cecilel64 Posté(e) 27 octobre 2017 Posté(e) 27 octobre 2017 Bonjour, Jeune diplômée d’un Master et salariée, j’aimerais devenir professeur. J’aime mon métier de par son contenu, mais j’aimerais changer car les conditions (horaires décalés, travail le week-end, SMIC..) que j’ai acceptées pour mes début ne sont pas prêtes d’évoluer et je ne me vois pas continuer ainsi plusieurs années. Avant de me lancer dans la préparation du CRPE, je voudrais être sûre de vouloir faire ce travail. J’envisage de réaliser un « stage » dans une école pour me rendre compte du travail, mais j’aimerais également vous poser plusieurs questions et je vous remercie par avance pour votre aide. Voici mes principales craintes sur lesquelles j’aimerais avoir vos retours d’expériences : 1) Les affectations D’après ce que j’ai lu : on est affecté dans le département de son choix avec le CRPE privé alors que l’échelle s’étend au niveau régional dans le public ? Tous les ans, on peut demander à être muté grâce au système de « Mouvement ». Pouvez-vous me le confirmer et/ou me donner d’autres informations complémentaires sur ce sujet. 2) Le manque d’échanges avec des adultes Bien sûr et fort heureusement je ne crains pas de me retrouver au contact d’enfants à longueur de journée, mais j’ai peur de regretter mes « collègues » et autres contacts avec des adultes de mon emploi actuel. D’accord il y a les atsem, les autres professeurs et les parents d’élèves que l’on côtoie, mais n’avez-vous jamais regretté plus de présence adulte dans votre quotidien professionnel ? 3) La charge de travail « à la maison » Beaucoup de témoignages déplorent la quantité de travail personnel à faire en plus des heures de classes. Devant être présent 27h face élèves, je pensais que les 7h (équivalentes à une journée) pour arriver aux 35H / semaine seraient suffisantes pour préparer les exercices et classes ? Ou le travail soirs & week-end décrit dans beaucoup de témoignages est-il une réalité ? J’imagine que si c’est le cas, cela doit s’atténuer avec les années d’expériences… Je vous remercie par avance pour vos réponses. Bien cordialement Cécile L.
Roisinn Posté(e) 27 octobre 2017 Posté(e) 27 octobre 2017 Je souris (jaune) quand je lis "35 heures/semaine". Ça n'existe pas dans l'enseignement... surtout en débutant ! On s'approche plus des 60/70 ! Tu vas aussi bosser les weekends et les vacances !
Marielle Posté(e) 27 octobre 2017 Posté(e) 27 octobre 2017 60/70 H ça me parait grandement exagéré. Enfin dans mon cas en particulier (10 ans d'ancienneté). c'est sûr qu'en étant débutant, on passe pas mal de temps à préparer son travail. En prenant de l'expérience, on devient plus efficace. La vie nous oblige aussi à aller à l'essentiel. Ayant des enfants, je travaille le we, un peu pdt les vacances et un peu le soir mais j'ai de plus en plus de mal à ouvrir l'ordi le soir après le repas. C'est un travail comme beaucoup d'autres, où on peut toujours améliorer, aller plus loin et donc travailler encore plus. Mais il faut aussi se servir de ce qui existe (sites internet, guides du maître) et ne pas vouloir réinventer l'eau chaude à chaque fois. Après, bien sûr il y a des postes particuliers qui demandent plus de boulot (classes uniques par exemple).
3caille Posté(e) 27 octobre 2017 Posté(e) 27 octobre 2017 il y a une heure, Roisinn a dit : Je souris (jaune) quand je lis "35 heures/semaine". Ça n'existe pas dans l'enseignement... surtout en débutant ! On s'approche plus des 60/70 ! Tu vas aussi bosser les weekends et les vacances ! + 1 J'ai souvenir qu'en PES 1h de cours = globalement 1h à 1h 30 de prép + 1h de correction chaque soir au bas mot après j'ai débuté en cycle 3
Roisinn Posté(e) 27 octobre 2017 Posté(e) 27 octobre 2017 il y a 23 minutes, Marielle a dit : 60/70 H ça me parait grandement exagéré. Enfin dans mon cas en particulier (10 ans d'ancienneté). c'est sûr qu'en étant débutant, on passe pas mal de temps à préparer son travail. En prenant de l'expérience, on devient plus efficace. La vie nous oblige aussi à aller à l'essentiel. Oups. Je continuais sur ma lancée de débutant. Oui, c'est sûr ! On n'a qu'une vie et elle ne se résume pas au boulot !
