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CRPE : la crise du recrutement ne s'arrange pas


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Posté(e)
il y a 25 minutes, JoCool a dit :

A noter que certains enseignants sont responsables, du moins dans le second degré.

Car, lorsqu'il y a un besoin, certains établissements l'absorbent via les heures supp'. Chaque enseignant à obligation d'accepter 1 heure supp', mais pas plus. Le reste est à son bon vouloir. Or, l'appât du gain fait que dans certains établissements, les profs se répartissent un temps plein à 4 ou 5 et hop, un poste de titulaire en moins.

Mais il est clair que les gouvernements sont fautifs, et les syndicats aussi, du moins ceux qui ne dénoncent pas cette précarisation du métier d'enseignant.

Enfin, il faut être réaliste, le travail demandé n'est clairement pas à la hauteur du salaire payé. Avec un BAC+5 dans le privé, on ne commence pas à 1500 € par mois.

Le fait que les enseignants acceptent les heures supp (et c'est un problème à de nombreux points de vue) n'est pas responsable de la crise du recrutement.

La crise du recrutement est due en bonne partie à des salaires insuffisants par rapport au niveau de diplôme et à la grande difficulté à faire autre chose quand on veut quitter le navire.

Par contre, les heures supp participent à légitimer la baisse des postes offerts aux concours, mais ça n'est pas ce dont il est question dans l'article ici.

Posté(e)
Il y a 13 heures, orime a dit :

L'autre problème, c'est la défection complète des ESPE lors de l'année de titularisation. Les démissions s'enchainent...réalité du terrain ? formation bidon ? hiérarchie déconnectée ? (ou les 3...)

Une idée : remettre les PIESPE dans des classes devant des élèves !

Posté(e)
Le 27/05/2018 à 05:04, machin-pichou a dit :

C'est un choix ABSOLUMENT délibéré  .Le rêve de l'oligarchie ? Que des contractuels en cdd recrutés sur cv et /ou entretiens comme au pays de sa gracieuse majesté ...

EXACT...🤬

Posté(e)

Je prêche pour ma paroisse (et de celle de tous ceux qui ont un poste de TR zil ou brigade) :

Les contractuels sont voués à prendre notre place. Nous, on est voués à disparaitre et à revenir sur des postes d'adjoint. Ou alors, TR mais sur ce qui reste après les contractuels et sans forcément les ISSR. Ce ne seront plus les contractuels la variable d'ajustement, mais les TR.

J'ai fait grève le 22 pour ça notamment. J'aime mon poste, j'aime bouger, j'aime les ISSR qui améliorent mon salaire. Et j'aime avoir un "CDI" (je mets des guillemets, c'est plutôt le statut qui compte mais c'est pour le parallèle avec le "CDD" des contractuels et leur précarité).

  • J'adhère 1
Posté(e)
Le 27/05/2018 à 21:50, JoCool a dit :

A noter que certains enseignants sont responsables, du moins dans le second degré.

Car, lorsqu'il y a un besoin, certains établissements l'absorbent via les heures supp'. Chaque enseignant à obligation d'accepter 1 heure supp', mais pas plus. Le reste est à son bon vouloir. Or, l'appât du gain fait que dans certains établissements, les profs se répartissent un temps plein à 4 ou 5 et hop, un poste de titulaire en moins.

Mais il est clair que les gouvernements sont fautifs, et les syndicats aussi, du moins ceux qui ne dénoncent pas cette précarisation du métier d'enseignant.

Enfin, il faut être réaliste, le travail demandé n'est clairement pas à la hauteur du salaire payé. Avec un BAC+5 dans le privé, on ne commence pas à 1500 € par mois.

Je te contredis sur la dernière phrase. Il y a plein d'idées reçues sur les évolutions de salaire dans le privé, et sur les salaires de base pour bac +5... ça dépend des secteurs sans doute. J'ai travaillé 10 ans dans la communication pour un grand groupe privé... bac +5, 1500 brut à l'entrée, évolutions ridicules en interne. même en changeant de poste dans une autre boîte, ils nivellent par le bas. Bref. la hiérarchie, les non sens, sans compter la manière dont les métiers sont vidés de leur contenus pour faire des salariés de bons petits outils polyvalents et interchangeables... dans le privé le travail demandé est rarement à la hauteur du salaire payé... 

Posté(e)
Le 27/05/2018 à 22:19, Choup09 a dit :

Le fait que les enseignants acceptent les heures supp (et c'est un problème à de nombreux points de vue) n'est pas responsable de la crise du recrutement.

La crise du recrutement est due en bonne partie à des salaires insuffisants par rapport au niveau de diplôme et à la grande difficulté à faire autre chose quand on veut quitter le navire.

Par contre, les heures supp participent à légitimer la baisse des postes offerts aux concours, mais ça n'est pas ce dont il est question dans l'article ici.

Non, je ne dis pas que c'est la cause principale, mais que ça y participe.

Dans le secondaire, le concours est national, mais les postes somme toute locaux. Passer le concours pour se retrouver en région parisienne parce que les postes en régions ne sont pas disponibles impacte forcément le recrutement, même si c'est à un niveau inférieur que l'impact évident d'un salaire peu attractif.
 

@Suzinelle

Ce n'est pas faux. J'ai moi-même connu ça dans le privé, mais avec des salaires corrects. Sauf que je n'étais pas débutant mais expérimenté, donc difficile de ne pas me payer en conséquence (mais pas impossible, certains ont essayé).
Sur le non sens du travail, je te rejoins, c'est d'ailleurs ce qui m'a fait fuir l'ingénierie.

Je pense, en revanche, que dans bien des secteurs, même si ce n'est pas le cas de tous, il est possible pour un BAC+5 de bien mieux commencer. J'étais dans l'aéronautique, et les salaires de base étaient à 2000 € en moyenne, 1800 étant un minimum seulement acceptable après la pseudo crise.
Pour ce qui est de la progression de salaire, elle se faisait par départ chez le concurrent et à condition d'apporter une compétence non disponible. Mais dans ce cas, c'était facilement du +5 à +10% (parfois plus).
Avant de quitter ce milieu, j'étais même à mon compte, en "portage salarial" (poussé à le faire en fait). Là j'avais une salaire bien supérieur, mais sans protection du droit du travail en gros.

Bref oui, tout n'est pas rose non plus dans le privé, loin de là, mais les enseignants en France sont payés au même niveau que le sont ceux de Colombie ou du Costa Rica. Pour un pays comme la France, ça montre bien qu'il y a un souci de ce côté.
On ne peut pas avoir des ambitions pour son pays sans donner des moyens adaptés aux enseignants, et ça passe par une motivation via les salaires.

  • Merci 1

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