiées par l’ONDRP. Les policiers et militaires occupent la première place, suivis par les chauffeurs, puis les commerçants. Des chiffres illustrés par l’actualité Des statistiques que viennent malheureusement appuyer les faits d’actualité : l’année dernière, les épisodes de violences envers les professeurs se sont multipliés en région parisienne, ce qu’avait fortement déploré la ministre de l’Education nationale. En 2014 déjà, une étude indiquait que 37 % des professeurs du secondaire avaient été victimes d’insultes au cours de l’année scolaire, et 13 % menacés de violences physiques. Les chefs d’établissement ne sont pas épargnés : une enquête sur le moral des personnels de direction du premier et du second degré, dont les résultats ont été révélés il y a une semaine, indique que 50% d’entre eux ont été insultés au cours de l’année scolaire écoulée. Modifié 21 mai 2017 par prof désécol
prof désécol Posté(e) 21 mai 2017 Auteur Posté(e) 21 mai 2017 (modifié) http://www.vousnousils.fr/2017/04/25/3000-chefs-detablissement-temoignent-de-leurs-conditions-de-travail-602713 Citation Enfin, gros point noir, les agressions de perdir [personnels de direction] dans le second degré : en 2017, 50% d’entre eux ont été insultés au cours de l’année scolaire écoulée. Ils étaient 39,5% en 2010. En 2017, 13% d’entre eux ont été bousculés, ils étaient 5% en 2010. Ils étaient 1% à avoir été frappés en 2010, ils sont 3,4% en 2017. Enfin, ils sont 23% à avoir été harcelés. Ils étaient 12% en 2010. Modifié 21 mai 2017 par prof désécol
cat99 Posté(e) 21 mai 2017 Posté(e) 21 mai 2017 Et donc? Que va faire le gouvernement pour y remédier? Rien, nous allons avoir des plus en plus d'élèves difficiles et nous allons travailler jusqu'à 68 ans pour avoir une retraite pas vraiment décente... Plus que le salaire, je voudrais pouvoir enseigner dans une classe sereinement... Des élèves violents, des parents agressifs, c'est bon....
Skywalker Posté(e) 21 mai 2017 Posté(e) 21 mai 2017 Il y a aussi cette habitude délétère bien implantée maintenant du «dénigrement systématique» (ma traduction de teachers bashing). Il est impossible de lire un article concernant le monde de l'école sans avoir en bas de page une flopée de commentaires haineux, souvent hors-sujet de certains bas de plafond. Donc en langage «zen new age on» il convient de ne pas trop identifier son ego à sa profession car l'ego se sent attaqué et réagit par du stress (langage «zen new age off» ) Même dans le monde associatif, on a droit à des remarques ironiques (débiles) dès que l'on mentionne notre profession. Je riposte comme je peux : fais une animation d'une journée avec 25 gosses et on en reparle... Je pense que n'importe quelle autre profession serait mieux défendue par sa hiérarchie que la notre. Est-ce que l'on insulte à longueur de temps la police ? (dans les journaux ou sur internet ) les magistrats ? les comptables ? les jardiniers paysagistes ? Mais je n'ai jamais vu dans une émission de télé un responsable de l'éducation dire aux médias qu'il convient de changer d'attitude.
astro52 Posté(e) 21 mai 2017 Posté(e) 21 mai 2017 il y a 41 minutes, Skywalker a dit : Je pense que n'importe quelle autre profession serait mieux défendue par sa hiérarchie que la notre. La hiérarchie est même plutôt la première à insulter et à attaquer. Elle n'est pas passive, elle est complice. Citation Est-ce que l'on insulte à longueur de temps la police ? Toi, t'es pas animateur permis à points Mais sur le fond, c'est vrai qu'on se fait beaucoup moins insulter ailleurs. Cependant, le jour où on tombe sur un grand manipulateur pervers psychopathe, ça aide vachement à résister à son torrent de vomissure quand on a été instit avant. C'est même les autres qui ont peur pour nous, ne pouvant pas savoir à quel niveau dans la stratosphère se situe notre limite.
prof désécol Posté(e) 21 mai 2017 Auteur Posté(e) 21 mai 2017 il y a une heure, Skywalker a dit : Est-ce que l'on insulte à longueur de temps la police ? il y a 28 minutes, astro52 a dit : Toi, t'es pas animateur permis à points A la différence que les policiers, contrairement à nous, sont assermentés, n'hésitent pas à porter plainte et obtiennent réparation : Citation https://fr.wikipedia.org/wiki/Outrage_à_agent_public_en_France Les policiers sont ceux qui portent le plus souvent plainte pour outrage. Le Syndicat de la magistrature a condamné cette tendance, indiquant qu'elle était aussi un moyen de « faire du chiffre »3. [...] Le délit d'outrage représente également un complément de rémunération pour certains policiers lorsqu'ils se portent partie civile (soit pour les deux tiers des plaintes4), grâce aux dommages et intérêts versés par l'outrageur, qui vont en général de 300 à 800 euros pour les injures – la procédure juridique ne leur coûtant rien par ailleurs, les frais défense étant pris en charge par le ministère de l'Intérieur au titre de la protection fonctionnelle du fonctionnaire.
Chubaka Posté(e) 21 mai 2017 Posté(e) 21 mai 2017 Ca concerne toutes les professions: PE, infirmières, caissières, flics, agents municipaux, pompiers, hôtesses de l'air Je m'arrête il y en aurait pour des pages.... D'accord aussi pour dire que notre hiérarchie nous méprise et nous enfantilise. La faute à qui? Sans doute à plusieurs facteurs mais certainement aussi au PE eux mêmes qui sous prétexte d ouverture et de missianisme sociétal ont désacralisé à l'excès la fonction et l enseignement et décrédibilisé leur personne. Quand je lis ici et ailleurs que des PE font rentrer les parents dans leur classe pour montrer comment ça se passe et vouloir se faire prendre en peine ou se faire comprendre, les bras m 'en tombent car ça décridibilise la fonction . Quand je vois des PE vendre des saucisses le dimanche pour financer coopé, et bien ça décridibilise la fonction. Même chose quand un PE ou un dirlo va pleurer auprès de l'IEN au moindre pet dun parent, quand un PE ou un dirlo regarde ses chaussures quand un IEN fait les gros yeux, participe à une réunion à 40 km de son école sans ordre de mission et sans frais de route,quand un dirlo se fait bouffer pars ses adjoints ou quand des adjoints s'écrasent devant un dirlo autocrate,.... Tout est lié, et il faut avoir une vision globale des choses dans ce domaine comme dans d'autres. On ne peut donc se plaindre de cette évolution exécrable des mentalités sans reconnaître notre propre responsabilité et essayer d y remédier à notre humble niveau. Après il faut être face à ces comportements dune dureté absolue. Lundi je suis de porte et vais me toper un père qui a dit à une enseignante "Vous faites chier" car elle a refusé de prendre en charge une enfant de maternelle alors qu elle était de service de porte. Et bien croyez moi le type il va ramasser je vous dis pas. 2
André Jorge Posté(e) 13 juillet 2017 Posté(e) 13 juillet 2017 Un article du 2 janvier 2017, avec une vidéo en bas de page : Citation "Les élèves vous insultent et les parents vous traitent de menteur" http://rmc.bfmtv.com/emission/de-plus-en-plus-d-enseignants-demissionnent-l-education-nationale-a-reussi-a-me-degouter-du-metier-1076708.html
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