Janelyne Posté(e) 27 octobre 2017 Posté(e) 27 octobre 2017 Il y a 3 heures, Marielle a dit : 60/70 H ça me parait grandement exagéré. Pas en débutant, en PES et T1 nous avions fait le calcul à plusieurs, et pas un n'était sous les 60h...
Lady Oscar Posté(e) 27 octobre 2017 Posté(e) 27 octobre 2017 Il y a 5 heures, cecilel64 a dit : Bonjour, Je te conseille de faire plusieurs stage: un par cycle pour mieux te rendre compte de la réalité du métier, de l'approche des différents âges.1) Les affectations D’après ce que j’ai lu : on est affecté dans le département de son choix avec le CRPE privé --> pas si tu es dans les derniers au concours, tu peux alors avoir un département limitrophe. alors que l’échelle s’étend au niveau régional dans le public ? Tous les ans, on peut demander à être muté grâce au système de « Mouvement ». --> oui, en ce moment le mouvement est assez fermé dan sle privé, mais ça n'a pas l'air mieux dans le public Attention si tu vas vers le privé il y a des académies très peu représentées et donc si tu dois suivre un conjoint par exemple, ça peut être très difficile. 2) Le manque d’échanges avec des adultes Bien sûr et fort heureusement je ne crains pas de me retrouver au contact d’enfants à longueur de journée, mais j’ai peur de regretter mes « collègues » et autres contacts avec des adultes de mon emploi actuel. --> tu peux créer des liens avec des gens de ta promo, avec des enseignants dans les écoles où tu fais des remplacements, avec des internautes par exemple sur ce forum. Mais oui dans l'ensemble tu mènes ta barque avec tes élèves et quand tu fais des réunion avec les collègues c'est plutôt sur des projets d'écoles, les élèves en difficultés et rarement sur la pédagogie que chacun mène dans sa classe. D’accord il y a les atsem, les autres professeurs et les parents d’élèves que l’on côtoie, mais n’avez-vous jamais regretté plus de présence adulte dans votre quotidien professionnel ? non 3) La charge de travail « à la maison » Beaucoup de témoignages déplorent la quantité de travail personnel à faire en plus des heures de classes. Devant être présent 27h face élèves, je pensais que les 7h (équivalentes à une journée) pour arriver aux 35H / semaine seraient suffisantes pour préparer les exercices et classes ? Ou le travail soirs & week-end décrit dans beaucoup de témoignages est-il une réalité ? La réalité c'est environ 45h par semaine mais davantage pour un débutant (environ 60h au départ puis moins, quand on reste sur un même niveau on arrive à réutiliser du travail mais souvent on en profite pour peaufiner sur un autre domaine donc on n'y gagne pas tant que cela).Mais tu as les vacances pour souffler régulièrement (même si on bosse souvent aussi en avance pendant les vacances) et tu es libre de ton organisation. En gros on bosse autant que quelqu'un qui est aux 35h sur une année mais on a des semaines plus chargées et davantage de vacances.
*Random* Posté(e) 27 octobre 2017 Posté(e) 27 octobre 2017 Il y a 5 heures, cecilel64 a dit : 1) Les affectations D’après ce que j’ai lu : on est affecté dans le département de son choix avec le CRPE privé alors que l’échelle s’étend au niveau régional dans le public ? Pour le privé, je ne sais pas. Pour le public, on passe le concours dans une région et on classe les départements par ordre de préférence. Le rang au concours détermine le département d'affection. Tous les ans, on peut demander à être muté grâce au système de « Mouvement ». Oui, mouvement inter académique pour changer de département partout en France. Mouvement intra académique pour changer de poste au sein du même département. Pouvez-vous me le confirmer et/ou me donner d’autres informations complémentaires sur ce sujet. Selon les départements, il peut être très difficile d'être muté au mouvement inter académique. Il faut souvent prévoir plusieurs années d'attente. Au mouvement intra, les débutants se retrouvent souvent au fin fond du département et n'ont pas toujours un poste avec leur propre classe. 2) Le manque d’échanges avec des adultes Bien sûr et fort heureusement je ne crains pas de me retrouver au contact d’enfants à longueur de journée, mais j’ai peur de regretter mes « collègues » et autres contacts avec des adultes de mon emploi actuel. D’accord il y a les atsem, les autres professeurs et les parents d’élèves que l’on côtoie, mais n’avez-vous jamais regretté plus de présence adulte dans votre quotidien professionnel ? On a des collègues, sauf pour les classes uniques qui sont assez rares. 3) La charge de travail « à la maison » Beaucoup de témoignages déplorent la quantité de travail personnel à faire en plus des heures de classes. Devant être présent 27h face élèves, je pensais que les 7h (équivalentes à une journée) pour arriver aux 35H / semaine seraient suffisantes pour préparer les exercices et classes ? Ou le travail soirs & week-end décrit dans beaucoup de témoignages est-il une réalité ? J’imagine que si c’est le cas, cela doit s’atténuer avec les années d’expériences… Oui, ça s'atténue forcément, mais le travail soir et/ou week-end reste toujours une réalité même après plusieurs années. En plus des preps, il y a notamment les corrections et les réunions qui prennent beaucoup de temps. Il faut davantage imaginer des semaines de 40h que de 35.
Lady Oscar Posté(e) 28 octobre 2017 Posté(e) 28 octobre 2017 En bref: c'est un super métier avec de la liberté, de l'autonomie, des vacances, des weekend, mais il ne faut pas sous-estimer les contraintes que ça représente (grosses semaines, travailler le soir et le weekend et les vacances pour s'avancer, regard négatif dans la société, responsabilité d'enfants, solitude parfois face aux problèmes, fatigue de gérer une classe avec les individualités de chacun, certains parents à côté de la plaques qui te stressent, début de carrière parfois blasant en raison d'affectations bouche trou) quoi qu'il en soit, quand on est payé pour un travail c'est forcément que ça demande des efforts, alors si tu n'as pas d'autres idées de métier, professeur c'est une idée qui peut être épanouissante: être utile à la société 1
tiniouu Posté(e) 28 octobre 2017 Posté(e) 28 octobre 2017 Pour compléter aussi: attention aux vacances qui risquent de se raccourcir, aux premières années "bouche-trou" qui se prolongent....Je constate depuis 20 ans une très forte dégradation de nos conditions de travail. Beaucoup beaucoup d'enfants en difficulté dans les classes, qu'on ne peut pas "sauver" pour lesquels l'institution demande de faire d'innombrables projets et réunions, comme si ça pouvait tout résoudre, des parents de moins en moins confiants et de plus en plus difficiles, de même pour les enfants.Bref, je pense qu'il faut réellement arriver à se détacher de beaucoup de "parasitages extérieurs"" pour arriver à exercer sereinement notre métier. De l'extérieur, je pense qu'on sous-estime forcément tout cela.... A refaire, maintenant, je ne sais pas si je recommencerais...
--anonyme-- Posté(e) 10 mars 2018 Posté(e) 10 mars 2018 Je rejoins cpette. Je connais beaucoup d'enseignants de qualité qui quittent ou songent à quitter l'enseignement, dégoutés par les conditions de travail, les responsabilités, et le peu de soutien et de reconnaissance. Il faut avoir foi en soi et déborder d'énergie. Mais lorsque je rentre dans ma classe, j'oublie tout le mal que je pense de mon job et je le trouve formidable ! florent
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